After the rain ft. Roy

Sujet: After the rain ft. Roy Sam 19 Nov 2016, 17:58

(cette musique représente complètement l'état et le personnage, il est pas mal du tout de l'écouter en lisant 8D)

La pluie tombait autour d’elle, frappant le sol, dans un léger bruit, faisant chanter les feuilles autour d’elle, comme dans un concert très doux. Elle s’arrêta, laissant l’eau couler sur son pelage blanc, il y avait tellement d’endroits où elle voudrait être, et pourtant, elle était perdue. Elle baissa ses yeux, vers le sol, et l’huma, mais aucune odeur connue ne lui parvint.
Les gouttes se frayaient un chemin sur sa pelisse blanche rayée de noir, cherchant à s’engouffrer sous ses poils, et lui geler la peau, elle leva son regard bleu vers le ciel, laissant la pluie lui tomber sur le museau, en fermant les yeux. Elle trouvait refuge de sa solitude. Mais la vérité était qu’elle avait besoin de compagnie, sinon elle s’enfonçait dans la tristesse de son sort.
Elle s’arracha du ciel, et prit une route qu’elle ne connaissait pas, identique à toutes celles qu’elle avait pris avant, sans but autre que de trouver quelqu’un, un loup à qui elle pourrait demander des directions, où un endroit où s’installer, pour vivre. Pour laisser le passé derrière elle.

Elle sentit qu’elle passait une frontière, en se glissant entre des arbres qui sentaient une meute qu’elle ne connaissait absolument pas. Elle hésita un instant. Seraient-ils hostiles à sa présence sur leurs terres ? Elle se demanda si il ne valait pas mieux rebrousser le chemin, trouver une autre voie, pour ne pas se mettre en danger ? Mais si il y avait des loups, elle pourrait peut être leur demander si ils connaissaient un endroit vide, où personne d’autre n’habitait, pour qu’elle se trouve un endroit où vivre. Elle décida qu’elle devait absolument trouver quelqu’un, et reprit sa marche, ne remarquant pas la pousse verte et gluante, qui s’était approchée d’elle, et se jeta sur elle à l’instant où elle repartit, la ratant de peu.

La louve se glissa entre les arbres, évitant comme par miracles les zones infestées, sans même s’en rendre compte, avant de d’barder dans un lieu étrange. Elle leva sa tête vers les monts, surprise de se retrouver tout d’un coup dans une cordillère. Elle tourna sur elle-même, la pluie avait cessé, le vent se glissa autour d’elle, faisant voler ses cheveux blancs dégradés vers le noir, son glowstick noir secoué par son mouvement. Que c’était joli ! C’était presque triste, un aussi beau lieu, elle aurait aimé que So soit là avec elle ! Elle s’assit, tristounette. Si seulement il était toujours là.
Son regard se perdit dans le vide. Il avait fait son choix, et il l’avait fait pour qu’elle, elle continue dans la vie, qu’elle ne se laisse pas abattre comme lui. Elle baissa ses oreilles. Elle aurait aimé que ses fils soient là avec elle. Mais elle doutait qu’elle ne les reverrait un jour, à part dans ses rêves, où elle les revoyait, chaque nuit, quand ils étaient petits, et venaient vers elle en criant maman, pour se cacher, effrayés par on ne savait quelle petite bestiole. La vie changeait, et elle elle stagnait, restant là, au milieu des temps qui se mouvaient autour d’elle. Comme les feuilles qui tombaient les êtres qu’elle avait connus s’évanouissaient, tombaient de l’arbre, et elle, elle restait accrochée à sa tige, l’arbre de la vie ne la laissant pas tomber. Elle devait avoir un rôle à jouer, alors ?

Elle releva la tête, et soudain, une odeur de loup la rencontra, portée par le vent. Elle se leva d’un saut, cherchant des yeux le loup. Il y avait donc quelqu’un, ici ? Son cœur se serra, ça faisait si longtemps qu’elle n’avait pas été en contact avec quelqu’un…

Timide, elle chercha du regard l’individu qu’elle avait senti, sans toutefois qu’il ne lui soit révélé. C’était-elle donc trompée ?
La blanche et noir aux jolis yeux bleus entourés de longs cils noirs, debout sous un arbre, sur un terrain rocheux où se pointait deux trois pousses vertes d’herbe, laissa son regard passer sur le paysage, ses cheveux bouclés voletant en petites mèches autour de son visage, sa gueule légèrement entrouverte, cherchant.

