Pourquoi t'es aussi mignon !? (fini)

Voilà déjà longtemps que le corps de Zizana combattait pour guérir la plaie qu’elle c’était fait en s’écorchant contre un rocher. Les savants avaient fait ce qu’ils devaient faire puis sa ne pris pas beaucoup de temps avant que Zizana ne remarque des changements. Bien sur, elle avait écouté leur conseil afin de guérir correctement et plus rapidement. Elle repensait souvent à ce moment où elle avait fuit par peur et sa la rendait triste à chaque fois. Elle revoyait le jeune mâle au pelage magnifique risqué sa propre vie pour sauver la sienne. Son cœur se serra. Elle secoua la tête pour brouiller ses pensé et elle se concentra sur les louveteaux qui jouaient non loin de sa grotte et qu’elle voyait parfois passer devant son entrée. Un sourire se dessina sur son visage.

Elle était étendue sur un lit de paille moelleux, la tête bien redressée, les oreilles constamment en mouvement. Comme à son habitude, elle surveillait les alentours et elle devenait anxieuse à chaque fois que quelque chose d’anormal se passait. Pour le moment, elle était calme et elle se laissait chauffer par les rayons de soleil qui passaient à travers les trous de la grotte tout en nettoyant délicatement son pelage pour le rendre soyeux et brillant. Elle s’arrêta un moment au niveau de la cicatrice qui recouvrait une bonne partie de son flanc avant de continuer son grand ménage.

Une fois son pelage bien nettoyé, elle étira sa patte pour attraper un vieux bouquin qui trainait sur le sol. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire là ? Elle le glissa jusqu’à elle puis souffla sur la couverture qui était recouverte d'une poussière épaisse. « La généalogie des survivants » Tome 6. Elle fronça les sourcils se demandant pourquoi elle avait apporté se manuscrit à sa grotte. Elle ne s’en souvenait pas. Peut-être était-ce pour trouver des codes cachés et découvrir comment vaincre les plantes qui avaient prit possessions de leurs terres ?.. Elle ne s’en souvenait vraiment plus…

Zizana entendit un craquement tout prêt de l’entrée de son abri ce qui lui fit faire un sursaut brusque. Elle savait que ce n’était pas les louveteaux. Elle se dressa rapidement sur ses pattes et plaqua ses oreilles vers l’arrière, babine retroussé.

Qui va là !? Dit-elle en haussant la voix.

Muscle tendu, elle était en position prête à bondir pour attaquer. L’odeur lui était familière mais elle ne prit pas de chance et resta en position par simple précaution. Elle était inquiète et elle ne voulait pas d’ennuie. Elle était peut-être guérit, mais la peur qui la suivait constamment n’était pas partie. Son état psychologique était toujours le même et la peur d’être attaquer ou d’être trahis était toujours très présente. Sa respiration était rapide et on pouvait très bien le voir par les mouvements de ses épaules et de son ventre. Elle se demandait si elle devait fuir par la sorite de secours qu’elle s’était creusé ou bien si elle devait rester plaqué là les muscles raides, les griffes renfoncés dans le sol et faire face à la possible menace.

Après une sieste bien mérité, il c'était finalement levé, réveillé par les croassements de sa partenaire et par les bras chaud du soleil. Il s'étira longuement et fit craquer ses os avant de bailler longuement. Mastiquant tranquillement pour se remettre la mâchoire en place, il remarqua qu'il avait faim. Et il devait aussi aller voir Zizana, il se l'était promit. Une idée lui traversa la tête, il parti alors de sa tanière et arriva rapidement au tas de nourriture que Thyara lui avait montré quelques temps plus tôt. Il chercha un bon lièvre bien tendre et le mit sur son dos avant de partir à la recherche de sa tanière. Comment allait-elle ? Est-ce qu'elle avait pu guérir sans encombre ? Avait-elle de la lecture, de quoi s'occuper ? Personne ne l'embêtait au moins ? N'était-elle pas trop stressée ? Avait-elle mangé ? Il secoua la tête. Il lui poserait toutes ses questions lui même.

Un sourire aux babines, il avança dans le dédale de couloirs et de tanières avant de trouver son odeur. C'était une odeur de cannelle et d'herbes sauvages. Mais elle sentait aussi le stress et l'inquiétude. Il avait d'ailleurs capté cette odeur dès la première fois qu'il l'avait aperçu. Il s'en souvenait comme si c'était hier alors que ça faisait presque quinze jours. Il ne l'avait pas revu depuis. Il n'était pas allé la voir. Il allait beaucoup mieux d'ailleurs. A l'exception de son oreille qui n'avait pas finit de cicatrisait et qui le faisait facilement souffrir. Quand il arriva devant sa tanière il entendit son mouvement et sa voix fluette demander qui était là. Il se baissa alors, se faisant plus petit pour ne pas lui faire plus peur que ça n'était déjà fait, et il plia correctement ses ailes. Il savait que ses grandes ailes impressionnées la femelle, et il ne voulait pas la stresser.

"C'est moi, Aro... Je venais voir comment tu allais... Je t'ai emmené un petit truc à manger" remarqua-t-il d'une voix douce et rassurante.

Cette voix là il ne l'avait qu'avec elle. Il n'y avait que la louve beige qui avait droit à cette douceur incomparable et à cette bienveillance sans faille. Aro savait que la louve était terrorisé de tout, et qu'elle ne faisait vraiment confiance à personne. Mais c'est cela qui l'attirait. Il voulait la protéger. Il la sentait fragile et perdue depuis la première fois. Et il voulait la rassurer et l'aider depuis qu'il avait croisé son regard et la peur dans ses beaux yeux bleu saphir.

Oh ! Quel soulagement, c’était Aro. Zizana pu alors relâcher la forte tension dans ses muscles puis souffler. Ça faisait si longtemps qu’elle l’avait vue et elle c’était beaucoup ennuyée de lui. Elle redressa ses oreilles bien droites vers le jeune mâle puis bondit de joie vers lui. Elle parcourut du regard le corps du séduisant mâle brun en tournant autour de lui. Mais pourquoi devait-il être aussi mignon !? Il était vrai que ses ailes effrayaient Zizana mais lorsqu’elles étaient bien rangées elle ne s’en préoccupait pas tellement.


Aro ! Dit-elle avec un grand sourire. Quel joie de te revoir ! J’espère que tu vas bien.

Elle tourna encore trois fois autour du mâle avec un petit trot joyeux avant de s’assoir devant lui. Sa rencontre avec Aro l’avait rendu beaucoup moins sauvage qu’elle l’était, mais elle restait encore très craintive face à tout ce qui était inconnu ou anormal. Elle se secoua pour dégager ses cheveux de son visage et posa ses yeux bleu sur le lièvre qu’Aro lui avait apporté. C’est pour moi ? S’étonna-t-elle silencieusement. Quel joie de ne pas avoir à chasser. Surtout lorsqu’un lièvre vivant la faisait stresser. Celui-ci était déjà mort alors il ne lui causerait pas problème. D’ailleurs, c’est comme ça qu’elle les aimait, déjà mort et prêt à manger. Elle le tâta avec sa patte et le repoussa un peu.

Merci beaucoup Aro. Exprima-t-elle la voix pleine d’affection. Mais je n’ai pas beaucoup faim depuis l’incident de la roche qui m’a laissé cette belle cicatrice. Je commence à peine à retrouver l’appétit. Je vais tout de même le garder pour plus tard. Elle lui fit un sourire.

