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| Ce qui rampe au fond des brumes | Feat. Bree | |
| Auteur | Message |
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Sale Cleb' » Habitué'
» Nombre de messages : 671 » Age : 25 » PUF : Insurgent Soldier/Canis Majoris/ Sale Cleb'/ Kuzuri » Date d'inscription : 18/07/2017
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| Sujet: Ce qui rampe au fond des brumes | Feat. Bree Ven 11 Mai 2018, 16:20 | |
| L'aube brillait doucement, kaléidoscopique et dansante, sur les flancs du monde. Teintant de ses multiples couleurs le ciel encore submergé d'encre sombre, le lever du jour annonçait autrefois calme et sérénité, une douce révérence destinée à accueillir le soleil dans les cieux. Mais cette époque était révolue depuis un bon moment déjà. Si l'aube était calme, c'était pour laisser place au seigneur de sang qu'elle servait. Si l'aube était sereine, c'est qu'elle était préparée à prendre dans ses bras tous ceux qui tomberaient sous la lumière meurtrière de l'astre de feu. Le silence autrefois apaisant du lever du jour s'était métamorphosé, comme un affreux monstre de légendes, en un silence de crainte, un silence de mort, d'anticipation à une autre journée impitoyable. Bientôt, les jolies aquarelles qui se diluaient aux étoiles glaciales laisseraient place à la soif. À la terrible chaleur, au sol sec et craquelé. À la mort lente mais de plus en plus certaine de tous les vivants.
Vydar ne voyait plus le ciel d'un bon œil. Lorsque autrefois le géant tournait son regard vers l'immensité au-dessus de sa tête, c'était avec admiration, avec foi, c'était pour lui une promesse d'une vie après la vie, d'un autre monde peuplé d'ancêtres qui le guiderait toujours et l'accompagnerait dans ses batailles. Aujourd'hui, il ne voyait plus les ancêtres. Que le vide, et la mort. Ses Dieux avaient disparus, volatilisés de cette terre étrange.
C'est le pelage lourd de sel et d'eau qu'il mit pour la première fois patte sur les berges de l'Île Fantôme. L'océan avait été glacial, refroidit par les nuits dignes de l'hiver, et le viking avait encore peine à sentir le bout de ses orteils, son torse compressé par la l'eau trop froide, son souffle laissant échapper de longues volutes blanches venant se mêler aux brumes de l'endroit. Heureusement, ses grandes pattes et ses poussées puissantes lui avait permit de traverser l'étendue aquatique séparant La Plaie du Monde de l'Île en un laps de temps raisonnable. Si le froid lui avait été presque insupportable, même lui qui était habituée au climat frigorifiant de son pays, il savait que ça lui offrirait un petit sursis lorsque le seigneur de sang se lèverait dans toute sa lumière bien haut dans le ciel. Son pelage ne resterait probablement pas mouillé bien longtemps avec la chaleur, mais si ça pouvait lui gagner quelques minutes supplémentaires de fraîcheur...
Les longs poils de ses joues dégoulinant sur le sol sableux des berges, sa queue lourde d'eau pendant doucement derrière lui, il délaissa pour un moment la gigantesque peau d'ours qui lui servait de manteau durant la nuit sur un rocher non loin. Trempée comme elle l'était, elle ne faisait que le ralentir, et dans des temps semblables, on ne gaspille pas d'énergie inutilement. Elle finirait par sécher lorsque le soleil se lèverait pour de bon. Vydar se dit qu'il viendrait la récupérer plus tard.
Le gros loup s'y était rendu dans l'espoir de trouver de l'eau. Épuisé et assoiffé, il n'avait ni dormi ni bu depuis un long et pénible moment. Une chose était certaine, s'il avait espoir de trouver quelque chose de buvable sur cette île mystérieuse, il devrait s'y enfoncer plus profondément. Et c'est ce qu'il fît.
