Études sur la gravité | Ft Aristote (Liliandril)

Le vieux loup blanc à longs cheveux bleus faisait une balade. Il ne doutait pas que ce serait l'une de ses dernières. Le vieux Séide Archiviste savait que sa maladie lui avait volé des années de vie, et maintenant, alors qu'il n'avait seulement 11 ans - bon, c'était déjà avancé, mais tout de même- son propre fils lui avait annoncé qu'il n'en avait plus pour très longtemps. Alors il profitait, tant qu'il pouvait, bien qu'il avait parfois du mal, avec sa respiration qui ne le soutenait pas lorsqu'il faisait trop d'exercice.

Le loup se cramponna sur lui même, et bondit avec difficulté sur une des plateformes.
Il ne lui servait pas de monter plus haut. Déjà c'était dangereux, il pouvait tomber et se briser des os, ce qui n'améliorerait pas sa longévité. Et de deux, il n'était plus aussi agile qu'il ne l'avait été dans sa jeunesse, ça n'en valait certainement pas le coup.
Cela ne l'empêchait pas d'apprécier la vue, d'ici. Et il leva la tête, le léger vent induit par magnétisme caressant ses cheveux, les faisant voleter. Il avait toujours un air un peu étrange, avec son monocle illuminé du vert de Mido, son pelage blanc tâché de brun sur le dos, ses toutes petites ailes blanches et ses cheveux excessivement bleus.
Mais bon, ils étaient naturellement blancs. Aristote n'avait fait que les teindre.

Ce fut alors qu'il détecta une odeur.
En fronçant ce qui lui serait de sourcils sur sa face blanche, il leva le museau, essayant de détecter l'odeur.
Oui, c'était un Brethen.

Ce n'était pas là un problème, puisqu'ils étaient en terres libres, alors le loup se détourna, non inquiet. Ses oreilles piquées, au cas où le loup approchait ... Mais non, il n'y avait que le sifflement du vent entre les dalles en lévitation;
Ceci lui parut étrange.

Alors le blanc se releva un peu sur ses pattes arrières, étendant ses petites ailes pour rester en équilibre, cherchant des yeux l'individu.
Et il le vit. Une masse grise, quelques pierres plus haut.
Inerte.

Le vieux retomba sur ses pattes, et grimaça, ses rides se creusant sous son pelage.
Oh zut. Juste quand il n'allait pas tenter des folies. Mais peut être l'individu ne faisait-il que dormir ? C'était une option, et ça l'empêcherai de se mettre en danger, vieux comme il était à présent.

"Monsieur ?" demanda-il, sa voix grave, raque sur les bords, résonnant dans l'écueil magnétique... Mais sans réponse.

"Monsieur ??" essaya-il de nouveau.
Mais non.

Il se résigna, et, grogna un peu contre ses vieilles articulations, se tourna, pour bondir sur le rocher agacent, avant de hisser son poids dessus avec difficulté. Il espérait bien que le loup allait se réveiller d'ici là. Mais il ne semblit pas très enclin.
Pas du tout, même.

Alors le blanc, de bond en bond, de saut en saut, le rejoint sur sa plateforme, d'où s'étendait une grosse liane, qui rejoignait le bord rocheux.
C'était sur, en venant de l'est, il ne devait pas avoir eu de mal à grimper la côte rocheuse à laquelle s'attachait cette liane. Mais venant des Séides, il n'avait pas eu cette option.
Il toucha le loup d'une patte, la posant sur son flanc, en fermant les yeux pour mieux se concentrer, cherchant une artère. Alleeeer

Il abandonna, et se pencha sur le loup, posant son oreille sur le flanc ...
Juste un petit bruit ...

...
...
Boomboom...
...boomboom
Le blanc se releva, et soupira, rassuré. Il avait surement tout simplement perdu connaissance. Il reviendrait rapidement à lui même, si tout allait bien ... Sinon ... Sinon il irait chercher Roy. Où il enverrait une de ses petites machines, qui pendaient dans un des sacs attachés à son flanc par une bande de cuir, qui lui passait sous les ailes.
Il s'assit, attendant. Il n'allait pas partir sans s'assurer que le loup allait bien. D'ailleurs, quel loup, avec ses articulations remplacés par du métal, son espèce de monocle-loupe ...
Son regard tomba sur le sol, et il piqua ses oreilles bien en avant.
Une boussole, tiens. Mais oui, quel émotion pour les plus jeunes, quand il découvrait que ici, leurs boussoles se détraquaient ... Bien qu'il y en avait trop peu qui en avait, des boussoles comme celle là ... Son regard tomba alors sur quelque chose qui lui fit hausser les sourcils, puis rire, d'un rire de grand père.
Il glissa sa patte en dessous, puis la ramena à là hauteur de son regard. C'était une petite machine.