Elle trouvait qu’Aro était si gentil avec sa voix douce et réconfortante. Avec lui, elle se sentait bien. Même si parfois il pouvait lui faire peur, elle savait qu’il ne lui ferait pas de mal. Elle savait également qu’elle pouvait être un boulet et nuire aux autres mais avec Aro c’était différent. Il restait coller à elle à en prendre soins. Zizana commençait sérieusement à apprécier sa présence et elle ressentait un gros vide lorsqu’il n’était pas là. Ça lui faisait bizarre, mais elle ne pouvait pas se passer de lui.

Elle plongea son regard brillant dans les yeux d’Aro et pencha sa tête sur le côté. Il était si beau ! Elle ne pouvait pas s’empêcher de regarder son corps musclé et cicatrisé par le courage. Le corps de Zizana pencha doucement sur un côté et elle faillit tomber. Pourquoi devait-elle toujours rêvasser lorsqu’elle était éveillée ? Elle s’empressa de se redresser, un peu gêner.

Hola, effusion de joie trop soudaine. Le loup se crispa une seconde avant de la voir tourner comme une sauterelle autour de lui. Il la fixa un long moment, cherchant à la suivre du regard. On aurait dit une loupiote. ça le fit sourire. Elle était mignonne comme ça à faire le lapin autour de lui. Bon d'accord ça lui donnait mal au crâne et il dû fixer son regard ailleurs pour ne pas avoir le tournis. Mais ça la rendait tout de même irrésistiblement mignonne et adorable. Il souffla un moment avant qu'elle ne se plante devant lui. Elle lui avait demandé comment il se portait, mais elle ne lui avait pas laissé le temps de placer un seul mot qu'elle avait déjà commencé à faire des pirouettes autour de lui pour le voir sous tout les angles. Au bout d'un moment il en fut gêné et mit les oreilles à l'horizontal, ce qui lui fit mal.

"Zizana arrête, tu me mets mal à l'aise" observa-t-il calmement.

Quand elle parla de sa faim il baissa les oreilles et repoussa le lièvre vers elle. Sans relever la tête, il leva les yeux vers la femelle beige et agita doucement les oreilles.

"Ce n'est pas en jeûnant que tu vas guérir plus vite. Mange un petit peu s'il te plait, pour moi" lui demanda-t-il avec douceur.

Il ne partirait pas tant qu'elle n'aurait pas avaler un morceau du lièvre. Il se redressa correctement et secoua son pelage brun avant de rouler ses épaules sous a peau. Puis il fit craquer sa nuque qui commençait à le faire souffrir à cause du poids de ses ailes. Il leur lança un coup d'oeil mauvais d'ailleurs avant de se remettre à regarder la femelle. Elle le fixait à nouveau, et gêné une seconde fois, il leva à peine une patte avant et pencha la tête en la fixant longuement, croisant alors son regard bleuté.

"Qu'est ce qu'il y a ? J'ai encore des croutes de sang au dessus de l'oeil droit ou quoi ?" demanda-t-il

Il avait passé un temps fou à enlever ces fichus croutes. Dès qu'il agitait les oreilles la plaie laisser filer un petit peu de sang qui séchait au dessus de sa paupière droite. Alors il se disait qu'elle le fixait comme ça peut être parce que c'était revenu, chose qu'il n'espérait pas. Sinon, face à elle il était un peu troublé. Elle était plus âgé que lui, mais elle en restait pas moins une louve magnifique et désirable. Fragile et douce, ce qui en ajoutait à son côté attirant. Aro sentait d'ailleurs son coeur battre un peu plus vite dès qu'il croisait son regard. Et puis durant ces derniers jours où il ne l'avait pas vu, il avait passé des heures entières à s'inquiéter pour la belle femelle. Il chassa ses pensées assez rapidement en secouant la tête. Elle était peut être détendue avec lui, cela ne prouvait pas qu'elle l'appréciait un tant soi peu.

D’accord, elle l’avait mit mal à l’aise en tournant ainsi autour de lui comme un lapin fou … Pourquoi d’ailleurs ? Bref, elle s’en fichait un peu parce qu’elle c’était vraiment ennuyer de lui et le revoir la rendait beaucoup trop joyeuse. Elle le regarda repousser le lièvre vers elle. Zizana regarda le lièvre, regarda Aro, elle regarda le lièvre à nouveau et regarda Aro en dernier. Elle le fit trois fois encore avant de poser sa patte sur l’animal mort. Elle joua un peux avec celui-ci le poussant de gauche à droite avant de se pencher pour le renifler. Elle posa le regard sur le jeune mâle et prit une toute petite bouchée dans le ventre du lièvre. Le cœur lui leva. Elle n’avait vraiment pas faim mais elle l’avait fait pour Aro.

Je m’excuse mais j’ai vraiment du mal à manger. Mon appétit c’est complètement volatilisé !

Du sang crouté ? Pourquoi est-ce que Zizana l’aurait fixé pour du sang crouté ? Ah oui ! Parce qu’elle était très exigeante sur la propreté. Elle se mit à rire toute seule et regarda Aro. Zizana avait beau chercher, il n’y avait vraiment pas de sang.

Non Aro ! Dit-elle amuser. Tu n’as pas de sang crouté au dessus l’œil. Mais si ça te gêne à se point que je te regarde je peux faire ça. Continua-t-elle en riant.

Elle passa sa patte sur sa tête de sorte à ce que ses cheveux retombent dans son visage et cache ses grands yeux bleus. Elle se leva doucement en chancelant légèrement et se dirigea vers le bouquin qui trainait toujours sur le sol. Eeh oui ! Elle ne l’avait pas encore ramassé. Il était trop gros pour le mettre dans sa gueule alors elle le prit avec une patte et se dirigea vers un trou creusé sur une paroi de la grotte en bondissant sur trois pattes. Elle le plaça à côté des autres et lui donna un petit coup de fesse pour le pousser jusqu’au fond. C’était serré … Zizana devait se résoudre à faire un petit ménage la dedans avant qu’elle y perde un bouquin important.

Ah ! Et je voulais te dire que j’ai enfin réussit à faire partir le sang sur mon écharpe. J’ai frotté longtemps mais c’est finalement partie. Elle le regarda et lui fit un petit sourire.

Le ciel ce couvrait… Zizana sentait qu’un orage approchait alors elle se mit à stresser. Elle allait d’un côté et de l’autre de la grotte un peu pressé en bouchant les trous dans la pierre avec de la boue. Elle avait une peur folle de l’eau et il n’était pas question qu’une goute entre et la touche. Son cœur battait vite et l’orage se rapprochait de plus en plus. Zizana allait d’un sens puis de l’autre faisant lever de la poussière et angoissant de plus en plus. À un moment elle voulu aller à droite mais ses pattes partir à gauche… Elle s’emmêla dans celle-ci et tomba sur le sol se coupant le souffle.

Il l'observa avaler un petit morceau. Bon, au moins elle avait essayé. Mais c'était une battante après tout. Le grand mâle le savait. Elle ne serait pas arrivée jusque là si elle n'était pas une battante. Il l'observa, il la trouvait belle, même comme ça. Elle était un peu maigre, mais son pelage était toujours aussi bien lustré. Sa chevelure toujours belle et brillante. En fait, elle était belle aux yeux du loup. Sous tout les sens du terme et sous tout les angles. Il la vit se cacher derrière sa chevelure et il pencha la tête, cherchant à l'apercevoir, à croiser ses beaux yeux. Puis elle lui parla de son écharpe et il leva les yeux aux ciel avant de poser ses fesses sur le sol en soupirant profondément. Il était lassé qu'elle ne comprenne pas que c'est elle qu'il est venue voir et non pas autre chose.

