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 [Défi rp] La mort à ma porte [Nephthys]

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O-Shana
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[Défi rp] La mort à ma porte [Nephthys] Empty
MessageSujet: [Défi rp] La mort à ma porte [Nephthys]   [Défi rp] La mort à ma porte [Nephthys] EmptyVen 16 Mar 2018, 22:22

Shana ta louve devra penser au flou de ce qu’il y a après la mort et à ce qu'il arriverait à ses proches si il lui arrivait malheur, puis elle pensera à la réalité physique du décès ( ex, le corps en décomposition, ect ). L'horreur imaginée lui confirmera ses angoisses... Pendant un temps de repos au Grand Castel !
NEPHTHYS
Le mouvement de mes pattes est furtif et désordonné. Mon ventre frôle le sol meuble qui constitue la terre de mon peuple. Je sens mon regard osciller entre la gauche et la droite rapidement, un peu fou probablement. Laisse les autres parler, n’écoute pas les langues qui se délient sur ton passage, ni ces yeux qui te fixent, emplis d’incompréhension et de pitié. Qu’ils se la gardent, ils ne savent pas. Ils ne comprennent pas. Comment le pourraient-ils ? Eux n’ont pas eu à vivre ton malheur. Eux sont bien tranquillement installés dans leur bulle de bonheur et d’innocence. Mais désormais je le sais, ce n’est qu’une gigantesque fumisterie. Les Dieux ne nous protègent pas, Mère Nature n’est pas aussi pleine de bonté que nous le pensions, que je l’imaginais.

Nous ne sommes que des pièces, des pions sur un échiquier, sacrifiables pour leur bon plaisir. Et tout ça pour quoi ? Y-a-t-il un objectif final ou n’était-ce qu’un jeu pour eux ? Un hoquet s’échappe de ma gorge, laissant mes pattes peu assurées être parcourues d’un léger spasme. Les évènements sont encore si récents…
Mes pensées me ramènent encore, et encore à ma rencontre avec la mort, me harcelant sans relâche. Etait-ce cela mon avenir ? Devais-je me cacher ? Oui. C’était la meilleure option. Ici, peut-être que les tout puissants ne viendront pas finir ce qu’ils ont commencé sur la falaise. Je me dépêchais alors de me déplacer jusqu’à un buisson collé à l’un des murs composant notre demeure. De là j’allais pouvoir observer, réfléchir, tout en étant un minimum dissimulée à leurs regards vicelards.

Je me couche en me tassant sur moi-même. Plus petite est la masse, plus difficile est le repérage n’est-ce pas ? Mon esprit s’effrite depuis le choc, je le sais, je le sens, et pourtant je le laisse devenir poussière préférant m’engouffrer dans cette cacophonie de pensées négatives. Si noires que j’en viens à me demander ce qu’il va advenir de moi une fois que Mère Nature aura accompli son méfait à mon encontre. Qu’allais-je advenir ? Je ne pouvais imaginer rejoindre un pseudo Paradis vu que ce vil anaconda préfère me voir morte que bien vivace. Non, probablement que je vivrai dans une brume éternelle, malsaine et dans laquelle je ne pourrai m’extirper. Je glousse à la manière d’une hystérique, cachée par les branches peu garnies du végétal qui me sert de refuge. De la brume ou du noir, le résultat était le même : j’aurai perdu. Car après tout comment une petite fourmis telle que moi pourrait avoir l’audace de songer à vaincre les Dieux à leur propre jeu ? L’impudence allait me coûter cher à n’en pas douter. J’étais seule et je le serai même une fois passée de l’autre côté voilà tout ce qu’il fallait en retenir finalement.

