Soir d'été ○ Terminé

« Soir d'été

« Horus & Libre


Horus s'était carapaté. Séchat, sa cousine, l'avait emmenée avec elle à la bibliothèque pour chercher d'autres livres sur une culture étrangère, un truc genre les pastèques. Elle avait raconté qu’elle voulait plus d'informations sur ces barbares parce qu’elle en avait rencontré une méchante. Le jeune louveteau, n'étant pas d'humeur à rester assis à attendre que son accompagnatrice sorte la tête de ses étagères poussiéreuses, décida de prendre la poudre d'escampette en entendant deux grands parler du cimetière. Ils avaient l'air de s'y rendre, alors le gamin commença à les suivre aussi discrètement que l'était un enfant encore un peu pataud mais très déterminé. Le chemin fût quand même plus long et fatiguant qu'il avait cru... En même temps, là où les adultes faisait un pas, il en faisant presque cinq ! Il devait même courir par moment pour récupérer un peu de terrain ! Cependant l'engouement de l'exploration et le grand frisson de l'inconnu le maintenait à une allure encore assez soutenue. Lorsqu'enfin il remarqua au loin les pierres tombales, il délaissa ses guides improvisés pour courir au devant. Les deux mâles adultes furent surpris de voir un louveteau se balader ici mais, trop occupés à leur conversation, ils ne s'en soucièrent pas plus. Horus s’engouffra dans un creux du muret où il resta coincé quelques instants en se débattant comme un diable. Finalement, il parvint à s'extraire et avancer, soudain silencieux, dans une des allées bien nettoyées. Ici et là quelques fleurs sauvages ajoutaient quelques points de couleurs. Il en attrapa une, délicatement entre ses crocs de bébé, et coupa la tige. Elle était bleue pâle avec plein de petits pétales. Il décida de la coincée avec une rose qu'il avait déjà dans le crâne autour de son cou.

Horus vagabonda un peu, jusqu'à tomber, dans un coin un peu sombre prêt du muret d'enceinte, sur une stèle très ancienne et rongée de mousse. Elle semblait être la seule dans cet état là, tout le reste de la nécropole étant plutôt soignée. L'inscription gravée dans la pierre était polie, illisible par le poids du temps. Quelque chose, ici, l'interpella. Comme un élan de tristesse pour ce pauvre loup inconnu dont personne sans doute ne se souvenait, et a priori, dont personne ne s'occupait. Avec douceur, il passa sa patte sur la roche abîmée et sentit la friction de la pierre sous son coussinet encore souple et fragile. Il décida alors de rendre un peu de lumière à ce soldat inconnu. Ou cet enfant ? Ou cette grand-mère ? Ou n'importe qui que ce fût. Avec concentration et soin, le louveteau beige commença à retirer la mousse par petit paquet. Frottant avec ses pattes poilues de bébé là où ça accrochait un peu. Il termina avec le pelage légèrement verdi au niveau des pattes. Cela ferait sans doute rire ses parents... Sauf s'il apprenait où il avait traîné ! Puis, en plein milieu de son travail, il marqua une pause, obnubilé soudain par le nom indéchiffrable. Qui donc se terrait ici ? A qui appartenait ce froid linceul de marbre ? L'imagination débordante du gamin s'enhardit rapidement et il s'imagina alors rencontrer ce loup. Il imaginait un un grand mâle au pelage sombre, des yeux perçants, froids. Un guerrier peut-être ? Il voyait la tristesse qui inondait le regard de son ami imaginaire. Alors il déposa sur la tombe les quelques fleurs attachées à son cou, et déjà, un sourire se peignit sur les babines du fantôme qui le visitait. L'enfant sourit aussi, seul dans le coin sombre du cimetière, et ravi d'avoir pu aider une âme qu'il imaginait en peine.

Fier et heureux, le jeune Etelkru reprit sa tâche de nettoyage. Qui qu'était le squelette dormant sous ses pattes, il serait désormais plus serein.

