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 We are... | Ft. Messala

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Haku
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MessageSujet: We are... | Ft. Messala   We are... | Ft. Messala EmptyVen 29 Déc 2017, 17:13


Face au ravin, Callisto observait la rivière qui battait au fond. Ses yeux était fatigué, tombant, comme si elle avait le double de son âge. De son corps émanait une aura de dépression et de tristesse, tout était comme si elle était à moitié de l'autre côté. A l'origine, Callisto était déjà faible et fragile à cause d'Everbloom, du germe que ses pères lui ont transmis, mais désormais elle était comme ronger de l'intérieur par un mal encore plus profond.
Comment le destin pouvait être aussi horrible avec une personne en particulier ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle ait la malchance de finir ainsi ? Lorsqu'elle était encore chez les Brethens, lorsque ses parents étaient bien vivants, elle était heureuse. Elle voulait accomplir de grande chose comme Esterno avant elle, elle voulait que ses parents soient fiers d'elle en la regardant de la ou ils sont. Qu'en est-il aujourd'hui ? Elle est sous l'emprise de Messala, totalement sous son contrôle. Elle a eu des enfants à un an et ceux-ci sont destiné à devenir des soldats sous l'emprise de leur horrible père. La jeune louve à lunettes était devenue misérable et son avenir s'annonçait bien sombre désormais. Peut-être même plus sombre que son présent actuel, qui sait ? Elle s'attendait au pire maintenant...

En colère, elle fit rapidement volte-face, mais sa patte arrière glissa sur le rebord. Elle trébucha, son corps tout entier glissant rapidement vers la rivière en contrebas. Elle put se rattraper en s'accrochant de ses pattes avant au rebord, mais ses griffes trop fragiles se brisèrent et elle ne put pas se retenir plus longtemps, chutant à une vitesse folle au fond du ravin. La louve astrologue hurla, son cri retentissant tout autour d'elle, ricochant sur les rochers. Puis elle fut plonger entièrement dans la rivière grondante dans un violent bruit d'eau. Callisto fit tout son possible pour remonter à la surface, trimbaler à droite à gauche par les bourrasques d'eau qui lui frappait le visage. Elle sentait son cœur battre contre ses tempes. Alors qu'elle a finalement parvenu à atteindre la surface, elle ne put se diriger vers la rive, ses pattes arrières étant tout aussi faible pour nager que pour marcher. Elle se débattait à la surface, appelant à l'aide désespéramment avant que sa tête cogne contre un rocher.

Et tout devint noir...
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Liliandr!l
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MessageSujet: Re: We are... | Ft. Messala   We are... | Ft. Messala EmptyVen 29 Déc 2017, 21:47

Attention, RP avec souvenirs en italique pouvant déranger les âmes sensibles, si oui, s’abstenir et lire que ce qui est en normal. Merci ♥

Messala

Il marchait au bout d’une énorme fracture dans la terre, sa tête haute et fière. Il avait expulsé ses enfants il y avait plusieurs mois de cela, les envoyant chez les Lazuli et les Etelkrus, pour être des espions, des parties de lui implantés partout dans le monde des puissants, pour lui permettre une expansion partout dans ce nouveau monde.
Le noir marchait au bord de l’énorme plaie du monde, le vent agitant ses mèches noires et rouges, ses yeux vairons apparaissant de temps en temps entre ses cheveux agités par le vent, son regard fier, et oreilles abattues en position de prédateur, de loup fort et puissant. Il s’arrêta sur un précipice au bord du gouffre, regardant les ténébreux abysses de haut, avant de montrer des crocs et de grogner doucement.
Depuis que son père l’avait déshérité et laissé tombé il avait toujours cru que c’était comme ça qu’il s’en sortirai dans la vie. Avec la violence. Combien de fois avait-il menacé ses enfants de les jeter par-dessus le précipice si jamais ils désobéissaient, pour qu’il tombent dans les ténèbres de la terre, disparus à tout jamais.

