D'un autre horizon {Ska}

D'un autre horizon

Azaïs Ska
Vekah Adèle

Le printemps quelle douce saison pour voir le jour. L'hiver étant fini, la famine et les meurtrissures de froid s’efface au fils du temps. La neige disparait pour laisser place à la végétation. Quel bon moment pour faire l'école buissonnière...

Une délicate chaleur enveloppé le corps d'Adèle. Un pelage rude lui servant de couverture chauffante et protectrice. Le parfum masculin de son père lui envahissait les narines et se mélangeait à son odeur. Elle était bien, Adèle ne dormait pas mais profitait de se moment de repos auprès de sa famille. Sa mère et ses frères était la, eux aussi. Il était encore tôt, la plus part de la meute dormaient encore quant au soleil, lui, il était déjà rayonnant. Une belle journée en perspective.

Puis le temps de se lever fut venu. Les deux adultes se levèrent, réveillent au passage les deux autres louveteaux. La douce chaleur de son paternel la quitta. La petite louve anthracite grommela, affichant clairement son mécontentement. Mais elle ne pouvait rien contre le faite que ses parents se lèvent et quittent cette léthargie. Ils avaient à faire et ne pouvaient pas se permettre de rester ainsi toute la journée, ne serai-ce que pour l'image. C'est encore toute engourdi qu'Adèle suivit la petite famille à l’extérieur. C’est en arrivant près de l'entrée que sa mère leurs demanda de faire leurs toilettes. La petite boule de poils obtempéra, elle aimait bien prendre soin de son pelage. C'était très important selon sa mère, surtout pour une "lady". Mais Adèle était loin d'être une perfectionniste, laissant de temps à autre un épi ou deux de polis en vrac. Maman était toujours la à veillait que tout soit toujours bien fait, surtout avec elle. Les Dame se doivent d'être parfaite. Et aujourd'hui encore il y eu quelque chose qui n'allait pas. Une mèche rebelle faisait des sienne. La grande femelle passa ses pattes dans la chevelure ébène de la petite louve puis lui donna une petite lape sur le haut du crâne, l'une des rare marque d'affection. Une fois fini, c'était le moment du repas. Adèle se trouva un canard un peut maigrelet et commença à le déplumer bien à l’abri de regard cacher derrière un souche. Sa mère était Savante et avait à faire, elle devait prendre soin d'autres loups, c'est donc une Maternelle qui prit le relais. Adèle n'avait aucune envie de rester avec elle et tout ses louveteaux tumultueux et brillant. C'est une fois fini son repas qu'elle s’esquiva discrètement du camp. La Maternelle trop naïve avait crue qu'elle faisait un cache cache avec les autres.

C'est en courant à tout allure qu'Adèle se faufila encore les buissons et les arbres. Son sang était bouillant dans ses vaines, c'était la première fois qu'elle s'échappait du camp comme ça, seul qui plus est. Une vague de liberté c'était insuffler en elle, la rendant plus légère. Elle aimait être seule, non pas qu'elle n'aimait pas les autres louveteaux, mais elle était trop timide pour pouvoir s'intégrer. Et quand un louveteau s'intéressait à elle s'était toujours pour la faire chier. Adèle étant plus forte que la moyenne, l'emmerdeur était vite recarder. C'est ainsi que les autres la laissait la plus part du temps dans son coin avec les autres timides de son espèce, cela lui convenait.

Le temps passa, le soleil était à son zénith. La petite louve anthracite avançait dos au roi de la lumière, ne sachant pas trop où ses petites pattes la menaient. C'est avec un pur hasard qu'elle arriva est s’arrêta à L'éclat Saule. Devant elle se dressait se grand arbre majestueux, ses branches retombaient à en toucher le sol. En son tronc, il y avait une fontaine. Elle si approcha, curieuse de voir se que c'était. L'eau était jaune, pas jaune couleur pisse, un beau jaune saillant. C'était magnifique, la loupiote était tellement absorbé par cette découverte que le monde extérieur lui semblait éteint.