Un bâillement à s’en décrocher la mémoire prit Oxomo. La louve qui jusque-là se reposait contre une bière tombale se redressa, étirant ses membres engourdies. Bon, au moins il faisait encore jour. La queue féline de la louve remua de gauche à droite et de bas en haut, tandis que la solitaire réfléchissait à ce qu’elle allait faire de sa journée. Ce n’était pas les idées qui manquaient… Un petit combat ne serait pas de refus, les loups résidant sur ce territoire semblaient particulièrement agités ces derniers temps, cela aurait pimenté les choses… puis la louve recherchait toujours ce dénommé « Geb » qui était supposé abriter la gamine qu’elle n’avait eu l’occasion d’éliminer. Oxomo avait toujours pour ambition de conquérir ce territoire, restait juste la question de comment s’y prendre… Mais la réponse finirait par lui venir, ce n’était plus qu’une question de temps.

Un sourire aux babines, la louve arpenta donc le cimetière. Ces loups étaient biens étranges à enterrer leurs morts de la sorte… Des bruits sourds captèrent l’attention de l’aztèque qui s’approcha à pas feutrés de la source. Posant l’une de ses pattes avant sur le dessus de la pierre tombale pour prendre son appuie, l’autre patte vint maintenir la tête de la louve qui abordait une expression plutôt amusée. Ce n’était qu’un morveux. Une misérable crevette aux teintes beiges, ce qui n’était pas sans lui rappeler son récent adversaire.

« — Les parents sont-ils devenus réellement inconscients pour laisser leurs enfants seuls… et sans surveillance ? »

Inconscients ou stupide à l’évidence… Enfin, ce n’était pas plus mal pour Oxomo qui avait bien envie de s’amuser avec ce louveteau et voir même, pourquoi le persuader de lui livrer quelques informations, d’une manière ou d’une autre…

Thalion [10PV]

Il n'est pas seul. Sortie une voix grave à quelques dizaines de pas à gauche du petit imprudent.

Après les récentes agressions sur le territoire, Thalion avait pour mission de surveiller les petits et encore plus ceux sa famille. Sa dernière intervention n'avait pas été très réussie, il avait totalement perdu le contrôle et son pouvoir avait pris le dessus. La bête enragée qui sommeille en lui ne demandait qu'à sortir et à tout arracher, il suffisait d'une monté d'adrénaline un peu trop forte pour que le disciple d'Aka lâche prise. Il n'avait jamais vraiment pris le temps de s'entraîner à maîtriser sa rage, c'était si rare qu'il soit énervé, crétin de service qu'il était. Il aurait mieux fait de prendre le rôle de bouffon, il aurait été très divertissant.

Son corps musclé se releva du sol et il se dévoila alors aux yeux de l'étrangère. Il lança un petit clin d'oeil à son petit frère et vira soudainement ses iris reptiliennes sur la louve d'un air beaucoup plus glacial. Il se dégagea du rocher qui surplombait les herbes sèches d'un bond et s'approcha du gamin sans lâcher l'insolente de son regard noir. Elle était celle qui avait tué leur oncle. Il n'hésiterait pas à lui foutre une deuxième raclée, mais cette fois-ci il était hors de question qu'elle s'en tire. “ Morte ou vive ” disait l'annonce la concernant, même si vive était préféré, il ferait de son mieux.

Tu es bien bête de t'attaquer à la même famille en croyant qu'elle est sans surveillance. Lança-t-il avec mépris, les crocs serrés.

Les bois rouge de son dos lancèrent quelques éclats de lumières, signe qu'il se retenait déjà d'exploser.

Tu es plus sotte que les proies que je chasse, ça devrait pas être trop difficile de te capturer. Se moqua-t-il en riant gueule grande ouverte.  

Oxomo était toujours appuyée sur la pierre, ses prunelles rouges sang ne lâchaient pas des yeux son maigrelet interlocuteur — enfin même si pour le moment c’est elle qui faisait toute la causette —. C’est alors qu’un ton grave se fit entendre non loin, la solitaire ne bougea pas d’un centimètre, tandis qu’elle étudiait silencieusement ce nouvel intervenant. Bon au moins, ce clan semblait faire un minimum attention aux gosses qui jouaient un peu partout, c’était un tant soit peu rassurant. Bien que l’attitude de la louve-aztèque semblait de marbre, une aura rouge vint progressivement entourer son corps. Oh oui, ce morveux l’avait surpris lors de son dernier combat, mais cette fois, toute son attention était portée sur lui et c’était à lui que Oxomo briserait quelques cotes.

