» Nombre de messages : 2189 » Age : 25 » Date d'inscription : 01/03/2014
» Feuille de perso' » Points: 0
Sujet: I won't give up [feat. Romance] Dim 1 Mai - 20:59
La pluie avait cessé, le beau, enfin pointait son petit nez hors de la tanière du temps, et le soleil brillait, créant des éclairages dorés et verts sur le sol et les plantes environnantes, en se faufilant entre les nouvelles feuilles des arbres. L’odeur du renouveau, de la pluie était encore imprégnée dans le sol. Le printemps avait bondi à la lumière, et les arbres étaient redevenus verts, couverts de petites feuilles, comme si ils se réveillaient après leur sommeil de l’hiver, ouvrant leurs feuilles, à la recherche de la lumière promise. Et ils n’étaient pas les seuls à devoir s’ouvrir.
Aristote marchait aux côtés de Romance. Romance.la belle louve grise aux yeux dorés semblait dans ses pensés, ses longes mèches blanches tombant d’un coté de son visage … heureusement pas du sien, et il pouvait, discrètement, apercevoir ses beaux yeux dorés, qui brillaient dans la pénombre. Tels ses cheveux, qui prenaient des reflets argentés dans les rayons scintillants de lumière, en flottant légèrement, sa vie étaient revenue un rêve, un ‘flottage’ incessant, depuis qu’il était à ses côtés. Elle était si douce et gentille, et il la connaissait de mieux en mieux chaque jour. Chaque instant passait avec elle lui était précieux. Il aurait donné tout, tout, pour ne jamais devoir la quitter.
Lorsqu’elle tournait la tête vers lui, et qu’elle souriait, il sentait des papillons dans son ventre, qui s’envolaient, et venaient lui chatouiller l’estomac de leurs ailes poudreuses de joie. Il se sentait tout léger, comme si il pouvait voler, don qui lui avait été dénié à la naissance, lorsqu’une hasardeuse mutation lui avait donné de petites ailes. De toutes petites ailes, qui lui avaient valu moqueries et rires. Mais elle ne s’était jamais, jamais moquée. Au contraire le sourire qu’il recevait était sincère, et il espérait même, mais peut être n’était ce que les hallucinations dues à son cœur qui battait si vite, peint d’affection ? Mais malgré son pouls si précipité, son cerveau lui semblait mal irrigué, et il lui était parfois dur de se concentrer sur autre chose, lorsqu’elle était là, avec son pas si léger qu’elle caressait le sol à chaque pas. C’était non pas l’ailé d’eux deux qui avait l’apparence d’un ange.
Il s’était torturé l’esprit, ces derniers mois, sur la question, et depuis leur voyage chez Ao, il devait se rendre à l’évidence. L’évidence piquante, mais bienfaisante, douce comme le pelage d’un lapereau était celle de ses sentiments, Sentiments qu’il n’avait jamais connu avant, et qui lui ouvraient les yeux sur le monde. C’était d’ailleurs grâce à elle, qu’il était passé de jeune adulte renfermé, à un vrai loup. Il avait pu trouver une raison pour lui, pour qui il était, une raison pour s’ouvrir au monde, pour laisser son cœur transparaître. Et cette raison, c’était bel et bien Romance. Il ne pouvait imaginer qui il serait devenu, s’il n’avait jamais connu la belle grise. Surement toujours le jeune blanc aux crins bleus, renfermé et triste, à la recherche d’un moyen de partir. Mais maintenant, pour rien au monde ne laisserait t’il ce territoire, même si ce n’était que pour rester avec la louve à ses côtés. S’il n’avait jamais ressenti tout ça, comment aurait-il compris la préciosité de la vie ? Il aurait vécu, vide comme le ciel bleu, sans savoir pourquoi, sans jamais se rendre compte qu’il lui manquait quelque chose. Ce ‘quelque chose’ qui était empli lorsque la louve douce était là, cette partie de lui qui lui avait toujours manqué. Il avait tant de nouvelle confiance en soi. Assez pour oser ce qu’il devait oser.