Le loup noir resta la, debout sur le bord, sa cape rouge, usée par le temps et les batailles claquant autour de lui. Le vent était fort aujourd’hui, et hurlait dans la plaie, comme une louve qui mettait bas, ou une louve qui avait perdu l’esprit.

La nuit où Callisto avait mis bas, cela avait été pareil, et il l’avait laissé seule. Pas parce qu’il était une ordure sans cœur, enfin, pas que. Quand il était jeune, et que sa mère avait perdu la raison, il avait entendu des cris similaires, des longs hurlements, qui sortaient de sa grotte, des hurlements empreints de douleur, de sauvagerie et de souffrance. Pourtant, quand il allait la voir, au milieu de la nuit, petit louveteau, pour savoir pourquoi maman criait comme ça, elle était toujours pareille. Il l’avait toujours trouvée par terre, entrain de griffer le sol et de hurler, un léger faisceau de bave pendant à sa gueule, ses yeux hagards et sans vie ne le reconnaissant pas. Ses yeux. Ses yeux étaient deux abysses de ténèbres et d’horreur, de peurs qui n’existaient pas. Et chaque fois, elle ne l’entendait pas quand il l’avait appelée de sa petite voix de jeune garçon, chevrotante et inquiète…

Le grand loup noir ferma les yeux, laissant le vent happer sa cape et ses cheveux, agiter sa pelisse de jais et de feu. Oui. Il se souvenait.

… Qui résonnait dans la grotte de sa mère, qui était toujours ouverte, lui laissant toutes ses manœuvres libres, malgré le fait que tout le monde savait qu’elle était parfois un peu folle sur les bords. Et alors qu’il était là, à piailler « maman ? » inquiet, du haut de ses 2 mois, petit bout de fourrure noir et rouge avec des cheveux en bataille d’avoir pas réussi à dormir à cause du bruit, elle haletait comme si elle avait couru sur les milliers de kilomètres, sa bave tombant de sa gueule sur le sol, alors qu’elle le griffait encore et encore, usant ses griffes jusqu’au sang, qui venait se mélanger à la bave.

Messala grognait de plus en plus fort, de toute cette douleur, de la même douleur que sa mère avait ressentie, avant de hurler d’un grand coup avec le vent, dans la plaie. Il partageait cette folie, en son plus profond être. C’était cette folie qui l’avait poussé à violer une jeune louve de feu, innocente, comme sa mère avait pêché dans l’océan de loups son père, Seth, un jeune Alpha doux et innocent, qui cherchait tout simplement une âme sœur dans ce monde.

Et c’était comme ça qu’elle s’était retournée vers lui. Son pelage mouillé de sueur lui collant à la peau, donnant un effet de film d’horreur, avec ses yeux sanglants, énormes, ouverts plus qu’il n’était normalement possible pour une louve. Et elle se retournait lentement vers lui, et, petit, il pensait qu’elle l’avait entendu, qu’elle allait se calmer, et redevenir maman de ce matin, qui lui avait fait sa toilette, malgré ses protestations sur sa virilité, mais maman qui le rassurait quand il y avait du tonnerre. Maman douce et blanche, comme elle avait été quand il était tout, tout petit.

Le hurlement du noir pris fin, et comme s’il avait épuisé tout son souffle, le mâle de jais et de feu laissa sa tête retomber contre son poitrail, et ferma les yeux contre le monde autour de lui, pour mieux se plonger dans ses pensées. Dans ses souvenirs.

Elle avait bondit vers lui, avec un énorme sourire. Et c’était là qu’il avait compris que quelque chose n’allait pas du tout. Parce que son sourire n’était pas normal, il étirait beaucoup trop ses babines, au point que partout sur son pelage autour de sa gueule, il y avait des petits tâches violettes là où des vaisseaux sanguins avaient explosés. Elle était venue jusqu’à lui, alors qu’il tentait de reculer, très inquiet. Il ne reconnaissait pas maman. Ce n’était pas maman ça. Il ne savait pas qui s’était, mais c’était pas maman. Elle lui ressemblait beaucoup, mais elle n’était vraiment pas maman. Ou alors, quelque chose était arrivé à sa précieuse maman. C’était peut-être le tonnerre.

