Je suis ici pourquoi déjà? -Skrunkie ft Lemoncello-

Chaque lune, l'Alpha venait ici, se ressourcer et donner des nouvelles à son frangin et aussi à Pumpkeen, sauf que cette dernière avait disparu il y avait quelques mois, sans rien dire, elle était parti. Leemoncello n'avait donc plus que la tombe de son frère à aller voir. Quelques fleurs sauvages en gueule, il avait fait le chemin jusq'au cimetière. Tout en louvoyant paisiblement entre les stèles jusqu'à celles qui l'interessait, il se remémora les souvenirs heureux qu'il avait avec le louveteau qui avait partagé son enfance. Le Dominant posa la petite gerbe de fleur sur la pierre tombale à ses pattes avant de passer sa truffe sur les lettres gravées dans le marbre, comme pour dire bonjour à cet être disparu. Par respect, aussi, il déposa sa casquette sur le sol, avant de s'allonger, et de commencer à raconter les derniers évènements. Ces instants de solitude et de tranquilité lui faisait du bien. Et puis partagé les derniers évènements avec son frère était une façon d'y refléchir encore, et de définir s'il avait fait de bons choix. Il imagina avouer cette habitude à sa compagne, Paprika, et la voyait très bien se moquer de lui avec un grand sourire narquois. Il la chassa de son esprit. Cette louve insupportable, il l'aimait autant que ce qu'elle l'agaçait. C'était tellement exaspérant.

Un bruit lui fit tourner la tête. L'Alpha au pelage gris cendré récupéra sa casquette sur laquelle était épinglé son glowstick rouge et s'avança à la recherche de la présence bruyante qui l'avait dérangée. Sa compagne l'avait-elle suivit ? Un Brethen ou un Solitaire voulait-il se joueur de lui ? Leemoncello gronda en prévention. C'est avec soulagement qu'il découvrit le corps affalée d'une femelle de sa meute. Curieux de voir l'une de ses Soldate en si triste état, il s'assit non loin et l'interpella.

« Tout va bien Skrunkie ? »

Les oreilles en avant et la tête penchée sur le côté, le Meneur fixait la louve beige de ses prunelles vide de pupilles, patient.

Clairement, elle lui mentait. Et Leemoncello n'aimait pas ça. Enfin, cela le décevait. Il n'avait jamais remballé aucun des loups composant sa meute et espérait que tous ai confiance en lui. Il comprenait que non. Accablé une femelle triste n'était cependant pas très courtois, et l'Alpha avait toujours appris à être respectueux des louves. Merci Mère. Il se força donc à accepter le mensonge de la Soldate.

« Tu es venue rendre visite à quelqu'un ? »

Ce qui était techniquement la situation la plus plausible, dans la mesure où ils étaient dans un cimetière. D'autant plus qu'elle semblait morose et au bord des larmes. Avait-elle perdu un proche ? Pourtant aucun mort n'était encore à déplorer chez les Séides... Il essaya de se remémorer les évènements passés qu'il connaissait de la louve, et hormis la tragédie qui entourait sa naissance, dont toute la meute avait entendu parler, il ne semblait pas au disciple d'Aka qu'elle eut une perte à pleurer. Enfin bon, c'était une femelle, et il était connue que certaine d'entre elle pouvait être plus sensible que la moyenne. Estimant qu'il était l'heure d'être celui qui console, il se permit de s'approcher de Skunkie et lui tapota l'épaule, maladroitement.

« Tu as le droit d'être triste. Ca arrive à tout le monde. »

S'il arrivait à l'aider à se sentir mieux, elle n'en serait qu'une meilleure soldate. En tant que Dominant, c'était aussi son rôle, parfois, de remettre ses paires sur pattes, non ? Et puis, il devinait ce minois adorable sous les rougeurs de gêne et la mine déprimée. Une femelle ne devrait jamois avoir a pleurer ou à se se retrouver dans un tel état. Si c'était la faute d'un couillon abruti et irrespectueux, il irait lui faire comprendre son tort. Si la louve était en dueil, il ne pouvait que la soutenir et lui signifier que le temps l'aiderait. Enfin. Ces femelles...

Il n'en fallut pas beaucoup pour qu'elle explose et exprime ce que son coeur retenait prisonnier depuis très longtemps. Leemoncello avait ouvert la boîte de Pandore. C'était donc son devoir de réparer son erreur. S'il avait un plus plus réfléchit, peut-être n'aurait-il pas posé cette question idiote... Le Meneur hésita un instant entre recadrer la Soldate qui se permettait de lui hurler dessus comme on réprimande un louveteau ou laisser couler. Il se savait relativement patient et compatissant. Mais n'allait-il pas finir par se faire moquer de cette trop grande résolution à vouloir apaiser les autres ? Il ne devait pas non se laisser marcher sur les pattes. Il restait le chef. Décidant que pour cette fois-ci un regard menaçant rappellant à la louve de faire attention à ses propos, ou du moins à la façon de s'adresser à lui, serait amplement suffisant, il se contenta donc de froncer les sourcils en lui jetant un regard courroucé. Lorsqu'lele releva son museau plein de larmes et de terres, Leemoncello dpu se retenir pour ne pas rire. Elle avait vraiment une drôle de tête, mais ce n'était pas le moment.

« Non, ce n'est pas le cas de tout le monde. Mais tu n'es pas la seule. Pour exemple, Blair supporte les regards de nos frères pour sa ressemblance frappante avec son père, qui n'est autre que l'un des Precursors ayant violé Fireheart et torturé des membres de notre meute. »

Ce souvenir lui fit difficile, car la perte de sa mentor, disparue chez les Brethens, lui avait été difficile à avaler.

« Certains loups -d'accord beaucoup- ont du mal à différencier les enfants des actions de leurs parents. Ce sont des abrutis, simplement. »

Il essaya un trait d'humour. Oui sa meue était composé d'un bon nombre d'andouilles. Mais bon. Devait-il ajouter qu'il ne parlait pas spécialement à plus de monde qu'elle ? Après tout, être l'Alpha ne lui avait pas fait d'amis. Alors oui, il pouvait discuter avec qui il désirait, mais la plupart ne lui répondait que parce qu'ils se sentaient forcés. L'Alpha ne pensait pas avoir de réel ami, ou du moins, de personne appréciant sa compagnie pour lui-même. C'est dans ces moments là qu'il se rendait compte que le rang d'Alpha était un peu uncadeau empoisonné. Il soupira. Non. Il n'allait pas se plaindre et rapporter la discussion à lui, il était là pour soulagée la Soldate au glowstick orange. Il ébaucha un sourire simple. Il ne voulait pas la vexer, seulement lui montrer qu'elle n'était pas seule et que d'autres pouvait comprendre son ressenti. Il esperait que ses mots n'expriment pas une autre idée. Alors, pour être sûr, il ajouta d'un voix qu'il essaya de rendre chaleureuse :

« Je ne te demande pas de me faire des sourires hypocrites, je te demande de me faire confiance et de me laisser t'aider si tu en as besoin. »

Il avait été élevé dans ce but. Devenir le Meneur qui succèderait à son père, qui dirigerait les Séides avec honneur et justice, mais aussi qui les soutiendrait dans l'effort et la douleur. Mère avait essayé de lui inculquer les valeurs qu'elle avait appris sur le tas, pour qu'il ne fasse pas l'erreur de croire qu'il n'était qu'un chef. Il était à la fois l'Alpha et le pillier. Et ce rôle demandait d'avoir de fortes et larges épaules. Il s'efforçait de faire honneur à cette idée.