Engagez moi ! {Precursors}

Engagez moi !

??? Precursors
Vekah Heinrich

Cela faisait déjà un moment qu'il se posait la question... Était-il vraiment fait pour être Séides? Dès son plus jeune âge cette question trottait dans sa tête et systématiquement les points négatifs étaient plus nombreux que les points positifs. Il excluait plus ou moins les critères de nourriture et de protection que chaque meute promettaient déjà de base. Les Séides ne collaient pas à sa vison de la meute avec leurs lois à deux balles. Bien qu'elles aient changés depuis toutes les générations d'Alpha... Heinrich ne voulait pas servir Roy et Tatsu, non pas qu'il les considérait comme mauvais. C'était juste, qu'il ne voulait pas leur offrir son temps et sa vie. A eux comme à cette meute obnubiler par les dieux. Eux non plus il ne l'ait détesté pas, les Dieux, il ne comprenait juste pas leurs visses à offrir des pouvoirs qui détruisaient la vie de leurs adorateurs. Les Brethens, alors? Non, bien que leurs côtés pacifistes et ouvert d'esprit lui convenait. La croyance n'était pas obligatoire et encore moins le fait de devoir occuper un rang prédéfini. Chez eux, il ni avait que "deux rangs". On pouvait faire ce que l'on voulait tant qu'on était utile à la meute. Hélas, il y avait un on ne sais quoi qui le poussait à ne pas vouloir les rejoindre. De plus, sa rencontre avec une de leurs membre lui avait fais se pauser beaucoup de questions. Est-il encore ce qu'il prétendait être? Une famille, les loups aimables et gentils tout en aidant ceux dans le besoin?

Il y avait aussi ses pirates... La meute de Paprika, les Raeders. Ils étaient libres, sans fois ni lois. Mais se côté désordonner ne lui plaisait pas. Autant vivre seul à se moment là... Puis, il y eu les Precursors qui revinrent sur Punk Wolf. Leurs retours avaient fais beaucoup parler et la peur s'était emparé des loups plus âgées. Pourtant, bien qu'il est eu des violences qui n'avaient pas d'excuse. Ils avaient de droit d'être ici. Il y avait bien assez de terres pour tous, alors à quoi bon s'en plaindre? Heinrich était intriguer par cette meute au meneur unique. Leurs revendications bien que stricte lui semblait compatible avec son mode de vie de plus, ils n'avaient pas de religions. C'était plier, Heinrich irait les voir le lendemain.

Le soleil se leva bien comme chaque matin. Il était tôt quand le jeune mâle se prépara pour son départ. On pourrait s'attendre à ce que le jeune loup sorte du Creux aux loups comme n'importe quel Séides, hors se n'était plus le cas depuis deux petits mois. Heinrich dormait dans une grotte près du repère de sa meute, ainsi il se coupait progressivement eux sans pour autant être absent de la vie de groupe. Il chassait et leurs ramenait les proies, mais cela n'allait pas plus loin. Même son odeur de Séides était devenu légère, bien que toujours présente. Le moment était venu pour lui de partir. Il lança un dernier regard dans la direction du Creux aux Loups puis se mit en marche.

A présent, l'odeur des Precursors imprégnait parfaitement leurs territoires. Il ni avait plus de places aux doutes, ils s'étaient bien installés. Sa démarche plutôt lente, bien qu'il avait envie d'arriver rapidement à destination. Courir comme un taré serait surement mal vu de ceux qui l'observaient dans l'ombre. Car, oui, Heinrich n'était pas passer inaperçu. Très rapidement, dès qu'il fut dans le territoire, il fût suivi avec attention. Personne ne se montra, mais il pouvait parfaitement sentir les regards tout attentionné à son égard. L'entrée se dessina enfin à ses yeux, deux grades se dressaient devant. Il approcha doucement et passivement.

"Bonjour. J'aimerai vous rejoindre. Est-ce toujours possible?"

L'intrus avait été senti et surveillé depuis longtemps, mais personne n'était intervenu.

Puisqu'il était seul, et qu'il venait visiblement dans de pacifiques intentions, rien n'avait été tenté contre lui. Pour le moment. Les deux Troupiers qui gardaient alors l'entrée de la mine tournèrent la tête vers lui d'un même geste. Celui situé à gauche de celle-ci se dressa sur ses pattes, pendant que l'autre restait à sa place, sans lâcher l'inconnu des yeux et prêt à intervenir si le besoin se présentait. Son camarade s'approcha du visiteur et s'arrêta à distance respectueuse. D'un claquement sec de mâchoires, il lui intima de faire de même. Ses oreilles tressaillirent lorsqu'il prit la parole, et si la capacité de sourire avait été inscrite dans son code génétique, peut-être l'aurait-il fait. Un instinct étrange sembla le pousser à le faire, mais il ne réussit qu'à se mordre l'intérieur des joues. Il redressa la tête et prit une profonde inspiration avant de pousser un soupir.

