Inspection ○ Noctem

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« PTAH & Pearl Nox.



Le jeune Hybride avançait lentement, sa longue queue reptilienne traînant derrière lui. Le manque de nourriture et d’hydratation décente l'avait fragilisé, affaibli. Son organisme réclamait à grand cris de l'eau. Celle de l'océan était trop iodée, à force le sel abîmait ses écailles. Par endroit, notamment sur la queue et les pattes, il en perdait un peu comme de la peau morte. A d'autres, des crevasses irritait son cuir sec. La sueur, poisseuse, collait ses poils entre eux et lui donnait un air hirsute et mal léché. C'était une sale période pour les hybrides, vraiment. Ptah grogna pour lui même. Sa mère était plus atteinte encore de part son âge avancé, elle ne pouvait plus quitter le fond de la grotte marine où leur famille avait trouvé refuge. Elle manquait d'énergie, son état s'aggravait d'heure en heure et les trois fils de Nout s’inquiétait réellement qu’elle ne tienne pas. Ils se relayaient tous les trois pour lui apporter un peu de nourriture maigre qu'ils avaient pu chasser, des plantes pour l'aider et des algues ou de la mousse gorgées d'eau condensée. Mais leurs efforts semblaient ne plus suffire. Il fallait autre chose, il fallait des vitamines en plus des protéines. Ptah s'était dit qu'avec une chance inouïe il pourrait encore trouver quelques baies dans les montagnes. Mais plus il avançait, et plus il se rendait compte de l'avancée de la sécheresse... Aucune plante ne semblait survivre assez longtemps ou n'était assez forte pour porter des fruits. Son voyage ici était vain. Dans un soupir, le mâle gris au regard d'or s'assit au bord de ce qui avait été une rivière. Non loin de lui, dans la terre craquelée du fond, il vit le petit barrage qu'il avait construit autrefois, pour attraper du poisson. Les morceaux de bois étaient complètement sec : preuve qu'aucune eau n'était plus présente depuis des semaines. Il se remémorait bien ce jour, Grimm l'avait emmené passer un peu de temps entre frère et ils avaient fait une pause déjeuner ici. Il se rappelait encore de ses plans, de ses calculs pour être certain que la poiscaille ne saurait pas faire demi tour et sortir du piège. Un vague sourire étira les babines sèches du jeune mâle mi loup mi-crocodile. L'époque où il avait le temps de réaliser ses projets étaient révolus. Pour le moment, il devait trouver de quoi aider et soutenir sa mère qui souffrait plus que quiconque de la désertification. Ptah s'humecta les babines et huma l'air, dans l'espoir de trouver la plus petite trace d'odeur de fruit... Mais ce n'était pas gagné...

La jeune adepte des Nakhus arriva au Mont Céleste la tête basse et la queue lourde trainant au sol. Il n'y avait plus rien de comestible à porter de pattes, tout était sec et mort. Pire que ça, calciné... Des craquelures apparaissaient sur le chemin de terre qui montait vers la montagne, phénomène qui avait tendance à irriter et à terme, abîmer les coussinets. Marcher dans cet endroit n'avait rien d'agréable et Pearl regretta son aventure ici. Mais la famine la forçait à repousser ses frontières et à aller plus loin chaque jour pour tenter de trouver quelque chose à manger ou à boire, n'importe quoi. Mais en voyant l'état du ruisseau à côté duquel elle passait, elle abandonna tout espoir de trouver quelque chose ici. Soupirant de désespoir, elle reprit sa route. Relevant la tête pour regarder devant elle, Pearl constata des empreintes de pattes dans le sol sec. A cause de l'état de ce dernier, impossible de déterminer si elles étaient fraîches ou non. Mais elle eut confirmation de la présence de quelqu'un quand elle senti une odeur inconnue. Regardant au loin, elle vit la silhouette d'un loup assis en face de la rivière, ou du moins de ce qu'il en restait... Elle entreprit alors d'aller à sa rencontre. Sans doute était-il là pour les mêmes raisons qu'elle. En arrivant à sa hauteur, elle regarda avec effroi l'état de la rivière : plus une goutte d'eau. Seule demeurait une construction en bois, une statue comme posée-là au milieu de la rivière. C'était la première fois que la Nakhu voyait quelque chose de tel et pour le coup, elle se demanda vraiment à quoi pouvait servir cette chose, si ce n'était que de gêner le passage de l'eau et des poissons en période normale. D'un air étonné, elle entreprit la conversation avec le loup à sa gauche :