L'épais brouillard qui semblait présent partout sur l'île était étonnamment opaque et froid. On n'y voyait guère loin, et plus Vydar avançait, plus les ombres semblaient longues et menaçantes, plus les formes vagues dans la brume ressemblait à de potentiels ennemis. Sur ses gardes, il marcha plus lentement, son œil unique balayant les alentours de multiples fois, ses oreilles dressées bien haute aux aguets de tous bruits suspects. Seul le silence et le bruit étouffé de ses pas lui parvenait cependant... Jusqu'à ce que, non loin, il entende une branche craquer. Il arrêta immédiatement, ses oreilles repliées vers l'arrière, tout son corps penché et tendu vers la source du bruit. Il cru apercevoir une forme blanche se glisser à travers les volutes. À moins qu'il n'aie que rêvé ? Incertain de l'attitude à adopter et craignant d'être tombé non pas sur un autre loup, mais sur une créature - les mythes et légendes ne manquaient pas d'où il venait sur les choses pouvant habiter les brumes les plus épaisses... - il se tût, continuant d'observer les alentours avec suspicion... ses dents se découvrant lentement, et un sourd grondement contenu au fond de sa gorge. Créature de brouillard ou pas, ce n'est pas aujourd'hui qu'il laisserait sa carcasse à la terre.
Dernière édition par Sale Cleb' le Mar 29 Mai 2018, 14:42, édité 1 fois |
| | | Ehnala » Coriace
» Nombre de messages : 6395 » Age : 29 » PUF : Nala » Date d'inscription : 24/05/2010 » Personnages : ~
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| Sujet: Re: Ce qui rampe au fond des brumes | Feat. Bree Sam 26 Mai 2018, 16:55 | |
| La nuit étendait encore ses doigts glacés sur le monde lorsque la jeune louve avait quitté le camp Lazuli. Emmitouflée dans son écharpe et son bonnet de laine, son pendentif caché au creux de toutes ces mailles pour éviter qu'il ne devienne ou trop chaud, ou trop froid, elle avait quitté le Gouffre aux Faucons de bon matin en direction de terres plus au nord. Les jours passant, les ressources s'épuisaient. Toutes les ressources. Les premières auxquelles tous songeaient étaient la nourriture et l'eau, à la base de la survie. Mais en tant qu'Herboriste - plus ou moins officiellement maintenant - elle avait vu également chuter drastiquement les stocks de remèdes des réserves. En effet, la fin de l'hiver était normalement l'occasion pour les guérisseurs de toutes les meutes de faire leur grande cueillette saisonnière, celle qui remettait enfin une sorte d'équilibre après les grandes dépenses de l'hiver. Mais cette fois-ci, nul trace du printemps à l'horizon, et les réserves avaient continué à baisser sans pouvoir être reremplies. Les loups souffraient de déshydratation, de coups de chaleurs, les anciens et les jeunes de faiblesses, ceux qui partaient en expédition revenaient si épuisés qu'ils n'avaient même pas conscience des blessures qui les striaient.
La veille au soir, elle avait songé que peut-être cet endroit mystérieux que l'on appelait l'Île Fantôme pouvait les tirer de ce mauvais pas. Elle n'y était jamais allée personnellement, et pourtant elle savait qu'elle était recouvert de brume. Or, de la brume était synonyme d'une certaine humidité, ce qui aurait pu permettre à quelques pousses printanières de se développer. Elle ne se faisait aucunement l'illusion d'être la première à y avoir songé, naturellement, mais quelques loups ne pouvaient pas avoir ravagé la totalité des réserves qu'il y avait sur une île entière si elle en contenait. Elle s'était donc éveillée et avait entamé son expédition en partant de ce postulat. Et la vision de l'île entourée de sa couronne de brouillard, qu'elle aperçut bien avant de pouvoir l'atteindre, entretint la flamme de son espoir.
