Une Tanière pour Deux [Aro - Zizana]

Lorsqu'il avait vu le Creux aux Loups se dessiner à l'horizon il avait sentit son corps se détendre et relâcher la pression sur ses muscles terriblement tendus. Il avait bien cru qu'il n'y arriverait pas, mais il c'était trompé, il avait réussi. En même temps il avait une eut raison de mettre une patte devant l'autre. La louve à ses côtés était la seule raison pour laquelle il avait réussi à avancer. Lorsqu'il entra dans le Creux il apprécia les odeurs de ses camarades et s'enivra de l'humidité doucement agréable du lieu. Cette humidité là était chaude, et avait quelque chose qui lui donnait l'impression d'être dans un cocon.

Le loup brun se coula alors jusqu'à sa tanière où il se laissa littéralement tomber sur le flanc avant de poser sa tête bien droite et de regarder sa belle rouquine. Il lui avait laissé de la place, de toute façon sa tanière était assez spacieuse pour deux loups, peut être même pour trois. Il agita alors les oreilles avant qu'un faible sourire ne vienne éclairait ses babines.

"Pourquoi tu t'installerais pas définitivement dans ma tanière ?" lui demanda-t-il

Au début elle était juste venue pour passer l'orage, mais avec ce qu'ils venaient de vivre il la voyait mal repartir. En fait il s'imaginait mal vivre et dormir dans une tanière autre que celle où demeurerait la femelle. Il avait envie de faire le reste de sa vie avec elle, peut importe ce qu'on en dira. La différence d'âge l'importe peu, Zizana est sa dulcinée et il se voit très mal vivre avec une autre femelle qu'elle. C'était sa précieuse, son amour, et avec elle il oubliait un tas de choses bien sombres.

Il agita les oreilles tandis que la fatigue le reprenait. Il était totalement épuisé et avait encore mal partout, mais il se sentait mieux. Il était rentré chez lui et il était toujours avec celle qui faisait chavirer son coeur et qui l'empêchait de réfléchir de façon tout à fait rationnelle.

Voir Aro avancer d’un pas sur et avec autant de détermination fit sourire la vieille louve. Elle avait eu si peur de le perdre et de devoir rentrer seule qu’elle avait oublier qu’est-ce que ça faisait de se sentir uni avec celui qu’elle aimait. Maintenant le plus dur était derrière eux. Zizana tourna ses oreilles en direction de son beau et accéléra le pas pour le rattraper et pouvoir marcher à ses côtés. Un sourire gai se dessina sous son épaisse chevelure rousse puis elle poussa un grand soupir de soulagement. Enfin ils allaient rentrer et être en sécurité à travers leur espèce.

Zizana laissa d’abord entrer Aro puis, posant ses pattes dans les empreintes laisser par le mâle, elle entra à son tour au creux. Elle observa Aro humer les odeurs qui flottaient au dessus de leur tête. Voyant le bien être que ça lui procurait, Zizana ferma les yeux, pointa son museau vers le ciel et se joignit à lui en humant l’air à son tour. Les odeurs étaient variantes et la louve pouvait percevoir chacune d’entre elles. Elle pouvait discerner celle du loup couvert de sueur qui revenait d’une éprouvante chasse ou encore celle d’un jeune louveteau qui venait tout juste de voir le jour. Toutes ces arômes lui apportèrent un grand sentiment satisfaction et elle ressentait maintenant la même pureté qu’Aro ressentait.

Après encore deux petite minutes de marche, les deux amoureux arrivèrent enfin à la tanière. Aro entra le premier et se laissa littéralement tomber sur le côté comme s’il avait marcher pendant des jours et des jours sans jamais s'arrêter. Il ne l’avait peut-être pas fait, mais ce qu’il avait vécu et endurer s’en rapprochait énormément. Même si pour la louve, voir son tendre amour souffrir ainsi était pire que tout. Zizana entra également dans la tanière et se coucha doucement contre lui pour ne pas lui faire plus mal qui ne l’avait déjà. Elle tourna sa tête et la déposa avec tendresse dans la fourrure épaisse du cou de celui-ci.

S’installer ici ? Il était vrai que cette idée avait traverser la tête de la louve plusieurs fois mais elle n’avait pas encore osé le demander. D’ailleurs, elle était enfin prête lorsqu’il le lui proposa. Elle repensa un moment à sa propre tanière qu’elle nommait affectueusement sa « prison » et l’idée des trous dans la voute et du froid qui pénétrait jour et nuit à l’intérieur la fit frémir d’angoisse. Sans pensé à la taille extrêmement petite qu’elle avait. Reprenant ses esprits elle releva sa tête et posa son regard doux et amoureux dans celui d’Aro. Son cœur remplit de bonheur ne pu s’empêcher de laisser couleur une larme de joie.