Car bien qu’il fût le plus heureux des loups, il avait besoin de savoir s’il était seul à rêver, s’il serait le seul à danser, ou s’il pouvait espérer cette valse à deux dont il rêvait. Il inspira donc enfin, et s’arrêta, en rencontrant le regard de Romance. « Euh ….. » Ca ne commençait pas très bien, malgré son espoir, le doute l’emplit. Et si tout cela, ce n’était que lui ? Si ses sentiments l’avaient donné l’impression d’être aimé. Si tout cela n’était que rêves de son cœur. Il devait bien, au moins, lui dire. « Romance … Il y a quelque chose je … que je voudrais te demander… » Sa voix trembla un peu, et ses oreilles tremblaient de même. Tout était inquiétude. Anticipation. Espoir. Et il se décida, se décida de lui dire enfin.
« Je sais qu’on ne se connait pas depuis très longtemps … Mais je voulais te dire que même durant ce court temps … Eh bien tu as illuminé chaque seconde par ta présence … Et tu es vraiment une louve magnifique, autant parce que tu … » Comment lui dire, il avait peur de passer pour le plus gros lourdaud du siècle. Son cœur se serra. Courage. Fait le pour elle.
« … Tu es la louve la plus belle et mignonne que je n’ai jamais rencontré, que par ton caractère d’ange … Et j’ai beaucoup de chance de te connaître. » Son cœur battait vite vite vite, à lui dire ce qu’il pensait comme cela. Il attendit quelques instants, puis, reprit la parole. « Je … je ne veux pas t’offusquer, et peut être que tu ne vois pas comme je te vois … Mais … » Quel douleur. Quelle peur l’emplissait maintenant que son discours s’orientait sur ses sentiments. Devait-il lui dire ? Les quelques mois qu’ils avaient passé ensemble lui paraissaient soudain courts et insignifiants. Allait-il trop vite ? Risquait-l leur amitié, en lui avouant les secrets de son cœur ?
« Mais … tu es devenue très, très importante à mes yeux et je … »
Ehnala » Coriace
» Nombre de messages : 6395 » Age : 29 » PUF : Nala » Date d'inscription : 24/05/2010 » Personnages : ~
» Feuille de perso' » Points: 5200
Sujet: Re: I won't give up [feat. Romance] Jeu 12 Mai - 10:50
Oui, le beau temps était revenu. Pour elle qui avait toujours vécu sur ces terres - du moins dans ses souvenirs - et n'y avait connu que l'éternel hiver qui était tombé sur le continent durant des années, tout cela était empli d'une exaltante nouveauté. Quelque-chose de coloré et de vivant flottait dans l'air, déposait des couleurs plus vives que jamais sur les feuilles et les herbes qui tapissaient les collines. Elle avait l'impression de s'éveiller d'un long sommeil, comme si elle n'avait jamais vécu encore. Une fille de l'hiver que caressait pour la première fois les prémices de l'été.
Ce matin-là, le soleil brillait dans le ciel, accroché entre les nuages. Par un temps si radieux, elle n'avait pu résister à une promenade champêtre aux côtés d'Aristote. Depuis leur rencontre, elle en était consciente, ils s'étaient beaucoup rapprochés. Petit à petit, il était devenu une pièce maîtresse de sa vie, rythmant ses humeurs, ses jours, ses espoirs, ses rires. Ils étaient devenus amis, puis depuis ce qui s'était passé au temple d'Ao, plus encore. Confidents peut-être. Si elle n'avait jamais eu le silence de son père, elle avait sans doute hérité toutefois d'un très mauvais instinct en ce qui concernait les sentiments. Elle n'avait jamais vraiment prêté attention à ses sentiments, ces choses plus fortes que les simples émotions et qui semblaient pulser depuis les infinies profondeurs du coeur. Elle ne savait pas trop définir ce qu'elle éprouvait pour Aristote. Elle avait confiance en lui. Elle appréciait sa compagnie et savait se confier à lui lorsqu'elle en avait besoin - la réciproque était vraie. Ce matin là, en se levant, elle avait réalisé quelque-chose. Lorsque ses yeux avaient cherché, au sortir de la tanière où elle élu domicile, la silhouette du loup blanc sans le trouver, elle avait ressenti comme de la tristesse. Ou de la déception. Et ce faisant, elle s'était rendu compte qu'en vérité, elle ne l'appréciait pas seulement. Mais elle en était venue à avoir besoin de lui.
