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Sujet: Coquillages et crustacés [Mayuri] Jeu 01 Juin 2017, 14:47
Winnifred
Winnifred trottinait, enchaînant de longues foulées gracieuses et agiles, dans le sable chaud des Criques du Soleil. Il faisait bon, l'air marin chatouillait ses narines et le sable était agréable sous ses coussinets. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit de se déplacer en terres libres seule, mais la situation l'avait obligée. En effet, dernièrement, une patrouille d'éclaireurs avait ramené une petite louve, aveugle, et esseulée. Esterno, en chef de meute juste, avait décidé de la garder au sein de la meute et de lui trouver une famille. Tout naturellement, Winnifred et Méléagant s'étaient tous deux proposés pour accueillir la petite, leurs louveteaux grandissaient mais Winnifred pensait que grandir au milieu d'une fratrie serait bénéfique pour la petite. Elle s'était donc rendue au Dolmen des Perdus, afin de récupérer sa fille adoptive, Mayuri mais aucune trace. Elle avait alors suivi sa piste, la truffe collée au sol, son cœur battant à tout rompre, l'anxiété grandissant de minute en minute. Elle ressentait envers Mayuri une affection maternelle avant même de l'avoir rencontré et connaissant sa mal-voyance, elle était encore plus inquiète. Si elle tombait sur les Precursors ? Ou sur un prédateur ? La petite était peut-être angoissée, ou cachée quelque part. Winnifred ne souhaitait qu'une seule chose : la retrouver le plus vite possible et la ramener dans la tanière familiale afin de lui présenter ses sœurs et son frère. Mais pour l'instant, il n'y avait de Mayuri que sa fragrance étrangère dans l'air. La truffe au vent, les longs cheveux blancs de Winnifred voletaient avec élégance, et ses yeux vairons, affolés, lançaient des regards partout, dans chaque recoin, derrière chaque pierre ou sous chaque branche au sol. Mais rien.
Elle s'assit un instant, essoufflée et pensant avec douceur que Chulhei et sa famille vivaient par ici, près de cette étendue bleutée et immensément grande. Devant elle, sur le sable, des centaines de coquillages et de crustacés s'adonnaient à une danse particulière. Elle ferma les yeux et laissa le soleil caresser son échine de ses rayons doux. De faibles vagues troublaient la tranquillité de la mer, apportant un bruit de va-et-vient mélodieux et berçant. Elle songea à sa situation. Ses enfants grandissaient et s'embellissaient, ils devenaient plus forts et plus autonomes mais la menace Precursor jetait toujours son ombre inquiétante sur les Brethens. Elle frissonna de terreur, s'ils n'en étaient pas débarrassé, quel avenir pour ses petits ? Anastasia, Athelstan, Élaine et maintenant Mayuri arriveront-ils à vivre leur vie loin de toute cette panique lourde et pesante ? C'était comme si un orage menaçait de gronder, le ciel gorgé de nuages noirs comme les cheveux de Méléagant, comme si une pluie diluvienne allait se déchaîner, mais il ne se passait rien. Ils vivaient tous dans l'espoir que l'éclair ne frapperait pas et dans la peur constante que le tonnerre gronde. Winnifred secoua sa tête comme pour chasser cette idée de terreur et se releva doucement. Elle bailla, et huma à nouveau l'air. Une odeur particulière lui vint, un parfum étranger mêlé à celui des Brethens. Elle s'approcha d'un arbre au pied duquel une garenne avait établi leur terrier, mais aucun lièvre n'était dans les parages. Elle s'allongea et passa le bout de son museau dans le trou et lança d'une voix douce et chantante :
"Mayuri, ma chérie, êtes-vous ici ?"
Elle attendit quelques instants, le museau dans l'obscurité du terrier, le regard inquiet et l'espoir fou que sa petite soit cachée ici. Elle voulait juste la voir, la câliner et lui dire que toutes ses craintes s'envoleraient, qu'elle ne serait plus jamais seule et qu'à présent, Winnie et sa famille veilleront tous sur elle.