« — Que d’assurance dans tes paroles mon petit loup.  »

L’assassin reposa son corps sur le sol, sa queue féline remuant d’excitation, tandis que sa langue vint pourlécher ses babines. Le mâle beige se pavanait, tentant même de rassurer son frère. Que de naïveté ! C’est qu’il semblait plutôt remonté en plus de ça le grand louveteau ! Bien, Oxomo préférait cela qu’un adversaire mollasson comme pas deux. Elle haussa un sourcil, ne penchant que de quelques centimètres sa tête sur le côté, faisant ainsi bouger son imposante coiffure à plumes.

« — Et toi, tu es bien stupide de croire que ce n’est pas ce que j’espérais…  » La solitaire marqua une courte pause avant de reprendre, un large sourire étirant ses babines. « Après tout, mes dieux attendent toujours un coeur juvénile. »

Une lumière rouge brillait sur le dos du beige, ce qui intrigua quelque peu la solitaire. Cette dernière finit néanmoins par dégainer une fléchette pour la lancer du bout des griffes sur son adversaire. L’arme légère effleura tout juste le combattant, mais bon ce n’était pas très important. Oxomo avait bien envie de s’amuser après tout…

« Soir d'été

« Horus & Oxomo & Thalion & Libre


Lorsqu'une patte noire, et puis une tête dépassèrent d'au dessus de la pierre tombale dont il s'occupait, le louveteau eu peur. Parce que le sourire mauvais et le regard rouge sang de la louve était tout sauf rassurant. Elle fit penser à Horus à l'histoire du Croquemitaine qui montre patte blanche devant la tanière pour faire croire aux sept louveteaux qu'il était leur mère, pour s'immiscer dans la petite grotte et dévorer les enfants. Heureusement, les louveteaux étaient plus malins que le monstre et remarquèrent la supercherie ! A leur instar, le jeune Etelkru recula d'un pas, méfiant et les oreilles dressées vers la louve qu'il devinait plutôt grande. Avec ses plumes elle aurait pu être marrante. Sauf que dans son esprit enfantin où fusaient milles et une idées, la description d'une solitaire ennemie de la meute fit écho à ce qu'il avait sous les yeux. Son regard bleu se plissa alors qu'il fixait les plumes de couleurs sur la couronne. Est-ce que c'était elle que papa voulait chasser ? Celle qui avait tuer leur oncle ? Celui qu'il n'avait pas connu à cause d'elle ? La tête du louveteau se pencha sur le côté, alors qu'une expression effrayé lui barra le museau. Heureusement pour le louveteau pâle, la troisième voix la plus rassurante après Maman et Papa vint à sa rescousse. Immédiatement, le petit détala se mettre sous la protection de son frère aîné en jappant à l'encontre de la solitaire tueuse de tonton. Chose confirmée par les paroles de Thalion : elle s'en était déjà prit à leur sang. Vile femelle !

Lorsque des éclats rouge attirèrent le regard d'Horus, il s'écarta d'un bond de son frère pour voir le beau glowstick grenat s'illuminer. Son frère était disciple du Grizzli, Aka le dieu de la force physique et de l'endurance. Tout comme Papa. Bien spur, l'enfant se savait bien trop faible et petit pour porter un jour cette couleur, mais cela représentait pour lui le courage des guerriers et les soldats protégeant leurs proches. Comme Papa. Comme Thalion. Les yeux sans pupilles fendues du jeune Etellru au pelage clair revinrent fixer la solitaire. Il était un peu triste que Sokaris et lui soient les seuls à ne pas posséder d'attributs reptiliens comme tous les membres de la tribu du côté de leur géniteur. Et en même temps, il était si fier de tant ressembler à Maman. Elle était la douceur, la tendresse, l'amour incarnés. Et puis elle était la plus jolie, elle n'avait même pas besoins de tous ces bijoux ou plumes que portaient la louve noire au sourire carnassier. Elle, elle lui faisait peur. Alors il s'efforçait de ne pas trembler et de la fixer, comme ferait les grands pour lui cacher leur peur. Lorsqu'elle bougea, bien trop rapidement pour que le louveteau suive le mouvement, il était déjà trop tard et il vit, avec horreur, quelque chose voler vers son grand frère. Horus glapit et aboya avec colère contre la solitaire. Elle n'avait pas le droit de faire du mal à son frère, méchante, méchante, méchante louve à plumes !!