- A quoi peut bien servir cette construction ? Demanda-t-elle au loup, curieuse. Elle avait conscience que cette statue de bois avait une utilité, mais elle ne pouvait déterminer quoi dans l'immédiat. Tout ce qu'elle voyait, c'est un amas de bois sec posé au milieu de la rivière complètement asséchée. Peut-être que le loup pouvait la sortir de son ignorance, elle n'y connaissait vraiment rien en construction...Bien que peu bavarde, la louve était d'un naturel curieux. De ce fait, elle posait des questions sur ce qu'elle ne pouvait pas deviner d'elle même.

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Alors que Ptah se détournait du lit vide de la rivière, un morceau de ciel étoilé vint à sa rencontre. Surpris et confus par cette apparition étrange il ne réalisa qu'il s'agissait d'une louve que lorsqu'elle parla. Probablement que la soif, la faim et la fatigue lui jouaient des tours visuels. Il devait être sujet à un mirage. Et pourtant, c'était bien une femelle à la robe de nuit qui lui demandait à quoi pouvait bien servir le piège à poisson qu'il avait fabriqué un peu plus de deux étés plus tôt. C'était certain il devenait fou. Il hallucinait. Le jeune Hybride se dit qu'il souffrait d'insolation, de déshydratation aiguë. Ce qui ne l'empêcha pas de répondre fièrement à celle qu'il croyait n'être qu'un songe :

« C'était pour piéger les poissons qui remontent le courant, afin de les pécher sans se fatiguer. »

Cela faisait-il de lui un feignant ? C'était un outil utile et de confort, et puis, il était loin de se reposer sur ça, il travaillait sans relâche à trouver d'autres idées, d'autres objets à fabriquer pour augmenter la commodité et le bien-être de ses congénères. Non il n'était pas paresseux. Vraiment pas. D'ailleurs il n'avait pas vraiment le temps de se laisser distraire par une chimère, aussi agréable soit-elle a observer. D'un bond il descendit dans le creux de la rivière asséchée pour mimer la poiscaille et le trajet emprunté dans les couloirs de bois jusqu'à être bloqué dans un petit carré restreint. Comme les poissons ne sont pas programmer pour retourner en arrière lorsqu'il remontent un fleuve, il leur était difficile de faire le chemin inverse pour se libérer du petit dédale, expliqua le disciple de Dairo, des étincelles plein ses iris de miel.

« Tu es ma nouvelle amie imaginaire, créature de rêve ? »

Demanda-t-il ensuite en souriant de toute ses dents. Ptah remonta sur la berge, les oreilles dressées vers elle. Les prunelles d'or du jeune Etelkru jaugèrent le fruit de sa vision, observant les courbes du pelage et le dégradé parfait illustrant l'astre solaire à son zénith, puis le déclin du jour vers le crépuscule et enfin la nuit. Au milieu de cet empyrée céleste sur poil, un regard électrisant, d'un bleu clair et doux. Des perles et des plumes entouraient la louve. C'était amusant comme cette vision brûlait de réalisme. Le cerveau et ses mécaniques étaient tout de même bien fascinants ! Et puis il remarqua qu'elle portait un glowstick. De couleur violette. Et il recula d'un bond, réalisant soudain son erreur, son égarement. Elle était une disciple de la Corneille. Jamais il n'aurait pensé à ça. Assommé de fatigue il avait cru qu'elle n'était qu'un fruit de son imagination fertile et débordante, il avait cru que... Oh qu'il avait honte. Oh qu'il était idiot. Gêné, se sentant stupide, le mâle rentra la tête dans les épaules, sourcils froncés et regard assombri.

