[EVENT] Une entraide serait-elle possible ? [Lagh' + Karigan + BRETHENS]

La jeune louve était en train quitter le terrain qui avait accueilli la réunion des Séides lorsqu'elle entendit son nom aboyé par l'alpha, ainsi que celui d'un autre membre de la meute. Elle se retourna pour regarder si Roy était bien là, ou si elle avait juste halluciné... Non, il était bien là, et une autre louve qui se dirigeait vers lui. Bien que jeune, elle était plus âgée que Lagherta, cela se voyait tout de suite. Elle avait donc bien été appelée par l'alpha qui serait véritablement le sien un jour, du moins, l'espérait-elle... Enfin, de son point de vue, il l'était déjà, mais elle savait que selon celui de Roy, elle ne faisait pas encore partie intégrante de la meute, elle devait encore faire ses preuves... La jeune louve sécha bien vite ses larmes en s'essuyant les joues sur chacune de ses épaules et vint vers l'alpha au petit trot pour ne pas lui faire perdre trop de temps. Elle se doutait bien qu'il allait suivre le reste de la meute. Mais elle se demandait bien ce qu'il pouvait avoir envie de leur dire à elle et l'autre jeune louve. Se mettre à l'abri et n'en ressortir qu'au retour des membres de la meute ? S'interroger de la sorte ne servait à rien, si elle voulait savoir, il fallait lui obéir et attendre. Elle s'assit donc devant lui et une fois l'autre jeune louve arrivée, Roy prit la parole :

"La guerre que nous redoutions est sur le point d'éclater. Les Precursors sont plus forts que nous. Vous deux, allez informer les Brethens de ce qui se passe ici. Nous n'implorons pas leur aide, le choix de ce qu'il feront est entièrement le leur."

Il laissa ensuite planer un silence pesant, regardant l'une puis l'autre louve. On voyait dans son regard qui ne voulait pas faire ce choix mais qu'il avait les pattes liées et que c'était, quelque part, son seul espoir... Lagherta savait également que malgré tout le dévouement envers les alphas qu'il avait, Zek serait anéantit s'il lui arrivait quelque chose. Il ne lui montrait pas beaucoup d'affection, mais elle savait, elle sentait qu'il ne serait plus jamais le même s'il devait lui arriver quelque chose... Puis Roy reprit durement :

"Si les choses tournent mal, ne revenez pas ici. Ne revenez jamais s'Ils l'emportent."

Lagherta coucha les oreilles et eut presque envie de fuir en entendant les paroles de l'alpha. S'il disait cela, c'est qu'il envisageait sérieusement la possibilité que les Séides soient vaincus... La jeune louve se ressaisi rapidement et regarda l'alpha partir, sans se retourner. Puis, jetant un regard à la louve qui serait donc sa co-équipière pour cette mission, elle se mit en route, sachant qu'elle la suivrait, elle ne semblait pas du genre à désobéir à un ordre direct, et surtout, si Roy n'avait pas eu confiance en elles, il ne les auraient pas envoyer là-bas...

...

Après une courses qui lui paru interminable, elles atteignirent enfin les terres Brethens. Lagherta ralentit au moment de passer la frontière, elle hésita un instant, puis une image d'Ezhekiel lui apparut. Sa vie et celles de tous les Séide dépendait peut-être, et même probablement de sa capacité à convaincre les Brethens de participer à ce combat qui serait décisif pour les terres de Punk Wolf... Après encore un moment de marche, les deux louves débouchèrent dans une grande clairière, entourée d'immenses Dolmen. L'odeur de la meute semblait plus forte que n'importe ou ailleurs. Probablement qu'ils avaient fait la même chose que les Séides, une réunion générale pour parler du fléau des Precurors... Alors elle décida que c'était donc le bon endroit. Elle lança un regard à sa co-équipière et Lagherta s'assit sur la pierre dominant toute la clairière et levant son nez en l'air, elle poussa un long hurlement pour appeler les Brethens, espérant que leur hurlement de rappel général ressemblerait à celui des Séides... L'appel était donc lancé... Les Brethens y répondraient-ils ? Et s'ils le faisaient, accepteraient-ils de se lancer dans la batailles aux cotés de ceux qui les avaient chassé, traité de traitres et pariats ?

prio Karigan

Résonnant à travers le territoire Brethen, une seconde voix vint se mêler aux intonations aigus du hurlement de Lagherta.
Karigan était de la partie elle aussi, le regard empli d'une peur qu'elle faisait de son mieux pour ne pas la laisser la submerger et l'échine hérissée. Les mots de son frère avaient été on ne peut plus clairs. Et il avait réveillé en elle une terreur bien plus profonde que toutes les petites frayeurs qu'elle subissait au quotidien. Elle avait senti peser sur ses épaules le poids d'une responsabilité, elle qui n'avait toujours été qu'un électron libre parmi les Séides, perdue et invisible. Elle avait battu en retraite comme si elle voyait le loup blanc, le dos courbé et les oreilles rabattues. Sa haute silhouette dégingandée avec ses pattes qui semblaient trop hautes et son corps trop mince avait emboîté le pas à sa compagne de route et elles avaient pris la direction du territoire Brethen.

Elle avait trouvé la route effroyablement longue. A plusieurs reprises, elle avait maladroitement trébuché sur quelque-chose et dû rattraper Lagherta qui filait devant. Le vent fouettait violemment leurs pelages, et ses cheveux dansaient en devant ses paupières. Elle finit par focaliser ses pensées sur la louve devant elle et faire le vide dans son esprit. Seules restaient la peur qui faisaient bouger si vite ses pattes, et l'image de l'autre qu'elle devait suivre. Elle sentait son coeur battre sous ses côtes que l'on devinait sous son pelage argenté lorsque ses foulées s'étiraient, elle sentait son souffle se muer en un halètement régulier et rapide.

Lorsqu'elles s'arrêtèrent finalement, il lui fallut quelques secondes avant de pouvoir joindre sa voix au cri d'appel de Lagherta. Elle reprit son souffle laborieusement. L'air était saturé par cette odeur qu'elle avait appris à considérer comme ennemie. Il lui semblait sentir partout autour d'elles les regards des habitants de ces terres fixées sur elles, les épiant. Les yeux des Precursors, peut-être aussi. Après tout, pourquoi ne les auraient-ils pas suivies ? Elles n'avaient rien fait pour camoufler leurs traces, leur piste était fraîche et leur destination évidente. Est-ce que tout cela n'était qu'un piège dans lequel ils étainet tombés, et qui entraîneraient avec eux les Brethens ? Elle inspira profondément, tâchant de rationnaliser ses pensées.
Le cri de Lagherta arriva à point nommé et lui donna quelque-chose à faire. Encore quelques inspirations, et elle hurla à son tour, le cou rejeté en arrière et les paupières mi-closes. La fatigue rendait sa voix plus rauque que d'ordinaire.

Elle transpirait le danger et la terreur.

"Comme ça papa ?"

Esterno tourna le regard vers sa fille qui tenait entre ses dents un petit sac ouvert dans lequel on pouvait voir tout une poignée de graine de pavot. Le chef apprenait à sa fille tout ce qu'elle devait savoir sur les plantes, Callisto voulant être une Lanterne spécialisée dans les plantes et la médecine une fois adulte comme lui avant qu'il ne soit chef. Il sourit au regard fier de Callisto. Le mâle au pelage bordeaux devait avouer qu'elle était brillante. Elle n'tait pas adulte qu'elle savait énormément de chose, surtout sur l'astrologie. Elle avait apprit presque la totalité de nom des plantes du coin et leur utilité ainsi que l'endroit où les trouver en seulement une semaine. Elle emportait toujours avec elle ses livres qu'elle allait chercher à la bibliothèque et elle les lisait des qu'elle en avait l'occasion. Cette enfant allait être d'une grande utilité pour le Brethens...