Le noir, sa tête baissée, ses mèches couvrant la plupart de son visage eut un rictus, qui apparut entre ses mèches de sang et de nuit. Oui, il se rappelait d’avoir cru, petit, que sa mère devenait folle à cause du tonnerre, après tout, petit il avait eu peur de l’orage. Il avait juste dû l’ajouter aux listes de choses auxquelles il devait faire face seul. Ça, et sa mère.

Il se rappelait encore de sa voix, sa voix qui le réveillait encore parfois, dans des cauchemars, au milieu de la nuit. Elle avait été hors de ce monde, aigue, tellement aigue que ca faisait mal aux oreilles, et le bord de ses mots tremblait toujours, s’effaçant dans le noir avec difficulté. Coucou, mon petit, avait-elle dit, avant d’enchaîner en lui demandant s’il savait ou étaient ses enfants. Son haleine putride, à l’odeur âcre de sang et de son dernier repas lui était rentrée dans la truffe et il avait toussé, incapable de répondre. Et elle l’avait regardé avec un air complètement dingue, avant de lever la tête et de hurler de nouveau, puis de le rebaisser à son niveau, avec un rire aigu, nerveux, hors de ce monde. On me les a volés, disait-elle. On les a enlevés, grognait-elle, des éclairs furieux passant dans son regard de veines éclatées.

Oui, la folie de sa mère l’avait fait oublier ses enfants, complètement, leurs visages, leurs sourires, leur père. Non. Leur père elle ne l’avait pas oublié, pas complètement. Elle lui vouait une haine profonde, en croyant qu’il avait kidnappé ses enfants. Pourquoi ? Personne ne savait ? Pourtant, Loona, la mère de Messala, avait toujours été une louve si douce, space parfois, mais douce et attentive. Mais non, ce soir là, tout avait changé aux yeux de Messala.

Il l’avait appelé. Il avait dit ‘maman ?’, les larmes lui montant aux yeux, ne comprenant pas qui était cette louve qui ressemblait tellement à maman, qui avait l’odeur de maman, mélangée à quelque chose de putride et visqueux. Et elle … elle ne s’était même pas retournée. Il l’avait appelée plein de fois, ses yeux se remplissant de larmes, sa peur montante, que c’était sa maman, mais qu’elle avait changé. Qu’elle ne le reconnaissait plus. Il avait chouiné, lui, petit loup de quelques mois, et soudain, une ombre l’avait recouvert. C’était un animal énorme, un animal noir, et des énormes pattes recouvertes de guêtres bicolores s’étaient placées de chaque côté de lui. Et d’une voix grave et furieuse, son père avait apostrophé maman-qui-était-pas-maman. Messala ne savait plus ce que son père avait dit. En vérité, il n’avait pas fait attention, il s’était juste pelotonné contre une des grandes pattes de son père. Ses grandes pattes chaudes et rassurantes. Et papa l’avait sauvé, et il l’avait ramené, il était cherché sa sœur, et ils les avaient fait venir dormir avec lui, dans sa tanière.