« Pourquoi tu veux un coeur juvétruc ? A quoi ça peut servir pour les Dieux ? Ca sert rien qu'à faire courir les vivants, un coeur ! »

Le museau froncé, ses mini crocs découverts, Horus restait néammoins derrière les antérieurs de Thalion, à demi caché.

« T'es une brute sauvage ! »

L'enfant avait un peu de courage, certes, tant qu'il restait sous la protection de son frère, il était persuadé que rien ne pourrait lui arriver...

Thalion [10PV]

Pas de doute qu'elle l'avait reconnu, lui le guerrier qui lui avait fait mordre la poussière et prendre la fuite. Elle s'intéressa particulièrement à la lueur d'Aka sur les bois de cerf qui égayait son dos, elle aurait sûrement adoré avoir un tel pouvoir, mais ce genre de don n'était pas pour les sauvages meurtrières comme elle.
Droit de toute sa hauteur, Thalion la dévisageait avec un sourire amusé semblable à celui d'un enfant avant une bagarre. Elle est prétentieuse celle là !
Elle lança une flèche sur lui et le rata en beauté, il tapa de la patte sur le sol et s'exclaffa devant sa maladresse à s'en tordre le ventre. Finalement, le clown ça aurait pu être elle dans la meute.
Il reprit cependant son sérieux en entendant son petit frère prendre sa défense, il était courageux ce gamin. Le garde lui sourit, fier de sa force d'âme, puis lui coula ces quelques mots :

Ne t'en fais pas Horus, elle ne te touchera pas, elle n'arrive même pas à me toucher moi.

Il lui fit un si grand sourire que ses yeux devinrent de petits traits au dessus de ses babines retroussées ridiculement.

Il le poussa de la patte pour le réfugier derrière la pierre tombale où il serait abrité de quelconques flèches oubliées, puis reposa son attention sur l'étrangère. Son poil s'hérissa sur son dos, il était temps qu'il passe à l'action, les autres ne devraient plus tarder. C'était l'occasion de faire une bonne action, d'être enfin reconnu comme un mâle fort et digne, comme l'héritier méritant de la famille de Geb et Korra. Il serait respecté et peut-être qu'enfin les femelles le regarderaient comme un loup plein de courage.

Il ouvrit grand les mâchoires et poussa un rugissement terrible, à s'en casser les cordes vocales. Le dos courbé et l'échine hérissé, le pouvoir d'Aka se libéra doucement et les bois accrochés à son dos disparurent. Là, une lueur aveuglante lui entoura la tête et de grands bois lui poussèrent du crâne, l'obligeant à griffer la terre et à claquer des mâchoires en bavant comme une bête folle et furieuse. Lorsque le le processus fut terminé, il souffla un instant et fonça droit sur la sanguinaire, la douleur encore présente lui servant de rage.

[Dé]

Identique à leur dernière et unique rencontre, l'attaque fut vive et efficace, il lui enfonça ses bois incassables dans son flanc et la projeta contre terre. Si ses côtes ont guéri, elles se souviendront de la douleur. Aussi prévisible qu'il puisse être, il restait redoutable comme adversaire et le sous-estimer fut la plus grosse erreur de la sanguinaire.

Bon clairement, les deux lui cassaient les oreilles. Entre la boule de poils blanche qui se prenait pour le grand méchant loup et son acolyte qui ne rattrapait pas la mise… Oxomo était clairement servie, pour un peu elle aurait préféré se retrouver face à un loup ressemblant à celui qu’elle avait achevé. L’aztèque observa celui qui serait son adversaire pousser un rugissement. Comptait-il l’intimider avec ça ? C’est qu’il lui en ferait plus à la solitaire pour décamper… D’ailleurs en avait-elle l’intention ? La lueur de folie qui brillait dans ses prunelles sangs indiquaient clairement que non.