"Très bien." a-t-il lancé. "Rempli d'autre sac, nous en avons besoin de beaucoup."

Il se retourna alors pour continuer à cueillir la menthe qu'il avait trouvé. Le Brethen s'étaient tous réduit au silence sans crier gare depuis le conseil où les Precursors ont intervenus. Après toutes les propositions qu'ils avaient eu à ce conseil, finalement la décision finale aura été.... Rien du tout. Ils n'ont absolument rien fait mais aucun Precursor n'est venu imposer leur régime aux Brethens depuis ce jour, rien, comme si ils avaient été oublié. Ce n'était pas plus mal de n'avoir rien fait alors après tout...
Esterno avait tout de même veillé à renforcer la sécurité des Brethens, augmenter les patrouilles et trouver des moyens de se cacher où de s'enfuir dans le cas où ils viendraient. Il croisait les pattes que rien ne se produise jamais... Il ne supportera pas de voir sa famille, ses amis mourir à cause de cette prétendue meute...
Callisto, Joëlle, Richard, Abélard, Winnie, Manji et tous les autres... Il ne peut pas encaisser ça...

"Paps tu entends ça ?" a lancé Callisto qui était revenue vers lui en trottinant.

Le chef a tendu les oreilles, entendant alors non loin des hurlements, des appels.
Qui était-ce ?
Quelque peu inquiet, le vieux mâle a ramassé ses affaires tout en invitant Calli à le suivre. Ensemble, ils se sont dirigé vers les hurlements pour finalement tomber sur deux louve qu'il n'avait jamais vu de sa vie. Heureusement, aucune d'elle n'avait l'allure de Precursor et l'odeur qu'elle portait était celle des Séides. Esterno s'est approché des deux jeunes louves, curieux et inquiet de la situation. Leurs regards n'indiquait rien de bon.
Par Yurai, faites que rien de grave ne soit arrivé.

"Que faîtes-vous ici ? Quelque chose est arrivé ?"

Esterno n'avait pas le temps pour les salutations, il voulait en venir au fait très vite. Callisto observait les deux louves et son père d'un regard interrogateur.

Agravain

Ce jour-là, il faisait très lourd sur les terres de Punk Wolf, comme si l'air était chargé d'énergie négative, menaçant d'exploser à n'importe quel moment. Agravain patrouillait autour du Dolmen, le regard balayant sans cesse les alentours. Il était inquiet, les Precursors s'étaient montré particulièrement silencieux et absents ces derniers temps, malgré leur avertissement. Aucun d'eux n'avait pointé le bout de son museau balafré pour exiger une quelconque soumission. Le lieutenant imaginait que ce calme platonique prévoyait une tempête sans précédent, comme une mer qui se retire peu à peu de la plage pour revenir en tsunami. Il s'arrêta un instant près d'un ruisseau, caché entre deux grands arbres, et lapa quelques gorgées d'eau fraîche. Il leva son regard brun vers le ciel. D'épais nuages gris tirant sur le noir dominaient le Monde. Agravain songea que les Dieux devaient être tourmentés ou enragés, et que leur haine ne tarderait peut-être pas à être déversée sur leurs terres.

Il songea à Méléagant, et il aurait aimé qu'il soit à ses côtés. Ces temps étaient complexes, autant pour lui que pour son frère. Il venait de devenir père une seconde fois et sa vie de famille l'occupait beaucoup, laissant Agravain seul plus souvent. Il reprit sa marche, ses boucles noires de jais se balançant de droite à gauche. Il tournait le dos au Dolmen, à quelques mètres de ce dernier, quand il entendit des pas de course, puis des hurlements stridents, faibles, comme ceux d'un louveteau perdu. Il bondit et se mit à courir vers le Dolmen où il aperçut deux jeunes louves, à peine plus grandes qu'un buisson d'orties. Il retroussa ses babines, dévoilant de longs crocs, méfiant. Si les Precursors comptaient les avoir avec des enfants, il fallait mieux se méfier de tout. Alors qu'il allait prévenir les autres, Esterno arriva, accompagné de son élégante fille. Agravain se positionna aux côtés du chef de meute, mais plus au devant, prenant naturellement une position défensive. Il posa son regard calme sur les petites, attendant une réponse à la voix d'Esterno. Une des petites avait une épaisse chevelure parsemée de couleur turquoise, et une étrange queue la suivait, solidement attachée à son dos. Elle paraissait sur-excitée, comme si l'aventure de sa vie était de venir jusqu'ici. Sa camarade avait l'air infiniment plus effrayée, elle était d'une beauté qu'Agravain n'osait juger au vu de son âge, mais son regard jaune affolé attendrit son cœur. Il renifla l'air, et sentit l'odeur pestilentielle mais reconnaissable des Séides. Quelle que soit la raison de la venue de ces deux louveteaux, les Séides n'estimaient pas assez les Brethens pour leur envoyer des adultes, ou alors étaient-ils tous morts par les griffes acérées des Precursors ? Il plissa les yeux, et ne quitta pas les deux loupiottes des yeux.

L'autre louve se joignit à Lagherta pour appeler les Brethens. Mais sa voix tremblait et Lagh avait sentit l'odeur de la peur de sa compagne de mission durant tout le trajet et depuis qu'elles étaient entrées en terre Brethens, c'était encore pire. A un moment, la fille adoptive d'Ezhekiel avait même pensé qu'elle ne se joindrait pas à son hurlement... En tout cas, une chose était plus ou moins sûre, Lagherta allait devoir prendre les choses en pattes. Elles n'attendaient pas depuis longtemps lorsqu'un grand loup brun aux cheveux de feu arriva, accompagné d'une petite louve qui devait avoir dans les 6mois, environs. Au vu de son ton sec et sonnant, Lagherta pensa qu'il devait s'agir du chef, ou de l'un d'eux. Un autre loup arriva rapidement et se plaça en position défensive près du premier. La jeune louve brune n'attendit pas plus pour répondre aux questions qui leur avaient été posées à elle et sa compagne de route. Elle se doutait bien que ce n'était pas elle qui allait leur répondre, trop occupée à son angoisse. Elle décida de ne pas lui en tenir rigueur, elle, elle avait acquis sa force de caractère grâce à son passé et à Ezhekiel qui l'a poussait à toujours repousser ses limites...

"Mes respects compatriotes Brethens. Je viens à vous aujourd'hui sur la demande de notre alpha, Roy. La guerre que tous redoutait va être déclarée sous peau, le chaos va incessamment sous peu, s'abattre sur les terres de PunkWolf. Les Séides avaient passés un arrangement avec les Precursors, mais moins de quelques heures après, ceux-ci l'ont enfrunt, kidnappant la fille de notre seconde alpha, Tatsu. Lorsque la nouvelle nous est parvenue, nous étions tous en réunion, en train de parler de cette entente passée avec nos ennemis. Tatsu est devenue absolument folle de rage et est partie récupérer sa fille, avec toute la meute, du moins, tout ceux en état de se battre, sur ses talons..."

Lagherta fit une coutre pause, elle jeta un regard vers sa co-équipière, puis à ceux qui attendaient la suite de ses paroles. Elle inspira un grand coup et finalement se lança :

"Je suis consciente que les rapports entre nous, Séides et vous, Brethens sont quelques peu compliqués, et Roy également. Mais il nous a tout de même demander de venir vous voir, pour vous proposer de participer à cette guerre. De combattre à aux cotés des Séides pour éliminé le fléau de ces monstres de Precursors ! Si nous n'agissons pas, ils tueront tout ceux qui refuseront de se soumettre, et vu que leur parole ne vaut rien, ils tueront très certainnement beaucoup plus de loup que ce qu'ils disent... "

Elle hésita un instant avant de continuer, mais elle réalisa que si elle voulait vraiment les convaincre, elle devait jouer carte sur table... Alors elle enchaîna :

"Je ne vais pas vous mentir, les Séides vont sûrement, droit au massacre. Mais avec vous, votre nombre et l'effet de surprise, ils auraient peut-être une chance. Nous aurions une chance de sauver cette terre qui nous habrite, nous nourris et nous fait vivre. Ces terres sont les nôtres et si nous voulons les garder, il faut nous battre ! Après tout, Séides ou Brethens, cela importe peu, face au fléau qui nous est tombé dessus... Nous appartenons tous à la même espèce et les Precursors sont venus ici, chez nous tous, pour nous inspirer la terreur et nous massacrer ! Mais même s'ils sont immondes à faire des cauchemars, personne n'est invincible !"