Il n'était pas encore né, celui qui le ferait rester au camp toute une journée.
Il suffisait qu'il ai un moment de tranquillité, un moment ou absolument personne ne regardait dans sa direction pour qu'il cède à ses envies de libertés et se mette à courir vers l'horizon. Il aimait marcher, seul ou en bonne compagnie, et ne cessait de s'émerveiller devant -a peu près- tout ce qu'il voyait. Du petit oiseau encore tout frigorifié, qu'il avait ramassé et installé confortablement dans son foulard, à l'immense saule dont il ne pourrait pas, avec toute la bonne volonté du monde, atteindre le sommet. Les loups n'étaient pas de bons grimpeurs de toute manière. A part peut-être les disciples de Kiro. Dont il ne ferait probablement jamais parti puisque son corps épais semblait être davantage fait pour bourriner que pour se faufiler entre les branches. A son grand malheur.

Ska ne pouvait s'empêcher de songer à la dernière fois que ses pattes s'étaient aventurées dans ces lieux. Il n'était alors qu'un môme terrifié après qu'une maternelle, non consciente de ses problèmes mentaux, lui ait hurlé dessus. Les racines du saule l'avaient protégé à l'époque, jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre d'Eandir, qu'il apprenne que le loup blanc n'était rien de moins que son oncle, qu'il protégeait ses géniteurs et que Ska cède à ses pulsions et se décide à le frapper. Par chance, ses coups n'avaient pas du faire bien mal au Brethen. Mais avec le recul, il ne pouvait s'empêcher de se dire, avec une certaine horreur, que si cette scène s'était déroulée maintenant, il aurait probablement réduit son oncle en charpie.

Et maintenant, il voyait ledit oncle tous les jours. Peut-être même que ses parents se trouvaient parmi ces loups qui lui souriaient et ça le rendait malade de dire que le frère ou les sœurs d'Eandir lui mentaient forcément. Pourtant, et c'était difficile, il s'efforçait de ne rien dire et préférait penser à autre chose. A quoi ça servirait, de rétablir la vérité, à part souffrir plus qu'il n'avait jamais souffert ? C'était tellement plus simple de faire l'autruche, d'éviter d'Eandir et de se satisfaire de tout ce qu'il vivait sans même songer aux failles qui marquaient son existence.

Aujourd'hui, il faisait très beau. C'était une journée rêver pour se promener et se vider la tête. Guilleret, il se dirigea en trottinant vers la fontaine de Kiro. Quelle ne fut pas sa surprise en apercevant une toute petite louve sombre penchée au dessus, apparemment occupée à admirer cette jolie couleur. Ska en fut attendri.
Pourtant, en toute logique, l'enfant n'était pas censée être seule. Ses marques lui rappelaient vaguement quelque chose. Celle de la nouvelle Alpha des Séides Tequeela. A coup sûr, sa mère l'avait perdue de vue. Un sourire étira les babines du jeune loup. Ça lui rappelait drôlement sa propre personne au même âge.

Le jeune loup s'assit silencieusement pour veiller sur la petite sans l'arracher à sa contemplation.

L'image qui se reflétait dans l'eau coloré n'était autre que la sienne. Une petite louve sombre aux cheveux ébènes, ses yeux dorés se fondaient dans la ma masse jaunâtre. Il ni avait aucune différence entre les deux, l'eau est ses yeux. Cette vision la troubla, c'était comme si elle avait perdu ses yeux mais pouvait encore voir. Bien sur elle savait que se n'était que le reflet et la couleur de l'eau qui donnait cette illusion. Mais cela n'en restait pas moins perturbant. Adèle approcha son museau du liquide. Non pas pour boire mais pour sentir si celle-ci avait une odeur, de miel par exemple. Elle huma, espérant lui trouvait une petite odeur sucrée, mais il ne faut rien. Aucun parfum ne si dégageait, comme si c'était de l'eau normal. La loupiote était déçue, elle se serait attendu à quelque chose de spéciale. Surtout pour l'eau du la fontaine d'un Dieu. Peut être que le goût de cette eau était particulière? La petite louve hésita un instant à y plongeait sa langue. Mais si refusa, elle ne savait pas si elle pouvait ou non. Si elle le faisait et que c'était interdit, que fera le Dieu Kiro pour cette affront?