Le p’tit loup fonça sur elle, enfonçant ses étranges bois dans son flanc, arrachant une grimace à la guerrière qui sentit une vive douleur aux côtes. Aïe, c’est qu’elles allaient encore mettre du temps à guérir celle-là ! Au moins, c’était adversaire intéressant qui lui faisait face. Bien que blessée, la louve se remit sur ses pattes, un large sourire venant étirer ses babines. Ce gamin en avait dans le ventre, ça lui plaisait !

« — Bien p’tit loup, continues de hurler, continue d’ameuter tes semblables. Je la trouverais, je sacrifierais son corps aux dieux pendant que vous prierez pour que son âme rejoigne celle de son défunt père. »

Oui car au fond, n’étais-ce pas le réelle objectif ? Faire en saute que la morveuse pointe le bout de sa truffe, qu’elle périsse tout comme son idiot de père ? Ah, alors que le gamin cogne si cela lui chantait, Oxomo trouverait la gamine. Bien que ses côtés brisées comprimaient ses poumons, la louve se la joua provocatrice, fixant son adversaire d’un air aussi hautain que possible. La louve aurait pu mourir ici que cela ne lui aurait pas posé le moindre problèmes, ses rêves ne changeaient en rien, elle sèmerait le chaos sur ses terres, avant de ses les approprier. Ces païens pouvaient bien se battre, Oxomo chercherait des alliés pour les détruire, car après tout les loups avaient de nombreux ennemis dont parfois ils ne soupçonnaient même pas l'existence...

« — C’était un vrai mollasson celui-là, mort comme un lâche… pathétique. »

"Soir d'été"

« Geb & Horus & Thalion & Joy & Oxomo
10 PVs - 5 PVs - 8 PVs - 8 PVs - 1 PVs
( Le nombre de Pvs de base d'Horus et Joy sont en considération de leur âge / expérience )

« Geb & Horus ;

Le cri de ralliement de son fils l'alerta plus que ce qu'il aurait dû. Une inflexion dans le hurlement, un intonation particulière. Son regard d'or se planta de celui, si semblable, de la jeune louve sablée, troisième disciple du Grizzli dans cette patrouille à l'étendard couleur sang. Portaient-ils un gène commun traversant les générations ? Parce qu'ils ne se rappelaient pas que sa mère est mentionné une quelconque lien de famille avec feu le Doyen Jagh, autrefois bon ami de Grimm. De toute façon, il avait été orphelin, aussi retracer son arbre généalogique paraissait impossible. Peu important. En une fraction de seconde, ces quatre yeux de miel se captèrent et se crièrent le même message : Thalion, danger, urgence. D'un seul mouvement, l'Epée et le Bouclier Etelkru s'élancèrent à la suite du troisième membre de l'équipe, partit en avant quelques instants plus tôt. Moment qui soudain parût bien trop long à Geb qui déjà, imaginait une scène toute de rouge voilée se découvrir lorsqu'ils le retrouveraient... Heureusement, Joy et lui parvinrent à voir le mâle aux bois de cerfs et furent soulagés qu'il soit debout et sans blessures apparentes. Malheureusement ils découvrirent face à lui la cible principale de leur si longue recherche : la meurtrière de son frère aîné. Pire, le sang du Patriarche hybride se figea dans ses vaines alors que le petit corps rondouillard de son petit dernier tremblait entre les pattes de Thalion. Les crocs découverts, le guerrier se jeta en avant, s'interposa entre ses fils et la solitaire sanguinaire qu'il entendait vaguement cracher sur le défunt Grimm. Il n'en fallut pas plus pour que le père angoissé et frère furibond se jette sur celle qu'il traquait depuis si longtemps.
Dé 1 Geb

« Celle qui est lâche, c'est celle qui s'en prend à des enfants ! »

Cracha l’Épée en laissant une belle marque griffue et rouge vif sur la louve. Il espérait bien la mettre à terre et la traîner sans plus de cérémonie jusqu'à ses Alphas, requérant ainsi que le Heaume réfléchisse à ce qu'il convienne de faire. Grimm serait venger et ce, d'une manière juste. Il était plein de haine, plein d'envie de violence contre elle. Mais il ne céderait pas à cet instinct sauvage et brutal que ses parents lui avait appris à tenir en laisse, afin de s'en servir de la bonne façon. Il ne s'abaisserait pas au même niveau que cette solitaire avide de chair fraîche. Il valait tellement mieux que ça. Tout comme, il en était sûr, chacun des Etelkrus.