L'aube pointait - l'aube et sa chaleur qui semblait si douce après le froid de la nuit, et qui était pourtant si traître - lorsqu'elle atteignit sur la côte l'endroit où elle pouvait traverser. Elle s'accorda quelques instants pour reprendre son souffle, qui était haché par la course soutenue qu'elle avait fait jusque là. Si elle voulait survivre en sortie nocturne, elle devait impérativement rester mobile, sans quoi le froid lui était insupportable. Courir était un bon moyen de lutter contre cela, malgré l'énergie que cette activité brûlait. Son corps aux formes douces s'était d'ailleurs lentement modifié pour se faire à cette nouvelle vie des plus ardues. Elle avait perdu en féminines rondeurs pour gagner en muscles secs, la faisant ressembler sans qu'elle ne le sache à sa mère Hikotsu lorsque celle-ci était bien plus jeune, guerrière au service des Séides.
Une fois ses battements de coeurs légèrement calmés, elle s'engagea dans l'onde froide avec entrain et nagea énergiquement jusqu'à la berge de l'île. La fraîcheur de l'eau lui engourdit les coussinets, mais elle savait qu'avec les minces rayons de soleil qui caressaient déjà son pelage de neige, mieux valait qu'elle ait quelques frissons. Les yeux légèrement plissés, elle se hissa sur la plage et s'ébroua par réflexe. Quelques gouttes d'eau salée passèrent ses babines et laissèrent un goût âcre et salé sur sa langue. En quelques foulées, elle pénétra au coeur des écharpes de brume qui serpentaient sur l'île, et fut frappée par le froid qui s'en dégageait. En dehors, il faisait de plus en plus chaud, mais au coeur de ces masses informes l'air était d'une fraîcheur inattendue, trop fraîche pour être vraiment agréable. Surprise, elle ne vit pas la branche morte sur laquelle ses coussinets s'écrasèrent avec un craquement bruyant. Dans le silence qui l'entourait, il résonna avec un vacarme du diable à ses oreilles.
Elle se figea, étrangement mal à l'aise au milieu de ces formes qui se mouvaient sans le moindre murmure de vent, et qui faisaient changer drastiquement la température de l'endroit où elle se trouvait. Comme si elle était dans une sorte de vilain cauchemar qui aurait déformé la réalité. Cependant, alors qu'elle commençait à considérer sérieusement la possibilité de faire demi-tour, l'odeur de l'un de ses congénères lui parvint. Elle dressa les oreilles, méfiante. Il semblait être devant elle, légèrement au Nord. Son odeur ne lui rappelait rien, il s'agissait certainement d'un solitaire. Et qui l'avait très certainement entendue marcher sur cette saleté de branche un instant auparavant.
Elle se fit rapidement la réflexion qu'il valait mieux, maintenant qu'elle était repérée, lui faire face plutôt que de faire demi-tour et de risquer de le rencontrer de dos. Elle redressa la tête pour se donner un air plus assuré et s'avança dans la directement de laquelle lui semblait venir l'effluve. Un parfum masculin, sans aucun doute, et la silhouette qui se dessina rapidement devant elle vint le confirmer. C'était un loup de grande taille et à la carrure épaisse. D'aucuns l'auraient même qualifié d'impressionnant. Il avait une fourrure dont les teintes allaient du crème au brun, des cheveux attachés sur son crâne, et une sorte de bandeau lui barrait le visage. Elle remarqua aussi qu'il portait une sorte de peau d'animal sur le dos, ce qui contribuait plus encore à son apparence féroce.
Certaine d'être entrée dans son champ de vision, la jeune louve s'immobilisa en braquant sur lui ses prunelles claires. Jaugeant en silence ce qui allait se passer.