Elle avait à présent transmis le message que Roy voulait qu'elles transmettent. Mais Lagherta avait également un message à faire passer et elle en endosserait la pleine responsabilité si cela devait lui retomber dessus par la suite :

"A présent que je vous ai transmis le message de Roy, je vais terminé en m'adressant à vous, et ce qui va suivre est mon message personnel, il ne concerne absolument pas le reste de la meute ou nos alpha. Moi, Lagherta, je vous supplie de bien vouloir aller combattre au cotés des adultes de ma meute. Là-bas se trouve le seul loup que je considère comme ma famille. Alors que mes parents m'ont torturés et presque tuée, lui m'a trouvée, m'a soignée, m'a aimé et est devenu un père. Je vous supplie de bien vouloir vous alliez à nous, parce que je ne pourrais supporter la douleurs de le perdre. Il y a d'autres louveteaux qui, comme moi, vive actuellement dans l'incertitude de voir leurs parents revenir. Si je pouvais me battre, j'y serais déjà... Mais j'estime que le rôle que m'a offert Roy est le plus grand qu'il pouvait m'offrir, venir auprès de vous, nos "ennemis" pour vous proposer une alliance pour défendre nos terres, nos familles et notre honneur !
Et encore une petite dernier chose : Nulle cause n'est vaine tant qu'il y a des fous prêts à se battre pour elle !"

Elle y avait mis toutes ses trippes, tout son cœur également et son dernier monologue lui avait tiré les larmes des yeux. Imaginer perdre Zek était quelque chose de si douloureux pour elle. Sans lui, elle ne sera même pas de ce monde ! Certes, c'était douloureux d'aplatir son orgueil et de se mettre à genou pour supplier de l'aide. Mais c'était un sacrifice qu'elle était prête à faire et qu'elle avait fait pour avoir ne serait-ce qu'un espoir de le revoir un jour...
Maintenant, il fallait attendre leur décision...

En entendant le hurlement sur le territoire, Aurélion s’était levé trop vite. Suite à la nuit qu’il avait passée dans le ciel à voler sous forme de dragon, et à surveiller les frontières, il avait dormi toute la journée, et était bien prêt à dormir tout la journée qui suivait. Mais ce n’était pas la fatigue causée par son pouvoir qui l’avait fragilisé en cet instant. Papy devenait vieux. Sa vue s’était troublée un bref instant, et sentait sa tête tourner violemment. Il dut s’appuyer un instant contre la paroi pour reprendre ses esprits.
Il n’avait pas le temps pour ça. Sur la route, il vit une silhouette familière au loin, traversant la frontière. Ce petit était bien matinal pour une petite partie de chasse en ces temps quelque peu obscurs.

Lorsqu’il arriva vers l’attroupement, il dévisagea les deux très jeunes louves qui sentaient toutes deux le Séide à plein nez. C’était étrange, mais, en entendant le discours de l’une d’elle, il comprit rapidement. Cependant, il tiqua quand il apprit le kidnapping du fils de l’Alpha Séide.
La situation étant déjà entre bonnes pattes, il choisit de déserter un moment pour rattraper rapidement cette silhouette qui s’était enfilée dans les profondeurs des dangereuses forêts.

L'appel avait résonné assez loin dans les terres Brethens pour que le lieutenant en entende les plus graves notes et rapatrie la patrouille qu'il menait au Dolmen. Une sorte de frisson l'avait traversé lorsqu'il s'était fait entendre, quelques gouttes de peur étaient venues assombrir son regard azur. Une horrible impression de déjà-vu l'avait saisi, des souvenirs lointains qui étainet remonté en bloc, et c'est peut-être un peu trop brusquement qu'il avait ordonné à ses deux compagnons de route de faire demi-tour et d'aller au camp s'assurer que tout allait bien. Il pensa à sa famille, à sa belle et tendre Winnie, à leurs enfants, à son frère Agravain. Il y avait tant de beauté à éprouver une si grande affections pour ses semblables, mais également tant d'angoisse qui venait dès que s'assombrissait l'horizon.
Mais chez le grand mâle sombre, la crainte était aussitôt accompagnée d'une autre compagne bien connue. Cette flamme qui étincelait soudain, cette hargne toujours prête à déclencher un grand brasier. Lorsque sa silhouette massive arriva à son tour sur les lieux, ses muscles étaient tendus, sa queue redressée et ses oreilles rabattes entre ses mèches sombres.

Agravain était déjà présent, ainsi qu'Esterno. Et la scène n'avait rien de commun. Devant eux se tenaient deux jeunes louves, Séides jusqu'à la moelle s'il en croyait leur odeur. La première, plus carrée mais apparemment plus jeune, fut celle qui parla. Il coula un regard vers sa camarade, qui semblait vouloir faire disparaître sa grande carcasse sous terre, jetant des coups d'oeil effarés tout autour comme si les Precursors allaient surgir d'un instant à l'autre. Ce qui, d'après les paroles de la brune, était peut-être le cas finalement. Son pelage se hérissa légèrement lorsqu'il écouta les paroles de la jeune Séide. Il nota l'espèce d'admiration qu'elle semblait avoir pour son alpha, tant était récurrent son nom et son grade. Il visualisait l'individu, un petit loup blanc dont a plus grande force ne semblait pas dans les muscles. Il respectait cela, mais il ne l'appréciait pas. Pas du tout.

Mais cela expliquait sans nul doute la venue des deux jeunes sur leur terre. C'était plutôt malin d'ailleurs, d'envoyer ainsi deux créatures inoffensives et qu'il serait fort déshonorant de blesser. Il eut le désagréable sentiment que l'autre blanc avait deviné quel serait le cheminement de ses pensées, l'avait mit à nu quand bien même ils ne s'étaient croisés qu'à une seule reprise. Et il détestait cette impression.

Alors qu'il entrouvrait les babines pour réagir, la patience n'étant pas la plus grande ses qualité, il s'interrompit soudain. Quelque-chose venait de changer dans l'air. Il éprouvait brièvement comme une sensation de vertige, un vide soudain dans ses pensées. Autour d'eux, le ciel était devenu couleur de neige, et un silence profond était tombé.
Quelque-chose d'étrange se déroula dans son esprit. Une paix aussi inattendue que suspecte, une vague d'ondes apaisantes, qui caressaient ses pensées comme pour en chasser toute animosité. Le décalage avec la situation était tel qu'il en fut quelques instants déstabilisé. Tachant de rassembler ses esprits, il recula d'un pas et secoua la tête.
Qu'est-ce que cela signifiait ?
Etait-ce un coup des Precursors ? Impossible, ils ne maîtrisaient pas la magie. Et pourtant...

Il constata alors l'absence de lumière rouge sur son épaule. Les sillons gravés dans son armure s'étaient complètement éteints, et il ne sentit plus en lui le pouvoir que lui avait conféré son épreuve chez le Grizzli. Un mauvais pressentiment l'envahit, et il redressa les yeux vers Esterno.

"Nous devons nous assurer que les notres sont en sécurité, et aller au devant de ce qui se passe." Lâcha-t-il finalement.