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Sujet: Re: Coquillages et crustacés [Mayuri] Jeu 01 Juin 2017, 16:14
☼ Coquillages et crustacés
WINNIFRED ☼ MAYURI
J’étais partie innocemment, tandis que les grands papotaient dans leur coin. J’avais tenté un peu plus tôt de m’incruster pour discuter avec eux, mais pour une quelconque raison, ces meuchants m’avaient fait comprendre que ma présence n’était pas souhaitée. Ayant été mise de côté, et un peu outrée de ce rejet il fallait l’avouer, j’avais eu envie de prendre le large. Après être restée un certain temps assise à bougonner, mes pattes m’avaient poussée à déguerpir en silence. Le seul problème qui se présentait à ma petite personne était le fait qu’avec les paupières closes je n’étais pas sure de trouver le bon chemin. Et encore moins de parvenir à m’éclipser silencieusement mais… ça se tentait ! Je sentis un sourire niais assaillir ma figure et je me mis en route. Pour ceux qui avaient la capacité de voir, j’imagine que le spectacle devait être comique : une petite louve pataude avançait au rythme d’une tortue en levant bien haut les pattes. Mais peu m’importait, le fait est que de cette manière je ne venais buter sur aucun obstacle qui aurait trahit mes intentions.
La queue frétillante, je sentis l’odeur des adultes disparaitre peu à peu et un sentiment de liberté m’étreignit. J’allais pouvoir aller jouer ! Bon l’idée d’être seule me faisait un peu angoisser, mais la tentation était trop forte j’avais envie d’aller sentir du pays moi. Ma joie de vivre ne se laissait pas gâcher en continuité par mon handicap. Même si j’avouais envier les autres, ça avait l’air tellement coooooool de voir tout bien ! Mais bon, moi, je n’avais pas cette chance alors je devais faire autrement. Pendant que mon esprit vagabondait et que je chantonnais innocemment, je sentis les odeurs changer pour d’autres, inconnues et attirantes. J’avais l’impression d’avoir marché durant des heures, mais en vrai je suis sure qu’il ne s’était pas passé tant de temps que ça. C’est parce que j’ai des petites pattes à ce qu’ils disent les grands, cependant moi j’étais convaincue qu’on étirait le sol pour me faire arriver en retard. Si ça se trouve c’était les Dieux qui voulaient jouer avec moi ! Pis avec eux au moins je risquais rien parce qu’il parait qu’ils sont trop trop forts eux.
J’eus soudain envie de courir et je finis par céder à cette pulsion. Evidemment cela ne dura pas très longtemps avant que je me vautre magistralement dans… Mais c’était quoi ça ?! Le sol il voulait me manger ! C’était tout doux, tout chaud, et mes coussinets ils s’enfonçaient dedans. Je fis quelques pas peu assurés, avant de me rendre compte que je n’allais pas finir engloutie par la terre. Le sourire aux babines, j’écoutais alors ce qui m’entourait pour me rendre compte qu’il y avait le même bruit que près de l’eau mais en beaucoup plus fort. Et puis l’odeur était un peu différente, on aurait dit que ça piquait la langue un peu. Je suis sure que les adultes auraient un mot pour qualifier ça, il faudrait que je demande.
Je butais à nouveau contre quelque chose de dur contre ma patte. C’était étrange, on aurait dit que… Ca bougeait ! J’approchais ma truffe pour sentir l’étrange petite chose qui gesticulait doucement. Pas de doute ça avançait, donc c’était vivant. Mais c’était bizarre.
« Et Monsieur vous savez, ce n’est pas très gentil de ne pas se présenter et de faire comme si je n’existais pas. Les grands ils te disputeraient s’ils le savaient ! Moi c’est Mayuri. »
Je n’eus droit à aucune réponse de la bête qui sentait l’eau piquante. Comme je trouvais que ce n’était pas très juste de sa part, je pris le parti de rester avec jusqu’à ce qu’il me réponde. Je passais alors devant, balayant le sol de ma queue plumée et… Je hurlais. Mes yeux s’ouvrirent d’eux-mêmes sous le coup de la douleur, pour me révéler un nuancier vif, empli de bleu et de jaune. J’avais perdu de ma superbe, étant à la fois effrayée parce que ce je voyais de mes yeux troubles et par le mal de couleur rouge qui sévissait contre le bout de ma queue. Monsieur bizarre m’avait attrapé ! Je me mis à courir, à me secouer en même temps que je m’entendais pleurer. Et les Dieux vous êtes pas beaux à me laisser avoir mal comme ça d’abord !
