Twisted | Ft. Beth (/!\ RP Violent/sanglant /!\)

On croise toutes sortes de loups en terres libres. Des solitaire, des loups de meute et parfois même des voyageurs. Aujourd'hui, larguée au milieu des Plaines Savanes, c'est un voleur itinérant qui a croisé sa route. Elle savait qu'elle était suivie et elle n'a pas mit bien longtemps avant de découvrir cette sale petite fouine, les Plaines Savanes n'était pas l'endroit le plus facile pour tout ce qui est dissimulation. De toute sa finesse, Ebi s'est rapidement mise à le menacer de tous les noms, d'autant plus qu'elle était d'une humeur plutôt massacrante ce soir là. Le vagabond, à peine plus jeune qu'elle, était bien téméraire. Mais il l'était sans doute un peu trop...

Ignorant les couteau que la Raeder portait, persuadé d'être plus fort qu'elle sous prétexte qu'elle soit une femelle, le mâle s'est élancé sur elle, les crocs à l'air. Dans un calme presque morbide, la pirate a sorti un de ses couteaux, s'est écartée et a tailladé la gorge du mâle avant qu'il ne tombe sur le sol. Alors qu'il hurlait au milieu de cette plaines si vide, Ebi l'a achevé d'un coup de couteau bien placé dans la poitrine.
Entre toux, grognement et hurlement, le mâle s'est éteint dans son propre sang entre les pattes de la pirate.

La Raeder a fait quelque pas en arrière, lâchant son couteau au sol, les yeux écarquillés rivés sur le cadavre. Elle avait tué. Elle avait tué pour la première fois. Depuis toute jeune, ses lames avait fendu, elles avaient blessé, elles avaient saigné, mais jamais elles n'avaient tué.
Elle posa un œil sur le couteau en os gisant sur le sol, s'essuyant le sang au coin de sa bouche d'une patte. Une sensation nouvelle était née en elle alors qu'elle sentait le goût métallique du sang sur sa langue, alors qu'elle avait en face d'elle le cadavre de ce vagabond à qui elle avait ôté la vie de sa lame. Cette sensation, c'était la sensation qu'on avait quand on tuait.

Et elle aimait ça.

Elle avait aimé tuer ce vagabond, sentir sa vie s'arrêter alors que son couteau transperçait son cœur. Un sourire naquît au coin de ses lèvres alors qu'elle ramassait sa lame. Elle sentait la mort qui imprégnait l'os du couteau et qui se répandait sur la manche. Cette sensation électrique lui arracha un petit rire, comme si cette décharge lui chatouillait agréablement la gorge.
C'était la première fois qu'elle tuait, mais elle avait envie de recommencer...

(...)

Elle avait trotté à travers de nombreuses terres, le museau encore tacheté de sang, son couteau accroché à son harnais sur son flanc droit encore dégoulinant de liquide rouge. Pour une raison qu'elle ignorait, elle s'était rendu au cimetière en terres Nakhus. Était-ce le goût de la mort qu'il l'avait poussé à s'en rapprocher ? Elle n'en avait aucune idée. La pirate s'était arrêté face à une tombe au hasard, le regard vide comme si elle se noyau dans le flot de sensations qui passait dans son crâne. Sa respiration était profonde, elle sentait passer en elle toutes sortes de choses. C'était comme si on lui tordait le cerveau, mais elle trouvait en cette douleur quelque chose d'agréable. Léchant ses babines rougeoyante, elle a sourit. Son cœur se noircissait au fur et à mesure que le goût métallique du sang descendait dans sa gorge et envahissait son corps.

La nuit était tombé et le cimetière était presque totalement plongé dans le noir. Seul les deux yeux humides de Gurebi brillait encore dans le noir. Alors qu'elle passa une énième fois langoureusement sa langue sur ses babines, une odeur étrangère s'est élevée de nul part. Comme extirpée de son voyage sensoriel, le sourire de Ebi a disparu. Elle s'est tournée à droite et à gauche pour chercher l'intrus mais la pénombre l'empêchait d'identifier correctement l'individu parmi les tombes.

Elle grognait, toujours à l'affût, sa langue se baladant encore et toujours sur ses babines ensanglantées de temps à autres.