Il était le premier à parler après ces quelques instants de vertige. Mais tous devaient sans nul doute sentir que quelque-chose de mauvais se tramait dans les cieux, peut-être même par delà de leur réalité de mortels.

Une entraide serait-elle possible ?

Lorsque le hurlement de rassemblement avait résonné à travers le territoire entier, Zollmiro s'était senti bizarre... Deux rassemblements si proche l'un de l'autre ? Surtout que la voix du hurlement ne semblait pas être celle de l'un des chefs de la meute. Néanmoins, l'appel avait sonné et il semblait venir des Dolmen, lieu de réunion habituel. Il avait néanmoins hésité longuement avant de se décider à s'y rendre. Il était en service et avait actuellement 5 loupiots à sa charge, et il était seul... Si c'était un piège ? Il se savait bon combattant, mais il n'était pas trop fier pour savoir admettre qu'il ne ferait pas le poids, seul contre les Precursors pour protèger l'avenir de la meute... Mais si c'était réellement un appel officiel et qu'il ne s'y rendait pas, il devrait ensuite se justifier devant les chefs... Finalement, il se leva et emmena les loupiots avec lui, direction les Dolmens, ils n'étaient pas très loin. Les loupiots, tout content à l'idée d'une balade ne se plaignirent pas et suivirent le mouvement sans broncher. Arrivés à l'orée de la forêt, il fit stopper tout son petit cortège et leur demanda de faire silence et de ne surtout pas désobéir. Il leur demanda d'attendre à l'abri, dans un buisson, sans faire de bruit, pendant qu'il sortait voir ce qu'il se passait. Il distinguait deux silhouettes sur le promontoire habituellement utilisé par leurs chefs. Mais ce n'étaient pas les chefs. Une forte odeur Séide lui parvint à la truffe. Il se méfia d'avantage. Mais en inspirant encore, il remarqua que Esterno, Agravain et Méléagant se trouvaient déjà là. Il décida que contre deux louvettes Séides, à 4 loups adultes, ils pourraient défendre les loupiots sans trop de risques. Alors il retourna les chercher, mais avant de les emmener, il leur ordonna de tous se mettre en ligne devant lui puis s'adressa à eux avec sérieux :

—"Les petits, nous allons allez voir ce qu'il se passe là-bas, mais je veux que vous restiez tous, absolument tous, bien près de moi, derrière mes pattes. Aucun de vous ne s'éloigne et si je vous ordonne de courir, vous le ferez sans poser de question. Vous revenez tous ici le plus vite possible et vous rester cachés, sans faire de bruit jusqu'à ce qu'un membre de la meute vienne vous chercher. Est-ce bien clair ?"

Tous hochèrent la tête sans broncher. Ils savaient que leur nounous masculine était très gentil, mais que quand il était sérieux, c'est que la situation l'exigeait et qu'il fallait donc respecter ce qu'il ordonnait. Une fois satisfait de la réponse des loupiots, il se mit en route, les loupiots collés à ses pattes arrières, l'un se trouvait même sous son ventre, heureusement que le loup noir était plutôt grand... Il s'approcha lentement, autant pour jauger d'éventuels danger que pour permettre aux louveteaux de suivre la cadence sans se laisser distancer. Il vint se placer en retrait, derrière ses supérieurs signalant sa présence ainsi que celle des loupiots d'un bref jappement à l'intention des chefs. Assez prêt pour entendre ce qui se disait, mais assez loin pour que les louveteaux aient une chance d'atteindre les fourrés pour trouover une cachette si cela s'averait nécessaire.

La plaidoirie finale de la jeune louve su le toucher et il avait presque envie de lui apporter son soutient. Mais c'était aux chefs de décider s'ils interviendraient aux cotés des Séides ou non, contre les Precursors. Et même si les chefs Brethens acceptaient l'offre des Séides, lui ne quitterait pas les terres, il resterait fidèlement avec ses loupiots pour les protéger au péril de sa vie, en attendant le retour de la meute.

Fiche by Yelli pour LG

C'était comme une ombre violette, qui, depuis les terres Séides, s'était glissée près des deux louves bien plus âgées qu'elle, alors que celles-ci portaient la nouvelle aux Brethens. Elle n'avait pas lâché, durant la course de ses aînées, elle les avait suivi le plus discrètement possible, si bien qu'elle avait réussi à ne pas les perdre, et sans se faire remarquer, même lorsqu'elles tombèrent sur ce territoire qui avait pendant si longtemps été 'le territoire ennemi' et qui était maintenant le seul espoir des Séides.
Leur appel à l'aide les servit bien, et il ne fallut pas attendre longtemps pour que les Brethens, ennemis jurés des dirigeants Séides, les rejoignent, l’œil inquiet, semblant être sur leur gardes, mais sans animosité. Qu'est ce qu'elle aimait cette atmosphère, si différente de celle du camp Séide, où tout était dictature et ombres dans les regards.
Brienna, plusieurs mètres derrière les louves Séides de terre et de cendre se cacha derrière son bosquet, en reprenant sa respiration.

Tout avait changé.
Lorsqu'on son père avait refusé de se lever, un matin, elle avait tout perdu. Parce qu'il fallait dire qu'elle avait suivi son père partout, avec de grands yeux curieux, et elle avait découvert le monde aux côtés du mâle rose, qui l'avait guidée tout en la surveillant de son regard bienveillant. Et elle n'avait pas eu cette confiance, cette relation avec son frère, ni sa sœur, ni sa mère. Alors elle se sentit cruellement abandonnée dans ce clan ou tout était suspicion et mauvaise humeur. De ce fait, elle avait tourné le museau vers les seuls autres qu'elle connaissait un peu : les Brethens. Avec Athelstan et Elaine, elle avait noué une petite relation amicale, et c'était la seule qui puisse lui servir de repère. Alors elle avait emboîté le pas à Lagherta et Karigan, et son regard scrutait à présent les Brethens, à la recherche des truffes qu'elle connaissait.

Ce fut alors que ça arriva.
Le ciel perdit toute sa couleur, comme un grand tableau qu'on venait d'effacer d'un coup de brosse, et la violette aux cheveux colorés se leva d'un coup, affolée par ce soudain changement, et s'immobilisa, son museau pointé vers les cieux.
C'est alors qu'elle les sentit, la famille qu'elle connaissait, et elle se tourna vers ce qu'elle espérait être l'endroit où se trouvait les loups brethens qu'elle aimait bien... pour tomber sur un grand loup noir et blanc.
Mh, c'était pas lui non.
Elle se tait sur le sol, et s'approcha lentement ses oreilles pointés timidement vers l'arrière sans pour autant être plaquées contre son crâne.
Elle sauta plus près, et se camoufla derrière un buisson, effarée par tous ces événements, puis passa son museau au dessus du buisson.
« A-Athelstan ? Elaine ? » demanda-elle à voix plutôt basse.

Anastasia ~

Fougère Urticante ...

C

omme surement tous les Brethens dans les alentours, Anastasia avait entendu le cris puissant les appelant à revenir au campement. Chose qui l'irrita un tant soit peu. Non pas que l'appel en lui-même lui poser problème, mais la jeune louve venait tout juste de quitter le Squat. La femelle ronde fut donc contrainte de rebrousser chemin. Elle espérait vraiment que cela valait le coup et surtout que rien de trop grave ne soit annoncer. Malheureusement, au vu de la conjoncture actuelle avec les Precursors cela était fort envisageable...

Q

uand elle arriva au Dolmen une petite poignet de ses confrères étaient déjà rassemblés. Entre autre, Esterno et sa fille, son père et son oncle ainsi que autres membres un peu plus discret et ... et ... et deux Séides. Il était rare de voir cela, leurs présences ne devaient pas être pour prendre de simples nouvelles par courtoisie. Anastasia ne se mêla pas au petit monde, comme à son habitude. La foule, le contacte, le bruit, tout cela n'était pas des choses qu'elle appréciait. Elle prit tout de même soin de ne pas se mettre trop loin de son paternel, sans aucune raison particulière. La jeune louve aimait juste l'observé lui et son oncle dans leurs façons de faire et de diriger.