« Pardon. Pardon. Pardon. »

Il secoua le museau et tenta un sourire maladroit, ridicule.

« Voilà pourquoi je ne devrais pas sortir. »

Marmonna t-il ensuite en retournant prêt de l'eau qui n'existait plus. Il était tellement mieux dans la Bibliothèque à lire, étudier ou travailler ses plans. Au moins il n'y avait personne pour l'entendre parler tout seul ou répondre à des voix imaginaires d'auteur morts depuis belle lurette. Non mais quel crétin, superbe entrée en matière en plus. Il allait passé pour un gros lourd alors qu'il essayait juste de faire une blague nulle. Non parce que pour une hallucination, être appelé créature de rêve c'est ironique. Pour une louve réelle c'est... Beauf quoi. Couillon de Ptah. Évitant précautionneusement les yeux de l'adepte de Yurai, Ptah enroula sa longue queue reptilienne autour de lui, comme pour se protéger de l'agression extérieur, pour s'isoler du monde réel et retrouver son calme. Vraiment, il n'était pas loup de société. Il était celui qui travaillait dans l'ombre et ne parlait à personne. C'était mieux ainsi, ça lui évitait d'être prit pour un taré, à confondre réalité et fiction. Malheureusement, cela lui arrivait bien trop souvent lorsqu'il était enfant et cette mauvaise habitude de transposer ses récits dans le vrai monde sur des situations quelconques lui collait à la peau comme la sueur poisseuse de ces derniers temps. De toute façon, il y avait toujours un truc à dire de travers, et évidemment, c'était pour sa pomme. Toujours à côté de la plaque quand il s'agissait de socialiser. Non mais sérieux ! En plus devant une Nakhu, il allait passer pour le sot du village maintenant...

Le jeune loup la distingua un instant avant de répondre, non pas sans fierté, à quoi servait cette statue de bois. Il avait l'air d'en savoir un rayon sur le sujet, il devait certainement en être le créateur et Pearl eu confirmation quand il commença à imiter les poissons qui se faisaient emporter par le courant vers leur piège duquel ils ne pourraient s'échapper. Un bien triste sort tout de même : se faire piéger de la sorte sans pouvoir espérer en sortir... Cela s'appelle être là au mauvais endroit au mauvais moment. Mais Pearl trouva ça tout de même très ingénieux et utile -quand la rivière n'était pas totalement sèche-, surtout que les loups n'étaient pas adaptés à la pêche de manière générale. Certains pouvaient le faire certes, mais il est vrai que Pearl n'aurait jamais eu l'idée de fabriquer un barrage pour tous les coincer en même temps et au lieu de trouver ce jeune loup feignant, elle le trouva au contraire très intelligent et pragmatique. Il devait être un bon atout dans sa meute, cela ne faisait aucun doute.

Pearl se dit même que c'est ce genre de loups qui permettent la survie de leur meute en cas de situation critique comme celle-ci : la force physique des plus forts guerriers n'était d'aucun secours en ces temps durs. Primaient les loups qui n'avaient pas un grain de semoule en guise de cervelle. Pearl n'était pas spécialement physique, ses plus grandes prouesses demeuraient sans doute dans ces dons d'observation. Elle pouvait aussi être créative pour se sortir de l'embarras, mais elle regrettait tout de même de ne pas avoir certaines compétences comme celles de guérisseur ou dans ce cas présent ceux d'ingénieur en construction.