"Zizana je me fiche de ton écharpe. Tu pourrais être sans je te trouverais belle quand même" observa-t-il presque blasé.

Il soupira avant de la voir s'agiter et stresser. Il entendit sa corneille secouer son plumage et enfoncé sa petite tête entre ses ailes. Il comprit alors qu'il allait y avoir de l'orage. Il songea silencieusement que ça n'allait pas être une bonne chose pour le développement de la faune. ça risquait de permettre l'accélération de a faune dangereuse et détruire celle encore saine. Mais pour le moment il était plutôt préoccupé par l'attitude de la femelle qui semblait toute affolée. Il se releva et se plaça devant elle alors qu'elle allait à nouveau boucher un trou.

"Tu veux venir dans ma tanière avec tes affaires et tes livres ? J'ai largement assez de place pour deux et il n'y a aucune ouverture qui permettrait à l'eau de rentrer." observa-t-il.

Il se rappela alors que c'était aussi une louve peureuse, méfiante, et particulièrement stressé. Il fit rouler ses épaules sous son pelage avant de prendre un livre qu'il coinça sous son aile. Il fit alors un sourire doux et amical à la femelle qui se trouvait face à lui.

"Et tu auras pas à t'inquiéter des loups qui passent vers la tanière, je serais là pour te protéger. Promis" lui lança-t-il

Il était prêt à rester à ses côtés toute la journée jusqu'à ce qu'elle aille mieux si il le fallait. Il appréciait la femelle, peut être même plus mais il ne voulait pas l'admettre. Il ne voulait pas être proche à nouveau, parce qu'il ne voulait pas être poignardé à nouveau. Mais il appréciait Zizana et s'assurerait qu'il ne lui arrive rien, et qu'elle serait en pleine santé quand elle ressortirait de la planque pour aller sur son lieu de travail d'Archiviste. Et si elle désirait y aller avant, il était prêt à l'accompagner.

Zizana se releva aussitôt qu’Aro lui proposa d’aller à sa tanière. Elle hésita. Elle regardait partout sans arrêt et frissonnait à l’idée que l’orage éclate à tout moment. Elle regarda Aro et regarda la terre qui se détachait déjà des trous. Quelle joie ! L’eau allait entrer et Zizana se retrouverais trempé rapidement. Elle repensa à ce qu'Aro lui avait dit. Pas de trou dans sa tanière ça voudrait alors dire qu’elle ne serait pas mouillée. Elle y repensa comme il le faut et elle trouva l’idée génial.

Oui je suis d’accord ! Dit-elle affolé.

Zizana lui jeta un regard apeuré lorsqu’il prit un de ses livres. Elle stressa légèrement. Il ne fallait vraiment pas qu’il le brise. Ces livres étaient très très important et une seule page déchirée pourrait lui couter son rang d’archiviste. Elle le vit alors le placer doucement sous sa grande aile noire. Son petit sourire doux et mignon la rassura. Elle le lui rendit gentiment en lui faisant un sourire également. D’ailleurs si ces géantes ailes pouvait servir à protégé ses bouquins elle les apprécierait davantage. Elle fut très charmée par l’acte du jeune mâle.

Elle se dirigea rapidement vers la cavité où elle rangeait ses volumes et en prit un qu’elle tendit à Aro pour qu’il le protège sous ses ailes. Elle fit le tour de sa tanière quatre fois pour voir si elle n’oubliait rien et aussi par anxiété avant de s’arrêter brusquement devant Aro faisant lever un nuage de poussière.

C’est bon ! Je crois que … je crois que … ça va aller. Prononça-t-elle stresser par l’orage qui s’en venait.

La promesse d’Aro lui fit fondre le cœur. En plus d’être mignon il faisait tout pour la protéger et pour qu’elle se sente en sécurité. Elle retrouvait tranquillement confiance en elle et en l’espèce. Elle regardait Aro les yeux brillant et plein de tendresse. Grâce à lui, allait-elle enfin pouvoir se libérer de ses craintes et de son caractère sauvage ? Son instinct lui disait sans cesse de craindre tout ce qu’elle voyait ou rencontrait mais avec Aro c’était différent. Avec lui, elle ne ressentait pas le besoin de fuir mais plutôt de rester prêt de lui. Il pouvait y avoir des moments où elle avait peur comme lorsqu’il c’était fâcher contre elle, mais une puissante force à l’intérieur d’elle lui disait toujours de retourner vers lui et d’y rester. Les questions se bousculaient dans sa tête. Ça y est, elle était encore partie dans ses pensées … Elle se secoua et cligna des yeux rapidement pour revenir à elle. Regardant toujours Aro, elle poussa un petit rire gêner et passa à côté de lui avant de s’arrêter à quelque centimètre.

On y va ? Dit-elle en souriant et un peu presser par le temps qui devenait de plus en plus mauvais.

Il avait bien vu qu'elle avait stressé en le voyant prendre le livre. Mais c'était un loup consciencieux et soucieux de faire les choses correctement. Il était pour lui tout à fait hors de question d'âbimer les outils de travail de la belle. Quand elle lui tendit les autres livres il en fut toucher et heureux et les cala délicatement sous ses ailes. Puis il l'observa vérifier au moins trois fois qu'elle n'avait rien oublié. On aurait dit une petite louve tête en l'air, c'était franchement mignon à voir et très amusant. Il recula prêt à partir quand elle l'informa qu'elle était prête, mais il la vit partir dans ses songes et mit les oreilles à l'horizontale en la fixant silencieusement pour ne pas troubler sa réflexion. Puis elle revint à elle et il lui fit un sourire avant de se retourner et de l'attendre.

"Oh fait, je dois te dire..." commença-t-il

Il fallait qu'il la prévienne de la présence de sa corneille. Ravena n'allait pas partir avec l'arrivée de la louve. D'ailleurs il ne comptait pas choisir entre les deux. Sa corneille c'était une part de lui, de sa mémoire, de sa conscience, de son existence même, l'en séparer était une horreur. Alors il fallait qu'il prévienne la femelle tout en évitant que ça l'effraie ou l'affole.

"J'ai une amie à plume dans ma tanière. C'est une corneille à trois yeux... " annonça-t-il alors doucement "Mais elle est très gentille tu verras ! Elle attaque uniquement pour me protéger. Et puis elle attaquera jamais ceux que j'aime, je le sais... " ajouta-t-il rapidement.

Il baissa un peu les oreilles, tristement honteux et inquiet à l'idée qu'elle parte. Qu'elle ai peur ou qu'elle se fache. Ou pire qu'elle l'attaque ou le rejette pour son amitié avec l'oiseaux. La plupart des loups ne comprenaient pas. Ils avaient peur des corbeaux et des corneilles, s'en méfiaient. Pas lui. Lui, il les élevaient, les aimaient, s'en occupaient. Ils étaient sa famille. Il c'était toujours sentit plus proche dses oiseau que des loups. Mais avec l'arrivée de Zizana dans sa vie tout était à remettre à sa place. Il aimait la belle beige, il le savait mais refusait de l'admettre. S'il l'admettait, il admettait que son espèce n'était pas aussi mauvaise qu'il l'avait cru, et qu'il y avait quelqu'un qui appréciait plus que sa corneille. Elle, sa compagne de toujours.

"Je sais, j'aurais dû te le dire avant, mais j'avais peur que tu me rejettes" remarqua-t-il.