Adèle releva d'un mouvement vif sa tête, sans se retournait. Une odeur venait de lui arriver jusqu'aux narines. Un autre loup était là! L'odeur était forte, il était proche d'elle, et son odeur n'avait rien avoir avec son odeur à elle des Séides. Elle sentit que son sang commençait à lui monter aux oreilles et l’anxiété la gagnée. Elle senti un regard sur elle. Son corps se glaça, refusant de bouger. Et si c'était un solitaire, il pourrait la tuer! Quelle horreur! Elle n'aurai aucune chance de lui échapper dans un lieu comme celui ci.

C'est avec toute la délicatesse qui lui avait été donner qu'Adèle commença à se retournait, malgré son corps qui refusait de lui obéir. Il faillait bien faire face au problème à un moment ou à un autre. Et puis elle préférait le voir arrivait si il venait à attaquer. Comme sa elle aurait peut être l'occasion de lui donner un coup de crocs qu'il regretterait forcement vu sa force pour son jeune âge. Du coin de l’œil elle pouvait voir l'ombre d'un loup clair, puis au fur et à mesure qu'elle se retournait le portai du loup dessiner nettement. Il était immanence, une vraie montagne ou un ours plutôt. De grands yeux bleus trônaient sur sa face ours et sur son dos il y avaient pleins mais vraiment pleins de cornes. Un démon? Adèle ne savait pas trop à quoi elle avait affaire.

Elle devait fuir, se cacher. Voilà se que lui criait son instinct, pour elle, pour sa peau, pour sa survie. D'un mouvement rapide et surtout de panique qu'elle quitta sa rigidité pour aller se cachait dernière le saule. Son cœur battait la chamade dans son petit corps à l'en faire tremblait entièrement. En fini de compte se n'était pas une si bonne idée de faire l'école buissonnière.

La petite louve releva vivement la tête et fini par se tourner vers lui.
Dans ses prunelles dorées, il put lire l'horreur et la peur et en fut navré. Malgré ses allures d'ours et ses pointes dorsales, Ska n'avait pas pour ambition de faire du mal à ses congénères. Et encore moins celle d'effrayer les louveteaux. Avant même qu'il ai le temps d'esquisser le moindre pas dans sa direction, l'enfant s'était cachée derrière le saule. Comme si l'arbre pouvait la protéger. Ska soupira tristement.

▬ Désolé de t'avoir fait peur petite louve. Mais pas la peine de te cacher, tu sais, je ne veux pas te faire de mal. Tu es perdue ? Tu veux que je te ramène chez toi ?

En dépit de son physique un peu particulier mentionné un peu plus haut, il avait toujours pensé arborer un visage avenant, de par les sourires qui y étaient sans cesse dessinés. Ou plutôt, il n'avait jamais pensé à tout cela. Son enveloppe charnelle n'avait que peu d'importance à ses yeux. Tout ce qui suffisaient à son bonheur, c'était d'avoir des pattes assez fortes pour le porter -de ce coté là il avait tout de même une sacré marge niveau muscles- et des yeux pour admirer. La beauté n'était qu'accessoire. Et heureusement, par ce que Ska n'avait vraiment rien d'un top model avec son corps musculeux et son visage aux traits assez grossiers. Seule sa fourrure longue et soyeuse lui apportait un semblant d'élégance... qui était tout de même a des années lumières de celle de ses ascendants paternels. Bien qu'il n'ai pas connaissance de ces derniers.
Enfin, tant que les gens l'acceptaient ainsi, ça ne lui posait pas vraiment de soucis. Sauf qu'aujourd'hui, avec cette enfant, ce n'était pas du tout le cas.
Après quelques secondes d'hésitation, Ska tenta quelques pas vers l'arbre.