« Joy ;

Tout était allé très vite dès que le cri de son compatriote avait retenté. Un regard, une course effrénée, son sang battant violemment à ses tempes, son rythme cardiaque qui gravissait des montagnes et l'adrénaline qui brûlait ses pattes... Tout un mélange qui galvanisait la louve claire. La scène était à la fois épouvantable et grisante : Thalion avait trouvée celle qu'ils recherchaient si ardemment et en même temps ils faisaient face à cette femelle dont on avait dépeint un tableau de violence sur fond de cruauté. Contrairement à Geb qui vit rouge -trop de cette couleur dans cette scène- à cause de la vie menacée de ses fils, notamment le plus jeune, encore louveteau  -mais bon sang que faisait-il là ce gosse ?!-, Joy fût un peu plus posée et étudia la stature de leur ennemie. Fine, agile, féline. Instinctivement elle sût que cette solitaire était taillée pour le combat, et que face à des mâles aux larges épaules et peut-être trop confiant dans leurs forces, ils ne seraient pas trop de trois pour l'abattre. Non pas que les deux autres guerriers de son escouade soient peu malins ou têtes brûlées ! Elle savait Geb plus expérimentée que ça... Cependant, elle se dit qu'il faudrait ici se montrer plus malin... Plus roublard... Plus vicieux. Alors la jeune femelle contourna la louve Wanted pour lui sauter sur le dos alors que son congénère l'assaillait en face à face.
Dé 2 Joy

La jeune Bouclier au glowstick rouge fût très vite désarçonnée et occasionna juste assez de désagrément à leur ennemie pour pouvoir la capturer aisément. Essoufflée par la course et forcément inquiète parce qu'elle n'avait jamais eu affaire à une telle menace, les pattes de Joy tressaillirent, flageolèrent, et elle dû bouger pour dissimuler son trouble, tournant alors autour de leur proie. Reprends confiance ma grande, tu as deux grands Epées à tes côtés, ils ont l'expérience, ils ont le courage et ils ont la détermination. Comme toi. La femelle avait confiance en son équipe. Et puis, c'était tous des fils d'Aka, alors forcément, ils s'en sortiraient ensemble face au danger. Ils étaient forts. Il étaient unis.

l'Ombre [10PV]

Il était là depuis un bon moment déjà, spectateur secret de ce combat qu'il trouva fort pathétique. Tapis dans l'obscurité entre des broussailles et l'ombre d'un énorme bloc de pierre, sa fourrure sombre s'y mêlait si bien que la silhouette de son épaisse échine était imperceptible. Cette roche était probablement une ancienne tombe ou la ruine d'un édifice détruit par une guerre épic oubliée. Seul son unique oeil rouge perçait sa cachette, aussi vif que le sang de ses victimes.
Cela faisait longtemps qu'il n'était pas réapparu, il demeurait l'Ombre qui vous suivait sans se montrer, il était l'oeil, il était les oreilles et par dessus tout, il était les muscles pour elle. Une montagne de muscle asservie, victime d'un pouvoir puissant.

Là, le moment était venu. Sans plus tarder, il se leva d'un coup et bondit à grandes foulées pour atterrir aux côtés de la louve aux plumes, surprenant tous le monde. Il était grand, imposant et massif, un sourire carnassier dévoila quelques anneaux en or sur ses dents intimidantes. Il était terrifiant avec sa gueule balafrée et avec ses énormes cicatrices inquiétantes. Il lança un regard vide à la femelle qui se faisait battre à plate coutume puis tourna son oeil d'un mouvement soudain sur les trois assaillants, les dévisageant un à un d'un air amusé comme si ils étaient de simples proies pour son repas.