Beth

La nuit tombe, la lune est pleine, presque rousse, ses longues boucles pâles s'étalent à perte de vue, éclairant le cimetière d'une étrange lumière laiteuse. Le ciel se voile peu à peu, les étoiles brillant de mille feux deviennent invisibles, de gros nuages s'avancent, les uns contre les autres, se serrant les coudes comme s'ils partaient en guerre à l'autre bout du ciel. Beth se tient droite devant une tombe. Devant elle, entre ses pattes fines, un tas d'os gît. Les faibles flammes brûlent la cire noire des six bougies volées à son père, destinées à une messe tardive. D'un chuchotement, elle récite quelque chose. Les yeux fermés, le museau droit, ses cornes d'antilope lui donnent un air de démon, sa silhouette élancée se découpe grâce à la lueur incandescente. Il est tard, les esprits se réveillent, ils sont si près, elle a hâte de sentir leurs caresses sur son échine, d'humer leurs haleines fétides, d'entendre leurs voix déformées par l'outre-tombe. Une faible brume s'installe, aucunement fruit de son incantation, mais la lune se voile lentement, laissant la pénombre reine des lieux. Beth est en transe. Ses orbites bougent sous ses paupières fermées, à une allure folle, elle récite si vite ses incantations, sans jamais perdre le fil, son corps tremble d'une manière imperceptible.

"A te, de l’essere, principio immenso, materia e spirito, ragione e senso."

Elle a appris par cœur quelques versets latins qu'elle a découvert dans un livre à la couverture de cuir noire qui vieillissait dans la bibliothèque. Elle a étudié longuement les mots, les traductions, elle sait très bien ce qu'elle fait. Ses babines bougent à une vitesse hallucinante, les flammes vacillent, un bouquet de houx séché semble trembler. Une violente bourrasque de vent venu de nulle part fait voler ses longs cheveux mauves, le feu des bougies se meurt dans un souffle, la fumée s'élève vers le ciel. Il fait noir, entièrement noir. Pourtant, elle continue de prier, d'invoquer.

"Mentre ne’ calici, il vin scintilla, si’come l’anima, ne la pupilla."

Sa voix monotone, tel un murmure constant, se suspend d'un seul coup quand une odeur l'assaillit. Elle ouvre ses deux yeux soudainement, et ses deux iris jaunes brillent dans le noir. Elle balaie l'horizon d'un regard furibond, elle baisse la tête vers les bougies éteintes. Elle hume rapidement la fumée, ses yeux se révulsent, sa gueule s'entre-ouvre. Il est là, l'esprit est là. Elle frissonne, prête à abandonner son corps pour ce poltergeist, mais une autre odeur lui donne la nausée. Une solitaire. Une fragrance de fer puissante. Du sang. Elle ouvre les yeux et regarde autour d'elle. Le bouquet de houx n'a pas bougé, il aurait du se consumer. Les bougies sèchent lentement, les os sont silencieux et sages. Il lui manque sûrement du sang. Un sacrifice. Son regard s'illumine, elle se lève avec adresse, ne voulant pas trahir sa présence. Elle connaît le cimetière par cœur, de jour comme de nuit, elle est maîtresse en ce lieu. Elle s'approche, zigzague entre les tombes, la terre fraîchement retournée d'une tombe colle à ses coussinets un instant. Elle sent une odeur familière lui chatouiller la truffe. Une grimace lasse peinte sur ses babines, elle fronce ses arcades sourcilières. Ce parfum lui est familier. Comme une madeleine de Proust, elle lui donne envie de vomir, la renvoyant vers un souvenir. Elle ferme les yeux, hume l'air pour repérer l'intrus. D'un coup, elle tourne la tête, un grognement vient de la trahir. Quelle putain de se présenter ici. Elle s'approche, méfiante et prudente. Si son instinct ne se trompe pas, elle a devant elle la solitaire qui l'avait menacé de ses couteaux quand elle était plus jeune. Beth ne grogne pas, sereine, calme, persuadée d'avoir les esprits du cimetière de son côté, elle est confiante. La solitaire semble l'avoir vu, mais la pénombre la perturbe. Un rare sourire se dessine sur les babines de Beth. Sa silhouette démoniaque, ses longues cornes qui ornent son crâne, ses cheveux longs, sa queue lisse et douce, elle pourrait apparaître comme un démon sorti des enfers. Elle reste à distance raisonnable, elle se tient droite, et observe sa proie. Cette catin sera un parfait sacrifice. Le Démon lui en sera si reconnaissant, il la fera prêtresse, il la fera Reine des enfers, elle deviendra mère de son enfant. Ses yeux se plissent, elle l'observe, ses cheveux blancs rassemblés en un chignon flou, sa babine constellée de taches blanches et de... sang ? Beth n'en est pas sûre, mais elle sourit encore plus, d'un air dérangé.

