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 ♥ Paramount Tether ♖

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Daisy
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Daisy

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✡️ Désastre
Panseur Etelkrus.
15ans.
Spécialité Archimage, +1PV/dé soin.
Aura du Héros.

Devient Quetzalcóatl.
Lien spécial avec Serpent.
Aura rouge si émotions fortes.
Comprends les poules.
En situation critique : Le Docteur et Tatouage magique.


☀️ Marty
Nakhu lié au Refuge.
7ans. Célibataire.
Zig&Zag, kayus magiques
Son papi en pouvoir.
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Sajda
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3 ans. Célibataire.
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MessageSujet: ♥ Paramount Tether ♖   ♥ Paramount Tether ♖ EmptyDim 11 Aoû 2019, 21:09

Défi : Teddy passera la pire nuit de sa vie, entre les frasques de sa nièce et son cœur torturé.
Au petit matin, il prendra une décision qui sur le coup lui paraîtra des plus logiques : quitter son clan, garder son glowstick, emmener ses filles et s'éloigner de Leikn au possible. Ce n'est que quelques heures plus tard qu'il reviendra à la raison, et surtout à son coeur, il ne veut pas que la Licorne disparaisse de sa vie, il veut se battre pour elle et pour la conquérir. Peu importe les sacrifices que cela lui demandera, il sera enfin prêt à être franc envers lui même et envers elle.

Paramount Tether

ft. /


Été 2019.
8ans et demi / Quelques mois




Chaleur qui plombait l'atmosphère, moiteur de ta peau qui mettait tes poils en inconfort.

Ta tête est posée à même le sol, tes pattes avant repliées sous ton poitrail alors que s'étendent sur le côté tes cuisses, dans une torsion presque inconfortable de ton rachis. Tu es au fond de ta grotte, allongé sur le désordre qu'à fait l'enfant dissidente. Couché sur toutes tes plantes séchées, que ton corps transforme en poussière et en miettes. Toutes celles tombées au sol lorsque les crocs effrayants eurent finis de ronger la pierre qui maintenait une planche en équilibre.
Pour tout envoyer valser, dans un fracas considérable, seul bruit de son méfait.
Elle, qui n'en s'en vantait pas.
Qui n'y riait pas.
Qui s'était contenté de poser sur le chaos engendré ses yeux si différents.

Regard unique. Regard plein de méprise et de méfaits.

Ta réaction n'avait été qu'un soupir bien trop las, une attitude bien trop morne. Tu ne l'avais pas grondé, tu ne lui avais lancé qu'un regard fatigué et incompris. Et tu t'étais laissé tombé, là, dans une vaine tentative d'avoir voulu ranger. Tu n'avais pas la force, ce soir. Tu es fatigué, marqué de cernes qui te creusaient sous les yeux, longs sillages de chagrin que seuls les larmes auraient été en mesure de combler.
Tu vas donc rester dans ta demeure désordonnée. Celle que tu as jadis pris soin d'aménager en écho au lieu où tu vivais avant. Un déport de ce micro-territoire des Plaines Savanes en cet antre, éloigné de celui de tous les autres, frontière avec le gouffre et le reste du territoire. Là où tu étais bien.
Tu le pensais, du moins.
Ça ne ressemblait plus à rien, maintenant.

Et le reste aussi.

Tu tournes ton corps trop lourd, reprend la même position sur ton autre flanc. Tes yeux se ferment et s'entrouvrent, le sommeil ne vient pas, tout comme le soleil. Il t'a quitté sans même être venu te voir, il est bien loin désormais. Mais la fatigue, elle, persiste...
Ton cœur reste douloureux, jouant la partition désaccordée de tes humeurs et sentiments. C'est lui, qui t'empêche te dormir. Il y a des codas incessantes qui te font ruminer ces mêmes refrains, tous ces regrets et ces remords qui plus que jamais viennent te hanter. Et tu craques, un peu.
C'est pour ça qu'elle part en vrille, l'enfant. Parce que tu la surveilles plus, lorsque tu te morfonds.
Elle danse avec ta patience disparue au profit d'un laxisme profond, elle se fout de toi et elle le sait. Elle sait aussi tout ce qui t'habite, car il y a des choses qu'elle comprend mieux que quiconque.
Augure lui murmure, Augure lui chuchote : elle sait.