Que le jeu commence.. Murmura-t-il d'une voix rauque et basse, grisée par l'âge.

Il poussa sur ses cuisses et sauta sur le mâle le plus fort, celui dont les bois rouges attirèrent l'attention du solitaire, comme un drapeau inviterait un taureau à attaquer. Il gronda si fort qu'on aurait pu croire à un orage dans sa gorge, sa gueule grande ouverte prête à arracher de la chair.

[dé]

Il était vieux et cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas combattu, il était moins vif et beaucoup plus prévisible. Mais sa force restait toujours aussi destructrice que celle d'un ours des montagnes, animal dont il avait le comportement et l'allure.
Sans grande surprise, il atterrit droit sur sa cible et l'écrasa dans son élan. Ses crocs se plantèrent avec une profondeur telle que lorsqu'il se releva et retira ses mâchoires, du sang gicla sur son visage.
C'était le moment opportun pour la sanguinaire, le moment de fuir..  

Thalion 6PV.

Oxomo perdait.

Phénomène incroyable à ses yeux, pourtant habituée à la victoire. Alors que se passait-il ? La louve encaissait les coups, ses côtes lui faisant un mal de chien. Toutefois, cela ne l’empêchait nullement d’afficher un large sourire à ses babines, comme si sa propre souffrance la réjouissait. Intervint alors un mâle plus imposant, qui se plaça près des deux autres. AH. Un père protégeant ses petits. Bien qu’Oxomo ne pouvait comprendre cela, son précédent adversaire avait eu la même réaction. Le déclic se fit alors dans son esprit, la ressemblance était frappante, presque déconcertante en y repensant.

« — Ainsi, c’est toi Geb.  »

Où était donc cette foutue morveuse ? La suite se passa très vite, Oxomo essuya les attaques du loup ainsi que d’une femelle aux teintes jaunâtres. Oulà, combien étaient-ils pour surveiller un fichu lardon ? La louve-aztèque voyait flou, crachant une gerbe de sang, la pression de ses côtes ne faisant que s’accentuer à chaque mouvement. Non. NON. Elle ne pouvait pas perdre, pas face à ces moins-que-rien, ces maudits cafards ! La solitaire ne pouvait s’y résoudre, puisant dans ses dernières forces, elle se redressa prête à esquiver la prochaine attaque. Se produisit alors l’inconcevable, un loup vint à son aide. Massif, au pelage noir couvert de cicatrices, cet individu semblait porté secours à Oxomo, s’occupant d’un des adversaire de la solitaire. Ce qui ne plût par forcément à l’intéressée qui détestait qu’on lui porte assistance durant un assaut.

L’idée de fuir traversa alors l’esprit d’Oxomo, qui chercha un échappatoire. Sa tête lui faisait un mal de chien et les vertiges commençaient à l’assaillir, aussi elle se prit une plante, se rendant ainsi à l’évidence. Aucun échappatoire n’était possible, absolument aucun. Alors la louve comprit.

Oxomo comprit à l’instant où elle fit face à une petite louve bleue, qui dégageait une aura de prestance. En la défiant du regard, l’assassin attendit sa réaction qui ne tarda pas. Tout sembla se passer au ralenti. La course de la gamine bleue, Oxomo qui se redressa, le contact glacial des crocs dans sa chair, sa chute. La louve-aztèque s’écroula, de part ses blessures, de part son attaque. Son souffle se fit plus fort, ranimant la douleur provenant du moindre de ses muscles, lui perçant un peu plus ses poumons. Le souffle se transforma progressivement en étouffement avec son propre sang, alors qu’elle ne parvenait à prendre suffisamment d’air. Quatre petits louveteaux avaient été nécessaires pour l’abattre. Un sourire vint étirer les babines de la louve, alors qu’un filet de sang s’écoula de sa gueule. Posant ses prunelles rouges sang sur la plus jeune, elle prit la dernière fois la parole.

« — Vous… av..ez… perdu. »

Ce n’était pas un affrontement à la loyale, ce n’était pas une victoire, ni une défaite pour Oxomo qui s'évanouie à cause de ses blessures.