Alors qu'ils marchaient, parfois dans un silence léger, parfois en discutant amicalement, elle se posait des questions. Elle retournait cette impression, essayait de la comprendre. S'était-elle trop attachée ? Elle n'avait pas eu de vision positive de... l'attachement en ce qui concernait sa famille. Anthem ne semblait pas attaché à elle. Elle avait longuement réfléchit à ce sujet, supposant que peut-être s'était-il blessé en trop s'attachant à sa mère. Et que cela l'avait changé en cet être d'ombre et de glace qu'il était désormais. Cela faisait quelques temps qu'elle ne l'avait pas croisé. Mais peu importait. Sa journée ne pouvait être mauvaise, puisque les pas d'Aristote faisaient bruire la mousse en écho aux siennes alors qu'ils cheminaient ensemble. Et les journée en sa compagnie avaient au moins cela de bon.
Elle fut tirée de ses pensées lorsque le loup s'arrêta. Elle redressa légèrement la tête. Ils avaient projeté d'aller jusqu'à la Clairière Sauvage, et n'y étaient clairement pas. Elle posa les yeux sur le blanc, dont le visage semblait soudain très préoccupé. Troublé, plutôt. Son attitude lui rappelait les premières fois qu'ils s'étaient vus, lorsqu'il agissait avec une sorte de timidité à son égard. Mais il n'avait plus aucune raison d'agir ainsi désormais. Intriguée, elle l'écouta sans mot dire. Il s'arrêta après lui avoir dit qu'il souhaitai lui... demander quelque-chose. Les pensées s'agitèrent sous son crâne, sans comprendre ce qu'il voulait dire. De quoi voulait-il parler ? Etait-il sur le point de lui confier un secret si terrible qu'il eut fallu aller dans le coeur des bois pour le lui dire ? Quelque-chose, elle ne savait pas quoi, la poussa à adopter elle aussi cette espèce de gêne qu'il avait. Son coeur battait plus vite. Comme si son corps savait ce de quoi il s'agissait, sans que son esprit ne parvienne à mettre le coussinet dessus.
Ce qui vint après fut profondément inattendu. C'était dit maladroitement, mais si touchant. Si gentil. Elle n'avait jamais entendu cela de quiconque, une telle avalanche de compliments, qui coulaient en cascades en suivant la déclaration du blanc. Quelque-chose apparut alors dans son regard. Quelque-chose qu'elle ne put maîtriser, et qui scellait ce qui se passerait ensuite. Quelque-chose qu'il est mal souvent d'espérer, mais que les jeunes âmes innocente ignorent. Un espoir d'être aimée.
Il ne termina pas sa phrase, alors qu'elle était suspendue à ses mots- peut être avec trop d'intensité pour que cela soir raisonnable. Ces fameux sentiments qui lui étaient si étrangers semblaient déferler sous son crâne. Etait-ce le printemps, la saison des chaleurs qui lui faisaient ressentir tout cela avec tant d'intensité ? Son regard était accroché à celui du blanc, accroché à ses mots, accroché à tout cet espoir.
"Oui ?" Murmura-t-elle, sans oser continuer.
Liliandr!l » Accro'
» Nombre de messages : 2189 » Age : 25 » Date d'inscription : 01/03/2014
» Feuille de perso' » Points: 0
Sujet: Re: I won't give up [feat. Romance] Jeu 12 Mai - 21:26
Il y avait tellement de ... de peur, oui, c’est ça, en son cœur, alors que sa langue se figeait dans sa gueule, sa gueule asséchée par l’inquiétude, et ce sentiment terrifié, cette inquiétude terrible qu’elle serait blessé par ce qu’il avait à lui avouer. Son cœur se déchaînait, entre ses côtes, comme si jusque là, il n’avait jamais vraiment battu, il s’était toujours tenu, tout sage dans son coin à l’attente du moment où il pourrait jouer son petite air accéléré. Il avait du mal à respirer à présent, et ne voulait pas devenir tout rouge, ou tousser, et perdre le peu de dignité qu’il lui restait. Et pourtant, alors que son corps le quittait dans cet élan de passion, quelque chose au fond de son esprit le gardait debout, lui donnait une petite assurance, qui faisait qu’il soit toujours là, à la regarder en face. Malgré ses joues rosies. Malgré l’inquiétude.