Sa voix était faite toute petite et timide. Ses oreilles étaient basses et il n'avait pas osé la regarder. Il était inquiet de sa futur réaction, de ce qu'elle allait lui dire, de ce qu'elle allait juger de lui, et de ce qu'elle allait lui faire. Il avait déjà envie de fuir. Ou de quitter son corps, de se planquer dans la corneille et de s'envoler loin d'elle pour ne pas savoir ce qu'elle en pensait et pour ne pas entendre sa colère, sa peur et sa haine contre les oiseaux. Mais il souffla un bon coup et continua d'avancer vers sa tanière en compagnie de la femelle.

Zizana marchait d’un pas rassuré en compagnie du jeune qui portait délicatement ses livres lorsqu’il lui annonça qu’il était ami avec une corneille. Mais pas une simple corneille ! Elle avait trois yeux. Elle le regarda d’un air surprise mais ne s’arrêta pas. Elle ne voyait aucune différence entre une corneille et les autres oiseaux qui les avaient attaquées des semaines plus tôt. Le souvenir qui lui revint à l’esprit la fit perdre légèrement l’équilibre mais elle se ramena rapidement. Elle était d’ailleurs dans une extrême incompréhension envers l’amitié qu’Aro avait envers cet oiseau. Comment pouvait-il aimer un animal qui l’avait attaqué ? Zizana se reposa la question plusieurs fois et se remémora le moment où, elle même, l’avait attaqué… Il ne l’avait quand même pas abandonné et il était rester prêt d’elle ne voulant seulement que son bien. De plus, il avait dit que sa corneille n’attaquerait jamais ceux qu’il aimait. Zizana ne pu s’empêcher de sourire sous son épaisse chevelure démontrant à Aro qu’elle avait été touché par ses paroles. Elle poussa un soupir de soulagement énorme.

Elle le regarda, lui qui avait placer ses oreilles vers l’arrière, honteux et inquiet par la réaction de Zizana. Elle ne voulait pas qu’il se sente mal pour elle et qu’il doive choisir entre elle et sa compagne de toujours. Malgré tout, Zizana ne prit pas cette nouvelle comme un grand choc et su très bien la contrôler. Si Aro lui avait dit, c’est qu’il voulait que Zizana se prépare et qu’elle n’aille aucune surprise en entrant dans la tanière et elle fu flatter qu’il la prévienne. Peut-être allait-elle avoir un petit stress en la voyant car ça lui rappellerait les attaques violante du passé, mais elle s’y habituerait sans aucun doute. Elle écouta sa voix timide et elle fu triste de le voir ainsi inquiet. Ces oreilles basses lui démontraient clairement ce qu’il ressentait. Zizana poussa un petit rire amusé.

Ne t’en fait pas Aro ! Je ne suis pas la genre de louve qui va juger les genres d’amitié que je vais rencontrer. Lui dit-elle d’un ton rassurant. Tu es le premier loup à qui j’adresse la parole et en qui j’ai confiance. Et si jamais j’ai peur, j’aurai peur. Ce n’est pas plus grave que ça je vais m’y habituer. Elle ne doit juste pas trop s’approcher pour le moment. Finit-elle doucement.

Elle se tourna vers Aro et fit un mouvement de tête vers le haut pour dégager ses yeux qui était encore une fois cachés par ses cheveux. Elle ne pouvait cesser de sourire en le regardant. Il ne devait pas s’inquiéter à se point pour elle. Elle regarda le ciel voyant que l’orage s’approchait rapidement mais la présence d’Aro l’apaisa et elle souffla doucement. Elle remarqua une branche qui c'était coincé dans la fourrure de sa queue et elle s’arrêta brusquement en se retournant rapidement et attrapa la branche d’un bon coup de crocs. Elle tira un bon coup sec et couina sous l’effet de la douleur. Elle s’accroupit en grognant face à la branche et lécha délicatement sa queue tout en pensant qu'elle aurait pu y rester. Cette branche était mieux de ne pas la chercher car elle l'aurait trouvé !

Elle était stressé de savoir que la corneille était curieuse mais au moins Aro l’avait rassuré en lui faisant part de la grosseur de l’oiseau. Elle fut également surprise lorsqu’il lui interdit d’attaquer son amie. Pourquoi ferait-elle une chose pareille ? Ah c’est vrai ! Parce qu’elle était angoissé par n’importe quoi et elle mordait par instinct de survis. Aro n’avait pas tord mais elle se promit de faire très attention et de laisser sa gueule fermé. Elle regarda la cicatrice qu’elle avait causée sur l’épaule d’Aro et son cœur se serra. Il était vrai qu’elle n’avait pas réussi à se contrôler lorsqu’elle lui avait enfoncé ses crocs dans la chair, mais elle était certaine qu’elle allait être capable avec la corneille.

Alors qu’elle finissait tranquillement de lécher sa queue, son museau se heurta avec celui d’Aro qui c’était rapprocher pour lui donner un coup de langue à l’endroit où elle c'était légèrement blessé. Leur regard se croisa et elle fut légèrement angoissée. Toujours nez à nez, elle absorba dans son corps le compliment qu’Aro lui avait fait et elle se sentit vite beaucoup plus à l’aise. Alors qu’elle ferma les yeux pour profiter du moment, Aro se décolla et secoua son pelage. Au même moment, Zizana se releva dans le nuage de poussière qu’Aro avait déclenché et elle en respira une bonne partie. Ses poumons se remplir de saleté ce qui la fit tousser violemment. Elle fut secouer par la puissante toux qu’elle venait de pousser et elle tomba sur ses fesses tout étourdie. Heureusement qu’ils étaient à quelque pas de la tanière car l’étourdissement soudain de Zizana ne s’estompait pas très vite et elle marchait en zigzag.

Arriver devant la tanière, Aro laissa place à Zizana et lui fit signe d’entrer. Il l’avait appelé princesse, ce qui avait semblé l’amuser. Elle n’en fut pas du tout vexer au contraire. Elle avait plutôt ressentit dans sa voix, un compliment charmeur et affectueux, même si elle ne voyait aucune princesse en elle. Zizana passa à côté d’Aro d’un pas lent et charmant. En passant à côté de lui, elle l’effleura avec sa queue tout le long de son corps en finissant sous son menton. Elle lui jeta un regard affectueux en lui adressant un sourire puis elle entra. L’avait-elle fait exprès ? Peut-être bien que oui.

Aussitôt à l’intérieur de la tanière, elle fut bouchée par la grandeur de celle-ci. Ça n’avait rien à voir avec la sienne. La tanière d’Aro avait beaucoup d’espace pour bouger et en plus elle n’avait aucune perforation au niveau de la voûte. Il ne fallut pas longtemps pour qu’elle prenne ses aises et qu’elle en fasse le tour pour enfin finir par s’allonger de tout son long dans un coin bien confortable. Elle se retourna sur le dos en souriant vers Aro.

Est-ce que tu as toujours mes livres ? S’intrigua-t-elle soudainement.

Il ne fallait pas qu’il en aille perdu un seul car le rang que Zizana portait fièrement serait perdu. D’ailleurs, elle se posa une autre question. Aro n'avait pas parler d'une corneille ? Où était-elle ?