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| | | Sale Cleb' » Habitué'
» Nombre de messages : 671 » Age : 25 » PUF : Insurgent Soldier/Canis Majoris/ Sale Cleb'/ Kuzuri » Date d'inscription : 18/07/2017
» Feuille de perso' » Points: 1425
| Sujet: Re: Ce qui rampe au fond des brumes | Feat. Bree Mar 29 Mai 2018, 15:51 | |
| La brume enveloppait tout, de grands bras étreignant l'île de leur froide étreinte, un long voile blanc qu’aurait laissé tomber une mariée dans un geste de désespoir. La brume, dans les lointains pays du Nord où vivaient les vikings tout autant que dans les contrées du sud où vivaient les petits loups, représentait un état éthéré, un passage entre deux mondes. Dans l’épaisseur vaporeuse où toute ombre semble se mouvoir au rythme de la bruine, les secrets murmurés menacent de se dévoiler, l’écho des légendes au fonds de tous les cœurs semblent résonner un peu plus fort, un peu plus haut, battre un peu plus rapidement aux tempes en chœur avec le sang qui se presse dans les veines. Dans la brume ressort les pleurs des veuves jamais consolées et les regrets sombres que l’on ose à peine souffler du bout des lèvres. Dans la brume, tout ce qui était intangible semble pouvoir tout à coup le devenir. Les monstres et créatures hideuses semblent avoir pour de bon franchi l’Helheim pour venir se nourrir de la peur des vivants, se glissant sans un bruit derrière vous, vous laissant dans l’incertitude d’un petit mouvement juste là, dans l’opacité immaculée, juste à votre droite. Vydar n’avait jamais vu la brume d’un bon œil, même si, touts faits considérés, il n’en avait qu’un seul de bon. D’où il venait, la brume offrait refuge aux proies, rendant la chasse pratiquement impossible. Elle échouait les navires sur les rives du fjord, perdait les louvarts trop intrépides. On racontait aux louveteaux que la brume cachait de sombres êtres venus du pays des morts, recherchant de la jeune chair afin d’assouvir leur soif de vie. Certains adultes racontaient avoir aperçu un étrange personnage, mi chien mi loup, rôder près des plages près du village. On disait qu’il s’agissait de Garm, le gardien d’Helheim, ayant brisé sa chaîne éternelle afin de venir se mouvoir dans la brume, apporter avec lui une ou deux malheureuses âmes ayant le malheur de le croiser sur leur chemin. Vrai ou pas, le géant savait que la brume n’était jamais de bon augure. Incroyablement fraîche malgré les températures à s’en décoller la peau des os, présente en permanence sur cette île étrange, elle ne pouvait être l’œuvre seule de la nature. Ça sentait mauvais la magie, et Vy s’en voyait le poil tout hérissé sur son dos, dans un constant frisson de malaise. Les crocs dévoilés, révélant le rose d’une langue asséchée par le sel marin et le manque permanent d’eau, les oreilles aplaties sur son crâne, le brun se préparait à faire face à ce qui se trouvait devant lui. Il n’avait pas rêvé, il en était certain maintenant. Il y avait bel et bien une forme blanche, plus blanche encore que l’eau vaporeuse qui voilait les alentours, qui s’avançait vers lui. Une odeur canine parvint jusqu’à ses narines, augmentée par l’humidité, la rendant d’autant plus difficile à manquer. S’attentant à voir Garm le chien-loup surgir d’un instant à l’autre afin de le cueillir comme une baie mûre et de l’apporter de force jusqu’au pays des morts, le viking sentait son cœur cogner avec force contre sa poitrine, bam, bam, bam, aussi puissamment que l’on frappait les tambours rituels de son peuple. Non, il ne pouvait pas partir maintenant pour le pays des morts. Aurait-il déjà succombé à la soif ? Serait-il mort de cette mort des plus déshonorantes, lui interdisant le Valhalla des guerriers morts au combat ? La confusion se pressait dans le cerveau du grand mâle, et sans réfléchir davantage, il bondit en avant. Dans son saut, il croisa le regard bleu de l’individu qui se tenait devant lui, immobile. S’il avait prêté attention, il aurait vu qu’il ne s’agissait pas de Garm, mais bien de quelqu’un qu’il avait déjà croisé auparavant… Ses énormes pattes atterrirent avec puissance de chaque côté du petit corps blanc alors qu’il bousculait la femelle, la faisant tomber au sol. Son lourd grondement se tut bien vite et sa grimace agressive s’adoucit afin de faire place à une expression mêlée de surprise et de méfiance lorsqu’il reconnut, après quelques secondes, le bonnet et l’écharpe de la blanche qu’il se souvenait avoir vu tout là-haut, dans les monts. Il ne lui avait pas parlé avant de s’échapper en contre-bas, certain qu’il se faisait encercler par les étranges loups nains de cette terre, mais il se souvenait de l’avoir vue étendue dans la neige. Sans la laisser se relever pour le moment, la regardant de haut compte tenu de sa taille hors du commun, il souffla entre ses dents, un léger grognement dans la voix : - Pourquoi vous me suivre ??
