Oeuvrons pour le clan (Ft. Sly)

Le froid se faisait sentir de plus en plus ces temps-ci sur les terres. L’hiver approchait à grand pas finalement. Churro n’aimait pas avoir froid, mais elle ne faisait pas la météo, elle était donc bien obligée de faire avec. Marchant d’un pas lent, mais déterminé, elle avançait sur la dent de roc en slalomant entre les arbres. Peut-être trouverait-elle pendant sa ronde sur le territoire de quoi renflouer un peu les réserves de la meute, même si cela ne faisait pas partit de son rôle premier.

Continuant son chemin elle, savait que cette partie du territoire abritait le temple d’Aka Dieu de la force physique. Elle songea alors à sa propre déesse et se dit qu’elle irait lui porter quelques offrandes prochainement pour les temps froid qui s’annonçaient. Un sourire naquit sur le coin de ses babines et elle se mit alors au petit trop.

Quelques temps passèrent sans que rien ne se passe de foncièrement notable. La belle huma l’air un instant et s’arrêta sur une odeur de nourriture fraiche à sa porté. Ses oreilles s’agitèrent doucement, elle remit une de ses mèches rousses en place et se para d’un fin sourire. Elle suivit alors la piste du rongeur à longues oreilles qu’elle avait sentit en prenant garde à se mettre dos au vent pour ne pas risquer de se faire repérée.

Continuant la traque avec lenteur elle fini pourtant par l’apercevoir au détour d’un fourré. Immobile et sur ses gardes. Le lapin s’était arrêté. S’était-elle trahie ? Après quelque instant le lapin repris sa route en avançant de quelques bonds vers quelque plante encore vivante pour se nourrir. La rousse soupira rassuré de voir qu’elle ne s’était pas faite voir, ni sentir et approcha le plus possible avant de bondir sur sa petite proie.

La petite bête se débattait encore, mais elle abrégea ses souffrances d’un coup de croc sec. Elle était contente de sa prise ce sera toujours sa de pris pour le clan. Sa queue remua et s’apprêtant à continuer sa route une odeur inconnue mais familière l’arrêta. Un collègue à elle était dans le coin ? Ah bien peut-être pourrait elle l’embêter un peu. De bonne humeur après ces évènements, elle se dirigea vers l’odeur de son congénère avec tranquillité sans rien cacher de son arrivée.

Churro continua d’avancer et fini par découvrir un loup de son clan. C’était un loup massif, aux poils brun, voir grisâtre, surmonté d’une belle crête colorée. Il portait aussi la même couleur qu’elle. Un rusé donc ? Intéressant. Mais c’est autre chose qui interpella la rousse dans l’attitude de son camarade. Il avait l’air dans un jour plein de tristesse, de nostalgie, ou peut-être était il dépressif ? Elle n’était pas guérisseuse qu’est-ce qu’elle pouvait en savoir de toute façon. Elle supposait avec ce qu’elle ressentait et ce qu’elle voyait c’était tout.

La belle ralentit alors l’allure s’en vouloir trop le brusquer. Alors que son regard continuait de le détailler autre chose d’encore plus étonnant se passa. D’un seul coup sans qu’elle ai remarqué quoi que ce soit, à part peut-être un petit éclair bleu qui disparut aussi vite qu'il était apparut, le mâle sous ses yeux changea de couleur, devenant d’un blanc éclatant. La belle cligna des yeux, quelque peu surprise. Elle se stoppa devant ce spectacle et en lâcha sa petite proie. Elle restât un instant interloqué, sans bouger et se demanda après coup si c’était le pouvoir de cet Etelkrus. Mais elle n’était pas sûre. Cédant à l’inquiétude que lui insufflait ce spectacle, elle bondit pour se rapprocher au plus près de son compère.

Bien qu’inquiète, elle ne perdit pas l’occasion de placer un nouveau sobriquet pour le loup devenu tout blanc, témoignant de l’imagination généreuse de la garde. Le stress pouvait il avoir un effet aussi radical sur l’apparence de quelqu’un ? Elle préférait lui demander si tout allait bien. Son coté blasé avait été mis au placard face à ce spectacle peu courant. Même pour des loups à pouvoirs.

« Ohhhh le gros Stressé! Vous allez bien ? Vous êtes sûr ??? Vous êtes devenu tout blanc là d’un coup ! C’est normal ou pas ? Non parce que vous n’avez pas l’air bien là et puis c’est peut être votre pouvoir en fait. Alors que je sache si je dois m’inquiéter ou pas»

Elle resta en alerte, proche mais en gardant un minimum de distance avec le mâle. Après tout mieux valais être prudent. Si ce n’était pas son pouvoir c’était peut être contagieux. Alors il fallait mieux rester méfiant.