Il baissa les oreilles quand il la vit s'étouffer dans la poussière qu'il avait fait se soulever. Mais elle ne sembla pas lui en vouloir et entra dans sa tanière. Il la vit détailler la tanière assez vaste. Il l'avait choisi assez spacieuse pour déplier ses ailes à sa guise car sinon il souffrait de manière réellement intense. Il l'observa faire son inspection et quand elle se mit à l'aise il étira un sourire. Il était rassuré et aussi très heureux qu'elle se sente bien dans son petit coin à lui. L'idée de lui demander de vivre ici avec lui lui traversa l'esprit pourtant il ne lui posa pas la question et resta vers l'entrée avant d'entendre sa question. Ah les Archivistes, vraiment amoureux de leur bouquins ! Il va finir par en être jaloux.

Il entra dans la planque avant de hocher la tête. Bien sur qu'il les avait encore. Il en avait prit grand soin.Hors de question d'abimer l'outil de travail de a belle beige. Il s'approcha alors de la femelle et souleva légèrement ses ailes avant d'en retirer chaque livre qu'elle lui avait confié. Tous étaient là, en parfait état. Juste une plume noir était resté entre les pages d'une vieux manuscrit brunie, mais c'est tout. Tout les livres étaient dans le même état que lorsqu'elle les lui avait donné.

"Tout est là, ne t'inquiète pas" remarqua-t-il.

Alors qu'il faisait sa remarque il entendit un battement d'aile sur leur gauche. Il tourna la tête dans cette direction, et dans un renfoncement de la paroie il aperçu un oiseau noir en train de secouer son plumage chatoyant. L'animal ouvrit ses trois yeux et descendit de son trou avant de se poser sur le sol. La corneille n'était réellement pas bien grosse. L'oiseau lança un regard au grand mâle avant de poser ses yeux sur Zizane et de tourner la tête comme si elle cherchait à voir la louve à l'envers. Elle s'approcha et poussa un petit croassement pas très puissant tout en observant la femelle. D'où elle sortait celle là ?

"Zizana je te présente ma compagne de voyage, Ravena" expliqua-t-il

Si l'oiseau avait retenue une chose, un mot, c'était bien son prénom. La preuve, lorsque le loup eut terminé sa phrase l'emplumé tourna la tête vers lui avant de s'envoler et de venir se poser sur sa tête avant de se frotter à l'une des ses oreilles brunes. La queue du mâle s'agita joyeusement, c'était comme si sa meilleure amie venait lui faire un calin.

Oh quel soulagement ! Tous ses livres étaient là et ils n’avaient rien. Si jamais il manquait une seule page dans l’un des manuscrit, Aro pouvait être sur que Zizana partirait contrarier, dos courbé, et en montrant les dents. Heureusement, ce n’était pas le cas et Zizana ressentit une vague de bonheur la heurter. Elle se retourna sur le ventre et tendit sa patte vers le livre dans lequel une plume y était restée coincé. Elle la retira délicatement et l’observa, émerveillé par sa beauté. Elle regarda Aro et lui fit un petit sourire affectueux avant de coincé la grande plume noir dans ses beaux cheveux roux. Elle contait bien la garder.

La corneille ! Zizana l’avait oublié … Lorsqu’elle arriva en quelque battement d’ailes, Zizana devint légèrement tendu mais elle su se contrôler. Mais c’est au moment où la corneille s’approcha qu’elle n’apprécia pas. Elle se leva brusquement et recula de quelque pas. Il n’y avait rien d’agressif dans son expression, seulement de la peur. Elle regardait la corneille et constata qu’elle était belle et bien plus petite que ce à quoi elle s’attendait. Se petit détail la rassura mais les trois yeux qu’elle possédait la troublait.

Ra.. Ravena ? Dit-elle angoisser en ravalant la boule qu’elle avait dans la gorge. Contente de la rencontrer …

L’oiseau s’envola et alla se poser sur la tête du brun. Zizana, toujours tendu, ne la lâchait pas des yeux. Lorsqu’elle la vit se frotter contre Aro, elle éprouva un peu de jalousie et elle détourna son regard vers ses livres. C’était mignon de les voir ensemble et leur amitié était très spécial. Zizana dut se l’admettre. Elle regarda à nouveau Aro et sa chère amie avant de retourner se coucher prêt de ses bouquins. Elle se coucha telle un princesse et se lécha les pattes.

Un immense stress lui vint soudain et elle arrêta de se lécher. Elle avait les yeux grand et elle était fixer droit dans le vide. Sa respiration s’accélérait incroyablement vite. Ses pattes devinrent raide à point telles ou elles renfoncèrent légèrement dans le sol. Ce qu’elle redoutait le plus arriva… L’orage éclata ! Complètement paniqué, elle se leva rapidement, queue entre les pattes, laissant des traces profondes dans le sol. Elle se précipita sous un amoncellement de racine qui se trouvait dans un coin de la tanière et se cacha le visage à l’aide de ses pattes et de son écharpe. Bien sur qu'elle était trop grosse pour se cacher là, alors on y voyait parfaitement ses fesses beige. Elle tremblait de peur et elle bougeait sans cesse ses pattes arrière. Elle n’était pas capable de trouver une position confortable.

Aro avait observé la belle rousse récupérer ses bouquins et garder sa plume. Il trouva alors qu'elle lui allait très bien et qu'elle était bien plus à sa place dans la chevelure de la femelle que dans son plumage d'ombre. Un fin sourire éclairant son visage de jeune mâle, Aro songea qu'il devrait peut être apprendre à connaître d'avantage la vieille louve qui faisait chavirer son coeur de loup. Il agita les oreilles avant de regarder la rencontre entre sa corneille et la louve. Même si Zizana semblait méfiante et sur ses gardes, elle n'était pas complètement affolée et ne montra pas les crocs, ce qui rassura le mâle.

Alors qu'il l'observait, il cru croiser de la jalousie dans le regard de la femelle. Mais celle ci disparu bien vite dans un manteau de peur quand l'orage éclata... Il sursauta à peine avant de voir l'affolement de Zizana. Elle était vraiment terrorisée par l'orage et cela lui fit baisser un peu les oreilles. Etait-ce le bruit qui l'effrayait ou alors la peur de l'eau ou encore le mugissement du vent ? Il pencha la tête et fit rentrer sa camarade dans son creux avant de s'approcher de la belle.

Il se glissa vers elle avait douceur avant de lui donner un petit coup de museau et de chercher son regard à travers sa masse de cheveux roussis. Il agita alors doucement les oreilles, son corps frôlant celui de la femelle qui était totalement affolée et qui essayait de se cacher malgré sa taille trop importante.

"Zizana calme toi, l'orage ne pourra pas entrer dans la tanière" lui souffla-t-il avec douceur.

Il voulait la rassurer, l'aider à vaincre un peu sa peur comme il avait réussit à lui montrer qu'il n'était pas un monstre dangereux. Il l'observa longuement avant d'agiter les oreilles quand un coup de tonnerre retentit. Il n'avait plus peur du tonnerre depuis longtemps. Il en avait souvent eut peur, jusqu'à Asenath et le fait qu'elle l'est mit sous la pluie et l'orage, lui prouvant ainsi ses bienfaits. Il souffla longuement, se disant que tout cela était loin, et que maintenant il devait s'occuper de Zizana, l'aider à retrouver confiance pour qu'elle puisse vivre un peu heureuse.

Il ne voulait pas reconnaître qu'il était sous son charme, qu'il l'aimait et qu'il ne pensait à rien d'autre que se blottir contre elle et s’enivrait de son odeur. Mais il se l'interdisait. D'abord elle était plus âgé que lui, mais aussi peut être ne voulait-elle par de ce genre de relation avec un gamin comme lui. Et puis peut être même qu'elle ne l'aimait tout simplement pas... A cette pensée il baissa les oreilles. Oui peut être qu'il n'était qu'un loup de passage dans sa vie mais que si il disparaissait demain elle n'en serait pas affecté.... ? Qui sais ?