Les yeux vairons du loup de feu s’ouvrirent lentement, et se posèrent sur le sol d’andésite, grands ouverts.
Il avait toujours voulu être meilleur que tout ça. Etre meilleur que ses parents, prouver à quel point il était plus fort, il était plus valeureux, il était digne d’être Alpha, et en faisant tout ça, il était devenu comme sa mère. Comme cette louve folle, qui avait oublié sa raison de vivre, ses enfants, et qui avait tourné le passé à son propre dessein, à sa propre idée, en devenant un monstre.
« Il m’a volé mes enfants ! »

C’était le dernier cri qu’il avait entendu de sa mère.
Et son cœur se serra, alors qu’il haletait. Ses yeux se faisant de plus en plus gros. Il voulait savoir. Pourquoi sa mère était devenue comme ça ? Qu’est ce qui avait fait qu’elle change à ce point ? Elle avait toujours été bizarre, à faire semblant d’être morte au lieu de se battre, à dire qu’elle voyait des anges, mais jamais ça, jamais avant ce soir-là. Ou peut être que si, peut être qu’elle avait toujours été comme ça, mais qu’il avait été trop jeune pour le voir.
Oui. C’était surement ça. Sa mère n’avait jamais été complètement saine. Mais peu importe ce qu’il arrivait, son père ne l’avait jamais fait mettre à mort, ne l’avait jamais exilée. Il avait toujours veillé sur elle, et parfois, avant qu’il se fasse fermer la grotte de sa mère, lorsqu’elle s’échappait et qu’elle essayait de s’en prendre aux louveteaux d’autres louves, il s’était battu contre elle, pour la ramener dans sa cage. Les nuits, les moments où son père avait été forcé de se battre contre la louve qu’il avait aimé, c’était les moments où il avait vu son père réellement triste.
Son père ne pleurait jamais, non, ce n’était pas tout à fait digne pour un chef de meute, mais il avait ce regard malheureux, abattu, et ils s’asseyait dans un coin, et prenait son museau entre ses pattes pendant quelques instants, en fermant les yeux, ses oreilles baissées, et ne disait rien.


Messala sentait quelque chose sur son museau, et quand il ouvrit les yeux, il se rendit compte qu’il s’était assis, sans même y penser, et qu’il avait porté ses grosses pattes sur ses yeux, comme son père l’avait fait, en se demandant ce qu’il allait faire. Sauf que le problème de son père, ça avait été une toute autre personne, alors que lui, son problème résidait dans son propre corps. Sa folie était là, mais comment contrôler ce qu’il était ? Comment enlever une partie de lui, une partie que sa mère lui avait donnée.
Son regard tomba sur les guêtres de cuir brun clair que son père lui avait remis, le jour où il avait commencé son entraînement, le jour où il avait décidé qu’il serait comme papa.

Il s’en souvenait comme si c’était hier. Lui et sa sœur avaient reçu des guêtres de cuir, lui en avait des brunes, sa sœur en avait des noires. Il se souvenait d’avoir été triste, de s’être plaint de ne pas avoir des guêtres noires, qui étaient plus cool. Et son père avait rigolé, et l’avait décoiffé en disant : ‘Messala, ces guêtres ne sont pas là pour être jolies. Il y aura des jours elles seront là pour protéger tes pattes, et te sembleront les meilleurs choses au monde, et il y aura des jours elles seront lourdes, et pénibles. Les tiennes sont des guêtres de guerrier, mais rappelle toi que c’est pas l’apparence qui compte, c’est pas ce que tu vois au premier coup d’œil. C’est qui tu es, et les choix que tu fais qui changeront le monde.’ Et Messala avait trouvé que son père parlait pour rien dire, parce que les guêtres de sa sœur étaient quand même plus cool.

Il avait fait tous les mauvais choix, ses guêtres étaient tâchées du sang de ses adversaires, de ses proches, et elles étaient lourdes, et pénibles. Il les regarda longuement. Pourquoi les avait-il gardées ? Même après avoir juré qu’il tuerait son père, il avait décidé de les garder, en se disant que son père ressentirait d’autant la peine de mourir s’il voyait que c’était par ce qu’il avait lui-même créé. Un guerrier. Un guerrier qui s’en fichait de tout, qui pensait que la fin justifiait les moyens.
Et pourtant …
Messala leva une grosse patte, et la planta dans la cape rouge, avant de la ramener violemment vers le sol, arrachant la cape de sous son collier de cuir noir. La cape resta là, sous sa patte, happée par le vent, comme si elle cherchait à lui échapper.
Il avait fait cette cape de lui-même, comme si c’était une cape de roi, et il l’avait gardée, parce que ça lui donnait l’impression d’être un roi, un noble digne de respect.