"Lorsque quelqu'un offrira à l'Éternel un sacrifice d'actions de grâces: s'il offre du gros bétail, mâle ou femelle, il l'offrira sans défaut, devant l'Éternel. Il posera sa patte sur la tête de la victime, qu'il égorgera à l'entrée de la tente d'assignation; et les sacrificateurs, fils d'Aaron, répandront le sang sur l'autel tout autour."

Un verset d'un livre qu'elle a également découvert à la Bibliothèque, sur la couverture dorée, le mot bible trônait fièrement. Sa voix est rauque, presque sortie de l'au-delà. Elle parle si peu que ses cordes vocales semblent toujours surprises quand elle ouvre la gueule. Elle tient toujours à l'œil l'autre devant elle. Elle posera sa patte sur sa tête quand elle l'égorgera avec ses crocs. Et les sacrificateurs, en l’occurrence, elle-même, répandra son sang sur l'autel de l'invoqué.

Son cœur bat fort dans sa poitrine alors qu'elle cherche des yeux l'individu. On pourrait croire à un sentiment de peur, mais cette peur se mue en plaisir dans son corps, comme si l'atmosphère pensante qui régnait dans ce cimetière lui donnait des frissons de plaisir. Elle oublie qui elle est, vivant actuellement une relation passionnelle avec le démon qui vient de naître en elle. Le démon qui est apparut lorsqu'elle a donné la mort à ce malheureux voleur.
Mais ce démon ne semblait pas être le seul dans la cimetière. Là, dans la pénombre, c'est un silhouette aux grande cornes qui est apparue. Alors que la pirate pensait rencontrer le diable en personne, il ne s'agissait en réalité que d'une vieille connaissance qu'elle n'était pas plus que ça ravie de revoir. Cette pute aux yeux jaunes n'était d'autre que la Nakhu rencontrée lors de son enfance. Le sourire carnassier de cette dernière laissa présage qu'elle était toujours aussi dérangée que lors de leur rencontre. Ebi grogna de plus belle, le dos arrondi, son poils hérissé d'un volume doublement supérieur à la normal, de longs filets de bave coulant de sa bouche. Ses yeux ronds, rivés sur la louve aux cheveux violets, buvait les paroles qui fusaient de sa bouche. Sa voix, aussi peu naturelle soit-elle, parlait clairement d'un sacrifice. Bien que la Raeder ne savait pas pour quelles raisons cette dernière voulait faire un sacrifice, elle comprenait par son regard qu'elle était sa cible première.
Pour une raison qu'elle ignorait, cela lui donna de nouveaux frissons agréables.

Soudain, son corps vu prit de brève convulsion et elle tordit son cou dans tous les sens, comme si quelque chose tentait de s'emparer de son corps. Elle lâcha sa tête pour venir fixer intensément le sol entre ses pattes avant écartée. Des images de son meurtre précédent repassaient dans sa tête.
Elle sourit.

"Je dois tuer... encore..." murmura-t-elle.

Elle redressa lentement la tête vers la Nakhu, la transperçant de son regard violacé.

"Il me faut son sang... Il me faut son âme..."

D'un geste vif, elle a sorti le couteau avec lequel elle a tué le vagabond. Le sang de ce dernier était encore dessus, désormais presque sec. La femelle a lâché la lame ensanglantée au sol, a posé une patte sur le manche pour la maintenir et a lentement léché le couteau pour nettoyer le sang d'une traite. Elle attrapa alors de nouveau la lame entre ses dents, la brandissant en l'air.

"Il est temps pour la chienne que tu es de goûter à la mort !!"

Et elle s'élança sur la Nakhu, ses poils encore plus gonflés par l’excitation. Arrivée tout près de la louve aux yeux jaunes, elle a bondit tout en brandissant son couteau, s'apprêtant à le planter dans la chair de sa victime...