Zizana se résignait à se calmer, l’orage était trop puissant et elle la ressentait jusque dans sa poitrine. Son corps tremblait toujours et elle ne cessait de changer de position. Elle n’était vraiment pas capable d’en trouver une confortable sous cet amas de racines. Elle sentait le corps d’Aro la frôler malgré ses tremblements violents. Elle eu l’impression que d’une certaine façon il lui transmettait une dose d’affection pour la rassurer ce qui la fit arrêter de trembler. Elle leva sa tête dans le peu d’espace qu’il lui restait et elle jeta un regard doux au beau brun. Elle essayait de tourner ses oreilles vers lui mais elle était trop à l’étroit et ses oreilles était coincés entre deux racines tordues.

Un coup de tonnerre retentit et Zizana sursauta. Elle se heurta contre les racines et elle sortie de dessous en un coup vent ! Elle regardait à gauche et à droite puis fixa sont regard sur Aro. Un nouveau coup de tonnerre se fit entendre. Zizana sauta en l’air tel un chat et se précipita près d’Aro. Bon, la dernière fois qu’elle avait été aussi près de lui, il n’avait pas apprécié ça et c’était éloigné … Ce qui avait fendue le cœur de la belle louve, mais cette fois elle avait vraiment peur et elle ne cherchait pas à le remercier mais plutôt à se protéger et à être rassurer.

Au troisième coup de tonnerre, Zizana colla son flanc de plus en plus contre celui d’Aro, cherchant désespérément à reprendre son calme. Sa respiration s’accélérait et une larme lui coula sur la joue. Pourquoi devait-elle être si sensible ?... Elle tourna sa tête vers le jeune mâle avec son regard apeuré puis elle se colla dans le coup de celui-ci. Elle ne voulait pas qu’il se sente mal à l’aise encore une fois mais elle avait vraiment besoin de se rapprochement là tout de suite. Elle ne frottait pas contre lui mais cherchait plutôt à se cacher dans son beau pelage volumineux. Sa petite respiration saccadée ne pouvait pas cacher qu’elle angoissait de plus en plus. Elle souhaitait du plus profond d’elle-même que l’orage s’en aille au plus vite. D’ailleurs un souvenir lui remonta à l’esprit.

Lorsqu’elle avait un an à peine, Zizana avait été prise dans un orage intense, comme celui qui faisait rage présentement, et elle n’avait nulle part où s’abriter. N’ayant personne pour l’aider, elle avait essayé de se cacher à plusieurs endroits. Rien n’avait fonctionné. Son souvenir s’embrouilla mais elle se rappela parfaitement le moment où elle fut emportée dans le torrent de boue causé par l’orage. Elle avait fini dans une rivière et faillit se noyer.

Zizana secoua la tête. Se souvenir lui rappelait pourquoi elle avait aussi peur des orages et de l’eau et ça l’affectait énormément. Pourtant, elle était en sécurité dans une tanière, mais son cerveau assimilait l’orage à un événement épouvantable et elle n’était pas capable de comprendre qu’elle ne risquait rien maintenant. Elle se remit à trembler et colla sa tête encore plus fort dans le cou du jeune mâle. Si l’orage ne passait pas dans l’heure, Zizana deviendrait probablement incontrôlable et peut-être même dangereuse pour elle-même.

Aro l'observa s'affoler et baissa les oreilles, inquiet. Elle faisait des bonds partout et s'inquiéta qu'elle se fasse du mal. Alors il l'attrapa par les hanches et la coinça au sol avant entre lui et un mur. Une fois certain qu'elle ne bougerait plus, le mâle posa sa tête sur les omoplates de la femelle qui tremblait comme une feuille. Il baissa les oreilles. Elle ne pouvait plus bouger pour faire des bons, mais elle pouvait bouger la tête et les pattes et dans sa peur elle pourrait surement le mordre comme elle l'avait déjà fait. Mais tant pis si elle lui faisait du mal à nouveau. Il préférait être blessé plutôt que de la voir se faire du mal.

"Zizana calme toi... L'orage va passer. Tout va bien" souffla-t-il avec douceur.

Dehors l'orage était en train de passer. Le vent continuait de mugir, mais il n'y avait plus de coup de tonnerre, juste de grand éclairs blancs qui illuminés le sol de la tanière et éblouissaient le reste du Creux aux loups. Mais en fait le loup s'en fichait. Tout ce qui l'intéressé c'était le fait qu'il s'inquétait pour la femelle aux cheveux roux. Il souffla longuement et ferma à demi les yeux.

"Concentre toi sur ma voix Zizana" lui dit-il avec tendresse

Sa voix était douce et tranquille. Il était calme et sa voix été caressante. Il voulait la rassurer, la détendre. Pour ça il se rappela de ce qu'il faisait à son petit frère pour l'aider à se calmer. Il se mit à lui lécher les oreilles avec douceur et affection. Il ne bougeait pas et faisait tout pour qu'elle se calme. Il était le plus doux possible avec la belle louve qu'il trouvait tellement belle et agréable. Son pelage était chaud et agréable. Il adorait cette proximité malgré la situation.

"Tout va bien. Je suis là, et je partirais pas, et l'orage n'enteras pas t'attaquer, promis" lui murmura-t-il.

Quand il eut terminé de lui nettoyer les oreilles, le loup commença à l'observer espérant qu'elle soit plus calme. Il n'y avait plus d'éclair, juste de la pluie bruyante qui martelait le toit. Mais ça ne l'inquiété pas trop. La pluie n'était pas si terrible et elle se calmerait surement rapidement. Il espérait néanmoins que la louve se calmerait aussi rapidement que l'orage, sinon il allait finir par s'inquiéter pour sa propre personne car elle risquait de finir par se relever ou agir violemment et lui faire du mal.

Mais il lui faisait confiance. Et puis il ne lui faisait pas de mal. Il était doux, sensible, et faisait tout pour qu'elle soit rassurée. Il ne voulait pas lui faire du mal, encore moins qu'elle continue de s'affoler. Il sentait son coeur battre la chamade sous la peur, mais elle avait une respiration un peu plus calme d'après ce qu'il sentait. Et ça le rassurait en parti même s'il était toujours inquiet. Si jamais il y avait un coup de tonnerre, il allait probablement avoir très mal car elle allait surement sursauter et lui faire mal.

Heureusement, l’orage passait tranquillement et Zizana se faisait de plus en plus calme. Sa respiration diminuait à un rythme convenable et la sensation du corps chaud d’Aro contre le sien la rendait beaucoup plus détendu. Elle appréciait ce moment et elle voulait en profiter le plus possible. Elle ferma alors doucement les yeux pendant que le jeune mâle lui lécha les oreilles avec douceur. Si Zizana avait été un félin, on aurait pu l’entendre ronronner. La délicatesse d’Aro et sa tendresse était irréprochable et le cœur de Zizana venait d’être conquis. Elle fit paraitre un petit sourire satisfait sur son visage.

La pluie se faisait entendre sur le creux mais Zizana se sentait beaucoup plus rassurer car le tonnerre était loin. La pluie ne la dérangeait pas, mais il ne fallait pas que l’eau la touche, sinon, se serait une toute autre histoire. Aro avait fini de lui nettoyer les oreilles. Zizana lui jeta un regard doux avec ses yeux bleu et secoua légèrement la tête pour faire bouger une mèche de cheveux qui était coincé. Elle voyait qu’Aro l’observait et elle voyait l’inquiétude dans ses grands yeux rouge.