Un cri déchira l’air, et Messala leva la tête surpris, arraché dans ses pensées.
Il connaissait cette voix, et pendant un instant il pensait vraiment que c’était sa mère, mais soudain le cri revint et il s’élança presque sans réfléchir. C’était Callisto. Il en était sur.

Messala courrait comme si il avait un ours à ses trousses, sans hésiter, sans ce dire qu’il courrait juste vers une louve qu’il gardait pas fierté et orgueil. Non, il ne lui avait jamais avoué, mais elle était tellement plus que ça. Il avait trouvé quelque chose en elle qu’il jalousait. La douceur, la gentillesse, l’innocence, que des choses qu’il n’avait jamais possédé, ou alors pas assez longtemps pour les apprécier à leur juste valeur. Et dans son égoïsme, il avait voulu briser ces choses comme elles avaient été brisés pour lui.

Mais maintenant, il regrettait.
Il regrettait vraiment. Lui, qui avait toujours voulu être le meilleur, il avait finalement été pire. Il avait été son père, qui gardait une louve prisonnière contre son gré. Il avait été sa mère, folle et dangereuse. Mais a aucun moment, il n’avait été meilleur. Et plus que ça, il s’en voulait parce qu’il en était venu à apprécier la louve.
Elle était forcée d’être là, oui, mais depuis que leurs enfants étaient partis, depuis 6 mois, il avait arrêté de lui faire du mal, il avait arrêté de la toucher, comme s’il avait honte de tout ce qu’il avait fait jusque-là. Il était tombé amoureux de la louve qu’il avait maltraitée, et il s’était rendu compte de à quel point elle serait mieux sans lui.

Qu’il devait la laisser partir. Il était peut être tombé amoureux, mais elle ne pourrait plus jamais être avec lui. Il avait niqué toutes ses chances avec la louve de feu. Il lui avait fait mal, il l’avait arrachée à sa famille, il l’avait humiliée, il lui avait donné des enfants, pour ensuite le lui les arracher.

Il freina de ses quatre pattes, en arrivant au bord du cours d’eau. C’était ici que Führer avait failli se noyer, et il chercha avec horreur d’où venait les cris, un sentiment d’horreur se propageant dans ses entrailles. Il détestait l’eau, mais il détestait l’idée que Callisto soit dedans encore plus.
Il la vit enfin, forme rouge et or qui se débattait dans l’eau, qui essayait de rejoindre le bord. Qu’est ce que …

Messala commença à courir sur le sol, le long du cours d’eau, aussi vite qu’il pouvait vers l’endroit où se trouvait la belle louve aux cheveux de soleil et de flamme. Non, elle ne pouvait pas mourir comme ça. Il ne voulait pas.
Et soudain, elle devint inerte, et commença à descendre vers le bas du fleuve. Bas du fleuve qui se jetait, en une impressionnante cascade blanche au fond de la plaie du monde. Non.

Il accéléra le pas, tellement, si vite, qu’il ignorait les petits cailloux jetais sur les rives par le torrent effréné, et qui lui coupaient les coussinets douloureusement, l’une de ses guêtres se cassant au niveau de la lanière pour glisser de sa patte. Il ne se retourna même pas vers cette guêtre qui l’avait suivi toute sa vie. Il n’y avait aucun mérité à vivre une vie pour tuer son père, si Callisto ne pouvait pas la vivre avec lui.

Le loup noir voyait les nuées de vapeur qui s’élevaient du fond du monde, provoqués par l’immense chut d’eau devant lui, et pressa le pas, arrivant au niveau de la tâche de fourrure rouge qui était sa compagne.