Son corps se plaqua brusquement contre le tronc du saule, certains de ses poils se prirent dans l’écorce. Se qui lui arracha un petit crissement de douleur. A ses oreilles il ni avait pas que son souffle bruyant. La jeune louve essaya de contrôler cette terreur en se disant qu'elle avait mal vu, que ce n'était pas possible, qu'il n'y avait personne et que c'était les Dieux qui lui avaient fait une farce pour la punir de s'être écharper. Mais une voix la rappela à la vérité:

▬ Désolé de t'avoir fait peur petite louve. Mais pas la peine de te cacher, tu sais, je ne veux pas te faire de mal. Tu es perdue ? Tu veux que je te ramène chez toi ?

La voix était douce et se voulait réconfortante. L'être semblait confus de la surprise qu'il avait peu lui faire. En même temps Adèle n'était jamais sorti seule, n'avait jamais vu d'étranger et n'avait jamais vu de loup avec autant de cornes sur le dos. Il était un peu normal qu'elle est paniquée, mais à se point... Cela l'étonnée elle même. Cette voix l'intriguait fortement, comment un monstre pouvait être aussi avenant? Ce n'était pas possible. Délicatement elle se décala sur le côté et posa sa tête au sol. En mode fufu, quoi. Discrètement elle regarda derrière l'arbre. Elle s'attendait à voir un loup immobile mais à son plus grand effroi il s'était mit à venir de son côté.

"NON! NE M’APPROCHER PAS!"

Cria-t-elle anxieuse de voir le loup clair avancer vers elle. Seule la peur et l'agressivité lui avait giclaient de la gueule. Puis elle se rendit compte du ton qu'elle avait envoyer à cette vois pourtant bienveillante. Elle examina brièvement une nouvelle fois le loup, la surprise en moins, et finalement il ne ressemblait pas vraiment à un démon.

"Qui êtes vous? Vous êtes un solitaire?"

Cette fois si sa voix était plus calme. Adèle commençait à se détendre, pas entièrement car elle ne savait pas à qui elle avait affaire. On lui avait toujours dis de se méfier des inconnus.

Il aperçut la petite tête de l'enfant dépasser du tronc, probablement pour mieux l'observer, et s'arrêta même lorsque, le regard empli d'effroi, elle lui hurla de ne pas l'approcher.
Bien sûr, Ska s'était attendu à ce genre de réaction. Après réflexion, il ne comprenait même pas ce qui avait pu le pousser à tenter une approche. C'était stupide, il n'avait réussi qu'à inquiéter davantage la louvette. Demeurant immobile, il laissa la jeune le détailler de nouveau.

"Qui êtes vous? Vous êtes un solitaire?"

De toute évidence, elle s'était enfin rendu compte qu'il n'avait rien d'un psychopathe. Ska lui offrit un sourire timide et, sans trop y réfléchir, se hâta de lui donner la réponse qu'elle devait attendre.

▬ Non, je suis un Brethen.

Est-ce-que cela renverrait une image plus positive à la demoiselle ? Ce serait dommage. Non pas qu'il n'avait pas envie de lui plaire, au contraire, mais il ne comprenait pas comment les gens pouvaient juger quelqu'un pour son appartenance, ou non, à un clan. Avant d'être un Brethen, il était Ska, un loup qui aimait marcher seul pendant des heures et offraient autant de sourires que ses babines le lui permettaient à ses congénères.