L

'une des deux Séides, qui n'était pas vraiment plus vieille qu'elle, prit alors la parole. Celle-ci leurs annonça ce que tous redouter... La guerre! Ceci n'est qu'un simple résumer, car il faillait le reconnaître, la brune parlait trop et donner trop d'information qui n'était pas spécialement utiles. L'essentiel était là et c'était déjà bien, pas besoin d'en rajouter... Puis quand on n'aurait pu croire que s'était fini, la Séide rajouta un petit, long, mot personnel. Le genre de tirade suppliantes qui donner l'amer sensation de n'a pas avoir le choix. Même si elle avait raison dans le font, Anastasia n'aima pas le fait que cette dernière montre ses sentiments ainsi. Ou bien était-elle simplement jalouse qu'elle réussisse là où elle même échouée? Puis étrangement, ce sentiment négatif à l'égare de la jeune Séide s'estompa pour la mettre dans un état plus léger. Un brume étrange fit son apparition au même moment. Coïncidence?

Élaine

Élaine avait entendu un drôle de hurlement, mais elle n'y avait aucunement prêté attention, la voix qui avait poussé ce cri était aiguë et elle pensa de prime abord que c'était l'un de ses petits frères nouveaux-nés qui s'entraînaient à hurler de la sorte. Attentionnée, elle trottina vers la tanière où ses parents dormaient et couvaient leurs petits, dans le but de proposer son aide. Peut-être sa mère avait-elle faim et son père partit faire quelque chose de lieutenant, alors elle voulait bien endosser le rôle de nourrice. Elle entra dans la tanière et vit sa mère allongée sur le sol, dans le nid où elle-même avait grandi, et l'odeur familière réchauffa son cœur d'adulte. Elle lécha tendrement le museau de Winnifred et s'assit pour regarder les nouvelles têtes qui tétaient contre le ventre maternel. Il y avait une toute petite femelle, et deux mâles, dont un plus gros que les autres. Élaine sourit, attendrie, et posa son regard vert sur sa mère. Elle semblait fatiguée, et ses cheveux blancs de nature avaient l'avantage de ne pas trahir ses signes de vieillesse. Winnifred sourit à son tour et invita sa fille à se coucher contre elle, dans une étreinte mère-fille emplie de tendresse. Winnifred était heureuse, tous ses petits étaient en bonne santé, sauf la petite Korra qui semblait plus frêle que les autres, et elle redoublait d'attention mais ses yeux vairons commençaient peu à peu à être encerclés par de minuscules ridules et ses articulations craquaient parfois.

"Où est Père ?"

Winnifred tourna les yeux dans la direction du promontoire où les chefs faisaient leur déclaration officielle. Elle soupira, inquiète, et d'une voix douce et sage, telle une caresse, elle dit :

"Il me semble qu'il y a des invités sur nos terres, peut-être pour nous informer de quelque chose. Je l'ignore, ma douce Élaine. Avez-vous vu votre frère et votre sœur ? J'ai senti l'odeur d'Anastasia il y a peu mais elle n'est pas venue me voir."

Elle souffla doucement, telle une mère angoissée que ses enfants ne pensent plus à elle, mais elle sourit, ses yeux rieurs n'indiquaient aucune tristesse, elle était heureuse que ses grands enfants développent leur vie. Élaine se leva et embrassa sa mère puis chacun des petits, prenant bien soin de se remémorer chaque pelage, chaque tâche beige ou blanche sur leurs corps. La jeune brune déduisit avec un étonnement que toute la fratrie était zébrée de beige, de noir ou de blanc. Elle trottina à son tour vers le Dolmen, curieuse, et une vague d'odeur l'assaillit. Esterno était présent, aux côtés de son élégante fille Callisto, elle passa aux côtés d'elle et lui asséna un bref coup de museau affectueux en guise de salut et offrit un beau sourire à Esterno. Puis elle rallia son père et son oncle, elle se pressa contre le corps de son père pour lui signifier sa présence et hocha la tête vers Agravain. Devant elle, deux jeunes filles se tenaient, l'une droite comme un roseau, l'autre repliée sur elle-même, terrifiée. Elle avait entendu le discours de loin alors elle s'avança vers la petite qui semblait apeurée. Qu'elle soit Brethen, solitaire ou Séide, Élaine ne voyait qu'en elle une loupiote terrifiée, elle posa sur elle un regard doux et compréhensif. D'un coup, elle entendit une petite voix familière, elle chercha des yeux la voix qui avait appelé son prénom et trouva un buisson fort étrange, au milieu de ses branches, un museau gris dépassait. Elle s'approcha, et regarda derrière, curieuse et elle s'exclama, assez bas pour que personne ne l'entende :

"Brienna ! Comment vas-tu ? Que se passe-t-il ? Viens, sors de là, personne ne t'attaquera."

Elle attendit patiemment que la jeune louve sorte de sa cachette et entendit son père intimer la proposition d'aller voir ce qui se passait chez les Séides, elle acquiesça d'un signe de tête et se décida que quoiqu'il se passe, Élaine partirait aux côtés des chefs de la meute, aux côtés de son père pour défendre les Séides de ces Précursors qu'elle ne connaissait pas mais qu'elle détestait au plus haut point.

Jareth revenait de sa ronde quand les petites louves avaient fait leur apparition. Bien que pas vraiment expert en la matière, il trouvait ça vachement irresponsable de laisser deux petiotes se balader sur les terres infestées de Precursors ou peu importe le nom de ces "je sais tout". D'autant plus que vu l'odeur, elles étaient Séides, et bien que les Brethens étaient moins rancuniers que le peuple d'à côté, il n'était pas vraiment très prudent de les balancer en territoire ennemi. En entendant leur message d'appel au secours, le grand gris haussa les sourcils et se laissa tomber nonchalament sur un rocher et écouta, la tête sur les pattes.

[♥]

Ok, Tatsu a fondu une durite, c'marrant comment elle agit quand c'est son fils... P'tain attend elle a entraîné tout le monde là dedans ? Yolo les gens ! Vas y raconte pas ta life... 'Tain la gamine elle en est fondue de son alpha... Didiou, faut qu'elle arrête les histoires à l'eau de rose, c'est teeeeeeeeeellement... pas pour une gamine c'te genre de discours.

Il écouta avec attention mais le ton donneur de leçon d'une mioche ne lui plu pas vraiment. Il n'était pas vraiment orgueilleux, au contraire c'était un bisounours un peu chelou le créateur d'arc-en-ciel. Mais voir cette petite balancer des phrases qui la dépassaient, comme si les Brethens n'avaient pas le choix, comme si les Séides leur avaient toujours tendu la patte, ça agaçait légèrement le disciple de Moiro. Il redressa la tête et soupira. Beaucoup de questions tournaient dans sa tête et pour lui qui n'avait pas l'habitude de tout garder intérieurement c'était difficile. En temps normal il débattait avec lui même à voix haute ou bien parlait à son voisin qui n'écoutait pas. La première remarque traversa ses lèvres, sans qu'il ne puisse se taire, incorrigible bavard qu'il était.

- C'marrant comment les Brethens sont soudainement concernés par la fin du monde lorsque les Séides arrivent plus à gérer... mais pas par les accords. Et c'est sympa d'la part de Roy de prévenir, mais vu les dangers, j'me demande si les Precursors ont pas fait exprès de les laisser parvenir ici en vie, surtout sans adultes... Y avait peut être plus de Zélotes ou de Nourrices faut dire.