Puis d’un coup la douleur reflua. Je sentais que ça piquait, mais ça s’était atténué. Je n’avais plus le poids de la bête méchante et inconnue sur ma peau. Terrorisée par ce qui venait de se passer, je décidais de repartir à la maison voir les grands. Sauf qu’avec les émotions qui me secouaient, j’étais incapable de me concentrer pour retrouver mon sens de l’orientation. Je chouinais de plus belle. Il fallait que je me cache si je ne pouvais pas rentrer tout de suite. Je butais contre une racine et je décidais de me coller contre le tronc à qui elle appartenait, avant de sentir l’odeur de la terre profonde. Il y avait un trou quelque part près de moi ! Je humais l’air comme je le pouvais, séchant mes larmes au fur et à mesure. Lorsque je découvris le terrier en question, je n’eus aucun mal à sentir qu’il n’y avait plus âme qui vive à l’intérieur. Je plongeais sans demander mon reste. C’était étroit mais au moins monsieur Etrange ne me retrouverait pas. Me roulant en boule, je finis par m’endormir, épuisée que j’étais par toutes ces découvertes et émotions.
Je fus éveillée quelques temps plus part, par une voix toute douce et qui paraissait bienveillante. Je baillais aux corneilles en tentant d’émerger des brumes du sommeil. La voix connaissait mon prénom et elle sentait comme moi! Mais après ma mésaventure précédente, je pris tout de même le parti de répondre sans sortir de mon trou.
« Bonjour Madame. Vous êtes une amie du méchant rouge qui fait mal ? Non parce que si c’est ça moi je veux pas sortir. Et vous savez pourquoi l’odeur de l’eau elle pique ? »
J’avais envie de sortir, la curiosité me titillait et plus que ça… J’avais faim. Je voulais rentrer chez moi.
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Sujet: Re: Coquillages et crustacés [Mayuri] Jeu 01 Juin 2017, 19:45
Winnifred
Quelques minutes passèrent et d'un coup, une réponse parvenait du fond du terrier. Winnifred sentit une vague de soulagement déferler en elle. Elle poussa un soupir, et eut un sourire en entendant la petite voix. Un méchant rouge qui fait mal ? Son cœur se serra. Avait-elle été attaquée par un des Precursors ? Au timbre de sa voix, elle ne semblait ni blessée ni inquiète, alors Winnie se radoucit. Elle resta le museau dans le terrier, et huma l'air d'une inspiration. Le terrier sentait la terre fraîche, mais pas d'odeur qui pique. Elle comprit soudain, et un sourire affectueux se dessina sur ses babines.
"Je ne suis pas amie avec ceux qui font du mal, ma chérie. Et l'odeur que vous sentez est celle de la mer, elle est salée, c'est sans doute pour cela que le parfum vous pique un peu les parois nasales."
Elle sourit encore plus, sa curiosité et sa politesse enchantèrent Winnifred. Elle ne l'incita pas à sortir, voulant qu'elle soit en confiance et libre de ses gestes. Winnie n'était pas inquiète, elle serait capable de rester près de ce terrier des heures durant. Elle plissa les yeux pour distinguer une silhouette dans l'obscurité mais rien n'y fit, elle avait beau être une bonne chasseuse nocturne, le terrier était trop profond pour qu'elle y voit clair. Elle chuchota alors :
"Je m'appelle Winnifred..."
Elle souhaitait lui dire qu'elle était sa "nouvelle maman" ou alors sa maman adoptive mais elle ne trouvait pas les mots, elle regarda ses pattes un instant, la pierre incrustée sur son bracelet d'or scintillait d'une lueur violette. Elle soupira d'aise et finit par achever sa phrase :
"C'est moi qui vais m'occuper de vous, à présent. Comme si vous étiez ma fille."