Sujet: Re: After the rain ft. Roy Dim 20 Nov 2016, 12:27

Il faisait un temps affreux, tout à fait adapté à la grisaille qui occupait son esprit.
La pluie tombait dru sur la Jeune Cordillère, et sans doute sur une bonne partie du continent, plongeant tout le paysage sou un rideau monochrome. Durant les beaux jours, on pouvait voir les terres presque jusqu'à la mer depuis la hauteur à laquelle il se trouvait. Mais aujourd'hui, tout n'était plus qu'ombres grises aux teintes incertaines et vaguement verdâtres, qui se dessinaient à travers les mèches trempées qui se balançaient devant son museau. Il avait l'impression de distinguer cet amas de choses à la beauté disparue quelque-chose de ce qu'il ressentait lui depuis quelques jours. L'échec cuisant des Savants face à la maladie lui était, comme qui dirait, resté en travers de la gorge. Mais il n'y avait pas que cela, loin de là. Il se rendait compte désormais qu'il s'était accroché à l'espoir de sauver les loups contaminés autant car cela constituait un objectif crucial que parce qu'il y avait d'autres douleurs dans son existence qu'il cherchait à cacher. Il avait l'impression que peu à peu, ceux avec qui il avait eu un lien fort avaient disparu de son existence, pour ne laisser que ces amicales connaissances mais à qui on e peut guère se confier et partager de moments si forts. Tout avait certes commencé avec cette saleté de maladie qui avait attrapé sa mère entre ses griffes. L'élève avait perdu son aître, et peut-être était-ce aussi un peu pour se prouver qu'il était enfin capable d'être un bon Savant qu'il tenait tant à guérir la maladie et à sauver Romance. Puis il y avait eu Maisie qui était tombée enceinte. Il l'avait soutenue tant qu'il avait pu, mais la naissance de Thyara avait effacé quelque-chose en elle, avait arraché cette Maisie plein de vie et de joie qu'il connaissait et dont il avait si souvent eu besoin pour lui insuffler cette vitalité et cette force qu'il n'avait pas toujours au fond de lui. Et enfin, il y avait eu son père, qui avait disparu parmi les livres et qu'il n'avait pas croisé depuis des jours, peut-être même des semaines. Il en avait eu des nouvelles par Morokei, devenue son élève, et ce n'étaient pas de bonnes nouvelles.

L'un dans l'autre, il avait l'impression de faire désormais cavalier seul. Et cela était plus compliqué qu'il ne l'aurait cru. Il se fit la réflexion qu'il devrait tenter de tisser d'avantage de liens avec sa nièce Thyara, mais il avait du mal à la détacher de la vision qu'il avait de Reno. Cet être qu'il haïssait autant qu'Everbloom, car au fond, il lui avait fait le même mal. Dans sa contemplation silencieuse, il se promit une fois rentré au camp d'aller faire une visite à la jeune louve brune pour... lui parler, et tenter de décrocher de son crâne le portrait de la louve et celle du loup. Il secoua la tête, et une myriade de gouttelettes éclaboussèrent les alentours. Il était parti en quête de plantes médicinales dans l'un des rares lieux encore sain où elles n'avaient peut-être pas été supplantées par la jungle. Sa quête avait été plus ou moins couronnée de succès, mais au moins cela lui avait permis de s'occuper un peu les pattes et la tête. Il inspira profondément. Lair sentait la pluie et la roche mouillée.

Finalement, il prit le chemin pour redescendre au Creux aux Loups. Inutile qu'il attrape une pneumonie, le camp pourrait peut-être encore avoir besoin de lui avec l'hiver qui approchait, et il se savait sensible aux maladies. Un frisson le secoua alors que l'eau s'infiltrait plus profondément sous son pelage trempé et il s'ébroua. Au même instant, une silhouette se dessina dans son champ de vision, un peu plus bas. Il crut tout d'abord qu'il s'agissait de Maisie, et son coeur fit un bond. Mais en y regardant de plus près, l'inconnue n'avait ni casquette ni cheveux longs. Ce n'était pas sa jumelle. Elle l'avait sans doute senti car il la vit regarder autour d'elle, sans penser à regarder au-dessus d'elle. Précisément l'endroit où il se trouvait, donc.

Inutile de jouer à cache-cache, aussi descendit-il à sa hauteur en quelques bonds. Il devait faire peur, avec ses cheveux trempés qui n'avaient plus aucune tenue et son air fatigué. Il s'arrêta à quelque distance de la louve. La pluie masquait son odeur, mais il ne la reconnut pas comme étant une Séide. Cependant, qui se préoccupait des loups qui traversaient leurs terres désormais ? Certain qu'ele l'avait vu, il hocha la tête en un signe de salutation.

Sujet: Re: After the rain ft. Roy Dim 20 Nov 2016, 17:53

Elle l’entendit avant de le voir, et se retourna, ses yeux d’un bleu doux le trouvant, et s’arrêtant sur lui. C’était un loup, un mâle, blanc. Totalement blanc, bien qu’elle discernait l’ombre de marquages sur son dos, avec des yeux d’un bleu très clair, et de très longs cheveux blancs, qui tombaient d’un côté de son visage, dans le vestige d’une tresse. Il avait de ces airs d’un loup qui à fait un voyage d’horreurs, sans être sorti de sa maison pour autant. Elle agita ses oreilles, gratouillant le sol de ses griffes grises, avant de se dire qu’il fallait bien qu’elle aille dire bonjour. La moindre des politesses. Après tout, elle n’était surement pas censée être ici.

Elle sourit donc, timidement, et s’approcha, lui tendant la patte, comme il était d’habitude chez elle pour saluer un loup, en se touchant légèrement le bout des griffes, un signe de reconnaissance, et sourit, en se présentant :
« Bonjour, je m’appelle Hikotsu » entama la louve blanche et noire qui n’avait pour couleur que le bleu de ses yeux, comme si on l’avait plongée dans l’acide les yeux fermés, la dénudant de toutes ses couleurs, pour en faire un terne habit de la nature.

Un soudain air de gêne la prit, et elle se mordit les babine inférieures. Elle n’était pas spécialement mignonne, surtout à ses propres yeux, aussi décolorée, alors que tant d’autres loup abordée toutes les teintes de l’arc-en-ciel. So l’avait souvent comparée au noir de la grotte, où on ne voit même plus les couleurs, seulement les teintes de gris.