Il se rendit compte qu'il parlait à voix haute et ferma son clapet, détestant quand il oubliait qu'on pouvait entendre ses réflexions. Il soupira et se redressa, fallait bien qu'il fasse quelque chose pour ratrapper sa gaffe. Mais intérieurement une inquiétude naquit, quelque chose lui enserra le coeur. Où étaient les Zélotes, loups non faits pour se battre ?

[♥]

Où t'es passé Sarcan ?

Le grand gris regarda les pitchounes, ce n'étaient pas elles qu'il devait gifler, mais leurs alphas qui avaient mis en danger leur meute dans leurs actions. Même si les enfants étaient parfois énervants à l'aube de l'adolescence, personne ne pouvait vraiment en vouloir à ces deux petits qui avaient eu le courage de parcourir tout ça alors que la plupart des loups n'auraient même pas pris la peine de faire le déplacement. Il regarda les membres du conseil, puis les petites et un léger sourire de bisounours reprit sa place sur ses lèvres.

- En tout cas bravo les pitchounes pour être arrivées par ici... J'sais pas c'que dira le Conseil

Il regarda leur représentant avec un geste respectueux de la tête.

- mais j'pense que c'est l'moment d'prouver qu'on est pas rancuniers et idiots. Quoi qu'il advienne, j'suis prêt à suivre les instructions. Hé mais pitchoulouloutes, vous n'avez pas faim d'avoir marché tout du long ? hé faut pas avoir peur miss, on mange pas les loups, paraît qu'c'est pas digeste...

[♥]

J'peux m'en occuper, mais j'espère qu'on me filera une tâche un poil intéressante, car j'avoue être très nul en babysitting. J'suis pas Lanterne. C'est marrant ça, on a l'impression que j'pense que j'suis débile.

Le Brethen à la chevelure de neige ensanglantée attendit patiemment les ordres, mais son attitude parfaitement décontractée essayait de mettre en confiance les petites, mais aussi les autres. Il savait que tout était tendu et même dans l'air plus rien était comme avant. Si lui même se mettait à flipper, alors où irait le monde ?

La petite louve grise-violette aux yeux d'or pâles hésita un instant, puis, faisant confiance à la brune louve en face d'elle, bondit de derrière le buisson pour s'approcher, toujours légèrement accroupie, comme si elle craignait que quelqu'un se jette sur elle pour la clouer au sol, sans prévenir. Elle leva ses yeux vers les grands loups, les chefs, sûrement. Il y avait celui qui sentait comme Athelstan et Elaine, leur père sûrement, Méléagant, ainsi qu'un autre loup dont la démarche était similaire, forte et fière, mais avec un petit air plus réfléchi et rusé. Elle ne le connaissait pas, celui là, et son regard brun, posé sur les deux femelles Séides, ne semblait pas daidaigneux. Enfin, il y avait un loup avec une grosse tresse, dont les couleurs chatoyantes contrastaient fortement avec les deux espèce de chevaliers massifs dont le pelage était de brun, de noir et de blanc. Lui, elle ne le connaissais jusque là que de nom. Elle se détrompait, ou c'était le chef des Brethens, Esterno. Non loin de lui se tenait une jeune louve aux mêmes teintes, et Brienna déduit qu'elle devait être sa fille.

Elle se redressa enfin, devant Elaine, ayant décidé qu'elle était effectivement pas en danger, et que son amie avait eu raison.
Elle regarda autour d'elle une dernière fois puis reposa son regard doré sur la louve. Elle n'était pas très grande, mais Elaine était pas géante non plus, et elles pouvaient se regarder sans que l'une ou l'autre n'ait à se pencher outre mesure. Elle sourit, timidement, dans l'une de ces marques d'affection qu'elle avait tendance à garder pour elle, puis leva une patte et s'essuya le museau en reniflant.

« Ça va. Et toi ? » demanda-elle presque sans réfléchir, c'était devenu une telle convention chez elle.
Tout le monde demandait si on allait bien, mais personne n'était vraiment intéressé par la réponse. Si on disait que non, on rabâchait que c' était pas bien de se plaindre, qu'elle avait une belle vie, qu'elle était nourrie, qu'elle avait -peut être- un avenir grâce à la meute Séide... Mais personne ne voulait savoir pourquoi elle allait mal, ni comment on pouvait l'aider. Alors elle avait pris l'habitude de répondre que tout allait bien, et de retourner la question, pour éviter des investigations poussées. Et bien que c'était évident, de par ses cernes et son air triste qu'elle allait mal, cela échappait aux yeux du monde, lorsqu'on le cachait derrière un petit 'ça va'.

Mais parmi les loups qu'elle connaissait, il n'y avait pas d'autre comme Elaine et son frère, tout simplement parce que personne d'autre ne s'entendait aussi bien avec elle, et n'avait fait l'effort de lui parler avant les derniers mois ou tout ce qu'on lui adressait était 'Désolé pour ton père c'est triste qu'un loup aussi jeune meurt comme ça blablabla … mais c'était prévisible blablabla … il n'avait pas bien servi les alphas blablabla... loyauté blabla … en plus a moitié Brethen blabla …' . Même son frère et sa sœur s'étaient retranchés, et déjà que le contact entre eux n'avait jamais été parfait, il s'était dégradé au point que Brienna ne se souvenait même pas de la dernière fois qu'ils avaient parlé ensemble. Alors ne parlons pas de rires ni de sourires.
Non, la joie, les sourires, la bonne humeur, c'était quelque chose qu'elle n'avait connu que auprès des Brethens, cette meute qui avait été celle d'une de ses grand-mères paternelles. Celle d'Asha. Son père avait retrouvé des dessins d'elle, et c'était avec amusement qu'il avait remarqué que sa fille se coiffait à l'image de cette grand mère qu'elle n'avait jamais connue... Et maintenant, maintenant que son père était parti, et qu'elle ne se sentait plus heureuse chez elle … Eh bien elle était partie.

Ne vous dites surtout pas que c'était facile, parce qu'elle était toujours liée, par le sang, aux Séides. Il y avait sa mère, et la très-étendue famille de celle-ci, de pure souche Séide. Et bien qu'elle soit un étrange énergumène rose dans cette famille de noble blancheur, ils avaient gardé un œil sur elle. Un œil attentif.
Le genre d’œil auquel on échappe pas facilement, même quand personne ne nous regarde vraiment.

Alors Brienna baissa les oreilles, face à son amie, en plein territoire Brethen, et avoua ;
« En fait ça va pas trop. Mon père est mort il y a un mois, et ma famille ne me parle plus ... »

Il fallait dire qu'elle ressemblait beaucoup à son père quand même, plus que ses autres frangins. Sa sœur, Sayuri, avait l’apparence d'un nuage, et son frère avait hérité des teintes claires de la famille maternelle... Il n'y avait qu'elle qui avait cet air paternel d'Alistair, avec les mêmes fantaisies d'habillement que les mères de celui ci. Peut être que sa famille voyait en elle le fantôme de son père ? Elle ne savait pas. En tout cas, elle ne se sentait pas bien, et c'était la raison pour laquelle elle était enfin venue par ici.

« Et du coup je sais pas où aller … C'est devenu horrible chez les Séides ... » dit-elle, en baissant les oreilles.
« Je me demandais si je pouvais être Brethen. C'est sympa chez vous … Et puis il y a toi, et Athelstan ... »

Elle ne demandait pas grand chose, ou du moins elle l'espérait. Juste quelque part où elle aurait une famille. Une grande famille, comme un clan, ou une plus petite, mais clairement elle n'imaginait pas qu'on puisse même lui proposer une place dans le clan alors une vraie famille …
Elle ne demandait même pas qu'on la protège, qu'on s'occupe d'elle et qu'on la choie, juste qu'on lui sourit un peu chaque jour, et qu'on l'écoute un peu si ça allait pas.