Elle soupira, peu satisfaite de sa formulation mais c'était mieux que rien. Elle ne voulait en aucun cas imposer à la petite de l'appeler maman ou de la considérer comme tel. Quand elle avait accepté, avec Méléagant, de prendre la loupiotte sous leurs ailes, elle ne se demanda pas si elle allait l'appeler maman. Bien sûr, elle savait que pour son insertion c'était le mieux à faire mais elle se rappela avec douleur de Kisame. En tant que maternelle, elle s'en était occupé, comme s'il était le sien mais il vivait mal d'avoir perdu sa mère. Elle reporta son attention sur l'obscurité du terrier et posa sa tête sur ses pattes, patiente et curieuse de rencontrer celle qui deviendra sa fille par la suite.
O-Shana » Habitué'
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Sujet: Re: Coquillages et crustacés [Mayuri] Mar 13 Juin 2017, 15:59
☼ Coquillages et crustacés
WINNIFRED ☼ MAYURI
J’écoutais attentivement la réponse de la madame à la voix toute douce. Quand elle m’expliqua qu’elle n’était pas une amie de monsieur bizarre je me détendis ostensiblement. Elle avait l’air gentille cette grande qui était venue me chercher. Je l’écoutais parler, et chuchotais le mot « salée » discrètement pour en apprécier la prononciation. J’adorai connaître de nouveaux mots, je me sentais plus grande quand je pouvais parler avec de beaux mots ! Ma queue frétilla et un sourire enfantin vint se placer sur ma figure. Quand j’entendis son nom, je trouvais qu’il avait une saveur agréable, plein de délicatesse. Ça me plaisait beaucoup ! Puis quand la louve me dit qu’elle allait s’occuper de moi j’eus deux pensées qui s’extirpèrent de ma tête et qui passèrent directement par ma bouche. Je sortis précipitamment la tête du terrier et m’exclamais :
« Oh ! Alors vous allez être comme une nouvelle maman c’est vrai ? C’est trop cooooool ! Non parce que tous mes copains en ont une et ça a l’air trop génial ! Mais, vous allez pas mourir hein ? Non parce qu’être toute seule c’est pas marrant du tout j’aime pas ça. Alors je veux bien que vous soyez ma maman mais seulement si vous me laissez pas. »
Les grands avaient toujours des choses qu’ils nommaient « conditions » quand ils voulaient quelque chose. Alors c’espère que les miennes seraient acceptées par Winnifried. Parce que me retrouver baladée entre pleins d’adultes c’est franchement pas drôle et en plus j’ai l’impression de les embêter souvent. Alors si la madame voulait me prendre sous son aile je voulais bien mais il ne fallait pas mourir. J’aurai voulu pouvoir ouvrir les yeux pour la voir, j’étais sure qu’elle était belle comme son prénom ! Peut-être qu’elle pourrait me décrire comment elle est plus tard. Puis mes pensées virèrent totalement de bord et je gloussais d’excitation.
« Dites dits dites ! Je vais avoir un papa aussi ? Holala ça a l’air trop bien en fait d’avoir une famille, je vous suis rentrons ! »
Je sortis mes fesses de ma cachette secrète et… Je m’étalais au sol à cause d’une patte qui reposait là. Oups. J’espère qu’elle n’allait pas me disputer, les copains m’ont dit que quand on fait des choses qui ne plaisent pas on se fait gronder. J’avalais ma salive, me relevais et lançais très sérieusement :
« Je vous prie de bien vouloir excuser ma chute sur vous, il ne faut pas me disputer. Parce que vous savez, tout le monde me dit que je suis « pataude », alors ce n’est pas tout à fait ma faute si je trébuche d’accord ? »
Il paraît que je parle beaucoup. Mais en vérité c’est parce que j’ai peur quand il y a le silence. Je ne vois pas, alors si en plus je n’entends rien j’ai l’impression que je n’existe pas. Et c’est très désagréable. En tout cas messieurs les Dieux je m’excuse pour tout à l’heure, vous m’avez donné une nouvelle maman, vous êtes trooooooooop gentils !