« Je … suis perdue … je me demandais si vous pourriez m’indiquer où … où je suis. » termina t’elle.
Ca pouvait avoir l’air franchement idiot, mais personne n’avait érigé un panneau ‘Vous arrivez dans Punk Wolf’ à la bordure des terres, et elle n’avait absolument aucune idée de l’endroit où elle se trouvait.

« Je suis … ‘première personne du singulier, fille de la vache ‘ ici ! » lui avoua t’elle avec un sourire, dans un effort de briser la glace.

Elle avait horreur de ces moments de silence, où la gêne et l’embarras se mêlaient délicatement, pour s’asseoir entre eux, et constituer cette paroi de glace, qui pouvait séparer pour l’éternité. Elle avait déjà vécu ça, avec une vieille louve aux pouvoirs exceptionnels, qui avait semblé haïr chaque animal qui puisse respirer. Cette grande noire aux crins rouges avait fini par devenir une très proche amie de la blanche et noire. Mais dieux que ça avait pris du temps, tout de même, elle se concentra sur le blanc. Il avait véritablement l’air … épuisé. Elle aurait bien aimé l’aider, après tout, quand elle n’allait pas bien, elle, elle appréciait qu’on s’inquiète de son état.
« Vous … allez bien ? » demanda t’elle donc de sa douce voix.

Sujet: Re: After the rain ft. Roy Lun 21 Nov 2016, 08:47

La nouvelle venue ne lui parut pas farouche car elle s'approcha de lui dès qu'il entra dans son champ de vision pour venir le saluer, et se présenter aussitôt. Il ne comprit d'ailleurs pas du tout pourquoi elle tendait une patte vers son poitrail. Maintenant qu'il la voyait de plus près, elle n'avait en effet pas grand chose à voir avec Maisie, couleur blanche mise à part. Des rayures à la couleur franche, encre, couraient sur son échine depuis sa nuque jusqu'au bout de sa queue, et ses mèches présentaient elles aussi un dégradé un peu plus sombre à leurs extrémités. Il tiqua sur le glowstick rempli d'un liquide noir et qui n'émettait pas la moindre lumière accroché à son collier. D'où venait donc cette inconnue pour porter cela ? D'une contrée où il y avait d'autres dieux ? Ici, on ne noircissait pas les glowsticks, on les brisait si la divinité ne voulait plus accorder de pouvoir à son enfant. Etrange, très étrange. Roy lui lança un regard interrogateur après avoir de nouveau posé les yeux se sa patte tendue, et répondit simplement :

"Enchanté. Roy, Savant Séide."

L'autre sembla soudain mal à l'aise et lui avoua qu'elle était... perdue. Cela expliquait sans doute le fait qu'elle se trouve si haut dans la Cordillère alors qu'elle était solitaire - son pelage ne portait l'odeur d'aucune des deux meutes du continent, il en était bien certain maintenant qu'ils étaient plus proches physiquement. Alors qu'il amorçait une ouverture de babines pour lui répondre, elle ajouta nerveusement une phrase qu'il ne comprit absolument pas. Il se sentit complètement stupide en ayant le sentiment que cette louve avait aligné des mots sans aucun sens derrière. Ildut sans doute la regarder avec un air parfaitement niais puisqu'elle enchaîna en lui demandant s'il allait bien. Hmpf. La réponse évidente était que non, même si lui-même avait eu du mal à se l'avouer. Car au fond, qui allait vraiment bien en ce moment ? Avec Evrbloom et sa saleté de maladie mutante, il était difficile de vivre réellement dans la joie et la bonne humeur constante ces dernières lunes. Il ne se sentait pas réellement différent des autres sur ce point.

"Tout va bien, excusez-moi. Je n'ai pas... tout saisi de vos dernières paroles."

Il était loin d'être bête en temps normal, mais a fatigue et toutes ces choses qui le préoccupaient et encombraient son esprit le rendaient plus lent et distrait qu'à l'ordinaire.

"Vous êtes sur le territoire de la meute Séide." Répondit-il à ce qui était tout de même son interrogation principale. "D'ordinaire les solitaires sont mal tolérés, mais vous ne risquez rien en ce moment."

Parce tout était bien trop dangereux pour que l'on se préoccupe aussi des loups non-séides qui se feraient croquer par les plantes.

"Qu'êtes-vous venue faire dans les environs ? La période n'est pas très propice au tourisme." Fit-il remarquer.

Sujet: Re: After the rain ft. Roy Mer 23 Nov 2016, 21:18

Elle pencha la tête, curieuse, ses yeux bleus se focalisant sur lui. Séide ? Ca voulait dire quoi ça ? Elle ne voulait pas avoir l’air idiote mais … Mais elle ne savait pas. La solution la plus facile serait de lui sourire de cet air de ‘ah, oui, évidemment, j’en étais sure’, mais bien qu’elle échapperai à une vague de honte, elle n’en saurait pas plus. Et elle serait toujours aussi perdue.
« Excusez-moi …. Séide ? » Demanda t’elle avec un petit sourire qui présentait d’avance des excuses.
Malgré son repart, la vague d’embarras et de malaise s’abattit sur elle, la laissant un peu comme un poisson échoué sur un gros bloc de glace. Elle se sentit rougir de malaise, et se mordit l’intérieur des babines, dans l’espoir de stopper la progression de la rougeur, traitresse de son malaise et de sa gêne.
« C’était une charade …. Vous savez ? Un jeu de mots, où on essaie de deviner le mot auquel l’autre pense grâce à des indices ! » Ajouta t’elle, au cas où il ne connaîtrait pas. Elle ne savait pas s’ils jouaient aux charades ici. Peut être pas. Vu le visage épuisé du loup, peut être n’était-ce pas le bon moment.
Elle sourit son sourire d’excuses. Elle sentait que ça allait devenir sa signature.