Oh Aro … Pour rien au monde je ne me verrais refuser une tel offre !

Elle dressa ses oreilles vers l’avant et frotta son museau sous celui d’Aro. Elle ne s’imaginait pas du tout vivre sans lui et le bien être qu’il lui apportait lui était vital. Elle aimait sentir le pelage chaud du mâle se mêler au sien et entendre battre son cœur était pour elle la plus belle musique du monde.

De toute façon, tu ne croyais tout de même pas que j’allais retourner m’enfermer dans ma prison ? s’enquit-elle sur un ton amusé et fatigué. Tu es pris avec moi ! Mais plus sincèrement, je ne m’imagine vraiment pas partir et te laisser ne serait-ce qu’une journée. Je ne peux plus me passer de toi Aro. Tu es, comme je te l’ai déjà dit, la moitié qu’il manquait à mon cœur.

Sur ces mots, Zizana se colla encore un peu plus contre son prince avant de coucher sa tête contre celui-ci et de fermer les yeux. Ce qu’ils venaient de vivre avait été éprouvant et les deux tourtereaux avaient grand besoin de se reposer.

Le mâle écouta la belle beige à ses côtés. Un sourire se peignit sur ses babines. Il était bien content qu'elle accepte et sa remarque lui fit beaucoup de bien. Comment avait-elle fait pour tomber amoureuse de lui ? Dés fois il se le demandait sincèrement. Il n'avait pourtant rien d'exceptionnelle. En plus il avait toujours eus un sale caractère de cochon. Mais qu'à cela ne tienne, il était tombé amoureux de la belle Zizana et il avait réussi à la faire tomber sous son charme. Glissant son museau sous le coup de la femelle, sa queue s'agita une seconde sous la joie qu'il éprouvait à être contre elle ainsi à ses côtés. Quand il eut finit son étreinte il releva la tête et lui lécha les oreilles comme il l'avait déjà souvent fait. Il ignorait bien pourquoi il aimait tant lui lécher ainsi ses petites oreilles qu'il trouvait si mignonne et à croquer.

"Alors tu ne repartiras plus jamais ! Je te kidnappe !" s'amusa-t-il

Un jappement de joie lui échappa à la seconde suivante. Il se sentait vraiment bien à ses côtés et il était parvenu à en oublier la douleur de son corps qui le martyrisait un peu plus à chaque instant. Et puis pas question de trop y penser. De toute façon tout cela allait finir par guérir. Il en était certain, il faisait confiance à sa déesse qui veillait sans doute sur lui. Et puis il avait non plus une mais deux raisons d'être ici. Il souffla alors longuement avait de bailler à s'en décrocher la mâchoire. Dieux que c'était fatigant de courir après une Zizana, de tomber puis de revenir... Il aurait préféré dormir sur place. Remarquez, avec le froid et la tempête ce n'était peut être pas une idée très judicieuse il aurait surement ressemblé à un morceau de glace au petit matin. Et puis comme Zizana était têtue sans doute n'aurait-elle pas bouger et aurait finit dans le même temps.

En fait, il ne voulait même pas y penser. Il rouvrit alors les yeux avant de couler son regard vers sa belle louve qui se tenait prêt de lui. Il avait l'impression qu'elle était encore plus belle avec les cheveux mouillés et le poils sale. Mais il se doutait sans mal que c'était le coup qui le faisait halluciner un peu. Enfin, si un choc pouvait lui faire voir sa belle encore plus jolie qu'elle ne l'était déjà, il ne s'en plaindrait probablement jamais.

Zizana fut comblé d’un pur bonheur lorsque son tendre amour mêla son pelage souillé au sien. Elle ferma les yeux laissant le museau brun du mâle s’éloigner tranquillement et revenir lui lécher les oreilles avec tendresse. La sensation de la langue et de la bave qui se mélangeais dans le poil fin de ses oreilles était très agréable. Zizana ressentait une fraicheur confortable et au moins, une partie de son corps serait propre. Au même moment, elle posa son regard sur ses pattes rayés, ses flancs et sur sa queue qui était recouvert d’une saleté grasse. Un sentiment de dégout lui montant dans la gorge puis elle faillit gerber.