Oysteria » Habitué'
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Sujet: Re: Coquillages et crustacés [Mayuri] Mar 13 Juin 2017, 21:49
Winnifred
Winnifred recula sa tête précipitamment, de peur de heurter la minuscule tête s'extirpant du terrier. La petite louve était magnifique, elle avait des cheveux violets, d'élégantes fleurs ornaient son chignon mal-fait, un peu défait sûrement par sa course ou sa frayeur face au méchant monsieur rouge. Elle avait les yeux clos, et de drôles d'oreilles immenses, comme si des pétales d'une fleur gigantesque constituaient ses oreilles. Mayuri avait la truffe qui reniflait sans cesse, et Winnifred comprit alors qu'elle ne se fiait qu'à son ouïe mais aussi à son odorat. Après tout, on dit bien que ceux qui sont privés d'un sens ont les autres plus développés. Winnie sourit à son commentaire, heureuse qu'elle le prenait si bien. Oui, en quelques sortes, elle était sa nouvelle maman. Et les mots qui suivirent brisèrent le cœur de la louve. Elle se pencha, et approcha sa truffe de celle de Mayuri pour qu'elle sente sa présence. Elle parla d'une voix plus basse pour éviter de la surprendre par la proximité du son.
"Je mourrais un jour, ma douce, mais pas tout de suite. Je vous fait la promesse de ne pas mourir avant un long moment."
Si Mayuri avait pu voir, elle aurait distinguer le sourire bienveillant et sincère de la louve aux longs cheveux blancs. Son sourire s'élargit encore plus quand elle prononça le mot "papa".
"Vous allez avoir un papa, et deux sœurs ainsi qu'un frère. Je vous les présenterais le moment venu. Apprenez d'abord que votre papa s'appelle Méléagant. Et il a hâte de vous rencontrer."
La petite sortit en trombe, et elle trébucha sur sa patte étendue là. Winnifred sourit, voyant par ses yeux de mère qu'elle n'avait pas mal. Son discours qui suivit provoqua un autre sourire. Décidément, Winnie ne faisait que sourire face à cette petite merveille. Elle était polie, et cela soulagea grandement le cœur de Winnifred. Elle se voyait mal éduquer un enfant impoli, et elle savait que ces valeurs s'inculquaient dès le plus jeune âge. Puis, elle supplia presque de ne pas la gronder. Pour quelles raisons Winnifred devrait-elle la gronder ? La louve dressa ses oreilles sur son crâne en signe d'étonnement et souffla doucement, se relevant en même temps.
"Vous avez entièrement le droit de trébucher, ma puce, je ne vous gronderais jamais pour une faute involontaire. A moins que vous ayez fait exprès de tomber sur ma patte ?"
Elle ouvra de quelques peu sa gueule et un rire clair et doux en sortit, pour bien faire comprendre qu'elle plaisantait. Elle songea alors que beaucoup de choses seront à revoir pour aider au mieux cette petite, toutes ces choses acquises par la vue s'effondraient d'un coup pour Mayuri. Winnifred songea également qu'elle avait énormément de chance d'avoir eu des petits en bonne santé et sans aucun problème. Elle éprouva pour Mayuri une tendresse encore plus grande, elle murmura pour elle-même :
"Je ferais tout pour simplifier votre vie, petite Mayuri, j'en fais le serment. Que Yurai m'en soit témoin."
Elle s'avança alors vers un chemin dégagé, restant près de Mayuri, et s'arrangeant pour qu'elle soit en contact perpétuel avec sa patte. Elle songea à demander à Salazar, son serpent qui ne la quittait jamais, de l'aider mais elle hésita. Il était peut-être trop tôt pour présenter un reptile à une petite orpheline aveugle ? Les présentations ne manqueront pas, mais plus tard. Elle marchait d'un pas lent, ne voulant absolument pas mettre la petite en difficulté. Si elle se sentait trop fatiguée, Winnifred la porterait. Elle prononça, curieuse :
"Alors ? Est-ce les Dieux qui vont envoyée sur nos terres ? Racontez-moi un petit peu, parlez-moi de ce que vous voulez. J'adorerais vous connaître comme mes enfants."