Meute Séide. Ooooh.
Et elle comprit, il voulait signifier son appartenance à une meute ! C’était donc sa meute, les Séides. Elle agita les oreilles, elle n’était pas tolérée. Ouuuups. Ah mais non, ce n’était pas un problème. Pas en ce moment. Dieux, ils n’étaient pas clairs, les loups de son clan ! Elle avait le droit ou pas ?
« En fait, lui expliqua t’elle après sa deuxième question, j’ai été chassée de chez moi, et … je ne sais pas pourquoi ni comment je suis arrivée ici précisément… Je pourrais te dire la route que j’ai prise mais … j’ai parcouru tellement d’endroits que je ne connaissais pas que la route serait dure à expliquer. Mais je n'ai pas de but précis, juste ... être tranquille, être quelque part, où il y a des personnes sympa .... Mais c'est souvent trop demander ... »
Mais elle sourit tout de même en ajoutant :
« Et puis ça va, comme saison de touristes, c’est la fin de l’été, et il ne fait pas trop froid ! »
Et puis il lui semblait que c’était juste, n’ayant toujours pas aperçu les horribles plantes ravageuses, que cet endroit pouvait être un rassemblement de touristes.
« Vous avez un Alpha ? » demanda t’elle soudain.

Sujet: Re: After the rain ft. Roy Mar 29 Nov 2016, 19:24

La blanche - Hikotsu,comme s'était présentée - tiqua sur le nom de la meute, ce qui lui fit comprendre qu'elle venait sans doute de bien plus loin qu'il ne l'avait pensé de prime abord. Il n'était pas rare de croiser des solitaires sur le continent, mais pour la plupart ils avaient vécu une bonne partie de leur existence sur ces terres et connaissaient plus ou moins les entrelacs de sa géopolitique et l'organisation de ses meutes. Ce n'était de toute évidence pas du tout le cas de celle-ci. Il s'en était plus ou moins douté à la vue de son étrange glowstick, mais le fait qu'elle ne reconnaisse pas du tout le nom de la meute confirmait cette supposition. Elle eut un air légèrement gêné lorsqu'il lui avoua ne pas avoir compris un traître mot de sa phrase, et elle expliqua qu'il s'agissait d'une charade. Mais par les Sept, il était vraiment stupide. Maintenant qu'elle le lui disait, cela apparaissait comme une évidence. Sa jumelle Maisie avait eu une phase durant leur adolescence où elle ne cessait de les aligner, le forçant à dépasser le stade de mauvais à ce jeu pour qu'ils puissent se comprendre.

"Oh ! oui je vois." Répondit-il en secouant légèrement la tête.

Elle dut le trouver particulièrement bête, mais il n'état pas exactement d'humeur à ponctuer sa remarque d'un sourire pour une chaleureuse auto-dérision. Fort heureusement, la discussion dépassa presque aussitôt cette phrase lorsqu'elle continua à lui répondre, et le malaise du loup blanc se dissipa légèrement. Même si ce n'était pas visible, il n'était pas tellement à l'aise après ce début de conversation. La blanche lui expliqua qu'elle venait de loin - passant d'ailleurs subtilement du vouvoiement au tutoiement à son égard - et qu'elle était complètement perdue. Elle semblait en quête d'une meute, d'un endroit où vivre une vie qui ne serait pas faite de vagabondages. Il se demanda d'où elle pouvait bien arriver, mais elle ne s'était pas attardée sur son vécu, simplement sur ce dont elle était en quête.

"Oui, nous avons un Alpha." Répondit-il simplement. "Tu souhaites demander à te joindre à la meute ?"

Sa réponse au sujet du tourisme le déconcerta légèrement, et il constata qu'apparemment, elle n'avait pas du tout saisi ce de quoi il voulait parler. Par tous les diables, comment était-il possible d'être parvenu jusqu'aux hautes plateaux de la Cordillère sans avoir croisé de traces d'Everbloom ? C'était sans doute possible - très certainement - mais tellement improbable qu'il resta quelques secondes silencieux.

"Tu n'as pas vu la jungle ?" Demanda-t-il finalement en redressant les oreilles vers elle.

Sujet: Re: After the rain ft. Roy Mar 29 Nov 2016, 20:14

Rejoindre une meute ? Il y eut un instant d’hésitation, ou son cœur pencha des deux côtés. D’un côté, une meute, ce serait si sympa, des nouveaux loups, des personnes à connaître, des gens sympathiques, elle pourrait peut être même faire connaissance avec quelqu’un de sympa ?
Et d’un autre côté …. Elle n’osait pas. Elle ne connaissait rien du territoire, des loups qui l’habitaient, du système politique … Et elle n’avait jamais vraiment été dans une meute… Cela lui serait si étrange … si non-familier … Alors que son cœur hésitait toujours, son inquiétude la prit d’avance :

« Non … Je … je ne pense pas que ce serait une bonne idée » souffla t’elle avec tristesse.
Il y avait des blessures qui ne se refermait pas … Elle n’osait tout simplement pas.
Il lui sembla tout de suite évident qu’elle avait du louper un panneau de signalisation sur sa route, parce que de jungle, elle n’avait pas vu la moindre feuille. Son estomac se tordit, avec se fameux ‘mais zut, souviens-toi, tu as bien du le voir !?’. Il avait dit ça d’un air tellement … surpris, comme si ça avait été une évidence. Zut, qu’est ce que j’ai raté ?
Elle secoua négativement la tête.

