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| Sujet: Aro - Coincé par la mer (Défi) Jeu 27 Oct 2016, 15:11 | |
| Aro secoua son beau pelage, ayant passé la quasi-totalité de sa journée à prier, il avait mal aux pattes, et bien envie de bouger. Il leva alors son corps de loup brun avant de s’étirer longuement. Ses muscles endoloris lui firent terriblement mal, mais cela n’était pas très grave. Il y était habitué après tout. Une fois qu’il fut sur ses quatre pattes et que ses muscles cessèrent de le blesser par des tensions immondes, il se mit en marche. Le but ? Hum… Se promener sans être infecté ? oui, c’est une bonne idée. Il lança un regard autour de lui avant de percevoir un croassement et que sa corneille à trois yeux ne vienne se poser sur son dos.
« Fainéante » pensa-t-il quand elle se coucha dans son pelage.
Enfin, il avait l’habitude. L’oiseau et lui partageaient tout, même leur corps. Alors le jeune loup n’avait que faire de savoir si l’oiseau volait où dormait sur lui. De toute façon elle était un poids plume et il la sentait à peine. Soufflant, il parti tranquillement à travers le territoire Séide. Un vent de liberté soufflant dans son pelage brun, il huma l’air avec un sourire aux babines. Il aimait sentir l’embrun de la mer qui n’était pas très loin en soit. Mais pas question d’allée se balader sur les plages à une heure pareille, le vent risquait de souffler un peu fort et le sable de lui piquer les yeux.
Mais en fait, quelques heures plus tard, à force de marche et de réflexion pour savoir où aller pour ne pas être contaminé par le germe, il se retrouva là. Sur une plage… Au milieu d’une crique. Il secoua la tête et soupira rageusement contre lui-même et son amour du voyage, avant de relever la tête quand les rayons du soleil lui chatouillèrent le poil. Il voulu ouvrir la gueule et dire quelque chose, mais aucun mot ne s’échappa de la barrière des babines. Dieu que c’était beau…
Le couché de soleil flamboyant était d’une beauté extrême. Le soleil rouge à l’horizon avait teinté le ciel d’un rouge vif qui se dégradait avec douceur vers le jaune pastel qui lui-même donnait naissance à un rose rougi. Les nuages blancs nacrés d’ordinaires avaient pris des teintes roses et orange claires. Ce ciel digne d’une toile d’un artiste de renom se reflété avec douceur sur un océan calme et paisible. Perdu dans tant de beauté et de délicatesse, le loup s’installa calmement sur la plage et continua de fixer la ligne de l’horizon, ses grands yeux rouges sang enregistrant les moindres détails de ce paysage de rêve. Là bas le soleil partait se cacher pour donner naissance à la nuit qui serait probablement bien calme ce soir. La lune était déjà là malgré la présence du soleil qui se couchait. Elle était pâle, à l’inverse de son cousin qui brillait d’une lumière irréelle. Alors que le mâle appréciait se spectacle tout simplement magnifique, un croassement le dérangea. Il agita alors une oreille et tourna la tête avant de voir que la marée avait monté.
Il se releva et oublia le splendide couché de soleil pour s’inquiéter de la monté des eaux. Coincé par la falaise le mâle brun constata que le chemin avait été couvert par l’eau. Impossible donc de passer par la route qu’il avait prise pour venir. Il se tourna vers les mers [b]sauvages[/b] qui commençaient à s’agiter et l’affoler. Il souffla longuement pour retrouver son calme et prit se coucher contre la paroi rocheuse. Au dessus de lui sa corneille s’affolait aussi. Il la fixa et prit possession de son corps. Sentant alors le vent dans son plumage et l’air frais lui caresser la peau, il apprécia cette sensation avant de survoler plusieurs fois la crique à la recherche d’une solution. Quand enfin il trouva. Bon, il lui faudrait mettre les pattes dans l’eau, mais c’était sa seule solution. Là bas à quelques mètres de son corps inerte, des rochets qui commençaient à être immergés par l’eau, pouvait donner accès à un chemin pentu et dangereux le long de la falaise. Il quitta alors le corps de l’oiseau et retrouva le sien avec une certaine violence.
Pas question de lambiner et d’attendre que ça passe. Il se releva et dû prendre quelques secondes pour arrêter que le monde tangue autour de lui. Puis il grimpa sur les roches glissante et sauta agilement sur cette étroite corniche qui permettait de remonter jusqu’au plateau. Evitant de regarder en bas, le loup quitta la folie des vagues avec inquiétude. Plusieurs fois il entendit les morceaux de roches tomber dans la mer après son passage. Quand il arriva enfin sur le plateau de la crique, il se détendit et lança un regard dans son dos. Le paysage avait prit des allures nocturnes et le couché de soleil était presque terminé. Un vent marin un peu plus violent c’était levé, et en contre bas les vagues se heurtaient à la falaise. Il avait vraiment eut chaud…
Il secoua alors son corps brun et s’éloigna tranquillement en direction du campement. Il voulait rentrer et dormir loin de l’eau qui le stressait plus qu’autre chose. Malgré qu’il aimait voir les paysages marins, il avait toujours eut très peur de l’eau. Et ce n’était pas cet épisode où il avait cru que l’eau allait l’engloutir qui allait faire passer sa peau. Un frisson lui parcouru le dos avant qu’il ne sente sa corneille se posait sur son dos. Elle aussi avait dû s’inquiéter. Mais il avait échappé à la marrée… |
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