Elle sourit, et continua sa marche, lente et gracieuse. Elle imagina d'un air distrait la réaction de ses trois chenapans. Elle avait hâte de présenter Mayuri à tous et à toutes, elle avait hâte que Mayuri ait enfin un foyer, et une famille qui l'aime.
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Sujet: Re: Coquillages et crustacés [Mayuri] Mar 27 Juin 2017, 14:28
☼ Coquillages et crustacés
WINNIFRED ☼ MAYURI
Je laissais ma queue fouetter l’air frénétiquement au fur et à mesure que madame Winnifred me parlait. Sérieusement, qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour avoir autant de chance d’un coup ? Vous pourriez me répondre quand même messieurs dames les Dieux. En tout cas je vous devais reconnaissance pour ce cadeau inespéré. Une famille, j’allais avoir une famille !! Je n’en revenais pas, c’était énoooooorme ! Vivement que raconte ça aux autres ils n’allaient pas en croire leurs oreilles hihi. Je répondais avec entrain après avoir bu ses paroles.
« Bon. J’imagine que si ce n’est pas avant longtemps ça devrait aller. Je suis d’accord alors ! »
Heureusement que mes yeux étaient fermés, sinon ils seraient sortis de leurs orbites en entendant que, non seulement j’allais aussi avoir un papa mais…. Egalement des frères et sœurs ! Oh diantre mais était-ce la réalité ? Allait-il falloir que je retourne voir monsieur bizarre pour qu’il me pince et que je vérifie ça ? Et en plus de ça cette nouvelle maman était trop gentille, elle ne voulait même pas me gronder parce que j’étais gauche, trop bien. Un sourire niais sur la figure, j’enchainais.
« Ah non, je peux vous le jurer sur les Dieux que jamais je ne ferai exprès de trébucher. En plus c’est même pô agréable, j’aime pas ça. »
Et le plus surprenant, fut que le simple fait qu’elle me promette de soulager ma vie m’ôta un poids inconscient de mes petites épaules. Je n’avais même pas réalisé avoir eu peur d’être mise de côté à cause de mon handicap. Elle déchirait grave ma nouvelle maman. Je me mis à trottiner près d’elle à hauteur de ses pattes avant, de manière à l’effleurer. Ainsi je pouvais suivre la trajectoire plus facilement et sans trop d’efforts. J’écoutais sa douce voix avant de lui répondre.
« Alors, je ne sais pas si les Dieux y sont pour quelque chose mais je vais faire un petit résumé de ma vie alors, si vous le voulez nouvelle amman ! Je suis née heu… Un soir, et les grands m’ont expliqué après qu’on ne connaissait pas mon papa et que ma maman avait eu des problèmes. Qu’elle m‘aimait mais qu’elle avait dû rejoindre les Dieux pour me surveiller d’en haut. C’est nul parce que bon, moi j’aurai préféré qu’elle me surveille d’ici. Après ça, heuuu, bah j’ai été avec pleins d’adultes différents. J’ai rencontrés pleins de louveteaux avec qui je m‘amuse bien. Et aujourd’hui, j’ai un peu fait une bêtise, mais c’est parce que les grands ils m’ont dit de pas traîner dans leurs pattes. Alors j’ai été gambader. Parce que vous savez, moi j’adoooooooooooooore explorer et sentir de nouvelles odeurs ! Enfin les voir ça doit être encore plus mieux, mais bon je peux pas trop. Houlala je parle beaucoup ! Je sais pas trop ce que je peux dire de plus, vous auriez des questions vous sinon ? »
Après tout, je ne voulais pas lui faire mauvaise impression, et j’avais remarqué que de trop parler ça avait l’habitude d’ennuyer les adultes. Et je venais à peine de rencontrer cette maman alors pas question de faire la boulette ambulante ! A moins que je ne l’ai déjà fait sans m’en rendre compte ? Humpf, c’est trop dur de réfléchir, je sais pas comment ils font les grands.