Il s’arrêta, essayant de localiser la louve avec précision. Il l’avait dépassée, mais il ne la voyait presque plus. Comment par tous les satanés dieux de punk wolf allait-il la sortir de là ? Il n’y avait pas beaucoup de choix. L’happant du regard, le noir bondit dans les flots, et avec la puissance de son saut il réussit à rejoindre la rouge, attrapant sa fourrure entre ses crocs.
Elle était tellement légère. Tellement légère et maigre.
Il se sentit furieux contre lui-même, et mit toute cette furie dans ses coups de patte, essayant de rejoindre les berges, pour se sortir de l’eau et sauver la louve qu’il aimait. Merde, il aurait du lui dire qu’elle était libre, ca se trouvait, elle était entrain de se suicider, et c’était pour cela qu’elle s’était retrouvée dans l’eau de base. Mais alors… pourquoi avoir appelé à l’aide ?

Il s’épuisait vite, et les berges se rapprochaient à peine. Il continuait à nager contre le courant, mais malgré ses énormes muscles, malgré toute sa force, il peinait énormément à rejoindre le bord, mettant toute sa force à l’œuvre pour opposer le courant. Le fleuve était trop profond, et il parvenait à peine à toucher un rocher d’une patte pour se propulser en avant de temps en temps …
Et soudain il commença à agripper sur sables, qui glissait sous ses pattes, mais cela voulait dire qu’il était enfin plus près du bord, il allait peut-être réussir à …
« AAAH »

Un soudain courant d’eau et une grosse vague le frappa en pleine figure, mais il resta à nager. Soudain, il paniqua. Callisto était échappée d’entre ses crocs, et sa forme rouge disparaissait sous l’eau, et le fuyait à une grande vitesse.
« NON »
Le mâle noir plongea dans l’eau profonde, et attrapa de nouveau la louve rouge par la peau du cou, essayant de la garder au dessus de la surface de l’eau, et recommença à nager vers le bord. Mais il s’épuisait, et ils avaient perdu tellement de terrain. Les berges étaient loin, et il n’avait plus d’énergie.
Et soudain, il eut une idée. Une idée qui sauverait tout.

Il visa un gros cailloux lisse qui sortait des flots, et avec toute la force qu’il lui restait, il vogua vers le cailloux. Avec tout ce qu’il lui restait de puissance dans son corps, il se jeta sur le rocher, l’agrippant comme il pouvait avec ses griffes, en les calant dans ses cassures de la roche, en refusant de lâcher sa louve. Non. Elle n’allait pas mourir.

Il jeta un coup d’œil au bord du fleuve, à 3bons mètres. Il allait falloir un miracle.
Il agrippa la rouge, puis inspira par sa truffe, et poussa avec toutes ses forces sur ses pattes arrières puis ses pattes avant, et il se projeta littéralement hors de flots, en l’air, et d’un mouvement de cou puissant, il jeta la louve sur la berge. Il la vit rouler sur le sol, et il se sentit, pendant un instant, rassuré.

Et soudain l’eau était sur lui, elle était partout, et il retomba sur son rocher, avec un craquement de la part de l’une de ses côtes, et il s’accrocha, replantant ses griffes dans le rocher, en regardant vers la rouge, en espérant que le choc avec le sol l’avait réveillée, et lui aurait vidée ses poumons de l’eau qu’ils avaient dû ingurgiter. Il voulait la voir. Il voulait savoir qu’il avait réussi.


Dernière édition par Liliandril le Dim 31 Déc 2017, 15:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We are... | Ft. Messala   We are... | Ft. Messala EmptyVen 29 Déc 2017, 22:45

Elle n'entendait plus que le bruit battant de l'eau d'une manière assez lointaine et sa respiration était de plus en plus difficile à cause de l'eau qui envahissait peu à peu ses poumons. Tout espoir semblait perdu, jusqu'à ce que par miracle, elle remonte à la surface. Callisto se sentait tousser, sans pour autant reprendre totalement conscience. Sa respiration était faible mais elle put que nouveau respirer. L'eau battait toujours contre elle et elle sentait... des crocs lui tenir fermement le cou. Elle sentait une fourrure contre elle dans l'eau et une odeur de poil mouillés montait autour de ses narines. Sa respiration était faible, mais elle reconnu tout de même l'odeur de Messala. Était-il... en train de la sauver ?