Le petit jappement qu’Aro qu'il laissa s’échapper de sa gueule fit sourire la belle louve. Le savoir aussi heureux à ses côtés la rassura. Elle savait qu’elle avait une tête dur et qu’elle était souvent très lourde à supporter mais au fond, s’il l’avait choisi c’est qu’il l’aimait vraiment. Son cœur plein d’amour battait si fort qu’on aurait pu l’entendre jusque dans la tanière voisine. Elle poussa un soupir joyeux puis, léchant le nez humide du mâle, elle étira ses muscle engourdit et se leva tranquillement. Un mauvais mouvement et elle aurait pu tomber sur le jeune blessé.

Elle se dirigea vers un petit trou creusé dans le sol de la tanière où s’y trouvait de l’eau puis elle s’assoya juste à côté. Elle lapa la surface calme de la petite source et se mit à lécher son poil pour le rendre brillant et soyeux. La saleté se décollait peu à peu et le pelage de Zizana devait de plus en plus beau. Enfin, elle se sentirait propre et belle. Léchant les derniers poils souillés de son corps, elle posa le regard sur son galant compagnon.

Ça va Aro ? Ta douleur n’est pas trop insupportable ? Lui demanda-t-elle, inquiète de le savoir souffrant. Si tu as besoin de quoi que se soit, n’hésite pas à me le demander, je suis là pour toi.

Son regard toujours sur le brun, elle fut déranger par son estomac qui se serra et qui se mit à gargouiller. Elle posa sa patte sur celui-ci et fit une vilaine grimace. Elle avait faim. Bien sur, Zizana n’avait jamais chassé. Elle était tellement effrayer par tout et rien que chasser pour elle était impossible. Elle avait l’habitude de voler la nourriture des autres ou bien de s’en faire donner par certains généreux . Si Aro n’avait pas de butin à quelque part, Zizana allait devoir se débrouiller et aller chasser, mais pour son prince elle était prête à tout. Après tout, grâce à lui, elle avait sortie sous la forte pluie malgré sa peur de l’eau.

Pardon Combo pour ce retard x) cette réponse est mon avant dernière avant ma pause XD

Aro fut heureux que sa louve soit comblée, il le sentait, elle était heureuse avec lui. Et lui avec elle. Il avait découvert qu'elle lui était sincèrement vital, se séparer d'elle n'était même plus une option. Cette louve était son amour le plus chère, et il voulait la garder pour lui, dans sa tanière, sans que personne ne puisse l'approcher. Mais elle se leva, et le quitta pour aller se laver. Le mâle tourna alors la tête de trois quart et l'observa faire sa toilette. Dévorant la délicatesse de ses mouvements et la grace naturelle de cette femelle qui était pourtant bien plus âgé que lui. Il souffla alors doucement, attendrit par la louve au pelage clair.

Puis il dressa les oreilles à sa question avant de la voir revenir et d'entendre l'estomac de sa tendre se mettre à gargouiller. Il baissa les oreilles, quel piètre compagnon, il ne pouvait même pas aller chasser pour sa douce. Il avait presque honte. Il baissa alors le museau et les oreilles. Il secoua doucement et négativement la tête. Non il n'avait besoin de rien. Il avait déjà tout ce qu'il voulait. Mais elle avait faim et elle devait absolument se nourrir.

Puis il l'observa, était-elle désormais en capacité de chasser seule ? Il n'en était pas tout à fait sur, mais il fallait tenter l'expérience pour qu'elle puisse se nourrir. Il souffla longuement avant de regarder sa belle princesse et de lui faire un petit sourire. Il voulait qu'elle mange, qu'elle reste en forme, qu'elle aille bien. Mais pour ça elle devait manger, ce n'était donc pas raisonnable de rester à ses côtés sans rien avaler.

Désolé c'est mauvais ><

Heureusement, Aro allait bien et c’était un poids énorme qui venait de tomber des épaules de la louve. Elle s’inquiétait beaucoup pour son compagnon de vie et même s’il affirmait de bien aller, une pointe d’angoisse restait encrée en elle et elle ne pouvait pas s’arrêter de penser au pire. En voyant le sourire charmeur d’Aro, Zizana se dirigea vers lui d’un pas doux et élégant. Elle lui lécha tendrement le museau puis passa sa petite patte délicate dans les cheveux noirs du beau brun afin de voir ses grands yeux rouge.

Prend tout ton temps pour bien te reposer et prendre de forces. Quand tu te réveilleras, je serai de retour et j’aurai de quoi manger je te le promets.