▬ Tu sais, les solitaires ne sont pas des monstres. J'ai eu une discussion très intéressante avec l'un d'entre eux quand j'étais petit. Je devais même être plus jeune que toi. Bon, après je ne te dis pas de faire un brin de causette avec toutes les individus que tu croises. Il y a sûrement des loups mauvais, sur ces terres, mais ce ne sont pas forcément ceux auxquels tu penses. Plus qu'appartenant à un clan ou non, nous sommes des loups doté d'une personnalité unique et au comportement qui l'est tout autant. En ayant connaissance de cela, c'est à toi de te forger ta propre opinion sur les loups que tu rencontres. A moins que tu sois aussi fermée d'esprit que ceux qui t'ont dit de te méfier des solitaires.

Pour ne rien changer à ses habitudes, il avait beaucoup parlé et ce qui ne devait, à la base, n'être qu'une simple réponse s'était transformée en monologue explicatif de son propre ressenti. De quoi abrutir la petite Séide.
Sans se défaire de son sourire, Ska s'assit.

▬ Tu peux rester derrière ton arbre, si tu le souhaites. Je ne viendrai pas te chercher. Cependant, sache que si j'en avais réellement après toi, je ne serais pas en train de te parler.

▬ Non, je suis un Brethen.

Un sourire bienveillant étira les babines du grand mâle clair. Le loup était un donc un Brethen. Adèle en avait entendu parler et pas en bien évidemment, c'était ça d'être la fille des Alphas, leurs points de vu lui était imposer depuis sa naissance. Naturellement, la louvette ne pouvait que les croire bien qu'elle trouvait cela louche que ses deux parents soit aussi haineux envers eux. Pourtant les Brethens n'étaient que des déserteurs qui voulaient vivre à leurs façon, rien de plus. Ils n'étaient ni assassins ni voleurs. Bien que certain mettaient le vol de nourriture sur leurs dos alors que se n'était que de simples charognards qui profitaient du manques de surveillance de la pilles de gibier. La jeune louve sombre ne savait pas trop où se mettre. Puis son conflit intérieur fut distrait par le monologue de son congénère lupin.

L'inconnu Brethen parla alors, de lui, de son point de vu, et de rien. La boule de poils anthracite se fichait un peu, beaucoup, de sa rencontre avec un solitaire. Bien que cela lui donnait juste un exemple qu'ils n'étaient pas tous sanguinaire. Le reste de son discourt l'intéressait déjà un peu plus. Qu'il y avait surement des loups mauvais dans ce monde et qu'ils n'était peu être pas ceux qu'elle pensait. Cela voulait sous entendre qu'elle pouvait très bien coutoyer les pires montres sans qu'elle ne sans rendent compte de rien. Puis il lui fit comprendre que la meute où vivaient les loups ne faisait pas d'eux les mêmes personnes. Tous étaient différant, comme elle pouvait l'être avec Leemoncello, même meute, même parents, pourtant ils n'était pas les même. Elle comprit rapidement où il voulait en venir. A y réfléchir il n'avait pas tord. Adèle se jura de faire des efforts sur le sujet.

▬ Tu peux rester derrière ton arbre, si tu le souhaites. Je ne viendrai pas te chercher. Cependant, sache que si j'en avais réellement après toi, je ne serais pas en train de te parler.

Le loup s'était alors assit et attendait une quelconque réaction de sa par. Il n'avait pas tord encore une fois, si il était aussi méchant qu'elle l'avait penser la première fois qu'elle l’eut vu, il lui aurait déjà sauter dessus. Elle se rappela ensuite se qu'il avait dis plutôt, se qui la motiva à sortir de sa cachette. Lentement et d'un pas modéré elle se dirigea vers le loup. Néanmoins elle prit ses précautions en gardant quelques mètres de sécurité, au cas où.

"Et vous vous appelez comment?"

▬ Appelle moi comme tu voudras, ça n'a aucune importance. A moins que tu ressentes vraiment le besoin de coller une étiquette sur mon visage ? Si c'est le cas, les autres loups m'appellent Ska.