La beauté de leur amitié, qui lui était devenue si, si chère, était incroyable. Et il n’était pas égoïste, loin de là ! Mais il ne pouvait s’empêcher d’en vouloir plus, de l’avoir près de lui, la câliner, mais pas comme des amis. Pas vraiment. Paaaaas du tout. Il voulait la sentir près de lui, pouvoir humer son odeur, des heures durant, et enfouir son nz dans son pelage… Il n’avait jamais désiré un tel contact physique avant. Il adorerait toucher ses cheveux … Qui avaient l’air si doux et soyeux, d’un blanc si pur… Il … Il … Elle dit quelque chose. Elle dit oui.
Il ne sut d’abord pas quoi dire, ce oui était si... tentatif, comme si elle attendait la suite. Mais quels sentiments se cachaient derrière se oui si doux, ce murmure qui était comme une caresse toute douce sur son pelage blanc comme neige… Ou même plus blanc que neige. Il frissonna, parce que c’était comme si la porte, contre laquelle il s’acharnait depuis plus d’un mois, elle venait de l’ouvrir, d’un délicat coup de patte. Dieux, s’il vous plait, faites que je ne suis pas sous désillusion, pensa t’il, son cœur se serrant. Il se décida, l’instant si redouté était venu, et il s’approcha d’elle, un peu hésitant, lisant dans ses yeux qu’elle n’était pas contre cette approche, à son grand soulagement. Il approcha doucement son visage du sien, et la contempla quelques instants. De toutes les louves qu’il avait vu dans toute sa vie, aucune ne lui arrivait à la cheville. Autant en matière de beauté … fatale, que de gentillesse. Et il ne s’était jamais senti comme ceci, pour une louve, auparavant. Bien qu’il ne regrettait rien. Rien du tout, il était heureux que leur histoire prenne cette tournure, malgré sa peur immense de ce qu’elle allait lui répondre. Chaque jour il la désirait plus, il voulait passer plus de temps à ses côtés. Il pourrait passer des heures à la contempler avec extase. Elle était devenue sa raison de se lever le matin.
« Romance, je … » Il était tout près, il sentait son souffle se mêler au sien, sa respiration douce était tout ce qu’il entendait, à présent. Le monde avait arrêté de tourner, subitement, pour leur laisser le délice, l’angoisse de se moment dans sa plénitude. Petit monde futé et malin, va.
« … ca fait quelques temps que j’aurais du te dire ca, ma belle … » avoua t’il. Il rougit énormément, en l’appelant comme ça, chaque mot lui demandait un effort surlupin. D’autres loups avaient surement vécu ça avant … Mais il se sentait si étranger. Comme si il était le premier aventurier dans une forêt vierge qui semblait à la fois accueillante, et terrifiante. Oh il divaguait, ce n’était pas le moment, vraiment pas du tout.
Son regarda s’ancra dans le sien, et encore une fois, il fut surpris. Quand il croisait ses prunelles, il n’y avait en lui plus que de l’émerveillement. On aurait dit le ciel de nuit, brillant d’un millier d’étoiles, où un magnifique levé de soleil, ils contenaient toute une galaxie. Il y voyait qu’elle avait traversé tant, tant de choses, pour être là, aujourd’hui… Ses yeux reflétaient la beauté de son âme, et sa propre beauté, elle, l’éblouissait chaque jour. Son cœur battait la chamade.
« Romance je t’aime »
C’était comme passer dans un feu, se jeter dans une mer en plein tempête, et pourtant, c’était accompli. Il y eut un moment de calme, apaisé, il avait dit ce qu’il avait sur le cœur. Mais, bien que ça avait été si, si dur à dire, ça paraissait être si peu. « Je t’aime plus que je n’ai jamais aimé quelqu’un, j’ai besoin de toi pour être réellement heureux, et …. Tu es, réellement, la … la louve que je …. J’aimerai passer ma vie à tes côtés. »
Son cœur battait si vite, mais le monde autour d’eux ne tournait plus. Plus un bruit, même les oiseaux semblaient attendre la suite, et il inspira. Il la regardait toujours dans les yeux, y cherchant une réponse, son visage se peignant d'inquiétude.