Il y avait une maturité menaçante, en elle, en celle qui restait comme une solitaire au milieu d'un clan où elle trouverait faussement sa place. Y persisterait-elle, ou finirait-elle envoyé ailleurs ? Tu craignais de devoir la déposer sur des contrées lointaines, lorsque tes chefs te reprendront sur l'attitude de cette fille supposée tienne.
Ce n'est pourtant ce qui te tourmentait le plus, ce soir.
Même si tu avais peur de la perdre, elle, comme tu avais peur de ne jamais les retrouver. Tes amitiés envolées, qui ne faisaient que te faire te retrouver plus seul.

Et te faisait comprendre, à quel point ici tu n'avais plus ta place.

Ta gueule s’entrouvre, tu te tors sous la douleur brûlante qui envahi ton glowstick. Il te fait de plus en plus mal, il cède à ta tourmente. Il te brûle, maintenant, lorsqu'il ne faisait que te chauffer avant. Un gémissement, si faible, filtre d'entre tes canines. Tu t'efforces de respirer, alors que tu étouffes.
Tu manques un peu d'air, tu devrais te rapprocher de l'entrée de ta grotte...
Non, non, tu ne peux pas faire ça...
Car de là où tu es, la lune ne te nimbe de ses rayons. Tu ne veux pas être éclairé, tu préfères rester dans cette obscurité qui t'absorbe et te comprends. Loin de toute lumière, loin de son éblouissement hypocrite.

Tu serres les dents, souffles lorsque tu souffres. Te retournes, encore une fois. Il vint un moment où le sommeil retrouva ton chemin, se glissant doucement jusqu'à toi.
Il prit cependant peur ! Lorsqu'un craquement d'os te fit sursauter.
Encore une fois, il retournait en fugue, te laissant là...
Il te faut un long et lourd effort, pour que tu te relèves, cherchant d'un regard un peu fou la cause de ce bruit.
Tu ne le sais que trop bien, d'où il provenait.
D'un petit corps penché sur un autre, qui mastique et qui brise. Le ventre est ouvert, les entrailles sorties et éparpillées. Les côtes se brisent comme des brindilles, entre les crocs de l'enfant. Elle les réduit en poussière, qui se font souffler par la brise nocturne et se disperse dans la grotte.
Un effroi te glace, lorsque tu constates le macabre spectacle.

« A-ARRETE ! »

Tu te jettes en avant, portée par l'hallucination d'un corps entre ses pattes. C'est ce que te berne la lune... Tu la bouscules, prend sa place. Regarde le sang, regarde les tripes.
Ce n'est qu'un lapin, Teddy. Qu'un lapin.
Tu trembles un peu, lorsque tu t'éloignes. Tu dois dormir : tu ne vois plus très bien. L'enfant, elle, ne bouge plus. Elle reste assise, à regarder la proie volée sur le tas de gibier. Elle arrête. Elle comprend.
Elle glisse pourtant un regard sur toi. Te scrute. Que tu es étranges, c'est ce que semble dire ces yeux bizarres...

Elle t'observe avoir mal, dans un silence qui est sien. Elle sait. Elle voit ton regard triste, ton air apathique. Aujourd'hui, tu n'avais pas vu le Lien, ton trèfle. Ni la catin : mais d'elle, elle se fiche, elle n'avait qu'envie d'y plonger ses dents. Tu n'avais pas non plus chassé. Tu étais resté ici, allongé. Elle était resté avec toi, et avec les autres aussi.
Était-ce ça, qu'on appelait déprime ? Était-ce comme ça, qu'on devenait un Perdu ? Dans les méandres de ses tourments. Elle te regarde te foutre en l'air pour des liens que tu ne sais comment rattraper, pour une déesse qui t'ignore malgré la lumière que tu partages avec elle, pour ces choses que tu as faites et celles que tu n'as pas faites.
Méluciole ne peut pas comprendre, tout ça. Elle n'a ni empathie, ni compassion. Ni regret, ni remord. Ses actions sont assumées, elle est jeune mais sait que jamais sa vie ne sera fait de faux pas.
Dans un silence, elle laisse son corps ce mouvoir alors que s'échappe son esprit.
Mord ta patte, doucement, forçant petit à petit. Comme elle avait perdu l'habitude de le faire, pour te réveiller, réclamer l'attention dont elle n'avait jamais vraiment besoin. Mais elle cesse à ton manque de réaction, s'ennuit de ton inaction... Elle finit par se coller à toi, contre ton ventre, se nimbant de la chaleur de ta lumière.
Tu ne les honorais jamais d'une présence permanente, depuis qu'elles n'étaient plus minuscules.
Aujourd'hui et ce soir, tout semblait pourtant différent.