« Non je … je n’ai rien vu » lui avoua t’elle.

« Qui a-t-il ? » demanda t’elle encore, sure d’avoir loupé quelque chose d’important.
Elle agita ses oreilles de blanc et de gris, et lui rendit un regard curieux. Elle ne pouvait savoir ce qui trônait sur le territoire, n’étant arrivée, par un coup de chance, d’une façon qui ne lui avait pas permis d’observer l’Everbloom de ces terres. Elle était comme une colombe au milieu des pigeons. Tous ces loups, inquiets, que les problèmes tiraient vers le sol ne pouvait comprendre son calme, sa joie de vivre dans cette situation, mais celle-ci ne s’expliquait pas par un manque de solidarité, un esprit de ‘de tout façon moi, ça risque pas de m’arriver’, c’était tout simplement le fait qu’elle ne sache pas ce qu’il se passait ici.

Ce n’était peut être pas le meilleur moment de faire sa touriste.

Elle sembla effarée lorsqu'il lui proposa d'éventuellement rejoindre les Séides, et finit par refuser à voix basse. Un soudain voile de tristesse semblait avoir recouvert ses yeux, et le Savant regretta d'avoir malencontreusement mis la patte sur une corde sensible. Même s'il n'était pas spécialement un loup qualifiable de chaleureux, il n'appréciait pas plus que cela de blesser - même involontairement - ses congénères. Autant que chacun aie une vie la plus heureuse qui soit - dans la mesure du possible, définition de "heureux" pour les loups du continent ayant sans doute légèrement changé avec ce cher Everbloom. La réponse qui suivit l'étonna définitivement. L'inconnue, par un coup de chance incroyable mais vrai, avait réussi à atteindre les terres Séides sans mettre les pattes dans l'un des territoires ravagés par la Jungle qui les entouraient. Il n'en revenait pas. On lui aurait dit quelques instants plus tôt qu'il croiserait un loup qui avait pu se rendre jusqu'ici non pas évitant Everbloom mais en ne se rendant même pas compte de son existence, il ne l'aurait pas cru. Et pourtant.

"C'est... un peu long à résumer." Lança-t-il, sans trop savoir par où commencer."Une jungle qui se développe extrêmement vite a infesté la plupart de nos terres, celles de ma meute et celles d'une autre qui vit non loin. Elle est extrêmement dangereuse à cause des plantes géantes carnivores qui y poussent et peut... rendre les loups malades s'ils se font mordre ou restent trop longtemps en contact avec elle."

Il remarqua seulement qu'au fil de leur conversation, la pluie s'était enfin arrêtée. Même si le ciel était encore grisâtre et brumeux, au moins la phase de réchauffement et de séchage pourrait commencer. Il ignorait si son résumé d ela situation était tout à fait clair, et, alors qu'il apercevait du coin de l'oeil quelques timides rayons de soleils qui éclairaient les hauteurs, il lança soudain :

"Je peux te montrer si tu veux. De là-haut, on aperçoit son étendue."

Il eut un mouvement du museau vers le sentier d'où il descendait lorsqu'ils s'étaient croisés. Si le temps se dégageait un peu, peut-être avaient-ils une chance de même distinguer les terres qui n'étaient pas contaminées - rares oasis au milieu de ce grand désert carnivore.

La blanche et noire semblait perturbée, en apprenant la nouvelle. Une jungle dangereuse à plantes carnivores ? Comment avait-elle pu ne pas apercevoir ça ? Mais ce qui l'inquiétait le plus, c'était le fait que cette plante puisse rendre les loups malades. Quelle horreur....
La compassion, comme une petite fleur, pointa son bourgeon doré d'inquiétude en son sein.
Elle voulait les aider. Mais comment ?

Son coeur se serra, mais elle releva un peu son regard, qui avait divagué sur le sol à ses paroles.
"Mui, je te suis ! Si je peux aider .... tu me le dira ?"
Il n'y avait aucun doute là dessus, si il pouvait lui montrer le problème, pour qu'elle se rende compte de son ampleur, ce serait surement le meilleur début à sa quête pour les aider. Pour l'instant, les seules plantes carnivores qu'elle ne connaisse mangeaient des mouches... Et parfois des grenouilles. Mais pour que le ... savant -?- s'inquiète autant, c'est que ces plantes là devaient être d'une toute autre dimension.
Étaient-elles si grandes qu'elle pouvaient manger des loups ?

Ouhla, si elle avait réussi à ne pas voir des plantes comme ça il lui faudrait un rendez-vous chez l'ophtalmologue et plus vite que ça. De toute manière, elle emboîta le pas au loup blanc, avant de lever ... lever ... lever le regard.
Gnnn, c'était vraiment, vraiment haut, là-haut !
Elle n'était pas vraiment une excellente escaladeuse, et la peur pointa un petit museau fourbu pour essayer de grignoter sa fleur de compassion. Pas question qu'elle se risque là dessus pour regarder quelque chose de dangereux, nan ?
Si elle avait réussi à l'éviter jusque là, elle réussirait toujours demain, et après demain ? Pas besoin de se casser le coup pour un petit loup albinos tout pourri ?