Il sourit, en testant doucement ses articulations. Elle était disposée comme une araignée, avec des membres très fin recouverts ... était ce réellement de l'or ? Son odorat n'était plus très fort, mais il ne pensait pas détecter quelconque odeur...
Il agita ses oreilles. Elle était légère, alors la couche d'or devait être fine ... Mais en quoi était-elle faite ... Ce n'était quand même pas ...

Il leva les yeux au loup, qui venait d'ouvrir ses yeux.
"Où avez-vous trouvé du carbure de tungstène .... Ou l'aviez-vous fabriqué ?" demanda-il, en examinant le pett robot, avant de le reposer au sol.

"Vous allez bien ? Vous aviez perdu connaissance ..."

Il courait au milieu d'un champ, Elise à ses côtés. Le crépuscule était magnifique. Les cinq soleil se couchaient en même temps laissant place aux trois lunes et aux myriades d'étoiles qui scintillaient de plus en plus fort à mesure que l'intensité lumineuse baissait. Des aurores boréales commençait à apparaître. Wyloo trouvait cette peinture de plus en plus étrange. Les aurores boréales n'apparaissent qu'aux pôles de la terre. D'ailleurs la tête n'avait pas tant de soleils et de lunes. Un bourdonnement fit place au silence, il devenait de plus en plus fort. Celui-ci s'agissait et il cru entendre des bribes de mots. "Monsieur", puis un rire, "carbure de tungstène", "fabriqué".

Le rêve tourna au cauchemars quand sa tête se mit à le faire souffrir, puis ce fut au monde de s'effondrer et il ouvrit enfin les yeux pour découvrir un loups blanc d'un âge plutôt avance devant lui. Ne comprenant pas vraiment ce qui s'était passé il essaya de se redresser rapidement et comme un sursaut s'éloigna un peu du loup en position de mi— défense mi— curiosité. Il essaya de poser une question à l'inconnu et il ne sortit qu'un faible grognement puis finalement sa voix grave put enfin sortir.

Grmbll..Qui êtes vous? Ou est Elise? Carbure de tungstène?

Son ton était plutôt agressif lors des ses premiers mots mais il ne craignait pas le loup blanc. Il avait l'air plutôt sympathique et s'il avait voulu lui nuire, il aurait put le faire lorsque Wyloo était évanouis. Son ton devint plus amical à la fin de sa phrase même si c'était plutôt difficile a discerner. Il cligna plusieurs fois des yeux comme pour les remettre en ordre et pris plus soin à observer le loup. Il était plutôt grand, tout blanc mais sa chevelure bleu attirait l'attention. Il portait un monocle et quelques piercing au cou. Mais ce que vit Wyloo ensuite lui fit comme un bond dans la poitrine. Ce loup avait des ailes. Des ailes. Il lorgna dessus pendant un moment qui aurait pu paraître interminable si le cerveau avait un temps d'analyse lent. Il voulait les étudier. Il DEVAIT les étudier.

"Ne vous inquiétez pas, votre robot est là" dit le vieux mâle avec un léger sourire.

Il était amusant de voir comment les jeunes loups s'offusquaient de ces jours. Le blanc se rappelait pourtant de sa propre jeunesse. Jeune mâle introverti, incapable de bien s'intégrer, il était devenu hautain pour masquer son manque d'assurance avec les autres loup. Il était devenu froid et distant pour éviter toutes les sortes de rencontres. Il n'avait eu pour seule protectrice et amie sa soeur. Arcadiem.

Et Arcadiem, quelle louve, par tous les dieux. Sociable et drôle, mesquine et chipie, elle avait réellement été la meilleure soeur du monde. Elle l'avait toujours aidé et soutenu, et l'embêtait quand il se faisait trop sérieux. Il ne pouvait s'empêcher de remarquer à quel point ses enfants, Roy et Maisie reproduisaient le schéma. Cela lui faisait tout drôle, et même temps, cela l'inquiétait. Il ne manquait plus que Roy devienne comme lui, avant.
Enfin, jusqu'à qu'il rencontre Romance.