« Tu penses qu'il y a des ... disponibilités ? » demanda-elle, ne sachant pas trop quel vocabulaire utiliser dans ce cas, l'air un peu inquiète. Elle avait bien peur qu'on lui montre dédaigneusement la sortie, et qu'elle ait à rentrer chez elle, sous le museau désapprobateur de Tatsu, qui crierait à la trahison.

Elle avait bientôt 1 an, et elle était donc presque adulte. Elle pouvait faire ses propres choix, prendre ses propres décisions ... Mais dans un monde aussi dangereux et instable, qui savait quoi faire de sa vie ?

I

l était inévitable qu'Anastasia remarque sa sœur Élaine faire son arrivée et prendre place, ne serait-ce qu'un instant, aux côtés de son père et de son oncle ainsi qu'auprès d'Esterno. La louve brune avait toujours été plus démonstrative qu'elle, cette proximité qu'elle pouvait avoir parfois avec les autres avait le don de l'irriter. Là aussi une par de jalousie était indéniablement présente, mais même sans cela, Ana' estimait cette attitude comme un manque de discipline et de respect pour les hauts gardés. Surtout en présence "d'invitées"... Élaine ne resta pas longtemps et alla faire on ne sait quoi ailleurs. Bien utile que d'allait se fourrer dans les pattes des autres pour ne pas y rester plus de cinq minutes. La femelle anthracite et blanche finit par se détachait visuellement de sa sœur pour porter cette fois attention à un mâle gris. Jareth. Ce dernier prit la parole et ne sembla pas avoir réfléchir ses propos avant de les prononcer. Toutefois, il était dans le vrai. Les Séides étaient ingrat et méchant avec eux, pourtant les Brethens restaient ouvert malgré leur crasse. Il y a eu tant de haine à leurs égare et à présent que tout va mal pour eux, ils appellent à l'aide qui?

C'était du foutage de gueule !

B

ien que dans ses mots et sa façon de penser la louve se savait dur, mais aucunes émotions négative ne là traversée. Elle se sentait bien et légère face à une situation qui ne le devrait pas. Cette brume étrange se serait-il pas le résulta d'un champ de cannabis en feu? Anastasia se leva et chercha du regard le chef et ses lieutenants pour avoir leurs approbations à prendre la parole, car il ne fallait pas l'oublier, ici chacun avait certes le droit de parler, mais pas de façon aussi décousu que chez les Séides.

"Demoiselles Séides! Je n'est qu'une simple question."

E

lle marqua une pause, cherchant le regard d'Esterno et de son père pour lui donner la force de continué. Même si elle n'avait jamais vraiment parlé au loup couleur du soleil couchant, elle l'estimait énormément. Il était donc inconcevable pour elle de lui faire du tort ou le rendre ridicule, ni à lui ni à sa meute.

"Quant est il des Reader? Ou des rebelles, si vous ne les avez toujours pas accepter comme il se devrait... Il est bien beau de venir quémander de l'aide, mais si cela est vraiment important pour vous, peu importe de qui viendra l'aide tant qu'elle est là."

S

i cela requière toutes les pattes de l'îls autant appeler tous les loups de l'îls, malgré les différences personnel... Sinon autant ne rien faire !

Il ne tarda pas à se former autour des deux jeunes louves un petit attroupement de Brethens. Leur odeur saturait l'air, et les regards qu'ils leur adressaient étaient plutôt... variés. Certains gardaient un air dubitatif, d'autres les prenaient tout à fait au sérieux, d'autres encore semblaient vivre leur existence à cet endroit comme s'ils étaient tombés au mauvais endroit au mauvais moment. Les yeux dorés de la louve grise suivirent un instant les silhouettes des jeunes présents. Ils avaient la carrure de jeunes adultes, tout comme Lagherta. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle constata la présence de Brienna, bien Séide elle aussi, qui les avait visiblement suivies. Et qui visiblement connaissait déjà quelques uns des présents - son frère aurait mieux fait de l'envoyer plutôt qu'elle, s'il avait su, songea brièvement Karigan.

Le discours de Lagherta avait eu des sonorités étranges et provoqué des réactions diverses. Mais il y eut un loup qui se démarqua particulièrement par son attitude tout à fait désarmante. Certes, Karigan savait qu'elle paraissait plus jeune que son âge du fait de son allure de gringalet, mais le gris s'approcha en leur parlant comme si elles avaient trois mois - et encore, même à trois mois, il ne lui semblait pas que Romance lui parlait comme ça - en passant tout à fait outre le fait que Lagherta avait une année déjà et que sa camarade en paraissait au moins autant. Elle redressa les oreilles, légèrement surprises, en le voyant s'approcher avec ses paroles cajoleuses, et retint un pas en arrière. Ce n'était pas spécialement rassurant comme attitude, hmpf.

Elle s'accrocha aux paroles d'une jeune louve au pelage sombre - qui avait d'ailleurs un vilain air de famille avec le mâle massif et vêtu d'une cape qui avait parlé un peu plus tôt - pour tâcher d'ignorer l'étrange individu. Et grand bien lui en fut. Dans la précipitation sans doute, Roy n'avait évoqué que les Brethens, mais d'autres loups parcouraient également les terres. Elle était tout à fait d'accord sur le fait que les anciennes querelles n'avaient aucune importance à cet instant et malgré la peur qui lui nouait le ventre, elle se trouva un courage incroyable et répondit à a louve sombre :

"Tout soutien est bon à prendre. Si vous... partez en quête des Raeders pour les prévenir, je viendrai avec vous."

Sa voix eut une hésitation, mais elle s'en sortit globalement bien mieux que ce qu'elle n'aurait cru. Lorsqu'elle croisa le regard de l'autre, son glowstick s'illumina légèrement et lui révéla son nom. Anastasia. Elle déglutit et jeta un coup d'oeil à Lagherta. Elle était largement capable de mener les Brethens à la Mine seule - surtout si elle était escortée par les loups présents, qui n'avaient pas tous une carrure de brindille.

Une étonnante pointe de bravoure s'était allumée dans son regard. Quelque-chose de très nouveau qui, dans la folie de ce qui se déroulait autour d'eux, pouvait peut-être aider à changer les choses.
Le ciel était devenu blanc comme la neige.
Ils n'avaient pas beaucoup de temps devant eux.

Spoiler:

C'est à votre tour de ressentir une étrange torpeur s'emparer de vos esprits, de plus en plus insistante. Un état de paix et de béatitude vous envahit. Pourtant, non loin, le fracas du Dolmen qui s'effondre brise le silence, celui du Squat qui disparaît peu à peu dans les entrailles de la terre.
Mais vous n'éprouvez pas de peur, pas de tristesse, rien que la sensation d'être un dans un rêve heureux.

Puis, peu à peu, une idée naît dans votre esprit.
Non. Une certitude.
Par-dessus la paix vient la pensée qu'il faut diriger vos pas vers le Palais.
Cette attraction se fait de plus en plus forte, et il est extrêmement difficile d'y résister.
Mais faut-il vraiment y résister ?

L

a réponse ne lui vient pas de la louve crème et bleutée, mais de celle aux couleurs froides. Chose qui l'étonna, car jusqu'à maintenant cette dernière était très effacée comparer à sa congénère. Sans que leurs regards ne se croise, elle lui répondue.

"Tout soutien est bon à prendre. Si vous... partez en quête des Raeders pour les prévenir, je viendrai avec vous."

A

nastasia hocha doucement son crâne en signe d'approbation, ce qui fit onduler ses tresses. Visiblement, la visite chez les Raeders n'était pas prévue... Cela là désolée de voir que malgré la situation leurs chefs ne sachent pas faire la par des choses ou bien ne serait ce qu'un oubli dans une situation où il est impossible de penser à tout? Malgré tout cela, il était appréciable que la louve grise se porte volontaire pour cette quête, une initiative personnelle au vu de son comportement et des ses mots.