Beth

L'intrus semble complètement possédée, ses yeux luisent d'une terrible manière, et quand son cou se met à se tordre, Beth n'éprouve aucunement de la crainte, juste une curieuse sensation. Et si l'esprit qu'elle a invoqué s'était glissé dans le corps de cette louve ? Non, impossible, le Diable ne voudrait jamais posséder cette putain à poils courts. Mais après tout, peut-être lui avait-il offert son corps pour la tuer ? Comme remerciement de l'avoir ramené sur terre ? Beth l'ignore mais elle l'observe d'un œil nouveau, elle semble à l'ouest, perturbée. Pas autant qu'elle, mais d'une autre manière. Elle annonce qu'il lui faut son sang, son âme. Beth se met à rire d'une manière lugubre, sans aucun rictus sur ses babines, ses yeux transpercent la femelle devant elle. Elle grogne, elle veut se faire plus grosse, elle a peur. La louve aux longs cheveux violets la regarde toujours, aucune crainte ne se lit dans ses yeux jaunes aux orbites noirs, et quand l'autre prétend qu'elle est une chienne et que son heure de mourir est arrivée, elle ne peut s'empêcher de secouer la tête de droite à gauche, d'un air las et désolée, comme si elle était affligée par la femelle aux cheveux blancs. Alors que la catin se lève et saute vers elle, le couteau à l'air, prêt à la blesser, Beth s'écarte vivement, ses cheveux volent et elle entend la lame transpercer l'air près d'elle. Un peu plus, et c'était son oreille qu'elle coupait. Une haine indicible commence à naître au creux de ses reins, elle remonte le long de ses intestins, telle une couleuvre affamée et folle.

Elle s'écarte rapidement, ses longues pattes foulent la terre, elle serpente entre les tombes, elle arrive à tourner autour de la pauvre bête affolée avec ses couteaux. Elle empeste le sang, la pourriture, et Beth sent une violente nausée lui tordre la gorge. La solitaire sent atrocement mauvais. Elle la regarde, et un rayon de lune éclaire son corps un instant, elle a un sourire dément sur les babines, ses cornes d'antilope sont si droites, ses yeux jaunes brillent d'une lueur mauvaise.

"Pauvre putain à aboyer telle une chienne enragée, économise ton venin pour supplier Asmodée de ne pas trop te faire souffrir. Les Dieux ont honte de t'avoir permis de voir la vie, et Le Malin me prie de te ramener à Lui."

Sa voix monocorde résonne, la brume se lève plus haut, le ciel se couvre à nouveau de lourds nuages noirs. Elle profite de l'obscurité pour se faufiler entre les tombes, elle sait que les yeux de la solitaire mettront à peu près quelques secondes à s'habituer à la pénombre, mais Beth tient à la jouer fine. Elle s'approche à une allure rapide et contrôlée, et à peine à quelques centimètres, elle sent l'haleine de la femelle. Une forte odeur de fer s'en dégage, et Beth doit se contrôler pour ne point vomir. Elle la frôle, dans une danse macabre sensuelle, et avant de s'éloigner, elle lui afflige un coup de cornes dans les côtes. Le ruban jaune les gardant contre sa tête vacille, les cornes solidement attachées ne cillent pas, elle s'écarte à vive allure et repart derrière une tombe. Une odeur de sang frais s'élève, les cornes d'antilope sont particulièrement tranchantes, créées pour se protéger des prédateurs, elles leur garantissent une sécurité au combat au corps à corps. Un rire s'élève, Beth rit en sentant une goutte de sang atterrir sur son museau, goutte qui a coulé le long de la corne torsadée. La blessure ne doit pas être profonde, juste superficielle, elle n'a pas du lui faire faire, vu son état, elle a l'air en transe, elle semble ailleurs, animée par un désir bien plus malsain que tous les autres. Mais en répandant son sang, en fendant sa peau rose, le Diable sait ce qui l'attend, peut-être a-t-il lâché ses chiens des Enfers aux trousses de la putain aux cheveux blancs. La jeune louve élancée s'avance, tourne autour de la louve, d'un air de félin enragé, elle sent la rage s'emparer d'elle, elle n'a qu'une hâte, que l'autre se précipite. Elle pourrait l'encorner, mais ses cornes ne sont que deux excroissances posées sur son crâne, reliées à l'aide d'un ruban jaune. Elle pourrait la mordre, mais il lui faut faire attention à son couteau malade et rapide. Elle semble bonne guerrière, et Beth sent un désir particulier affluer dans sa tête, elle imagine la fierté de tuer la femelle, ce bien-être qu'elle ressentira en offrant son corps en offrande. Elle finit par s'arrêter de tourner, la regarde d'un air malicieux et hautain, et d'une voix d'outre-tombe, sa langue fourche.