C’était dur.
Il avait peur.
Il attendit.
Ehnala » Coriace
» Nombre de messages : 6395 » Age : 29 » PUF : Nala » Date d'inscription : 24/05/2010 » Personnages : ~
» Feuille de perso' » Points: 5200
Sujet: Re: I won't give up [feat. Romance] Mar 24 Mai - 7:54
Dans son esprit, ce fut comme un arrêt complet. Elle ne sut trop si cet état dura une seconde, une heure, une lune entière. Les mots du blanc résonnaient en elle comme dans un désert, jusque très loin dans les tréfonds de son âme, et les méandres de ses pensées semblaient en faire ricocher les échos. Son coeur battait la chamade, un galop si rapide entre ses côtes et au creux de son poitrail étroit. Ses yeux s'agrandirent imperceptiblement, sans qu'elle ne puisse les décrocher du regard bleu d'Aristote. Les émotions affluaient, lui serrant la gorge, jouant avec son coeur, son souffle. Il s'était approché d'elle, et elle sentait son souffle caresser son pelage. Il semblait inquiet, il semblait douter de ce qui se passerait. Sans se douter de ce qui se jouait dans le coeur de la grise en face de lui. Elle ne savait que faire, elle ne savait que dire, elle ne savait pas comment le dire ni...
"Moi aussi.... Moi aussi je t'aime Aristote."
Les mots semblèrent s'échapper seuls, comme si son coeur avait pris les rênes et laissé à son cerveau le temps de remettre les choses au clair. A peine cela fut-il dit qu'elle sentit la tempête se calmer, laissant place à quelque-chose de plus beau, de plus doux, une sorte de béatitude discrète et colorée. Elle lui avait dit. Il lui avait dit. Il l'aimait.
Elle fit un pas en avant pour glisser sa tête sous son cou et se blottir dans son pelage de neige. Et il y avait dans cette étreinte beaucoup plus que les marques de leur amitié profonde. Elle eut l'impression, en fermant les yeux, que cela faisait des lunes qu'elle attendait ce moment. Comme une libération, quelque-chose qu'elle comprenait, un silence envolé qui avait longtemps alourdi son coeur. La forêt semblait s'être tue. Elle n'entendait que contre son oreille la respiration du loup, sans chercher à peser à autre chose. Elle ne pensait pas à l'avenir. Elle ne pensait pas à ce qui pourrait se passer ensuite. Seule la certitude de leur amour importait à cet instant. Son père avait-il vraiment un jour pu aimer de la sorte, à en oublier la réalité, lui qui y était si accroché ? Sa mère avait-elle déjà connu près de lui ce sentiment de bonheur et de sécurité, un jour au moins, avant de quitter ce monde ? Cela semblait si impossible tel qu'elle avait connu Anthem. Elle avait vu des loups s'aimer, et admiré la lumière qu'elle voyait dans leur regard lorsqu'ils se croisaient. Comme lorsque Caïn et Illa s'étaient retrouvés lors de la bataille contre les Precursors.
Désormais, elle n'était plus simple observatrice. Elle était devenue une part de cette lumière, qu'elle partageait avec Aristote. La lueur de son glowstick nouvelle reçu s'intensifia légèrement, les auréolant de bleu. Tout contre lui, elle ne parla pas. Seuls battaient les coeurs et dansaient les souffles, dans le coeur de la forêt. Cela lui sembla durer si longtemps, mais cette fois-ci, elle ne voulait pas s'en détacher. Elle ne voulait pas quitter cette bulle de bonheur qui les entourait, chaleureuse et protectrice. Elle rompit doucement leur étreinte pour chercher son regard. Comme pour s'assurer que tout cela n'était pas un rêve. Prise d'une impulsion soudaine, elle lui donna un coup de langue affectueux sur le museau, un grand sourire sur le visage. Et l'or de ses yeux brillait comme jamais.