Parce que sa belle Romance avait changé sa vie.
Il agita ses oreilles, remuant ses longs crins de bleu.

"Comment avez-vous donc réussi à rendre votre robot aussi léger, monsieur ... ?" demanda t'il, voulant s'enquérir du loup qui, de tout apparence, en savait presque autant que lui sur les robots. Peut être même plus.
Mais bien qu'il se soit un peu calmé là dessus, le vieux loup ne voulait pas s'admettre cela. En tant que plus âgé, il avait eu plus de temps pour faire des recherches sur la fabrication des robots, sur les différentes façons de les mettre en place, de les penser ... En plus, en tant qu'Archiviste, il avait passé des années à ce documenter dans la Bibliothèque, et en était devenu plus qu'un adepte.
Mais ce robot, si léger, lui restait un mystère.
Si il le fallait, il voudrait bien échanger quelques connaissances sur les robots contre le métal que le loup avait du utiliser.
C'était une de ces informations qu'une vieux fabricateur de robot donnerait tout pour savoir.

Bon, pas tout, assurément ... Et puis peut être qu'il pourrait en apprendre , des choses, à ce jeune inventeur. Après tout, Aristote voyait la fin de sa vie se profiler, et ce serait sympathique de laisser à quelqu'un l'équivalent de ses 10 années de recherche. Et encore plus si ce dernier pourrait avoir une bonne utilisation de ces savoirs. Bien que le blanc avait tout documentée, et écrit dans plusieurs volumes d'épais livres, il serait sympa d'avoir un élève.

Le vieux loup rigola d'un rire rauque, ses yeux brillants, alors qu'il écoutait le loup grisâtre à chapeau. Sa petite soeur avait, elle aussi, porté un tel chapeau, il s'en souvenait, maintenant, comme si le souvenir de la louve sortait de la brume. Le brouillard de ses souvenirs se faisait opaque, l'âge le rattrapait.

Le loup avait tout à fait raison, et il aurait adoré essayer cette technique d'alliage, mais sa fille, Maisie, était trop malade pour lui apporter des métaux, comme elle le faisait auparavant, et lui était devenu trop âgé pour ce genre de choses. Il sourit doucement au loup, et hocha lentement la tête en signe de reconnaissance, le remerciant de lui avoir expliqué.

Il agita ses oreilles, alors que le loup se présentait, il n'avait même pas réalisé, qu'il ne s'était pas présenté. Ah la la. Voilà ce qui arrivait, quand on était un vieil inventeur à l'âge de la retraite, qui regrettait de n'avoir pu rester jeune un peu plus longtemps.

"Je m'appelle Aristote. Je suis Archiviste Séide et ingénieur en mécanique robotique, comme vous, il semblerait." l'informa le blanc à crinière bleue avec un sourire, avant de se tourner un peu, avec difficulté, et de sortir de sa sacoche un petit être de la taille d'une patte. Son glowstick vert s'alluma doucement, et la bestiole sembla se réveiller, se dressant sur ses petites roues mécaniques en clignotant. Il avait deux longues jambes avec des roues sur leur bord, comme des pattes de cigogne, et de toutes petites pattes avant.

"J'en porte plus beaucoup sur moi, je n'ai plus vraiment la force ... Mais celui-ci était complexe, il se maintien en équilibre sur ses pattes arrières, grâce à un système de maintien d'équilibre qui ... bref." il secoua sa tête, avec un sourire.

Il était bête de partir en discussion comme ça.
"Je vois que vous même êtes bien avancé dans ce domaine ... Autant que j'aimerai pouvoir travailler avec vous je ... "

Il s'arracha la gorge sur une quinte de toux, qui le fit se rassoir, et fermer les yeux un instant.
Ça n'attendrai plus longtemps.

"... Je ne vous connais pas plus que ça, mais mes archives de tout mon travail son dans le rayon 57, côté Nord de la Bibliothèque, si jamais vous voulez voir ce que j'ai travaillé, et vous en inspirer, même, peut être. Si cela peut vous être utile ... De toute manière, je ne peux plus créer, maintenant."
Il agita ses oreilles, attendant la réponse du loup.

PS : Le robot cité est inspiré de handle, créé au boston dynamics !