Mais la fleur de compassion grignota son inquiétude, se faisant un instant carnivore, et elle prit le chemin du blanc.
Ce fut ardu.
Elle sautait de roche en roche, tentait de ne pas glisser sur les sentiers caillouteux, de ne pas tomber et finir en miettes en bas des pics. Elle faisait bien attention à mimer le Roy dans les moindres détails, pour ne pas tomber.
Et ce fut alors qu'elle sautait sur une roche particulièrement arrondie qu'elle glissa.

Avec un jappement de surprise et de frayeur, ses pattes glissèrent, et alors qu'elle tentait de ne pas se casser la figure, elle sortit ses griffes, les plantant avec force dans la roche...
Sans effet. Elle n'était pas près des précipice de 20m de haut, mais le terrain escarpé lui vaudrait au moins une belle jambe de cassée si elle ne réussissait pas à retrouver un endroit où s'appuyer.
Elle lâcha la pierre, roula sur le flanc, et sentit le sol parsemé de cailloux disparaître sous son arrière train.
Jetant ses pattes avant sur le sol, essayant de s'agripper à la terre meuble qui recouvrait les roches avec ses griffes, elle tenta de trouver un appui avec ses pattes arrières, son cœur battant de plus en plus vite.
Son glowstick noir brillait de plus en plus fort, étrangement, comme si c'était lui qui lui portait ce malheur.

S'accrocher !
Elle avait complètement oublié Roy, trop habituée à errer seule, elle ne s'attendait à aucune aide de sa part.

Img de la situation:

-en fait il n'en est rien, c'est juste la chaleur de son corps qui provoque une réaction dans le liquide qui le fait briller, c'est pour ça qu'on peut avoir l'impression qu'il 'porte malheur', parce que quand elle ressent une émotion forte (90% du temps la peur gnyu) il s'illumine un peu plus que d'habitude-

Il lui répondit d'un simple hochement de tête, peu habitué à se montrer très loquace. Même s'il devait bien avouer qu'il ne savait pas exactement ce qu'il pouvait lui suggérer comme aide qui serait véritablement utile. Ils étaient arrivés dans une sorte d'impasse et, mis à part l'expédition menée par Leemoncello, personne ne savait trop quoi faire. On surveillait les mutants. On évitait les lieux contaminés et les proies suspects. Et tout n'avançait qu'en suivant les caprices de l'avancement d'Everbloom, en guettant la prochaine catastrophe qui leur tomberait sur le museau. Mais enfin, toute patte qui aidait était bonne à prendre, après tout.

Il fit volte-face et entama la montée. Elle se fit silencieusement, ce qui l'étonna légèrement. La plupart des loups faisaient la conversation assez régulièrement, et cette louve n'avait pas eu l'air foncièrement timide puisqu'elle l'avait interrogée sans peur. Etrange. Surprenant. Il emprunta le même sentier qu'il avait descendu, prenant garde à ne pas se montrer trop aventureux non plus. Il ne voulait pas perdre sa nouvelle connaissance avant même de la connaître vraiment. Inconnue qui continuait de le fasciner avec son ignorance complète d'Everbloom. Il parcourut rapidement les terres en pensée, tentant de tracer un chemin qu'elle aurait pu emprunter pour à ce point ne rencontrer aucune des plantes géantes.
Quand un bruit soudain l'arracha à cette méditation.

Un jappement aux accents de panique le fit se retourner brusquement, juste à temps pour voir la silhouette d'Hikotsu disparaître dans le vide. Il se jeta en avant sans réfléchir d'avantage, et constata qu'elle avait seulement glissé de quelques mètres, pour se retrouver suspendue au dessus de la pente abrupte, visiblement passablement affolée. Le blanc analysa la situation rapidement, puis sauta sur un roc un peu plus bas. Il vacilla légèrement, en équilibre précaire, puis se laissa glisser plus près de la louve. Il s'était décalé sur le côté, un peu trop pour pouvoir l'atteindre, mais était dans une position pour le moment bien plus sûre qu'elle. Les oreilles couchées dans on épaisse tignasse, campés sur ses quatre membres, il s'accorda un petit instant de réflexion. Très très petit vu la situation urgente, mais tout de même présent.

Il s'approcha à pas prudents le long de la paroi, s'approchant petit à petit de la louve blanche. La pluie avait rendu les roches plus glissantes encore, et ce qui aurait été une formalité par beau temps devenait un véritable exploit d'équilibriste. Mais il y parvint, et moins lentement qu'il ne l'aurait cru. Il se retrouva perché légèrement au-dessus de la blanche, et attrapa sans plus de cérémonie le collier qui lui enserrait le cou, par la nuque. Il tendit ses muscles et se campa, puis s'efforça de tirere en arrière. Ses muscles se contractèrent et il put soulever petit à petit la louve, espérant qu'elle comprendrait sans attendre qu'il lui suffisait maintenant de continuer ses efforts pour grimper pour qu'ils parviennent à la tirer de là.

Elle ne s'y attendais pas.
Elle ne s'y attendais pas du tout.