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Sujet: Re: Coquillages et crustacés [Mayuri] Jeu 06 Juil 2017, 16:15
Winnifred
Winnifred n'arrivait pas à se défaire de ce sourire niais et bienveillant dessiné sur son museau. La petite Mayuri était, certes, mal-voyante mais la parole ne lui manquait pas. Elle l'écoutait avec attention, et elle conclut alors que sa fille adoptive était courageuse, et le jour où elle comprendrait réellement tout son parcours, cela la rendra plus forte encore. Tandis qu'elles marchaient, la petite demanda si Winnifred avait des questions, elle sourit et de sa voix mielleuse, elle parla :
"J'aime vous entendre parler, vous avez une voix merveilleuse, ma puce. Qu'est-ce que vous aimez manger ? Et quelle est votre activité favorite ?"
Elle voulait tout savoir d'elle, elle voulait devenir la mère qu'elle n'avait jamais eu et elle lança un regard vers le ciel, inconsciemment, et intérieurement, elle assura aux Dieux ainsi qu'à la mère biologique de Mayuri qu'elle s'en occuperait bien. Après sa réponse, la louve aux longs cheveux raconta, elle aussi, un peu sa vie :
"J'ai eu des parents très gentils, et deux frères un peu bêtes, mais tous les garçons sont parfois un peu bêtes. Elle s'excusa mentalement auprès de son époux et de son fils avant de reprendre : J'ai rencontré votre père lors d'une tempête de neige, et il m'a sauvé la vie."
Peut-être Winnifred racontait des détails ennuyants, mais sa vie n'avait jamais été fofolle. Elle se demanda un instant ce qu'était devenu son frère, comment il avait vécu la mort de leur aîné, s'il avait une famille, ou s'il était lui aussi décédé. Elle songea avec douleur que sa seule famille vivante se comptait sur une patte : Méléagant, Athelstan, Anastasia, Élaine et maintenant cette douce boule de poils aux cheveux violets. Une larme discrète s'échappa de l'œil bleu de Winnie, elle regrettait que ses parents lui aient ainsi tourné le dos, enfin, que son père ait entraîné sa mère loin d'elle. Elle serra la mâchoire, se demandant ce qu'elle pourrait bien lui rétorquer, à ce père si déçu d'avoir une fille douce et respectueuse de la nature. Que dirait-il, lui aussi, en voyant qu'elle était devenue guérisseuse et qu'elle avait enfanté trois merveilleuses créatures ? Que dirait-il de son choix d'adopter une jeune louvette aveugle ? Il ricanerait sûrement en disant que la faiblesse attire la faiblesse. Winnifred secoua la tête d'un geste lent, chassant ses idées de son crâne. Elle était tout de même affecté, beaucoup de jeunes parents autour d'elle chez les Brethens avaient leurs parents dans le coin, ses enfants à elle ne connaîtront sans doute jamais les parents de leurs géniteurs. Qu'importe, peut-être était-ce mieux ainsi ? Winnifred approuva d'un signe de tête, loin d'eux, elle se portait bien mieux que jamais. Et Méléagant ne semblait pas avoir des regrets ou même des pensées concernant son adoption par les parents d'Agravain. Elle reporta son attention sur Mayuri en constatant qu'elles étaient arrivées au Dolmen des Perdus. Elle huma l'air et l'odeur familière des Brethens la rassura. Elle jeta un œil à l'horizon et aperçut l'entrée discrète et cachée du Squat. Là était sa place, là était sa famille. Et maintenant, les Brethens deviendraient une famille à nouveau pour Mayuri.
"Nous voici arrivées, ma chère. Il y a là devant vous un immense rocher, qu'on appelle le Dolmen des Perdus. Il tient de son nom car sa hauteur lui permet d'être vite reconnu. Les Égarés viennent ici et ils ne sont plus perdus. Tel un feu allumé dans la nuit pour accueillir les âmes errantes."
Elle s'assit, laissant le temps à Mayuri d'appréhender à sa façon le lieu. Winnifred respira à fond et tenta une chose : elle passa une de ses pattes près du corps de Mayuri et la ramena contre elle, de façon à ce que Mayuri soit assise, son dos contre le ventre maternel, protégée par les deux pattes de la louve. Elle ne l'avait pas mise au monde, elle n'avait pas vu ses premiers pas mais pourtant, l'amour qui s'évaporait de son corps aux couleurs de biche semblait irradier tout autour d'elle.