Suite à ses douces paroles, elle enfoui son museau dans la douce fourrure du mâle et s’éloigna doucement vers la sortie de la tanière. Elle se tourna une dernière fois vers le beau brun lui adressant un sourire affectueux puis elle disparu. Les oreilles bien droites, Zizana avançait d’un pas déterminé et elle allait revenir avec une belle prise. Elle n’avait pas le choix, elle l’avait promis.

Zizana avançait silencieusement et s’arrêta brusquement lorsqu’elle aperçu une jeune biche et sa mère qui mangeait paisiblement l’écorce des arbres. Le temps était difficile ces temps si avec la neige qui recouvrait le sol. La verdure se faisait donc rare. La louve les observa un moment, étudiant chacun de leur mouvement et essayant de comprendre comment allait-elle s’y prendre pour mettre la patte sur l’une d’entre elles. La mère était grande et avait beaucoup de muscles et devait donc contenir plus de viande que la jeune. Par contre, elle devait également être beaucoup plus habile et rapide. Zizana secoua la tête et fixa attentivement les deux biches qui remuaient leur petite queue blanche sans cesse. Elle opta alors pour la jeune biche, elle allait être plus facile à atteindre.

La louve ne savait pas chasser mais elle s’accroupit tout de même en position d’attaque et plaqua les oreilles vers l’arrière, comme par instinct. Malheureusement, son manque d’expérience se retourna contre elle et les biches déguerpirent à une vitesse hallucinante au moment où elle s’élança vers elles. Aussitôt, Zizana arrêta sa poursuite et se laissa tomber sur le sol. Elle était déçu et surtout en colère. Elle avait promis de rapporter quelque chose à manger et pourtant, à son retour, elle allait avoir la gueule vide.

Désolé pour ce retard mon ordinateur est mort alors j'ai du attendre le nouveau pour te répondre.

Aro avait apprécié la caresse de sa louve et avait été assez fier d'elle et de son courage quand elle lui avait dit qu'elle partait chasser. Il lui fit un doux sourire mais ne bougea pas pour autant, et quand elle parti il ferma les yeux et souffla longuement. Il avait mal partout et il était bien heureux qu'elle ne soit plus là pour le voir souffrir. Il commença par chercher une position confortable ce qui lui prit un très long moment avant qu'enfin il ne se coucher sur le flanc gauche, les pattes détendues et les ailes repliées. Ses oreilles légèrement en arrière il chercha maintenant un peu de sommeil. Il avait terriblement peur de dormir, mais s'il ne se reposait pas convenablement il n'irait jamais mieux. Alors il devait absolument trouver de quoi reprendre des forces.

Fermant alors les paupières le mâle chercha d'abord à oublier ses douleurs. Une chose qui prit énormément de temps. Puis il s'imagina avec Zizana tranquillement installé dans un coin paisible où il profiterait de son pelage épais et qu'il pourrait lui bécoter les oreilles. Cette vision doucereuse eut vite fait de le mener dans les bras de Morphée. Mais la dame du sommeil l'emmena plus loin encore, ne désirant pas qu'il puisse sortir des méandres du sommeil et de leurs ombres angoissantes.
Aro ne sentait plus son corps, sa corneille couchée à ses côtés ne se réveillerait plus non plus puisqu'elle avait un lien très profond avec lui. Le rythme cardiaque du loup chuta rapidement. Il était parti pour plusieurs longues semaines de sommeil et d'absence loin de sa belle dans un univers où elle ne le rejoindrait jamais. Et pourtant si prêt car son corps serait toujours là, inerte...

Finit pour moi ! Suite à mon retour x)

Toujours étendu sur le sol et prise avec une déception immense, Zizana soupira un long moment et commençais à penser qu’elle devrait retourner à la tanière pour prendre soin de son tendre amour. Regardant une dernière fois autour d’elle, la vieille louve aperçu un arbuste qui contenait de petites baies. À la vue de ces petits fruits, elle sourit. La rousse se souvenait en avoir mangé une grande quantité dans les moments où elle mourrait de faim et qu’elle n’avait rien à se mettre sous la dent. La plupart du temps, elle allait dénicher ces petites baies sucrées et essayait temps bien que mal de remplir son estomac affamé. Zizana ne voulait pas offrir un tel repas à son compagnon mais elle devait se rendre à l’évidence… Elle n’était aucunement capable de chasser.