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| | | Ehnala » Coriace
» Nombre de messages : 6395 » Age : 29 » PUF : Nala » Date d'inscription : 24/05/2010 » Personnages : ~
» Feuille de perso' » Points: 5200
| Sujet: Re: Ce qui rampe au fond des brumes | Feat. Bree Ven 03 Aoû 2018, 22:34 | |
| Elle n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait - c'est dire combien l'action fut vive - que l'autre se jeta sur elle. Elle fut plaquée au sol et sa tête heurta la terre sèchement, en un coup qui fit danser des étoiles devant ses yeux. Etoiles rapidement chassées par le silhouette immense de ce point de vue de l'inconnu au-dessus d'elle. Le coeur de Bree s'affola sous son poitrail mince alors qu'il la maintenait à terre, les crocs à un souffle de son museau et ses pattes puissantes l'empêchant de se relever. Il ne lui fallut qu'un instant pour comprendre qu'elle ne parviendrait jamais à prendre le dessus physiquement, et elle s'exhorta au calme. Ce qui, dans cette situation, n'était pas chose des plus simples. Fort heureusement, une des caractéristiques que ses ancêtres avaient eu la bonté de lui transmettre était une grande maîtrise de soi et le premier sursaut de frayeur passé, sur son museau se recomposa bien vite une expression froide, un regard presque impénétrable. Seul son souffle un peu irrégulier et son coeur qui battait la chamade trahissaient la peur qui l'avait saisie.
Prenant tout le courage dont elle disposait entre ses pattes qui retenaient un tremblement, elle planta ses prunelles de glace dans l'unique oeil visible de l'inconnu. Des dizaines de questions défilaient dans son esprit, certaines auxquelles elle préférait ne pas avoir de réponse ou même ne pas y songer. Et ce flot s'accrut encore lorsque la mine agressive du mâle se mua soudain en une expression surprise. Qu'est-ce que cela voulait dire ? D'autant qu'elle se souvienne, elle ne connaissait ce solitaire - maintenant que son odeur l'entourait complètement, elle était certaine qu'il s'en agissait - ni d'Eve ni d'Adam, ni de tout équivalent lupin qu'ils pouvaient avoir dans ce monde. Qu'avait-elle qui puisse justifier un tel changement d'attitude ? Son bonnet, peut-être ? Elle n'eut pas le temps de pousser la réflexion beaucoup plus loin car les babines du mâle frémirent de nouveau pour lui gronder quelques mots. Paroles brèves mais qui révélèrent chez cet inconnu un accent rocailleux et une grammaire approximative : il n'était sans doute pas d'ici.
"Je ne vous suivais pas." Répliqua-t-elle d'un ton qui se voulait égal. "Je suis herboriste. Je viens chercher des remèdes pour soigner les miens."
Elle pria pour que l'autre flaire sous les effluves salés de sa baignade toute récente le parfum de la tanière dans laquelle elle passait de longues heures, auprès de son père. Elle avait tout à fait conscience que d'un seul geste, le loup était capable de lui briser les côtes, la nuque ou de tenter une attaque à la jugulaire. Et son écharpe épaisse faisait une bien piètre armure. Alors qu'une brume argenté les entourait de son haleine glacée, elle rassembla doucement ses pattes sur son poitrail, prête à parer toute éventualité. Elle n'avait pas lâché du regard l'inconnu. Et ne tenait pas à poursuivre la conversation plus que cela tant qu'elle se trouvait dans cette délicate situation.
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