- Salutations, Loup. Je suis un Troupier Precursor. Si tu souhaites en apprendre plus sur nous, je répondrais à tes questions.

Il se tourna vers son collègue et hocha la tête. Celui-ci reposa le regard sur les alentours. Un troisième soldat sorti de la mine pour prendre la place laissée vacante par le premier, qui se dirigea vers l'intérieur en faisant signe au visiteur d'un geste de la queue.

- Viens, suis-moi. Tu sais, jeta t-il plus froidement alors qu'ils descendaient vers les entrailles de la terre, on ne peut entrer ainsi comme dans un moulin. Les Precursors veulent se distinguer. Ce n'est pas parce que tu veux nous rejoindre que tu le pourras. Nous avons besoin de savoir qui tu es, ce que tu veux vraiment, et si tu es capable d'adhérer à nos moeurs. Alors, seulement, nous déterminerons si tu peux faire une bonne recrue.

D'un ton plus léger, il ajouta, après un bref silence :

- Rien de personnel. Ce n'est que le protocole.

Il mena le loup vers un endroit tranquille, une petite cavité qui avait dû autrefois faire lieu de prison pour les Séides, mais qui avait été réaménagée. Les armements que portaient les Troupiers étaient stockés ici, en plusieurs piles. Les ébauches, les travaux commencés, et ceux qui attendaient d'être pris pour être portés. Une forte odeur de cuir régnait dans la petite pièce, mais cela ne semblait pas incommoder le Troupier, qui s'assit sur le sol de grès et posa un regard froid et direct sur son interlocuteur.

- Bien. Parle moi d'abord de toi et de ce qui t'amène ici. Je sais que tu es intéressé par nous rejoindre. Je veux savoir pourquoi. Ensuite, je t'expliquerai tout ce que tu dois savoir, si je juge cela utile. Sinon, tu rentreras chez toi. Je t'écoute.

Deux paires d'yeux sans pupilles se tournèrent en même temps vers lui. Les deux grades le fixèrent ou plutôt les deux molosses de types armoire à glaces de petites tailles mais bien massique. Finalement, l'un d'eux se leva et s'approcha du jeune loup. Tandis que l'autre resta à son poste, observant la scène de loin. Le grade qui venait vers lui finit par s'arrêter et claqua de la mâchoire pour lui demander de stopper sa marche. Heinrich obéit immédiatement sans broncher.

- Salutations, Loup. Je suis un Troupier Precursor. Si tu souhaites en apprendre plus sur nous, je répondrais à tes questions.

Le mâle crème baissa légèrement la tête pour lui rendre son salut:

"Avec plaisir, merci."

Le regard du Troupier se détacha alors brièvement de lui pour se tourner vers son camarade. D'un simple mouvement de tête l'autre compris et sans trop savoir comme ils avaient fait, qu'il devait être remplacé. Un troisième gardes arriva pour reprendre le poste de son interlocuteur. Le Troupier se détourna du Séides pour se dirigeait vers les entrailles de la mine. Heinrich ne réagit pas et regarda son interlocuteur s'éloignait doucement. Le laissait-il en plan ou devait-il le suivre? Le doute ne fût pas plus long quand le Troupier lui fit un signe de la queue. Le jeune mâle ce hâte donc de le rejoindre. Il pouvait se permettre un petit trot sans se voir sauter à la gorge. Le crème se mit donc à hauteur du loup brun rougeoyant.

- Viens, suis-moi. Tu sais, on ne peut entrer ainsi comme dans un moulin. Les Precursors veulent se distinguer. Ce n'est pas parce que tu veux nous rejoindre que tu le pourras. Nous avons besoin de savoir qui tu es, ce que tu veux vraiment, et si tu es capable d'adhérer à nos moeurs. Alors, seulement, nous déterminerons si tu peux faire une bonne recrue.