"Merci ... ça me fait plaisir de savoir qu'elles sont entre de bonnes pattes." lui dit le vieux blanc, avec un sourire.

Il aimait bien ce loup, sans pourtant bien le connaître, ce qui était inhabituel, pour Aristote. Il agita ses oreilles et s'assit plus confortablement en observant l'autre loup. Donné le même pouvoir ? Alors ce loup était lui aussi capable de donner de l'énergie à ses créations ? Si oui, c'était étrange effectivement. Mais le dieu avait surement ses raisons. Il pointa ses oreilles garnies de piercings dorés en avant, vers le loup.

"Non, je suis né avec. C'est le fruit d'une mutation, ma mère avait des ailes de 4 mètres d'envergure, et pouvait voler avec. Comme ma petite fille. Vous devrez peut être tenter les hélices pour voler, puisque je sais que ma petite fille a une constitution des os des fragile, et ne vole que grâce à son glowstick." lui indiqua-il.

Il voulait dire par là que un système d'ailes tels les oiseaux ne fonctionnerait probablement pas sur un lupin, et les facteurs à contrôler seraient beaucoup trop nombreux. Les hélices lui semblaient être la solution la plus simple.

Il enroula sa queue blanche tâchée de brun-gris autour de ses pattes, en regardant le loup bidouiller avec son robot. Il lui semblait qu'il ...
"Si tu fais ce que je crois que tu veux faire, c'est inutile. on cœur va bien. C'est mes poumons qui ne tiennent plus la route." s'amusa le loup.

Ce que le gris construisait ressemblait un peu trop au fameux 'défibrillateur' utilisé pour les loups qui faisaient un arrêt cardiaque, selon les livres de la bibliothèque.

Le blanc sourit, d'un sourire sincère. Le fait que ce loup, qu'il connaissait à peine voulait bien tenter le l'aide à rester en vie faisait très plaisir. C'était bizarre, que plus l'âge avançait, plus les petites marques d'attention semblaient grandes, et là, c'était pas qu'une petite marque d'attention. Il avait raison en tout cas, si on n'essayait rien, on n'avait rien.

"Merci beaucoup, Wyloo" dit-il, son sourire illuminant son vieux visage.

Puis il agita ses oreilles. Si seulement il était savant, comme son fils, il aurait pu comprendre comment fonctionnait ce déterminisme, mais actuellement, il savait que c'était bientôt, mais si c'était demain ou dans un mois, il ne savait pas.

"Bientôt. Ça peut être demain, ou dans un mois." lui dit-il, à l'image de ses pensées.
C'était quelque chose qui l'inquiétait. Il n'avait pas du tout envie de mourir tout d'un coup, d'abandonner sa famille ... Surtout sa chérie ...

Il rigola à l'affirmation du loup, d'un rire de grand père, pas d'un rire moqueur.
"On peut toujours apprendre des autres ! Je suis sur que nous n'avons pas étudié totalement les mêmes choses, la preuve, vous avez la connaissance d'alliages dont les réactifs n'étaient même pas dans mon vocabulaire !" s'amusa le vieux loup.

"Mais si vous avez du temps libre, cette semaine, je voudrais bien vous rejoindre à la bibliothèque. Après tout, je dois avouer que ma vision n'est plus ce qu'elle était."

Il agita le bout de sa queue ,et resserra ses mini-ailes contre lui, semblant réfléchir à quelque chose.
"Puis je vous demander un service, monsieur Wyloo ?"

Wyloo était heureux de voir un tel sourire et il lui rendit. Il n'aimait pas ce qu'il entendit en suite, le fait de ne pas savoir quand l'horlogerie d'Aristote aller s'arrêter. Wyloo aimait tout contrôler, tout planifier. Il se sentit soudainement abattu, impuissant. Il ne connaissait pas ce loup depuis longtemps mais il avait une énorme sympathie pour lui.

Aristote dit : "On peut toujours apprendre des autres ! Je suis sur que nous n'avons pas étudié totalement les mêmes choses, la preuve, vous avez la connaissance d'alliages dont les réactifs n'étaient même pas dans mon vocabulaire !"

Wyloo répondit en riant légèrement :

Et vous, vous avez des secrets inestimables sur les robots il me semble !

Aristote l'invita à la bibliothèque, il sourit de plus belle. Il avait toujours été seul la bas. Il pourrait peut être lui montrer des choses qu'il n'avait jamais vu. En tout cas il apprendrait plein de choses du loup.