Callisto avait perdu ses lunette dans le flot. Elle est parvenue à rouvrir légeremment les yeux malgré tout, reprenant ses esprit,
constatant en effet la silhouette de Messala, le sentant lutter de toutes ses forces pour atteindre la berge.
Puis une violente bourrasque la propulsa hors des crocs de Messala, son corps si frêle de nouveau plongé dans l'eau et retourné dans tous les sens. Heureusement, les crocs l'ont de nouveau saisi et elle a put remonter à la surface plus rapidement.
Callisto se sentait cependant faiblir, les bourrasques incessantes d'eau lui tiraillant les muscles. Elle ferma les yeux, comme si elle attendait déjà la fin.

Et pourtant ce n'était pas fini.
Les crocs de Messala se séparèrent de son cou et elle fut projetée en l'air, atterrissant sur un sol dur.

Le choc lui expulsa de l'eau des poumons et elle se mit à tousser fortement, allongée sur le flanc. Les yeux entrouverts, elle vit la terre ferme sous son corps.
Elle était en vie.
Messala l'avait sauvé.
Et Messala était...

...
Elle se leva avec difficulté, se tournant rapidement vers la rivière torrentielle. Messala était là-bas, au beau milieu de cette dernière, souffrant, condamné. La jeune louve se pétrifia, les yeux grands ouverts. Elle ne croyait pas ce qui venait de se passer. Son agresseur venait de retourner sa veste, venant embrasser la mort pour la sortir des griffes de cette dernière. Son cœur se déchira alors qu'elle ne pouvait qu'observer le loup noir agripper le rocher. Et comme si son acte venait d'effacer toutes ses dettes, elle ressentit une immense peine dans son cœur, une immense boule dans sa gorge. Elle ne voulait pas le voir mourir, non, elle ne voulait plus ! Il venait de prouver qu'il pouvait être bon, il venait de prouver qu'il voulait se racheter d'une manière qu'elle n'aurait jamais pu imaginer.
Désespérée, elle s'est avancée en vitesse vers le bord de la rivière.

"MESSALAA !!"


Et elle glissa, son corps désormais trop fatigué pour soutenir le poids de son corps. A terre, son crie se transforma en pleurs déchirants et désespérés. Il était trop tard, elle ne pourra pas lui donner de seconde chance, elle ne pourra pas l'aider à devenir un loup meilleur. Le seule chose qu'elle pouvait faire à présent, c'était être témoin de sa mort.

Et elle pleurait.
Et elle hurlait son nom à la mort.
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MessageSujet: Re: We are... | Ft. Messala   We are... | Ft. Messala EmptySam 30 Déc 2017, 16:02

Messala

Il l’entendit, par-dessus le bruit de l’eau qui le frappait, qui frappait les rochers, et le son assourdissant le l’eau qui se jetait par-dessus le précipice pour tomber dans la plaie du monde. Il l’entendait l’appeler, et il leva des oreilles surprises, sa tête se levant légèrement par-dessus les flots pour pointer son museau en sa direction, des vaguelettes lui frappant la figure toutes les quelques minutes alors qu’il essayait de visualiser la louve rouge. Ses cris semblaient malheureux, et bien qu’il puisse pas la voir bien, il avait l’impression qu’elle était secouée de sanglots.
De sanglots pour lui ?