Prenant une grande inspiration, elle étira ses pattes avant et son dos, puis se leva doucement. Elle se dirigea d’un pas lent vers le petit buisson et pensa un moment à Aro. Qu’allait-il penser ? Allait-il être en colère puisque ce n’était pas un repas convenable pour un loup ? Elle ne le savait pas mais elle avait promis de rapporter de quoi manger alors elle allait le faire. La vieille louve ouvrit la gueule et prit délicatement le contenant de terre cuite qu’elle avait trouver à la tanière juste avant de partir. Elle c’était dit que ça pourrait peut-être lui être utile. À l’aide de ses pattes, elle secoua doucement les fines branches de l’arbuste et fit tomber un bon nombre de baies dans le contenant qu’elle tenait fermement entre ses dents. Elle devait avouer qu’elle préférait de loin la cueillette à la chasse.

Sur le chemin du retour, elle repensa à Aro. Aimait-il les petits fruits ? Allait-il être dégoutté ? Allait-il juger Zizana puisqu’elle n’était pas capable de chasser ou bien allait-il juste être satisfait de ce qu’elle allait être capable de lui rapporter ? Toutes ces questions se bousculèrent dans la tête de la louve. Elle continuait d'avancer tranquillement, prenant son temps et humant l’air frais qui faisait danser ses cheveux. Elle reniflait les bourgeons du printemps qui poussaient sur le bout des branches vers les rayons chauds du soleil et profitait également de se moment paisible pour écouter les sons magnifiques de la nature.

Arriver à l’entrer de la tanière, un frisson énorme parcourut la colonne vertébrale de la louve ce qui lui fit ressentir que quelque chose n’allait pas. Elle se secoua pour faire passer son frisson et entra doucement dans la tanière tout en restant sur ses gardes. Le silence qui régnait et l’ambiance étrange de l’atmosphère la rendait anxieuse.

Aro ? S’enquit-elle d’une voix faible et tremblante. Aro ça va ? J’ai rapporté de quoi manger.

Éblouit par le soleil qui plombait à l’extérieur, Zizana avait du mal à distinguer quoi que se soit dans la tanière. Elle se fiait sur son odorat mais ce que lui disait son nez ne révélait rien de bon. Toujours de plus en plus anxieuse, elle suivait l’odeur que dégageait Aro pour pouvoir se rapprocher de lui le plus possible. Et alors que sa vue reprenait son utilité habituelle, la vieille louve aperçu Aro qui était étendu sur le flanc non loin. Tout d’abord, elle crut qu’il dormait mais en le regardant plus précisément, Zizana remarqua que le ventre d’Aro de bougeait pas. Pourtant, l’oxygène entrant et sortant de ses poumons l’aurait fait gonfler et dégonfler. L’angoisse qui montait en elle venait d'augmenter encore.

Aro ? S’enquit-elle de nouveau en ravalent sa salive avec difficulté.

La réponse absente du mâle fit blanchir Zizana et elle laissa tomber son pot de baies au même moment. Les petits fruits roulèrent sur le sol et le pot se brisa. La louve approcha doucement sa tête de la poitrine de son compagnon et eu un choc énorme lorsqu’elle entendit le battement à peine perceptible de son cœur. Il s’en allait doucement. Zizana recula ne lâchant pas le corps d’Aro du regard. Elle n’avait aucune expression sur son visage et elle avait peine à tenir sur ses pattes qui tremblait énormément. Puis, son regard se tourna vers la corneille à trois yeux qui ne bougeait plus elle non plus. Une larme coula sur la joue de la louve, puis une deuxième, une troisième et ainsi de suite. Elle se rapprocha à nouveau de son compagnon collant sa tête à celle du mâle.

Le battement de ton cœur est la plus belle musique qui soit … s ‘il te plait Aro ne t’endors pas.

Doucement, Zizana se coucha aux côtés du beau brun et se faufila sous sa grande aile noire, recherchant la chaleur et le réconfort. Posant son regard sur la corneille, la vieille louve étira sa patte et ramena l’oiseau contre elle. Zizana était détruite … Elle avait enfin trouvé un membre de son espèces envers qui elle avait confiance et avec qui elle voulait passer le restant de sa vie et maintenant, il était là, coucher sur le flanc quittant la vie peu à peu. Ainsi allonger sous l’aile de son prince et serrant entre ses pattes la corneille de celui-ci, la louve ferma les yeux et enfonça son museau dans la douce fourrure du mâle avant de s’endormir contre lui.

(FIN DU RP)