L

a brume étrange se renforçait peu à peu sans que personne ne s'en rende compte. Ana' se sentait légère malgré la situation délicate qui les attendaient. Sans trop savoir pourquoi la terre se mit à trembler et à se fissurer. Le dolmen s'effondra et le Squat sombra sous la terre. Les derniers loups qui étaient encore à l'intérieur eurent tout juste le temps d'en sortir. On pourrait s'attendre à ce que tous réagisse à cela, mais l'indifférence était générale. Puis une idée sortie de nul lui par viens, elle devait aller au Plais. Oui, c'était important, vital même...

S

on museau se leva vers les deux Séides et son regard croisa celui de la grise. Non, elle devait faire autre chose avant d'y aller. Rejoindre les Readers pour leur faire part des événements récent. Sans dire quoi que ce soit de plus, Anastasia se détacha de la foule pour prendre son propre chemin. Elle espéra que l'un des deux Séides la suivre.

Karigan

Une brusque paix s'empara de ses pensées, alors que la lumière céleste semblait se renforcer. Pour elle, qui était sans cesse habitée de craintes et d'indécision, cela était un changement radical. Elle vit comme tous les autres s'effondrer les larges roches du Dolmen et sentit bruire la terre profondément sous leurs pattes, mais aucune sensation de terreur ne l'accompagna. Aucun crainte de ce que tous ces loups autour d'elle pouvaient faire ou penser, rien. C'était si surprenant qu'elle prit peut-être conscience du phénomène un peu plus véritablement que ceux dont l'esprit n'était pas sans cesse tourmenté par des peurs aussi futiles.

Et ceci eut l'avantage qu'une fois balayée la peur ne restait que la détermination qui était apparue lorsqu'elle s'était avancée vers la louve noire pour lui parler. Elle sentait quelque-chose dans son esprit lui murmurer doucement qu'il lui fallait aller au Palais, que c'était là que se trouvait la réponse à tout, le dénouement de cette histoire abracadabrantesque, le retour à l'ordre. Mais avant cela, il fallait faire ce qu'elle avait dit. Tenir son engagement envers la louve noire, mais également envers son frère qui l'avait envoyée elle chercher du secours. Un choix des plus surprenants, finalement. Elle n'avait jamais eu l'impression d'avoir un véritable rôle au sein de la meute et, soudainement, on remettait peut-être son destin entre ses pattes.

Lorsque la louve noire se retourna et quitta l'assemblée en silence, Karigan lui emboîta le pas sans un regard en arrière. Son esprit luttait contre l'appel de plus en plus fort du Palais, mais auquel venait s'opposer la force de son esprit. Une force qui lui disait que c'était peut-être le seul jour de sa vie où ses actes seraient utiles à tous.
Alors il valait la peine de se battre pour ça.

Méléagant

Inutile de dire qu'une once de fierté envahit le grand mâle noir lorsque sa fille s'avança pour poser une très pertinente question. La situation était certes préoccupante, mais il ne put s'empêcher de se sentir fier de ce qu'était devenu le petit brin de louve qu'était Anastasia quelques lunes auparavant. Il ne l'empêcha pas de s'en aller, se contentant de lui jeter un regard entendu. Elle devait revenir. Elle faisait partie de leur famille. Peut-être l'étranger sensation que son esprit s'était empli de coton y était également pour quelque-chose. Ce fut comme si la lumière blanche qui saturait le ciel était parvenue à s'infiltrer dans ses pensées, à un y étouffer le brasier de son caractère qui brûlait sans cesse.
Son regard azur affichait une étonnante tranquillité. Pourtant, une part de lui fut effaré par l'effondrement du Squat, les loups qui s'en échappaient à travers la poussière et les fragments de roche. Mais ce sentiment 'effaça aussi vite qu'il était venu. For heureusement, tous les Brethens semblaient saufs.

Une pensée insistante lui vint alors, comme à tous les présents. L'image du Palais se dessina dans son esprit, de plus en plus forte. La certitude que c'était là-bas que tous devaient être s'empara de son être, et il tourna presque par réflexe la tête dans la direction des plaines où se dressait l'imposant édifice. Quelques instants s'écoulèrent, quelques secondes sui furent comme une éternité sous les derniers grondements rocheux.
Puis, comme son ennemi au pelage blanc l'avait fait avant lui, il pivota et se mit en marche.
Au loin, les hautes tours se fondaient dans le flot immaculé des cieux.

[EVENT] Une entraide serait-elle possible ?

Karigan & Meute Brethens

Les larmes de la jeune louve ne cessaient de couler, même si elle faisait de gros effort pour ne pas les montrer et garder la tête haute. Ne pas perdre la face, elle était ici en mission et devait donc laisser, le plus possible, ses émotions de côtés, même si parler avec son cœur avait peut-être aider la cause, du moins, elle l’espérait… Les réactions furent diverses et variées, certains ressortaient la haine que les Séides portaient aux Brethens et que c’était assez dérisoire de venir quémander leur aide, maintenant que les Séides ne parvenaient plus à faire face seuls. D’autres encore préféraient s’en aller sans rien dire. Puis il y a eu celle qui plaida en faveur des solitaires et les Readers. Lagh’ ne connaissait pas vraiment les Readers, elle en avait entendu parler de-ci de-là, mais sans plus. C’était, apparemment, un groupe de solitaire qui avait décidé de faire face aux difficultés de la vie en solitaire, en groupe… C’était malin, et si elle n’avait pas été retrouvée par Zek, et qu’elle avait survécu, elle aurait probablement chercher à ne pas se retrouver seule, elle aussi…

Elle allait répondre à la jeune louve qu’elle était prête à aller demander l’aide des solitaires et des Readers, si quelqu’un voulait bien l’accompagner, lorsqu’un voile blanc descendit doucement sur la plaine des Dolmens. D’abord, elle fut tentée d’avoir peur et de fuir, mais elle ne pouvait pas fuir, Roy comptait sur elle, elle refusait de le décevoir… Alors elle laissa le voile s’approcher d’elle et lorsqu’il l’enveloppa, ainsi que les autres loups, elle se sentit, d’un seul coup, sereine et apaisée. Comme si plus rien n’avait d’importance. Ha si, une chose, un instinct primaire et fondamental qui lui dictait de se rendre au Palais. Elle lutta un moment, puis voyant d’autres loups faire de même, elle suivit le mouvement. Après tout, ce n’est pas vraiment comme si elle avait une meilleure option, elle ne savait pas ou était Zek, ni même s’il était encore en vie, alors autant ne pas partir en solitaire à la quête de son père, durant laquelle il était bien plus probable qu’elle trouve la mort, plutôt que Zek…

Mais, alors qu’elle se mettait en route, elle aperçut, la jeune louve qui avait demandé à ce qu’on aille également demander l’aide des solitaires et Readers, qui prenait presque la direction opposée à tout le reste du groupe. Puis, elle remarqua également sa partenaire de mission qui, au prix d’un gros effort mental, cela se voyait dans ses yeux et sur son visage, avait décider de suivre la louve noire. Lagh’ se fit violence et décida que si Karigan avait les tripes et la force mentale pour aller chez les solitaires, elle pouvait le faire également. Même si elle était plus jeune que Karigan, elle avait l’intuition qu’elles ne seraient pas de trop à trois… Alors elle lutta contre l’appel du Palais et rattrapa rapidement les deux louves qui prenaient la direction des terres solitaires et Raeders. Elle espérait juste que ce nouveau revirement de l’empêcherait pas de retrouver Zek une fois que tout ce bordel serait terminé…

>CODAGE by Liliebia

Zolmiro suit le mouvement de tous les loups, dirigeant ses pattes vers le Palais, comme son instinct le lui dicte.

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