Oui je serais ravi de vous retrouver la bas !

Il était impatient d'y aller, la bibliothèque était sa maison et les livres sa seule famille. La perspective de partager ses découvertes avec quelqu'un lui réchauffait le coeur. Aristote semblait d'un coup soucieux. Il lui demandait un service. Il avait beau réfléchir il n'avait aucune idée de ce que cela pourrait être. N'ayant rien à faire il accepta.

Oui bien sur que voulez vous ?

"Je doute qu'ils soient inestimable, hmhm, mais ils ont été naturellement bien gardés, puisque j'étais le seul à m'y intéresser !" affirma-il.

En effet, après que son élève, Morokei, avait fini son apprentissage d'Archiviste, elle avait plutôt penché pour l'étude des bestiaux fantastiques. Pas que cela soit un mauvais thème, loin de là, c'était un sujet d'étude très intéressant, qui lui avait permis de dépister les origines d'Everbloom -il était, de ce fait, très fier de son ancienne élève- mais il aurait aimé un peu de compagnie, parfois.
Il était un ingénieur devenu solitaire, car il était le seul à s'intéresser au sujet. Mais maintenant, il pouvait espérer au moins un peu de compagnie.

"Très bien !" s'exclama-il.
"Que diriez vous de après demain ?"

Le jour suivant il savait qu'il voulait le passer avec Romance. Ils avaient eu du temps ensemble, mais avec leur nouvelle portée de boules de pilosité, il était plus papa que mari. Bien qu'on pouvait concilier les deux, il voulait passer de temps à être juste un mari. Il n'avait pas le droit à tout, devant les petits jeunots.
Il hésita un instant, puis proposa :

"J'ai une famille plutôt étendue, mais pas du côté des Brethens, malheureusement. J'ai récemment eu deux nouveaux enfants, mais je sais qu'il peut y en avoir encore plus qui naissent cette année. Je voulais vous demander, si jamais l'un d'eux montrait, comme moi, un intérêt pour les livres ou les machines, si vous pourriez en devenir l'équivalent d'un mentor ? " demanda le vieux loup.
Il aurait aimé éduquer ses enfants lui même dans ce domaine, si ils en montraient l'envie, mais si il mourrait, évidement, ce serait totalement impossible. Si quelqu'un d'autre pouvait s'en sortir aussi bien, voir mieux que lui, c'était surement Wyloo, bien qu'il soit Brethen, et que si les Alphas l'apprenaient, ce serait l'enragement.
"Peut être ils seront tous fleuristes, mais si jamais vous en trouvez un, ou une qui soit apte à ce métier, le considèrerez-vous ?"

"Je crois qu'ils décideront d'eux même. J'en parlerait avec ma femme, elle est Séide depuis plus longtemps que moi .. Elle connaît véritablement tous les rouages de la relation Séide-Brethen... Personnellement j'ai tendance à croire que l'opposition est futile, et qu'on ferait mieux de tous s'entre-aider ... Mais bon. C'est pas moi l'Alpha." lâcha le blanc en soupirant.

Il avait souvent été exaspéré par les querelles sans fin entre Brethens et Séides. Mais il n'y pouvait réellement rien. Il avait beau regarder les jeunes belliqueux du clan qui clamaient qu'ils allaient agresser des petits Brethens d'un oeil mauvais, ça ne les empêchait pas de devenir des guerriers qui n'hésiteraient pas un seconde à tailler en pièces un Brethen égaré sur leur territoire.

Il y avait des loups dangereux.
Des deux côtés.
Il n'en doutait pas.

Le vieux loup ce leva, avec un léger sourire attristé.
"En tout cas, je vous revoit après demain ! ... Est ce que vous voulez prendre mes robots ? Je vais finir par les laisser dans ma tanière sinon" souffla le loup en désignant sa sacoche brune qu'il s'était faite pour les transporter.
En effet, il n'avait plus la force de transporter partout ses engins, et bien que la plupart soient maintenant dans la bibliothèque, il lui restait plusieurs qu'il n'avait pas encore déplacés. Dont ceux dans son sac.
Dont le fameux bipède marrant, qu'il avait pris tant de temps à perfectionner.

Il leva ses yeux vers le mâle. Il savait qu'il avait déjà eu du mal à le transporter jusque là, alors la bibliothèque, c'était mort d'avance.