Lui expliqua le Troupier avec un ton sérieux pendant qu'ils descendaient dans les entrailles de la mine. Celui-ci rajouta qu'il ni avait rien de personnel à cela, ce n'était qu'une formalité pour tous les nouveaux arrivants ou plutôt pour tous les postulants. Car comme il semblait le faire comprendre, même s'il venait pour prendre une place, il n'était pas encore considéré comme membre à part entière. Heinrich devrait faire ses preuves pour pouvoir prétendre devenir l'un des leurs. Effectivement, vu comme cela tout le monde ne pouvait pas intégrer leur meute aussi facilement. Leurs marches prient fin quand ils arrivèrent dans une petite pièce où visiblement de l'équipement pour Troupier était stocker. Une forte odeur de cuir y régner, l'odeur n'était pas vraiment agréable... Mais visiblement le Precursos ne semblait pas gêner par cela. Le loup brun s'assit et reprit tout aussi vite la conversation. Heinrich s'installa face à lui et y déposa ses fesses. Il l'écouta avec attention.

- Bien. Parle moi d'abord de toi et de ce qui t'amène ici. Je sais que tu es intéressé par nous rejoindre. Je veux savoir pourquoi. Ensuite, je t'expliquerai tout ce que tu dois savoir, si je juge cela utile. Sinon, tu rentreras chez toi. Je t'écoute.

"Je me nomme Heinrich. Fils unique d'Antarès et de Carmen. Petit fils d'Aarod et d'Hylda, ainsi que de Raw et Margarett. J'ai aussi un de mes oncles qui se trouve déjà parmi vous. Bien que cela semble être une histoire de famille, ce n'est pas cela qui m'amène à vous. Je suis Séides de naissance, j'ai un peu plus d'une année à mon conteur et célibataire de surcroît..."

La présentation était à présent fait, il devait donc passer au pourquoi il était là. Un entretien d’embauche en bonne et due forme.

"Pourquoi vous et pas une autre meute ou encore vivre une vie de solitaire? L'approche que vous avez des Dieux me conviens. Je m'explique... Je ne les hais pas, je ne les nie pas, mais je me suis toujours refusé de leurs prêté allégeance pour avoir un pouvoir qui détruira ma vie. De se fait, nous avons un point commun. De plus, avec cette histoire avec Cronos... Je me méfie d'eux... Et clairement, vous en savez bien plus que les autres, autant être du bon côté. Votre coordination au sien de votre meute semble parfaite, vous êtes beaucoup plus organisé que les Séides. Rien que ce que j'ai vu à l'entrée le prouve ou même les frontières bien gardées. Vous avez certes le nombre, mais vous l'utilisez bien."

Le Troupier écoutait, impassible.

Les origines du jeune Heinrich lui firent toutefois froncer les sourcils. Rengar avait été plutôt satisfait que le descendant de Raw ne le rejoigne. C'était, en quelque sorte, une victoire tardive sur l'ancien Alpha qui avait réellement représenté un ennemi mortel, une fois qu'il se fut détourné à jamais de son opportunité de devenir lui-même Precursor. Que penserait le meneur si le Troupier lui apprenait qu'un autre de ses descendants venait toquer à leur porte ? C'était remarquablement étonnant. Le soldat attendit que son interlocuteur finisse de parler pour réagir à ce qu'il venait de dire. Certaines choses l'avaient interpellé.

- Notre " approche des dieux " comme tu dis, n'est pas celle que tu expliques. En se soumettant à la volonté de Cronos d'éradiquer l'ancien peuple de l'île, les dieux ont trahi les mortels. En créant une meute descendant directement de ce monstre, il les a trahis une seconde fois. Seules deux divinités se sont rangés de l'autre côté, sans pour autant parvenir à faire la différence : Aka, et Dairo. C'est en grande partie pourquoi nous souhaitons vivre dans les régions les plus proches d'eux, et les plus éloignées des autres dieux.

Il marqua une courte pause, réfléchissant. N'arrivant pas à déterminer si cette erreur d'interprétation serait rédhibitoire ou non, le Troupier poursuivit.

- Tu es jeune. Tu peux apprendre beaucoup. Tu as une méfiance naturelle envers les divinités et ne te plie pas à leur volonté de manière aveugle, du moins, si j'en crois ce que tu me dis. Tu as pris en compte ce que nous avons tenté de faire comprendre aux loups vis à vis de Cronos. Je vois ici de nombreux points positifs. Je vais te demander une dernière chose. Réfléchis. Si tu t'engages à devenir notre recrue, tu ne pourras plus jamais faire marche arrière. C'est un serment que tu prêtes à vie. Il n'y a pas de retour possible. Tu devras vivre avec ton mentor chaque minute de ta vie. Tu ne sortiras plus jamais de l'intérieur de nos frontières. Tu ne reverras jamais les Séides, sauf si nous devons les affronter un jour. Réfléchis bien à cela, prends tout le temps nécessaire. J'attends.