À la fin de son explication, le loup regarda Pearl avec les yeux emplis d'étoiles et d'émerveillement. Que lui prenait-il ? Se demanda La Bleue à elle-même. Elle fronça légèrement les sourcils et eu un léger mouvement de recul de la tête en signe de son incompréhension. Nouvelle amie ? Imaginaire ? Créature de rêve ? Ils venaient à peine de se rencontrer : pire, ils ne connaissaient même pas leurs prénoms respectifs. Elle crut pendant un instant que le jeune loup plaisantait, mais non, il était sérieux. La prenait-il pour un mirage ? C'était la réponse la plus plausible selon la Nakhu. Pearl sourit de plus belle, trouvant la situation plutôt amusante. Puis il eut cette réaction étrange, comme s'il se rendait compte de son erreur précédente. Enchaînant les paroles d'excuses, le disciple de Dairo semblait vraiment confus et gêné. Pearl quant à elle, trouvait ça plutôt amusant. Elle ne se moquait en rien, les températures extrêmes montaient à la tête de certains loups qui pensaient dur comme fer à leurs hallucinations. Lâchant un petit rire franc, la louve répondit que non, elle n'était pas imaginaire mais belle et bien réelle.

- N'aie crainte, ce n'est pas grave, fit-elle alors au loup qui évitait son regard avec soin, enroulant sa queue de reptile autour de lui comme pour se protéger. La confusion de ce dernier l'avait décidément mis très mal à l'aise et Pearl se sentit presque désolée pour lui. S'asseyant devant lui dans un nuage de poussière et dans les cliquetis de ses perles qui se touchaient entre elles, Pearl se décida à faire les présentations pour détendre l'atmosphère. De son plus beau sourire, elle enchaîna sur un ton calme mais légèrement animé par une touche d'amusement :

- Je m'appelle PearlNox, mais tu peux m'appeler Pearl, dit-elle en dégageant une mèche qui lui cachait la moitié de son visage d'un souffle puissant et bref. De cette manière, elle pu distinguer le loup de ses deux prunelles bleues claires semblables au ciel d'un jour ensoleillé.

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Comme si cela ne lui suffisait pas d'être comparable à la beauté d'une nuit pleine d'étoiles, il fallait que la Nakhu soit douce et gentille, fidèle à l'image que le jeune Hybride se faisait de cette meute : compréhensive et patiente. Chaque intonation de rire faisait frémir les oreilles de Ptah. En relevant le museau, il réalisa qu'elle était simplement amusée et non moqueuse. La louve bleue se présenta tout en chassant une mèche rebelle de son minois. Le disciple de la Renarde répondit par un sourire timide et peu assuré.

« Je m’appelle Ptah. Mais tu peux m'appeler comme tu veux ! »

S'exclama t-il en se redressant un peu. La pupille verticale de son regard reptilien s'étrécie alors qu'il fixait la fille de Yurai. Malgré la couleur glaciaire de ses yeux, elle semblait porter en elle le réconfort et la jovialité. Elle devait être de nature discrète et conciliante, pleine de bon sens et de bienveillance. Un désaccord étonnant avec son pelage d'ailleurs : une explosion de couleurs froides qui n'était pas sans rappeler l'immensité et l'insondabilité de l'univers et de ses grands mystères. Le tout s'alliant à la perfection pour faire d'elle une philosophe éclairée mais modeste. La Corneille avait là une belle disciple. Une bien charmante créature. Le loup aux gènes de gavial laissa sa tête pencher sur le côté tandis que son esprit continuait de divaguer. Peu habitué à la sociabilité, peu familier des contacts avec les autres -bien entendu ses frères et sœurs ne comptaient pas !-, l'Etelkru reprenait vite ses manières de misanthrope sauvage. Pas qu'il craignait vraiment les autres, mais son esprit mathématique et calculateur avait du mal à quantifier les sentiments et émotions des autres ou même les siens- et donc ne savait pas toujours comment traduire certains signaux non verbaux et comment, ensuite, traiter ces informations sensibles parfois relativement utiles. Le plus gros problème résidait dans l'élaboration des théories sur les mobiles et raisons qui poussaient les loups a agir comme ils le faisaient. En ce qui concernait Pearl, son analyse s'arrêtait donc à ce sourire doux et ce regard chaleureux sans comprendre pourquoi cette réaction-ci plus qu'une autre autre comme la colère ou l'agacement qu'il rencontrait le plus souvent. Probablement parce que la bleue était Nakhu ?

