Un regard inexpressif [PV Nazama]

P

as là… Nous aurions préféré ne pas arrivé là. Nous connaissions vaguement l’histoire de cet endroit. Et ce lieu ci ne nous inspirait nulle confiance. Pire encore, ce fut de la crainte et de la méfiance qu’il fit naître en nous. Comme si ce lieu était un loup sauvage et hostile à notre être, nous le craignions. Quelle idée loup-phoque que de faire des bâtiments ici… Un frisson nous parcouru le corps, quelque chose nous glaça le sang. Une pierre avait roulé là bas un peu plus loin. Figées dans notre position nous avons soudain souhaité devenir invisible. Mais c’est la chose impossible. Le danger arrive sans doute, alors un grognement nous échappe et notre pelage se dresser dans notre nuque. Nos poils dressés comme des soldats, nous sommes tendus au possible.

Les secondes trottent, les minutes coulent, et rien ne vient. Nos oreilles rabattues sur notre crâne se relèvent lentement. Elles s’agitent dans un mouvement vif, il n’y a plus de bruit. Pourtant cette pierre n’a pas bougé avec sa seule volonté. Alors où est le fauteur de trouble, que nous lui disions de ne pas nous faire peur ainsi ? Avant à pas feutré, nous reniflons la pierre, elle a une odeur de rongeur… Mais oui, quelles nouilles sommes nous, nous sommes dans des ruines, et des rongeurs il doit y en avoir par centaine… A quelle frayeur inutile… Nous voilà bien bête. Secouant notre pelage pour en faire redescendre l’adrénaline nous restions méfiantes mais avancions tout de même avec plus d’assurance.

L’endroit inhospitalier n’était pas divertissant et nous étions un peu déçues à dire vrai. Nous aurions aimé qu’il y ait plus de vie ici. Mais ça nous paraissait finalement normal qu’il n’y ai pas âme qui vive ici. Alors après avoir fait une petite marche ici, nous vîmes une statue effondrée et nous montâmes dessus. Nous nous allongions en position de sphinx avant de croiser nos pattes avant. Décrochant notre crâne nous la position entre nos pattes et couchons notre tête dessus, fermant à demi les yeux. Nous frôlions le monde de Morphée. Nous étions détendues malgré nous, et après quelques temps, nous furent sorti de notre moment de paix par une odeur nouvelle. Un solitaire d’après notre odorat. Dressant lentement nos oreilles qui étaient à l’horizontale nous observions la nouvelle venue. Couchée sur le haut de notre statue, elle ne semblait guère nous voir, mais si elle continuait, elle allait rater la première marche des escaliers qui se trouvent là.

« Attention… »

Comme toujours, ce fut l’instinct de protection qui nous firent parler. Nous restions couchées sur notre bloque de roche. Immobile, les pattes avant croisées autour du crâne de notre frère, observant l’intruse !

Crédit: Neko-chan in Never Utopia