Astralys
Elle errait. Agacée. Elle se sentait mal appréciée. Elle avait fait tant de choses pour son clan, et pourtant, elle n’avait pas l’impression d’arriver quelque part. Après s’être battue, avoir fait tant d’efforts, elle n’avait pas de réel rang. Elle était toujours sous la tutelle de la meuf blanche et violette cheloue, et elle n’avait pas de glowstick. Elle commençait à penser qu’on lui en voulait pour une raison ou une autre.
La gamine Anikaka et sa sœur Sorro n’avait rien eu à faire pour recevoir des glowsticks dans du papier cadeau, et les rangs en plus sans passer par un apprentissage.
Mais c’était normal, elles avaient une mère haut placé. Elles avaient une mère, un père p’têt aussi, Astralys n’en savait rien. Deux choses que la louve n’avait pas, n’avait plus. Alors la rouge était sortie se changer les idées courir un peu, sentir le vent dans son pelage, ses cheveux. A présent elle ne recouvrait plus l’énorme cicatrice qui rayait son visage ainsi que l’un de ses yeux, et elle avait vraiment l’air d’une guerrière.
Et alors qu’elle se promenait, elle arriva à la Plaie du Monde, là où elle avait été élevée. Par curiosité, elle revint à la grotte ou tout avait commencé, et y pointa son museau. C’était beaucoup moins grand qu’elle n’en avait le souvenir tiens. Elle souffla, et repris son chemin. Elle était heureuse que tot cela soit derrière elle. Maintenant elle pouvait y penser sans rage, sans animosité ni fureur. Ce traumatisme était derrière elle à présent. Elle marchait vers nulle part, quand soudain elle vit la forme noire de son père.
WESH.
La rouge se plaqua par terre, son cœur battant très très vite, et elle jeta un coup d’œil à la silhouette et… se détendit. Ce n’était pas Messala, c’était plutôt Yogan, son frère. Elle ne l’avait pas vu depuis des lustres. Elle expira doucement et se redressa, sortant d’entre les herbes, avant de s’approcher.
« Eh, Yogan ? »
Elle ne savait pas trop où il était lui. Est-ce qu’il voulait toujours faire le devoir que leur père leur avait donné, ou est ce que lui, comme elle, vivait à présent une vie meilleure, motivée par ses propres idées.