Il avait plongé à sa rescousse, malgré les roches humides, malgré le fait qu'ils ne se connaissaient pas du tout. Elle faillit en lâcher prise de surprise, mais il l'attrapa par son collier à piques, et l'aida à monter hors de danger.
En plantant ses griffes bien profondément dans le sol et se hissa, grâce à son aide sur la bordure, et ses muscles se tendirent, alors qu'elle se hissa bien droite de nouveau. Ca ne se voyait peut être pas au premier coup d'oeil, mais elle était drôlement forte, pour une louve aussi fine. Elle se rendit rapidement compte qu'elle l'était plus que le loup blanc. Mais, une fois hors de problèmes, elle se tourna vers lui, son expression perdue et surprise.
"Tu ... Tu m'as aidée ... "

Elle secoua la tête, essayant de rassembler ses pensées. Gosh, pourquoi est ce qu'il l'avait aidée comme ça ? Peut être était-il tout simplement gentil ? Ca expliquerait pourquoi, malgré le fait qu'ils ne se connaissent pas, il se soit mis en danger pour l'aider. Elle se reprit.
On venait de lui sauver sa petite tignasse ébouriffée et elle ne disait même pas merci ? Quel genre de gamine mal élevée est tu Hiko ?

"Merci beaucoup ... je ... heh ... je ne m'en serais pas sortie sans ton aide !" s'exclama t'elle, avec un sourire, qui lui rendait cet air mignon et joli qu'elle avait quand elle souriait.
Elle ne savait pas comment le remercier autrement ... Il avait ...
Pffff. Elle était vraiment une abrutie à glisser comme ça, en même temps, il n'y avait qu'elle pour faire ça !
Elle agita ses oreilles, gênée, et se gratta le museau avec son 'poignet de patte avant', regardant le sol, mal à l'aise.

"Tu .. veux toujours mon montrer ?" demanda t'elle, essayant de ramener la conversation sur autre chose, pour oublier cet incident humiliant. Non seulement elle avait été extrêmement maladroite, mais elle avait fait preuve d'une idiotie ... Elle avait du avoir tout l'air d'une misanthrope qui n'aurait jamais aidé qui que ce soit, alors que c'était pas le cas ! C'était juste qu'elle n'attendait rien de personne. Elle n'en avait jamais rien attendu, et donc chacune de leurs bonnes actions lui réchauffait le coeur. C'était un moyen pour jamais être déçue. Quand on attend moins que le minimum, même le minimum semble génial.

Sujet: Re: After the rain ft. Roy Mer 11 Jan 2017, 17:57

La louve ne se fit pas prier et d'une pulsion de ses postérieurs, finit de se hisser elle-même en lieu sûr. Il ne leur fallut que quelques bonds pour remonter près du chemin et tirer un trait sur tout risque potentiel d'une nouvelle chute. Et une fois là, la blanche sembla extrêmement surprise qu'il vienne ainsi à sa rescousse, réaction plutôt étrange. Il lui semblait que peu de loups n'auraient pas d'instinct tenté quelque-chose pour sortir d'affaire un de leurs congénères, qu'il soit de meute ou non, surtout dans un si mauvais pas. Par endroits, les flancs de la falaise étaient à pic, promettant une vie soudainement écourtée au malheureux qui y glisserait. Peut-être avait-il ce mode de pensée car il était un loup de meute, après tout. Il avait vécu dans une famille où chacun veillait sur les autres, et dans une meute où, tacitement, de semblables valeurs étaient portées. Mais cela lui semblait tout de même une sorte de geste instinctif. Il n'avait pas réfléchi à savoir s'il sauverait a louve ou non, il avait réfléchi à la manière dont il le ferait, éludant la première question car sa réponse était d'une flagrante évidence.

Elle finit par se confondre en remerciements, et il lui répondit d'un hochement de tête.

"Il n'y a pas de quoi." Ajouta-t-il simplement.

Il vit qu'elle semblait... profondément gênée. Il savait certains loups assez fiers pour que leur ego soit blessé lorsque l'on était amené à leur venir en aide. Peut-être avait-elle honte de montrer qu'elle pouvait elle aussi se trouver dans une situation précaire et dont elle ne pouvait visiblement pas se sortir seule. Preuve en était qu'elle tentait une manœuvre maladroite pour changer de sujet de conversation et revenir à celle d'origine, comme si de rien n'était. Le loup blanc ne broncha pas. Après tout, quelle importance. Il acquiesça et lui fit signe de le suivre. Cette fois-ci, il la surveillait du coin de l'oeil alors qu'ils continuaient leur ascension vers le plateau où il se trouvait quelques instants avant. Fort heureusement, même avec la pluie qui avait rendu le sol fourbement glissant, le chemin était bien plus praticable sur cette partie-là.

Lorsqu'ils parvinrent en haut, sans autre glissade ou tentative de chute mortelle, Roy s'avança vers le bord. le petit plateau surplombait le vide, mais il n'était pas sujet au vertige, surtout avec ce temps couvert. Maintenant qu'ils étaient dans les hauteurs, un crachin léger avait repris, jetant sur le paysage un voile gris. Mais même malgré cette pluie légère, on parvenait à distinguer les énormes jungles qui recouvraient la plupart du territoire. Le coeur du blanc se serra à cette vision, mais rien sur son physique ne le trahit. Leur territoire était dans un bien triste état. Il lui semblait même que les courants d'airs faisaient monter jusqu'à eux les échos des grondements des plantes géantes.
Ou peut-être n'était-ce qu'une impression.