« Tu ne semble pas... Contrariée ? »

Grimm risquait de l'être s'il ne se dépêchait pas de rentrer avec quelque chose qui aiderait leur mère. Hors c'était sa mission principale et il se laissait distraire par la jolie louve. Passant du coq à l'âne, Ptah demanda encore :

« Tu as vu quelques fruits ou baies dans le coin ? »

Peut-être l'aiderait-elle ? Si l'équation nakhu = gentil = empathique = bienveillant = serviable se révélait exacte.

Pearlnox

Ptah. C'est noté. Le jeune Etelkrus ne semblait guère assuré dans ses propos, mais ce n'était pas grave, car la Bleue le comprenait tout à fait, elle-même n'étant pas forcément à l'aise pour parler. Surtout en public ou devant une foule immense. Elle préférait certainement s'enfuir la queue entre les jambes plutôt que de devoir parler devant tant de monde. Mais ne voulant pas se ridiculiser de la sorte si un tel évènement devait avoir lieu, elle travaillait sans cesse sa timidité ponctuelle pour ce genre de situation. Pearl n'étant en temps normal pas timide quand il s'agit de parler devant une ou deux personnes. Passé ce nombre, les mots devenaient bizarrement beaucoup plus compliqué à trouver et Pearl perdait inévitablement ses moyens.
"Enchantée Ptah" répondit-elle.

Durant un silence appuyé par la lourdeur de l'atmosphère, Ptah la distinguait de haut en bas. Il avait certainement vu le collier aux couleurs de la Corneille qui pendait autour de son cou. De son côté, Pearl profitait aussi de ce court instant pour mieux observer le mâle. Voilà ce qui arrive quand deux observateurs aux tendances asociales se rencontrent. Puis, le moment devenant quelque peu gênant (comme prévu), l'architecte brisa le silence avec une drôle de question, au sens de Pearl. S'apprêtant à lui demander pourquoi après avoir réfléchi au sens de sa question, il poursuivit sur une autre question plus abordable pour la louve.

Elle se rendit compte, tout comme avec le combat contre le cerf au moment de nommer Volstein oracle, que lors d'évènements importants ou de situations graves, les frontières qui séparaient les 3 meutes n'existaient plus. Tous les loups se réunissaient pour n'en faire qu'une, et cela, même avec les différences de chacun. Pearl se demanda s'il en était autant pour la vie de tous les jours. Pour elle, cela ne faisait aucun doute : elle aiderait son prochain quoi qu'il arrive et peu importe sa différence ou sa meute. Et si un jour elle était amenée à suivre d'autres instructions que ceux que d'aider son prochain, et bien... Son Coeur pencherait toujours vers les autres. Peu importe le souhait de ses supérieurs, à savoir Volstein et Yurai. Mais les connaissant, Pearl se sentait à l'abri d'une quelconque traîtrise de leur part. Elle avait la conviction qu'elle pouvait faire confiance les yeux fermés en ces deux-là, l'un mortel et l'autre immortelle. C'est aussi en cela que Pearl avait décidé de rester chez les Nakhus, elle y trouvait une confiance...Quelque chose à quoi se rattacher même quand elle est au plus bas.


- Non... Fit-elle dans un soupir. Si ce n'est que des plants asséchés ou des fruits pourris par la température. Même sur nos terres respectives, c'est à peine si on trouve de quoi apaiser nos ventres bruyants et douloureux...Répondit-elle avec guère plus de convictions. Elle imaginait bien que c'était le cas partout alors inutile de retourner la question.

- Tout ce qu'il nous reste à faire, c'est attendre. Et éviter de trop se fatiguer inutilement.Cela lui faisait mal de l'admettre, elle qui d'habitude était si optimiste. Mais il fallait se rendre à l'évidence. Pas de proie, pas d'eau = survie totale.