Je vais bien Aro. Lui dit-elle avec affection en laissant paraitre un sourire.

Elle rapprocha doucement sa tête de celle du beau brun et elle lui donna un petit coup de langue affecteux sur la joue. Elle le regarda encore un moment avant de se lever et de secouer son corps. Elle baissa la tête pour gratter l’une de ses pattes rayées et avança vers la sortie de la tanière. Elle s’arrêta devant et jeta un coup d’œil à l’extérieur. Pourquoi devait-elle avoir aussi peur de l’eau ? La pluie était si jolie ! Un léger coup de vent laissa entrer quelque goutes de pluie qui arrivèrent sur le museau de Zizana. Elle recula brusquement et éternua. Elle frotta son museau avec sa patte pour le sécher le plus rapidement possible.

Saleté de pluie ! Grogna-t-elle

Elle s’éloigna de l’entrer de la tanière mais continuait toujours à regarder dehors. Elle jappa un bon coup espérant faire peur à l’orage qui se déversait sur le creux aux loups. Elle était calme, mais les quelques goutes qui l’avait atteinte l’avait choqué. Elle fronça les sourcils et se retourna dos à l’entrer. Elle gratta le sol de ses pattes arrière, envoyant des mottes de terres en l’air, comme pour envoyer promener la pluie. Laissant ce moment de frustration derrière elle, elle se dirigea en trottant vers ses bouquins et en ouvrit un. Elle se plongea dans sa lecture mais elle perdait souvent le fil car elle ne faisait que penser a Aro. Le beau Aro qui faisait battre son cœur. Il était beau, doux, gentil, respectueux … En bref, c’était la perfection sur quatre pattes. Zizana l’appréciait énormément et elle ne voulait plus le quitter. L’idée de retourner à sa tanière la dégoutait au plus haut point. En plus, sa tanière était petite, froide et pleine de trous alors que celle d’Aro était grande et chaleureuse.

Il étira un sourire quand elle affirma qu'elle allait mieux. Elle n'avait besoin de le dire, Aro l'avait sentit. Quand elle lui donna un coup de museau il sentit une chaleur intense et agréable prendre possession de son corps. Dieu qu'il aimait cette petite louve bien plus âgée que lui. Adorait vraiment la femelle, c'était une louve très chère à son corps. Il n'y avait qu'elle dans son coeur et personne d'autre. Elle et seulement elle. Mais elle rompit le contact et il baissa une seconde les oreilles avant de la voir s'approcher de la sorti. Elle râla contre l'eau et il étouffa un grondement. Elle n'en avait donc rien à faire de lui ?

Il l'observa se mettre à son aise, faire ses petites affaires comme s'il n'était pas là. Il était resté près d'elle avait tout fait pour rassurer, mais cela semblait ne pas avoir d'importance aux yeux de la femelle. Il sentit le peut de confiance qu'il avait en elle se briser en petits morceaux. Elle était juste en train de profiter de lui, de sa gentillesse et de sa bienveillance, ça n'était pas juste ! Lui était sincère. Mais elle profitait juste de la chaleur et de la sécurité qui se trouvait dans la tanière et qui émanait de lui. Et ça ça le faisait rager de l'intérieur.

Aro plaqua ses oreilles contre son crâne, attrapa rapidement sa corneille, plaqua ses ailes contre son corps et sorti de la tanière. le courant d'air qu'il créa renvoya une masse de plumes noires dans le visages de la femelle. Le brun fit quelques pas rapide dans le creux avant d'arriver à l'entrée de l'endroit. Il sorti sous la pluie et avança de quelque pas devant le campement. Il se redressa et déplia ses ailes avant de les laisser tomber de chaque côté de son corps. Il laissa la pluie se déverser sur son corps tandis que ses oreilles biens plaquées en arrières montraient son agacement et sa colère. Il n'aurait jamais dû venir vivre ici. Même avec le temps les loups restent des loups, égoîstes, solitaires, profiteurs... Lui aussi pouvait l'être, mais avait tout fait pour refouler cette part bien noire de son caractère. Mais maintenant plus question de laisser les autres jouer de ses sentiments...

Il se coucha dans la marre de boue qui c'était faite devant le campement et ferma les yeux. Il se fichait totalement d'être sale et trempé. Il n'avait aucun besoin d'être propre en permanence. Et puis se secouer et faire des projections de terre dans toute sa tanière ne le dérangeait pas non plus. prendre froid non pus ça ne l'embêtait pas le moins du monde.

"Ne plus jamais s'attacher à qui que ce soit. Allé Aro barricade toi" souffla-t-il d'une voix à peine perceptible.

Zizana vu la colère dans le visage d’Aro et le ressentit très fortement lorsqu’elle reçut une masse de plumes noir dans le visage. Elle ressentit alors une grande inquiétude lorsqu’elle vit Aro sortir de la tanière. La peur qu’il s’en aille ou bien qu’il lui dise de partir l’envahi. Sur le coup, son sang ce glaça et elle dégageait un fort regard craintif. Elle ne savait pas trop ce qu’il pouvait bien penser et ce qu’elle avait fait pour le rendre dans cette état là mais ça la bouleversait énormément. Pourquoi était il sortie sous la pluie sans même lui jeter un regard doux comme il savait si bien le faire ? Pourquoi ?... Zizana ferma alors son bouquin tout doucement pour ne pas l’abimer et elle se leva.

Elle se dirigea lentement vers l’entrée de la grotte, les oreilles vers l’arrière. Son regard inquiet se posa sur le beau brun qui c’était laisser tomber dans une marre de boue. La pluie était encore assez puissante et ça n’avait pas l’air de déranger Aro qui semblait déjà bien trempe. Zizana baissa la tête et ferma les yeux. Qu’est-ce que j’ai fait ? Elle se demandait si son petit baiser affectueux l’avait choqué ou bien si c’était parce qu’elle avait peur de tout… Elle se redressa et inspira un bon coup. Elle regarda Aro et la pluie qui tombait abondamment puis elle sortie de la tanière. Tout de suite, elle voulu s’abriter pour ne pas être complètement mouillé mais elle se redressa et pris le temps de ressentir chaque goûte qui tombait sur son corps et d’apprécier le vent humide qui dansait dans ses grands cheveux roux. Elle posa alors son regard sur le loup qui avait charmé son cœur et s’avança vers lui.

Aro ? S’enquit-elle d’une voix inquiète. Je sais que c’est à cause de moi si tu es dans cet état mais sache que je ne veux pas que tu partes et je veux encore moins te quitter … Je suis bien près de toi et si jamais tu me laisse seule, je ne sais pas ce que je vais devenir… Sa voix devenant un peu plus expressive elle lui avoua : Tu m’as fait surmonter un tas de choses incroyable qui me semblait impossible et sans toi, je serais encore la petite louve caché dans un trou qui ne veut pas voir personne et qui ne veux rien savoir de la vie ! Zizana baissa la tête et ferma les yeux. Une larme chaude coula sur sa joue. Je t’aime Aro.

Oui, elle venait de lui dire. Jamais Zizana n’aurait fait une chose pareille comme sortir sous la pluie pour aller dire à un autre loup qu’elle l’aimait, mais avec Aro Zizana changeait complètement et elle voulait passer le reste de sa vie avec lui et seulement avec lui. Elle aimait énormément Aro et son cœur lui appartenait.

