Buy the Captain Rum [Raeders/libre]

DaeHwan se retrouvait à jouer les nourrices. A peine était-il arrivé à l'abri que Thyara lui fila ses gamins, prenant tout de même soin de les installer confortablement avant de se barrer pour aller bastonner l'ursidé avec le reste des Raeders, laissant le mâle bleu seul avec des tout juste né qui n'allaient pas tarder à brailler à cause de l'absence de leur mère. Non mais franchement ; est-ce qu'il avait une gueule à pouvoir s'occuper de gamin aussi jeune bordel ? Thyara t'abuse. Le loup posa son fessier bleu sur le sol avant d'entourer les boules de poils comme il le pouvait avec ses pattes, tentant une position un peu poule pour les garder au chaud. Il avait l'air malin comme tiens avec l'expression du malaise absolu.

Du côté plus actif, il commençait à manquer de place sur cet ours. Ça mordait de toute part, ça grognait, ça attaquait, c'était limite si on ne se marchait pas dessus. Némésis rejoignit Paprika à l'arrière pour attaquer d'un coup qui porta ses fruits. Avec les attaques frontales sur reste des Raeders et de leur mystérieux allié, la bête en pâtissait. L'odeur du sang se mélangeait à celle de l'air marin, des bouteilles de rhum et de la viande qui grillait. Un combat sanglant dans un paysage de paix et de fête.

[dé 1]

Profitant d'une ouverture provoquée par Némésis, Paprika s'élança alors qu'elle reculait, attrapant la bête à sa blessure pour l'élargir bien qu'elle soit rapidement chasser d'une secousse. Elle recula à nouveau d'un bond un peu mou pour reprendre son souffle à distance avant de se remettre en mouvement, évitant d'être une cible facile en restant immobile.

[dé 2]

Chulhei lui fit cette erreur, manquant de se faire marcher dessus, il eut une réactivité trop lente et tenta en désespoir de cause une attaque qui fut un échec. S'appuyant sur sa patte atrophiée, il ne garda pas l'équilibre, roulant dans le sable, s'étranglant à moitié en coinçant son écharpe sous lui, ses cheveux s’emmêlant devant ses yeux. Il s'échappa en rampant, le combat rapproché c'était pas son truc, il devait trouver quelque chose qui pouvait lui donner de la distance.

Le sable était en feu. Ce que j’ai vu éclater, de loin, c’est le feu élémentaire, le feu qui, dans les mains de Chulhei et Daehwan , fait des bêtises non nécessaire et dans les mains de la nature, fait la mort. Un sursaut m’épris en entendant la petite explosion qui était, sans aucun doute, causer par la poudre à canon du premier jumeau. Au loin, aux travers du couvert des arbres, se dessinais un hameau de fumée. Un légère lueur s’étouffait et devait créer, sur le sable, une magnifique épopée de lumière dansante. Souriant, à peine pour ne pas me réjouir trop vite, je ricana tout de même en pensant que Chulhei se serait probablement encore brûler deux trois poils et que Paprika lui aura probablement tomber sur la cervelle. Les oreilles tremblantes, la nuit était bien silencieuse d’un coup. Comme si l’explosion avait briser les cordes vocales de la nature en son tout. Il y avait de la crainte qui montait, de la fièvre se ressentait dans l’air et de la curiosité chez certains individus qui semblait courir avec frénésie vers l’autre côté de la plage. Sans scrupule je suivie le chemin d’une petite sourie qui, sans vergogne alla se cacher sous les buissons, en couinant. Décidément, ces petits êtres avaient peur de tout et de rien. En glissant mon regard, j’eu tôt remarquer que j’avais laisser tomber tout mon inventaire de plante de lumière explosive. Dans les livres, on les appelait…Feu d’artifice. Le principe de mixtion était plus facile encore que de les cueillir car elles ne poussent jamais au même endroit. En les ramassant, la pense bien pleine, je remarquai que de plus grands spécimen quittait maintenant la plage : une harde d’oiseau au pied bleu, un cerf et quelques ratons laveurs. Tous semblaient si effrayé qu’ils n’ont même pas eu le temps de réaliser qu’un autre prédateur se trouvait dans leur sens inverse, qu’ils étaient pris au piège…