Liliandr!l » Accro'
» Nombre de messages : 2189 » Age : 25 » Date d'inscription : 01/03/2014
» Feuille de perso' » Points: 0
Sujet: Re: I won't give up [feat. Romance] Dim 12 Juin - 19:21
Il passa doucement sa patte antérieure droite autour de la louve, et la serra doucement contre lui, en fermant les yeux, respirant avec extase sa douce odeur, en sentant son doux pelage gris contre le sien. Le monde, pour instant, ressemblait au paradis. Il osait à peine croire à ce qu’il venait d’entendre. La peur qu’il avait ressenti dans chacun de ses membres, dans chaque poil, chaque battement de cœur semblait si étrangère, si lointaine à présent qu’il sentait le cœur de Romance battre près du sien.
La chaleur de leurs corps rapprochés formait un berceau de douceur autour d’eux, les isolant du monde plein de mauvaises choses, de loups qui ne s’aimaient pas, se mensonges et de tristesse, rien que pour instant. Et dans ses prunelles, on pouvait deviner la lumière du bonheur, de la vérité, et de l’amour. Un éclat singulier, qui faisait revivre le visage du loup qui dans le passé avait été si inexpressif. Son cœur battait la chamade dans son poitrail, il se sentait comme sur un nuage, si loin, si heureux. C’était presque irréel, comme sensation. Il avait rêvé, espéré ce moment de tout son cœur, et maintenant, qu’il y était, il savait qu’il avait bien fait de ne pas laisser tomber, de toujours y croire. De toujours croire qu’un jour, il verrait dans ses yeux la lueur amoureuse qui était sa raison d’être. Quand elle se tourna vers lui, et qu’il trouva enfin ce bel éclat dans ses yeux dorés comme l’or, mais bien plus précieux que ce matériel doré, son cœur bondit, et il lui rendit son grand sourire, ses yeux scintillants, son visage empreint d’une joie qui ne lui avait jamais été naturelle, mais qui à présent, lui venait tout simplement. Le coup de langue qu’il reçu de sa part le fit rougir de bonheur, tellement touché par ce contact physique. Il la regarda, aux anges. Elle était si belle, illuminée de leur bonheur, et il comprit alors qu’il voulait rester avec elle, maintenant et toujours. Et son petit cœur qui gambadait dans les montagnes fleuries lui chanta qu’il devait lui faire partager ce sentiment. « Oh Romance … J’aimerai … Je rêve de faire ma vie avec toi … Laisse moi t’accompagner où que tu ailles » murmura t’il, et il lui rendit le coup de langue qu’elle lui avait donné.
Pourtant quelque chose avait changé en cette léchouille amoureuse, et elle était empreinte de désir. Il voulait rester ave elle, de tout, tout son cœur, mais aussi, il rêvait qu’ils aient une famille, qu’il puisse un jour aimer une petite fille qui ressemblerait a Romance, des enfants qui seraient à la fois lui et elle. Et plus que tout, il voulait prouver à sa belle louve son amour. Sa belle louve. SA belle. Elle était vraiment à lui maintenant ? Autant qu’il était à elle ? C’était là une si belle pensée, et il ne put s’empêcher, en sentant ses yeux devenir humides, de se dire qu’il avait tant de chance. Elle était une louve si magnifique et douce, et … et …
Il la voulait pour lui.
Il voulait la voir heureuse, lui faire plaisir, lui faire vivre des choses qu’elle n’avait jamais connues. Il rigola, ses joues toujours rougies par l’émotion, et lui mordilla gentiment l’oreille en fourrant son visage dans son pelage, son nez dans ses jolis cheveux d’argent, avec un petit grognement de bonheur. Leurs odeurs se mêlaient, et il lui donna un coup de langue dans le cou, en émettant un bruit ressemblait un peu à un ronronnement. Alors, joueur, il la poussa doucement, la reversant délicatement en arrière, et se trouvant au dessus d’elle, il planta son regard bleu, doux, étincelant d’un certain désir qu’il n’avait jamais ressenti jusque là, dans le sien. Aucune force ne caractérisait cet état, il était toujours aussi doux, et vint frotter sa truffe contre la sienne, tout délicatement, presque sensuel.