Elle sentait que son pelage devenait de plus en plus lourd sous l’effet de l’eau qui lui tombait sur le dos. Zizana posa son regard encore une fois sur le jeune mâle et elle se coucha doucement à ses côté. Leurs pelages mouillés et souillés se mêlèrent ensemble. Zizana redressa légèrement les oreilles en regardant le beau visage d’Aro, avant de les plaquer à nouveau vers l’arrière, inquiète. Elle coucha sa tête contre le corps du beau brun de sorte à sentir sa respiration, attendant qu’il lui réponde. Elle avait peur qu’il se sente mal et qu’il la laisse, mais d’un autre côté, jamais il ne l’avait abandonné et toujours il avait été là pour elle. Par contre, s’il décidait malheureusement de la laisser et de s’en aller, Zizana aurait le cœur déchirée et n’aurait plus qu’une seule chose à faire … Retourner se cacher et attendre que la mort vienne la chercher.

Il avait entendu les pas de la femelle. Tient donc, madame sainte ni touche sort sous la pluie ? Une grande première. Et elle se couche même dans la boue ? Encore plus rare... Enfin, il ne fit aucune remarque et laissa la pluie fine laver son corps alors que dans sa tête dansait des idées peu agréable. Puis elle parla, il l'écouta avec attention et retint tout ce qu'elle disait tout en agitant les oreilles. Durant son discours une peine plus importante l'avait prit de court et ses crocs c'étaient dévoilés d'eux même sans qu'il n'y prenne vraiment garde. Pourquoi ça lui arrivait à lui et pas à quelqu'un d'autre ?

A ses yeux elle était juste profiteuse. Juste en train de lui dire qu'elle profitait de sa douceur et de la protection qu'il lui apportait. Ele n'avait pas envie de le quitter pourquoi ? Parce qu'il l'aidait à surmonter des choses et qu'elle se sentait bien près de lui. Ah ça c'était sur, elle avait sécurité et gentillesse à disposition, pourquoi devrait elle s'en priver ? Un grondement sonore lui échappa avant qu'il ne se lève. Il secoua ses ailes comme si elle n'existait pas, puis secoua son pelage sali avant de poser son regard vide d'expression suur elle.

"Tu m'aimes ? Pourquoi ? Parce que je t'apportes protection et sécurité et que je te suis bien utile ? C'est vrai après tout que m'as tu montré comme marque d'affection ? Réfléchissons, tu m'as grogné, tu m'as montré les crocs, et tu m'as fuis... C'est sur tu m'aimes beaucoup" son début avait été accusateur et il avait finit sur une pointe d'ironie.

Il dressa et pointa ses oreilles vers elle avant que sa corneille ne se pose sur son épaule et ne vienne se caler entre ses omoplates. Il observa longuement Zizana. Elle était belle, douce,agréable, et très gentille. Mais à ses yeux elle profitait simplement de lui et de l'amour qu'il lui portait. Bien sur il ne l'abandonnerait pas, il ne supportait même pas l'idée de la voir souffrante. Mais là c'était trop. Il avait besoin qu'elle lui montre, pas qu'elle lui dise. Se faire mordre, grogner et fuir, c'était pas des preuves d'amour mais... Il ne savait plus trop. Il secoua la tête avant de soupirer longuement.

"Je t'abandonnerais pas parce que je tiens vraiment à toi. Mais laisse moi un moment de tranquillité s'il te plais. J'ai besoin de réfléchir, j'en ai marre que mes proches se servent de moi.... Je crois que j'aurais mieux fais de rester solitaire dans le fond. Toi rentre, tu aimes pas l'eau et tu as peur d'un tas de choses. Avec cette purée de pois on voit rien, j'ai pas envie que tu t'affoles et que tu te blesses à nouveau" remarqua-t-il.

Il ferma tranquillement ses ailes et plaqua ses oreilles sur son crâne avant de s'éloigner d'elle et de monter sur un rocher qui se trouvait à quelques pas de l'entrée du creux. Il se laissa littéralement tomber sur le ventre et posa sa tête sur la roche glacée avant de prendre possession de sa corneille et de s'envoler. Il voulait sentir la pluie entre ses plumes et le vent contre sa peau alors qu'il s'élevait dans le ciel. Il traversa la couche nuageuse avant que la corneille ne le chasse de son corps et qu'il ne reprenne violemment le sien. Il rouvrit les yeux et battit des paupières avant de souffler longuement. Zizana allait-elle revenir lui parler pour arranger les choses et lui faire comprendre qu'elle l'aimait vraiment ? L'aimait-elle vraiment d'amour avec un grand a d'ailleurs ?

Zizana recula de quelque pas lorsqu’Aro grogna et lui montra les crocs. Elle ne comprenait vraiment rien et elle se demandait pourquoi elle méritait soudainement, autant d’agressivité. D’ailleurs, les paroles que lui projeta Aro la frappa tel un coup de croc et si elle n’avait pas eu de fourrure, on aurait pu la voir pâlir. Tout d’abord, elle se sentit insulté et jugé. Puis, rejeté lorsqu’il fit part à la louve qu’elle ne lui avait pas montrée de signe d’affection. À ces mots, Zizana grogna à son tour mais laissa ses crocs bien caché. Pas de signe d’affection dit-il ? Elle pensa au moment où elle c’était rapprocher en se collant contre lui pour le remercier de lui avoir sauvé la vie et que lui n’avait pas du tout apprécié et c’était éloigné … Pour Zizana, ça avait été un grand pas vers l’avant et une marque d’affection importante. Mais lui, il n'avait rien ressentit...

Zizana fut vite sortie de ses pensés lorsqu’Aro secoua ses ailes sans même se préoccupé de sa présence. Elle recula brusquement sous l’effet de l’eau que les grandes ailes d’Aro venaient de lui projeté dans le visage et plaqua ses oreilles vers l’arrière. Les muscles de son corps se raidirent et elle lui jeta un regard contrarié. Il voulait être tranquille ? Vos désire son des ordres ! Pensa-t-elle, irrité par le comportement du mâle. Il veut la paix ? Et bien il va l’avoir. Le regard noir que Zizana avait jeté sur Aro se dissipa rapidement sous un regard de tristesse et de larmes. De toute façon, Aro pensait qu’elle ne faisait que se servir de lui et cet pensé qu’il portait sur elle lui déchira le cœur. Comment pouvait-il pensé une chose pareille ! Aussi, il venait de lui remettre ses peurs sur le nez et elle se sentit juger à nouveau.

Le voyant s’éloigner, elle baissa la tête, ses larmes mélangées à la pluie, et elle relâcha ses muscles. Elle était tellement abattu par les paroles et les actions qu’Aro venait de porter qu’elle n’était même plus en mesure de se mettre en colère ou bien d’avoir peur. Son cœur était lacéré et elle avait peine à tenir debout. Pourtant, elle ressentait encore beaucoup de sentiments pour lui et elle ne voulait pas le quitter.

Tu veux la paix ? S’enquit-elle très faiblement et démolit. Tu va l’avoir …

Sur ces mots, Zizana passa sa patte dans son visage pour faire tomber ses cheveux devant ses yeux et cacher sa tristesse. Elle avait mal, mal comme si elle venait de prendre de violent coup crocs. Elle se retourna et partie en courant, lorsqu’Aro reprendrait possession de son corps, Zizana allait être déjà loin. De toute façon, pourquoi se préoccuperait-il d’elle alors qu’il croit qu’elle se sert de lui ? Zizana l’aimait encore beaucoup et partir l’avait dévasté, mais là, il lui avait fait sentir qu’elle n’avait plus rien à faire près de lui.