Piège…


Pourquoi donc se serait-on caché de la plage ? Normalement les différentes sociétés du monde animal se laissait flatter par la plage, ça les échauffait, ce monde attroupé, béant de la gourmandise du soleil qui leur réchauffait la pilule n’avait jamais eu honte de partager ce double soleil. D’un moment à l’autre, mon cœur se racorni et se fuma par l’angoisse, la petite explosion n’était pas responsable de toute cette agitation, le feu n’était pas responsable de toute cette peur. Quelque chose d’autre l’était. Ce ne pouvait être le feu, car il n’y avait que peu de chose à brûler sur la plage en ce moment.

S’enflammer, s’échauffer, s’éteindre.

On eût dit que la course avait le même effet que la brûlure du feu, dans les poumons. On ne m’avait pas dit par contre qu’en vieillissant, le feu devenait la brûlure de L’URTICAIRE. Je m’arrêta un instant, à bout de souffle alors que le sable refroidis légèrement mes pattes brûlante. Quelque chose se passait, quelque chose de dangereux et je n’étais pas là pour superviser. Certes, je n’étais, on n’étais pas des pro dans la famille pour protéger ou s’inquiéter des autres, mais la famille, c’est la famille. Ça le restera toujours. Haletant agrémenter d’un grognement, je me remis à courir, perdant parfois les pattes dans le sable moue, puis finis, au détour de la côte, tomber face à face avec le problème, avec la peur, avec la force. Il y avait là dedans, des litres de force et, au milieu, un monceau d’éclats de canidé qui tentait la chose par la force, mais ce n’était pas bien réussi.

Bonne vieille diligence, fait bien les choses pour une fois. Maudit soit tu Aka. Je me remis dans le feu des choses en jetant un coup d’œil rapide au dégât. Un gros molosse nordique se trouvait là, Chulhei aussi y était et venait à peine de se relever, avec misère. Tout d’un coup, dans la montage, ruisselèrent le bruit terrible d’un grondement et la bête se mit sur ses deux pattes, poussant un énorme rauque en me voyant. Il était clair que j’étais sa prochaine cible. Que ma joie demeure, je regrette de ne plus pouvoir me déguiser en bouton d’or 

À feu vif, je jeta un autre œil pour regarder s’il n’y avait pas de blesser, rien de sévère et Daehwan 
s’en chargeait plutôt bien. La priorité, c’était la famille. Je retira ma besace et la lança à Chulhei
qui se trouvait à mes côtés.

-Hey, tête de nœud dit-je à l'ours en tirant la langue pour être certain d’attirer son attention.

Je tourna la tête vers mon fils et d’un ton entrecouper par le manque d'air et dit :

-Ça va ??? T’a envie de tout faire exploser mon fils ? Ça te dit ? Mets le contenu de la besace dans le feu, sur le bord, en direction de la grosse boule et rajoute un peu de poudre et recule toi, la détente sera presque instantané. Observe bien le spectacle. Daehwan!!! Apporte les petits plus loin, ça va chauffer. Paprika tu viens on va se marrer encore un peu, faut te dégourdir les pattes ma vieille !

Prenant appuie dans le sable, les fausses colère de l’ours qui tentait de nous impressionner, ses jurons de bête sanguinaires grandiloquents, nous n’en accordions aucune importance. Mais comme j’ai frémi tout à l’heure, la voix de sa fureur ne fit qu’engendrer en moi, le devoir de protéger. Cette meute auquel il faisait face, c’était le rassemblement de rage d’un peuple exténué qui n’en pouvait plus de se faire chier et qui voulait tout simplement fêter un peu et se laisser aller dans la dévergondasse.