J’eus alors une pensée pour ma famille. Me pleureraient-ils ? Penseraient-ils à venir orner le trou où ma carcasse putride, mangée par les vers et pourrissante avec le temps ? Possible, nous nous aimions, malgré les péripéties et les soucis de tout un chacun. Ma mère tout d’abord, prenait de l’âge et avait réalisé tant de choses dans sa vie que la simple idée de la décevoir me faisait crisser les crocs. Mais c’était aussi sa faute à l’origine. N’était-ce pas elle qui avait fourni un corps puissant, musclé, à tout le reste de sa progéniture ? Depuis ma plus tendre enfance ma morphologie faiblarde tendait à prouver que j’étais le maillon faible de la chaîne de notre famille. Tous vikings, sauf moi. Je rejetais les pensées qui affluèrent en pensant à Ptah, mon frère cadet que je n’avais jamais eu l’occasion de rencontrer. Mais lui était différent, j’en étais certaine. Il devait vivre avec l’assurance naturelle des mâles de notre clan. Plus je réfléchissais, et plus la vérité m’apparaissait : elle nous avait éloigné, m’avait écartée de tous ceux qui auraient pu me soutenir dans ces instants si difficiles. Mais je vivais si bien, dans mes rêves et la joie de me sentir en sécurité. Comment aurai-je pu imaginer un seul instant qu’un jour il me faudrait l’appui de ma famille ? De mes pairs ?
Et comment pourraient-ils me venir en aide ? Ils n’avaient aucun pouvoir, pire encore les voir si biens dans leur peau ne me rendrait la tâche que plus compliquée encore. Ou bien leur présence serait-elle l’élément libérateur de mes sombres idées ?... Foutaise. Eux non plus ne me comprendraient pas, ils ne savent pas. Ils me regarderaient d’un air désespéré et malheureux de ne pas savoir quoi faire pour m’aider à aller de l’avant. Mais ils sont bons, alors ils viendront certainement se recueillir sur ma sépulture en suintant la tristesse.

Mais je me sens si loin dans ma bulle que leur probable peine ne m’atteint pas. Seules les images de mon corps blanc, immaculé, dépossédé de tout ce qui fait de moi celle que je suis, trottent en boucle dans ma tête. Les flashs reviennent, et la bile me saisit. Je me relève, cassant certaines branches fragiles, tandis que le liquide jaunâtre s’écoule de mes babines. Je me sens si mal. Mon corps et mon esprit restent cloîtrés dans ces images de mon corps pendant dans le vide.

Au final dans tous les cas si je venais à mourir, qu’on me pleure ou non la réalité est la suivante : mon corps finirait par pourrir. Dans le meilleur des cas je servirai à remplir les panses de tous les charognards errants sur nos terres, ma chair morte dégustée tel un met délicat. Ils festoieraient, âmes joyeuses dans ce monde de barbares. N’étaient-ils pas les plus malins si on y réfléchissait ? Je me mis à les envier, ces sales bêtes voleuses et sales, qui n’avaient que pour problème de dépecer des pions tombés face aux Dieux. Dans le pire, ça sera la terre et les insectes qui se délecteront de la disparition de la vie qui m’habite. Ma peau, puis ma chair se dissoudront révélant mes muscles et mes organes. Puis ces derniers tomberont en lambeau, restituant à la terre ce qu’elle m’avait offert. En définitive seuls mes os résisteront à la traversée de la mort. Ces os blancs, aussi blancs et purs que la couleur de mon pelage en ce jour funeste qui a tout déclenché. Mon souffle se saccade alors que plus rien ne sort de ma gorge si ce n’est un râle rauque et persécuté.

Je n’y arriverai pas. Je ne veux ni vivre, ni mourir. Je suis devenue prisonnière de mon état second, incapable et pitoyable. Une part de moi en a conscience, l’autre se contente de me hurler de fuir, de ne plus m’arrêter. Tout est si compliqué, je suis fatiguée. L’angoisse l’emporte, et de nouveau je cours sans me retourner jusqu’à ma tanière. L’extérieur est dangereux, pour le moment mieux vaut que je ne me montre pas, que je reste à l’abri du regard de tous. Je me rends compte une fois rentrée, qu’aujourd’hui encore de l’eau salée s’échappe de mes orbites. Parviendrai-je à me remettre de tout cela ? Mes tripes nouées et ma matière grise malmenée n’étaient pas certaines qu’un tel exploit soit réalisable… Alors je me roule en boule sur le sol froid malgré le léger tapis de paille qui le recouvre, et je ferme les yeux. Oublier. Comme si la simple action que de clore mes paupières allait m’offrir la liberté de me délivrer de ce calvaire. La vie est loin d’être aussi simple. Mais par le fait, la question ne serait-elle pas plutôt : la mort apporte-t-elle la simplicité et la liberté ? Mes dents claquent nerveusement, tandis que je tente de trouver le sommeil. Dormir. Dormir. Dormir.La litanie répétée parviendra peut-être à me faire quitter quelque temps ce monde si effrayant… Ne dit-on pas que l’espoir fait vivre après tout ?


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