"Soir d'été"

« Geb & Thalion & Joy & Oxomo & Pepper & l'Ombre
10 PVs - 6 PVs - 7 PVs - 0 PVs - ?? PVs - 8 PVs

« Geb & Horus ;

Oxomo fût mise à terre. L'Alpha débarqua prête à achever la solitaire meurtrière. La surpris fit hésiter le guerrier un instant. Il ne s'attendait pas à avoir été suivi par une seconde patrouille. Il était, bien entendu, soulagé de voir deux museaux alliés les rejoindre et se battre à leur côté, toutefois, il eu une vague impression, comme un doute qui le traversa : ne les pensaient-on pas, Thalion, Joy et lui, capable de suivre une piste, se battre ou ramener un prisonnier pour qu'il soit jugé par les Alphas ? Le beige chassa vite cette idée alors qu'il acquiesçait aux ordres donnés. La louve bleue prenait en charge son rejeton et l'emmènerait loin d'ici en sécurité. S'il était loin d'être rassuré quand à la sécurité d'Horus si proche de la sanguinaire paria, même comateuse, il devait placer sa confiance en sa Meneuse et se défendre de cet épais mâle ennemi. Qui était-il ? Faisait-il parti de la bande de la cruelle noiraude ? Commettaient-ils leurs crimes ensemble ? Un duo infernal qu'il leur fallait mettre à mal, réduire à néant. Le loup noir fondit sur son fils aîné et Geb se jeta dans un corps à corps acharné, en partie délivrer de son angoisse pour le louveteau ayant fuit vers les pattes de la cheffe de meute. L'apprenti Croque-mort fila sans un mot vers Pepper, obéissant sans la moindre hésitation à l'injonction.  
Dé 1 pour Geb contre l'Ombre

Tandis que Geb plantait ses crocs dans la chair du solitaire, la voix fluette et paniquée de Séchat retentit, plaintive. Elle s'excusait d'avoir perdu de vu son cousin et retenait avec peine ses larmes. La violence lui était insupportable, et voir le corps de celle qui avait assassiné son père sous ses yeux et qui avait probablement volé également la vie de sa mère et de son frère, tout deux disparu depuis que Grimm n'était plus, la paralysa. Geb gronda et lui hurla avec colère de suivre Horus. Il n'en voulait pas à l'adolescente, mais la situation ne lui permettait pas de prendre le temps de la calmer ou de la rassurer, il espérait que l’électrochoc de sa voix suffirait à lui rendre du mouvement aux pattes. Et il espéra aussi que Pepper laisserait la jeune femelle brune les suivre au moins le temps de s'éloigner. Elle était sa nièce, certes, mais restait une solitaire relativement inconnue des Etelkrus.

« Joy ;

La jeune Bouclier ne pouvait être plus ravie de voir débouler le regard étoilé de sa Meneuse. Elle pouvait lui montrer son courage -enfin " montrer "- et puis c'était comme si la présence de Pepper la réconfortait, effaçait ses doutes et lui donnait un coup de fouet. Oxomo captive et n'étant plus une menace, il fallait maintenant gérer l'autre gus qui sortait d'on ne sait où, tel un monstre de cauchemar se faufilant derrière un louveteau endormi. Le feu de la haine crépitait dans les prunelles d'or de Joy et elle se lança entre les pattes de l'imposant mâle pour tenter de le déstabiliser.
Dé 2 pour Joy contre l'Ombre

Quel échec ! Joy ne réussit qu'à prendre un mauvais coup qui la propulsa contre une tombe non loin. La pierre se fendit sous l'impact et la beige tomba lourdement par terre, sur la dalle sombre et froide. Légèrement sonnée, il lui fallut plusieurs secondes pour se remettre debout. Malgré ce contre temps, sa détermination restait inchangée. Tous les Etelkrus comptaient sur eux pour battre ces salopards de solitaires. La Meneuse comptait sur eux pour gérer cette situation. Et si elle les laissait là, c'était qu'elle avait toute confiance en leur jugement, peu importe l'issue -forcément néfaste pour le mâle noir- de ce combat.