La blanche et noire hocha la tête, de gratitude. Il ne c'était pas étonné qu'elle le remercie, c'était déjà ça. Quelque chose de sa façon calme et sereine la rassura, et elle prit son chemin ses yeux bleus repérant bien les endroits où elle pouvait poser les pattes. Pas question de se ridiculiser une seconde fois.
Elle ne détacha son regard concentré de la route qu'une fois qu'ils atterrirent sur un terrain plat. C'était un plateau, e haut des monts, d'où on avait une vue plongeante sur le territoire, que le soleil illuminait de sa lumière, peignant un joli tableau.
Un joli tableau qui avait été tracé avec un gros pinceau dégoulinant de peinture verte.

Le sourire qu'elle avait eu devant la beauté de la vue se fana alors qu'elle distinguait la quantité de plantes. Mais, de tous les dieux ... C'était une infestation ! Même avec sa vue, elle distinguait les entremêlements de vert, qui ... qui bougeaient ? Parfois, elle avait l'impression que oui, comme une vague de pulsions, quelque chose se remuait, elle tourna la tête, vivement, essayant de comprendre l'étendue du problème.... Mais clairement, jusqu'à l'horizon, s'étirait cette mer de vert, de plantes. Mais ... Comment avait-elle pu rater ça ? C'était impossible ...

Sa queue commença à s'agiter, un peu comme celle d'un chat qu'on enfurie, mais là, c'était de son inquiétude de décousait le mouvement. C'était une horreur ... et ces loups ... Ils survivaient à ça ... ? Qu'est ce qui avait provoqué ça ? Qu'est ce qui ....

Elle se retourna vers le blanc, en fronçant ce qui lui servait de sourcils.
"D'où provient cette infestation ? Qu'est ce qui l'as produite ?" demanda t'elle soudainement.
Elle avait l'air moins mignonne et choupie tout d'un coup, quelque chose de l'autorité et de décisif se peignant sur son visage, dans son regard. Seul le danger la rendait ainsi.

"Avez-vous un moyen de vous battre contre ça ?" demanda t'elle encore, en jetant un coup d'oeil par dessus le bord de la falaise, si, si près du bord qu'on lui aurait bien dit de reculer, en vue de sa dernière péripétie.
Elle se retourna encore vers lui.

"Est ce que ce truc à une source ? Toutes les plantes ont une source, non ?"

Sujet: Re: After the rain ft. Roy Mer 08 Mar 2017, 14:52

Du coin de l'oeil, Roy vit le changement d'expression de la louve lorsqu'elle détailla en silence le paysage qui s'étirait devant eux. Un silence qui ne dura cependant pas puisqu'elle finit par se tourner vers lui pour poser les questions qui venaient sans doute naturellement à quiconque découvrait le territoire dans son état actuel. Tous les loups qui vivaient ici avaient été témoins de la lente croissance de la jungle infernale, contre laquelle ils auraient du faire quelque-chose alors qu'ils ne s'agitait que d'un peu de mousse et d'un bosquet inoffensif. Désormais il suffit de regarder où ils en étaient. A côté de lui, la blanche avait pris un air plus sérieux, moins chaleureux, comme il le constata en tournant légèrement le regard vers elle. Leurs yeux se croisèrent à peine le temps d'un battement de coeur car elle tendit de nouveau le museau vers le précipice, continuant à poser des questions. Il y en avait tant à poser, et qui restaient sans réponses. Il ne pouvait rien répondre à ses questions, car ils n'en savaient rien. Des hypothèses étaient faites, des choses essayées, des vies risquées aussi. Les temps étaient bien pus durs qu'il n'y paraissait de l'extérieur, comme cette louve ne tarderait sans doute pas à s'en apercevoir.

"Nous l'ignorons." Répondit-il finalement en laissant à son tour son regard se perdre dans le lointain.

C'était une réponse qui convenait à toutes les questions. Ou presque. L'évolution d'Everbloom leur avait petit à petit donné la certitude d'une chose : ils étaient incapables d'en contenir la férocité. Le moindre pas à l'extérieur était devenu dangereux, les jeunes loups étaient cloîtrés au camp, la meute avait de moins en moins de proies à chasser dans les terres qui ne présentaient pas - ou peu - de risques. Il espérait que les expéditions et les études menées les conduiraient à quelque-chose, car il était certain que leur progression actuelle les conduirait dans le mur. Les loups ne pouvaient lutter indéfiniment, tout comme la faune et la flore du continent. Il avait constaté par lui-même que malgré sa résistance apparente, le territoire des Bois de l'Oubli croulait lentement sous l'invasion de la jungle. On envoyait des chasseurs avec les pattes bandées là-bas désormais. Cet endroit ne tarderait pas à sombrer lui aussi. Comme tous le feraient, petit à petit.
Il y avait donc une autre question à laquelle il pouvait répondre avec certitude.

"Non. Nous n'avons aucun moyen de l'affronter." Sa voix était devenue un murmure. "Si nous n'en trouvons pas, nous mourrons tous."

Son ton était froid, sans le moindre sentiment.
Alors même qu'il laissait apercevoir une catastrophe.

[Fin pour moi ^^]

» After the Rain [ft Prudence ]
» Kiss the rain (feat Roy)
» When you need me, kiss the rain | Libre (prio Romance)