"Petite pute."

Elle ne sourit pas, elle la fixe d'un air méchant, d'un air complètement fou. Sa longue queue se balance de droite à gauche, et la colère noire est à deux doigts de prendre possession de Beth. Elle attend que l'autre craque et se jette sur elle. CrèveCœur ne l'a pas éduqué pour se battre, mais elle lui a appris à se défendre. Et cette fois-ci, Mère ne sera pas là pour l'empêcher d'égorger cette solitaire.

Son couteau passe à quelque centimètre de l'oreille de Beth et manque sa cible. La Reader lâche un grognement de frustration tandis qu'elle retombe au sol. Elle serre un peut plus l’étreinte de ses crocs sur le manche de la lame tandis que ses yeux injectés de sang tentent de suivre la louve aux cheveux pourpre du regard. Elle l'entend bafouiller un charabia incompréhensible qui fait plisser les yeux de la louve aux cheveux blancs. Elle tente de suivre du regard la Nakhu mais l'obscurité trompe son oeil, elle se contente alors de baisser la tête, ses deux yeux pourpres étant les seuls éléments mobile de son corps à cet instant.

"Qu'est-ce que c'est que ce charabia ?!" cracha-t-elle. "Que les Dieux aillent se faire foutre ! Le sang est la seule chose qui guide mon corps à présent, je ne laisserais personne m'arracher cette sensation si enivrante !!"

Elle sentit un frisson remonter le long de ses membres pour venir lui arracher un rictus malsain.

"Pas même une pauvre écervelée comme toi !"

Assez cocasse de sa part de parler de folie lorsqu'on voyait son état.
Ebi ravala bruyamment sa salive. Cette dernière commençait à se diluer et le goût ferrique qui chatouillait ses papilles disparaissait peu à peu. Elle commençait à s'impatienter, son besoin de blesser se faisant de plus en plus important. Les provocation de la Nakhu se font de plus en plus importantes, faisant s'hérisser le poil de la la louve aux cristaux. Puis elle à vive allure près d'elle et repart imméditament, gravant une plaie superficielle sur son flanc. Le regard vide, plonger dans l'horizon, Ebi s'immobilise. Elle tourne la tête, portant le museau sur l'ouverture qui commence à suinter du liquide rouge. Elle respire cette odeur metallique, envivrant ses narine de ce parfum, puis lèche sensuellement la plaie pour absorber la moindre goûte qui s'échappe de l'ouverture. Son propre sang ne lui fait pas autant d'effet que celui des autre, mais tel un requin en présence de sang, elle sens son corps trembler d'une soif plus intense encore. Elle entend derrière elle comme l'écho d'une injure sortant de la bouche sensée être si pure de Beth. Elle aborde un sourire moqueur tout en continuant de fixer les tombes en face d'elle.

Il est temps de passer à l'action.

D'une seconde à l'autre, elle file comme le vent en direction de la louve, attrapant un couteau entre ses crocs. Son regard assoiffé fixe la femelle comme si elle ne pouvait plus attendre. Elle bondit au dernier moment et brandit son couteau, prête à lui entailler le corps. Malheur, la Nakhu parvient à la contre.
Mais Ebi n'en a pas finit.
Avant de tomber sur le sol, elle lâche sa lame et saisit la croupe de Beth entre ses crocs pour s'empêcher de s'écraser. Elle serre de toute ses forces son étreinte, sentant le sang envahir peu à peu sa bouche. Jamais elle n'aurait lâché si la louve aux yeux jaunes ne l'avait pas repoussée finalement. La pirate est alors tombée au sol, la bouche de nouveau teinte en rouge, riant à pleins poumons comme si toute son âme s'échappait de son corps en un rire.

"Je t'aime putain !!" lacha-t-elle entre deux rire.

Cette déclaration s'adressait-elle au sang qui envahissait sa bouche ? A la sensation qui faisait frissoner tout son corps ? Elle-même ne le savait probablement pas vraiment...