Sans le quitter des yeux, le combattant se tut, et attendit sans un bruit. L'introspection était un passage obligé. Certains ne se rendaient pas compte de ce que signifiait l'engagement chez les Precursor. Le laxisme n'avait pas sa place ici. De nombreuses mauvaises habitudes prises chez les Séides allaient être abandonnées définitivement, et une toute autre vie allait prendre la place de l'ancienne. Ce n'était ni un voyage de tout repos, ni un voyage possible pour n'importe qui.

Le troupier l'écouta avec attention et prit grand soin t'attendre qu'il finisse de parler pour répondre à son tour. Le loup brun et rouge était loin de l'idée qu'on pouvait se faire d'eux au premier abord. Clame, poser et tout particulièrement à l'écoute de son interlocuteur. Bien sûr, les côtés stricts et froids étaient toujours présent. Heinrich ne s'attendait à que ses chars sur patte soit aussi courroie. En même temps, le jeune mâle était agréable et voulait s'offrir à eux, pas dans le sens charnel et lubrique du terme, mais bien comme main d'œuvre au sein de leur meute. Le Precursor corrigea le lupin sur le sujet des Dieux, car visiblement il avait mal cerner la situation. Le loup crème écouta avec attention tout en hochant la tête. Il comprenait où l'autre voulait en venir sans trop de mal. En même temps, ils avaient raison d'avoir la haine. Voir tous se faire raser et tuer juste pour un caprice puis voir les terres peupler de nouvelles têtes innocentes priant ses Dieux destructeurs. Il y avait de quoi être en fureur...

Une brève pause se fit dans le flot de mots du troupier qui changea de sujet. Il lui demanda de bien réfléchir à la décision qu'il allait prendre, car elle serait sans retour Le chemin qu'il entreprendra sera long et pas toujours facile. Il se pourrait même qu'il affronte les Séides un jour et cette idée, il ne devait pas la rebutée. Chaque, jour de sa vie serait épier par un mentor et il lui serait interdit de sortir des frontières Precursors. Les termes de l'engagement étaient difficiles, mais il n'était pas là pour rigoler. Les points qu'avait énuméré le Troupier, il si attendait. Ils n'étaient pas là pour faire la charité après tout.

Un petit temps se passa, Heinrich se reposa les bonnes questions comme lui avait demandez de faire son interlocuteur. Le pour et le contre. Est-ce vraiment se qu'il voulait? Son choix le suivrai toute sa vie. Pourtant malgré toutes ses restrictions:

"J'accepte. Je n'est pas peur de la difficulté et je suis prêt à les surmonter. Je n'est pas d'attache chez les Séides... Cela ne me pausera nullement problème de leur faire face."

Le Troupier plissa les yeux, puis hocha la tête.

Ces paroles ne valaient pas grand-chose pour le moment, c'était l'entrainement qui allait déterminer l'avenir du loup. Les Precursors ne s'en tenaient jamais aux mots, aux promesses, aux serments, car ils savaient qu'en dehors des membres de leur tribu, ces choses-là n'avaient aucune valeur. Les Brethens, les solitaires et en particulier les Séides n'accordaient pas la moindre importance à la vérité. C'était, au final, ce qui les caractérisait en tant que meute. Le combattant se redressa. Il lui restait encore de précieuses informations à donner à sa nouvelle recrue. Des informations qui impliquaient également le début d'un engagement.

- Bien. A partir de cet instant, tu deviens une recrue Precursor. Cela signifie que tu resteras avec ton mentor, jusqu'à la fin de ton entraînement. Iltoujours avec toi, systématiquement, même lorsque tu penseras être seul. Le moindre acte de traitrise, et il le saura. Et il te tuera.

Son visage, soudain fermé, glacial et extrêmement sérieux, appuyait cruellement sur ce dernier point. Il ne plaisantait pas.

- Je vais te proposer deux voies. La première est celle du Troupier. Un combattant, mais également un chasseur, capable de soigner lui-même ses propres blessures et celles des autres. C'est un rôle entièrement polyvalent. L'entraînement va être extrêmement intensif et rien ne garantit que tu puisses le surmonter. Mais si c'est là que va ta volonté, je t'apprendrais tout ce que tu as à savoir. La seconde voie est celle du Long Voyant. Un mystique capable de se projeter vers le passé et d'anticiper parfois les événements du futur. Toutefois, pour pouvoir voir là où personne ne le peut, tu devras abandonner ta vision physique au cours d'un rituel. Ce qui te rendra aveugle du monde réel, tout en t'octroyant des facultés nouvelles.

Le Troupier haussa les épaules.

- A toi de choisir, mais choisit bien. Dès que tu auras pris une décision, nous commencerons.