« Je … Tu brilles comme un ange, ma princesse … » murmura t’il, les joues encore et toujours rougies, ses cheveux bleus tombant à droite de son visage, son monocle tombé de son œil, la lumière verte de son glowstick, un peu plus intense que d’habitude, se mêlant au bleu de Romance. Son pelage blanc et doux pommelé de tâches de lumière, qui leur parvenaient de la couverture de feuilles qui les surplombaient. La lumière faisait scintiller l’or de son collier noir clouté, de ses piercings et le verre du monocle, qui pendait, entre eux, se balançant tel un pendule. Ses petites ailes de plumes repliés sur son dos comme un cygne, et sa queue se balançant, plus vit que son monocle, d’un côté à l’autre. Entre les arbres, les deux loups se regardèrent.
Ehnala » Coriace
» Nombre de messages : 6395 » Age : 29 » PUF : Nala » Date d'inscription : 24/05/2010 » Personnages : ~
» Feuille de perso' » Points: 5200
Sujet: Re: I won't give up [feat. Romance] Mar 13 Sep - 9:25
Elle se laissa emporter, par le geste du loup qui la coucha au sol tout comme par la tempête d'émotions et de sentiments qui se levait doucement en spirales envoûtantes dans son esprit. Ses yeux captaient chaque détail, même infime, de cet instant hors du temps, hors de la réalité, à l'abri de tout. Chaque couleur chatoyait, chaque éclat de lumière qui dansait dans le regard du grand loup blanc, chacun de leurs frôlements qui lui arrachaient des frissons. Elle s'accrochait à ses prunelles azurées et au son de sa voix. Elle n'éprouvait plus seulement de la tendresse à son égard, mais quelque-chose dans ses geste, dans son contact, dans ce qui luisait dans son regard éveillait en elle quelque-chose de nouveau, aussi surprenant que déconcertant. Emportée par les mots du blanc, elle sentait qu'elle passait sans s'en rendre compte l'infime barrière qui la retenait encore dans les joies de l'enfance. Elle avait toujours été ainsi, candide, serviable, innocente. Elle avait toujours été une enfant, même lorsqu'elle avait été témoin de la sanglante mise bas de Valka, même quand elle avait manqué de se faire tuer par les Precursors au combat, quand elle avait été marquée de cette large cicatrice qui lui barrait le cou à jamais désormais. Même lorsqu'elle s'était présentée humblement devant Ao pour lui demander de devenir l'une de ses filles, émissaire de la dragonne parmi les mortels, comme tant d'autres loups bine plus adultes avant elle.
Mais tout avait soudainement changé. Elle ne se voyait plus enfant, mais véritablement louve. Elle entrevoyait à travers les voiles troubles de l'avenir quelque-chose d'autre, des images dans lesquelles sa silhouette ne serait plus seule. Dans laquelle sa vie et celle d'Aristote seraient mises au pluriel. Et, après tout, n'était-ce pas le juste moment que cela se réalise ? Le grand loup blanc ne pouvait s'imaginer comme ses mots étainet justes, même s'il ne pouvait pas le voir réellement. Oui, elle brillait. Elle brillait d'éclats nouveaux, d'éclats d'émotions qui n'étaient plus refoulées, du'n espoir qu'il n'était plus nécessaire de cacher. Elle brillait de ces choses qu'elle souhaitait de l'avenir et qu'elle brûlait de voir se réaliser un jour, comme si elle n'avait jamais rien souhaité d'aussi fort encore de son existence. Elle brûlait de danser avec lui une danse qui réaliserait ce voeu secret.
Le regard presque mutin et malicieux, elle posa les pattes sur son cou, comme pour l'attirer contre elle. Sans pour autant le faire. Comme si elle suspendait un peu plus le temps autour d'eux, dans cette invitation à une valse tendre et enflammée à la fois. Elle se laissa noyer dans ses prunelles azur, emportée dans cette chaleur qu'elle sentait monter en lui, qu'elle devinait à travers le brasier de son regard. Leurs souffles se mêlaient, leurs corps se frôlaient, comme dans une fébrile attente de celui qui ferait le premier pas. Finalement, elle ne sut pas trop qui le fit. Mais il fut fait, sans aucun doute. Le premier pas qui d'eux ne fit qu'un, dans la lumière mouchetée de la forêt, où se mêlèrent le blanc et le gris, la neige et l'azur, l'or et le bleu dans le plus beau mystère qui leur était dévoilé alors. Elle perdit la notion de la réalité, elle se perdit dans l'extase de ce moment unique.