Il ne pensait pas pouvoir valoir de telles larmes. Non, il ne valait pas ça. Si seulement il pouvait lui dire d’être heureuse, de vivre sa vie, bien, de recommencer tout à zéro, et d’être heureuse, heureuse comme il l’avait empêcher d’être. Mais sa seule façon de se revaudre maintenant, c’était de la laisser vivre toute seule, c’était de la laisser trouver un loup qu’elle aimait vraiment, être heureuse et avoir des bébés qu’elle pourrait aimer, dont elle pourrait être fière.
Mais si elle l’aimait ?

Si c’était pour ça qu’elle pleurait ?

Ses oreilles se baissèrent, alors qu’il essayait de concevoir ce fait. C’était impossible. Après tout ce qu’il lui avait fait, tout ce qu’il lui avait fait endurer, elle était capable de l’apprécier ? Une vague poussa son museau de sa trajectoire, et il toussa, en perdant la vue un instant, l’eau lui piquant les yeux.

Il avait envie de rejoindre le bord, et de lui dire qu’il l’aimait, et qu’il était désolé, et qu’il savait qu’il ne pouvait pas changer le passé, mais si elle lui donnait rien qu’une chance, il changeait tout pour elle. Finalement, dominer le monde serait sans intérêt si elle n’était pas là à ses côtés. Ses yeux brillèrent entre ses mèches trempés qui lui collaient au museau. Il avait toujours eu les cheveux longs pour cacher son regard trop expressif, et pour éviter qu’on voie ce qu’il ressentait, mais peu lui importait maintenant.

Le courant le tirait vers le précipice, l’arrachant lentement à son rocher, mais il tint bon, avec tout ce qu’il lui restait comme forces. Si il n’y avait rien qu’une chance qu’elle puisse le pardonner, et le laisser recommencer à zéro, renouer avec ses enfants, ce qui serait probablement presque impossible … Mais il essayerait. Il ferait tout pour elle. Il se tira vers le cailloux, tentant de se hisser dessus pour la voir une dernière fois, mais l’eau faisait glisser ses pattes.

Soudain, ses griffes furent arrachées du rocher, et son corps fut jeté en arrière par l’eau. Sa côte le brûlait de douleur, probablement cassée, et le sang battait dans ses tempes, et il grogna d’un coup avant d’être enseveli par l’eau, poussé vers le fond, puis balancé sur le côté. Il sentait son corps s’épuiser, et il essaya de pousser vers la surface, espérant respirer un coup. Il voulait être conscient quand il mourrait. Il voulait affronter la mort comme un guerrier.

Il sentait que son père l’aurait voulu ainsi, qu’il aurait été fier de son fils, dans ses derniers instants.

Messala poussa sur le sol avec un grognement-bulle et brisa la surface de l’eau pour arracher une gorgée d’air à l’atmosphère. Il sentait le courant l’entrainer, et il savait qu’il n’y pouvait plus rien. Il regrettait tellement de n’avoir pas dit à Callisto plus tôt. D’avoir pris autant de temps à tilter.
Il n’y avait que lui qui pouvait être méchant, que lui qui pouvait être gentil. Ce n’était pas les guêtres, ni le passé qui faisaient de lui qui il était maintenant, c’était ses choix. Mais maintenant c’était trop tard.

Son regard rencontra le ciel alors qu’il se battait pour garder la tête hors de l’eau. Et soudain, c’était comme si la gravité avait disparu, et il tombait dans le noir, plongeant dans les abysses de la terre.

Le bruit du vent dans la plaie soufflait comme les loups qui hurlaient à la lune, et il joignit sa voix à eux, dans son dernier cri, en un long hurlement, qui n’avait ni douleur, ni tristesse, mais seulement douceur. C’était son chant d’espoir, le seul qu’il n’ait jamais poussé de sa vie.


Et loin, loin des terres de punk wolf, un vieux loup noir et rouge se réveilla avec un petit air triste, mais fier de son fils, ses yeux bleus brillant dans le noir.



RIP Messala, 5.5 ans, 30 décembre 2017

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