Dans toute conversation normale, son interlocuteur en venait inévitablement à lui demander son prénom.
Prénom qui demeurait quelque chose de très flou pour lui puisqu'il ne connaissait même pas l'identité des personnes qui le lui avaient donné. D'ailleurs, il ne savait tout simplement pas si ses parents avaient, dans leur lâcheté, trouvé le grand courage de le nommer ou si ils avaient laissé cette besogne aux maternelles Séides. Dans le doute, il tentait de repousser le plus possible ce petit mot destiné à le représenter. C'était parfaitement ridicule mais, si ce nom était l'oeuvre de ses géniteurs, il refusait d'être, d'une certaine manière, leur chose. Il avait cessé de leur appartenir à partir du moment ou ils l'avaient déposé derrière ce buisson.
Maintenant, avec le recul, il regrettait de ne pas avoir questionné Lisabeth. Selon sa réponse, il aurait réussi, ou non, à accepter son patronyme.
C'était tellement puéril.

Cette gamine, par contre, semblait se trouver à des années lumières de ces préoccupations là. Par ce qu'elle semblait être une personne ordinaire, pas comme lui avec ses réflexions étranges, et, surtout, par ce qu'il suffisait de la regarder pour comprendre qu'elle était bien née. Comme il avait pu le constater quelques minutes plus tôt, alors qu'elle se cachait encore derrière son arbre, elle était très certainement la fille des Alphas Raw et Tequeela au vu de sa ressemblance avec ces derniers. Ce statut devait lui assurer une vie des plus agréables. Ses parents la choyaient probablement comme une petite princesse et les maternelles étaient peut-être même plus laxistes avec elle qu'avec les autres louveteaux. Sauf Lisabeth, par ce que Lisabeth était la meilleure des maternelles qu'il ai pu connaître et ne les avait jamais différenciés de leurs congénères. Qu'ils soient orphelins ou descendants des hauts rangs.

▬ Et toi, comment tes camarades t'appellent-ils ?

La petite boule de poils finit par s'assoir sur l'herbe fraiche. Plus les secondes passaient plus elle se détendait face au colosse de neige. A cette âge là, les émotions pouvaient aller et venir comme un rien, comme la confiance. Les oreilles de la jeune louve papillonnèrent quand le mâle blanc lui dis qu'elle pouvait l'appeler comme bon lui semblé. C'était une chose relativement amusante pour elle qui n'avait que quelques mois, un délire de gamin que l'on arrive que rarement à comprendre. Adèle se mit alors à imaginer quel pourrais être son nom. Cela devait être un truc bien virile qui représentait sa carrure imposante. En relation avec un ours ou avec un lion ou encore avec des éléments puissants. Quel ne fut pas sa déception quand il prononça les trois lettres.

"S.K.A"

Épela-t-elle en articulant les lettres une à une, comme cela allait l'aider à mieux retenir. Une moue se dessina sur le vissage de la louvette. Son prénom ne semblait pas lui plaira, c'était dommage. Puis la question se retourna contre elle.

"Nous avons tout un tas de surnom que nous donnent nos parents, nos frères et nos maternels, mais notre prénom est Adèle. Bien qu'ils ne l'utilisent pas souvent. Nous, nous aimons notre prénom et n'aimons pas les petits surnoms qui sentent la rose. Pourquoi le rose et les choses mignonnes ne sont donner qu'aux filles? Hein? Qui a dit que nous sommes obligée d'aimer?..."

Adèle s’arrêta brusquement, elle sentait qu'elle aller trop loin dans son délire. Elle racla le fond de sa gorge cherchant à changer de sujet.

"Tu... Vous... Ne semblez pas aimer votre prénom... Du moins, il na gère d'importance à vos yeux, non? Nous pouvons donc vous en donner un autre, si nous avons bien comprit." La jeune louve se mit à fronçait les sourcilles tout en réfléchissant: "Tragen! Nous pouvons vous appeler ainsi."