Et demain ?
Demain serait aussi, un jour inordinaire.

Tu es levé avant elles.
Tu laisses dans ton poil les loques de tes plantes, rassemble quelques affaires, réveille les filles.
Partir. Il fallait partir. Tu ne pouvais plus rester ici. Alors, elles non plus. Vous deviez prendre le large... Avant la guerre, qui finirait un jour par éclater, lorsqu'on devinerait des espions présent au sein des clans, le jour où l'on en enverrait un. Avant que d'autres solitaires ne s'en prennent à vous.
Avant que ton cœur n'éclate, à tant penser à mal.
Tu agis dans une précipitation inhabituelle, ton air est celui d'un jour malade. Mais plus encore que tout cela, tu te sentais abandonné par elle. Vous vous étiez quitté sur cette plage, pour que jamais elle ne revienne une fois depuis. Quelques jours, sans autres nouvelles que l'angoisse.
Elle était partit.
Alors tu partirais toi aussi, emportant tes filles avec toi. Si vos chemins devaient se séparer, tu mettrais entre eux deux le plus de distances possible.

Qu'elle parte, la Licorne.
Tu n'en avais plus rien à faire.

Dans un sac, tu mets quelques fioles, quelques ingrédients.
Tu te souviens, aussi. Hein.
La dernière fois, c'était avec elle, que tu avais revêtis ce sac. Pour partir faire un grand voyage, ces quelques jours loin du clan. Là où tu t'étais senti plus vivant que jamais, à ses côtés. Là où il te semblait avoir retrouvé...

Une place.

Tu le jettes sur ton dos, appelle les enfants. Tu laisserais tout comme ça, derrière toi. Tu emmènerais les filles sur la terre de leur mère, là où prenait naissance les Oracles. Elles y croiseraient leurs tantes, leur autres semblables. Elles y auraient leur place, elles aussi. Là-bas.
Avec Maria-Elena, c'est le voyage dont tu profiterais. De ces terres, qu'elle découvrirait, de cette dépression qu'elle oublierait aussi. Tu étais sûr, de la voir ainsi se remettre. Même si elle aussi, doit te trouver bizarre, si bizarre...
Tu ne veux pas en parler.
Tu ne veux jamais parler de rien.
Pas même de tes sentiments, hein ? Pas même de tes sentiments. Ceux qui sont pourtant la raison de ton pas, alors que vous vous éloigniez de ces terres.

Au-revoir, Lazulis. Au-revoir.

Tu gardes en souvenir un glowstick douloureux, parce que tu t'es battu trop longtemps pour l'obtenir, parce que c'est toute ta vie qui y est consacré et que tu ne peux finalement ainsi la gâcher, en un énième inaboutissement. Même si tu ne le veux plus, même s'il te blesse, tu ne peux encore te résoudre à le briser, non. Alors, lui aussi, il viendrait avec toi.
La lumière, comme l'appelle Méluciole...

Foule ces terres, oublie ce qui s'y passe.

Ça ne te concerne plus. Ni toi, ni elles.
Tu passes le bois. L'enfant qui marche le plus proche de toi se demande où on va. Si tu l'emmenais cueillir des amarantes, ou trouver les os des corbeaux.
Toi, tu regardes la cascade à franchir pour entamer votre voyage. Là où l'on aurait plus de raison de faire demi-tour.
Un seul obstacle, et vous changeriez de vie.

« DeuxCornes ? »

Une réaction qui manque, un pas qui continue. Comme si tes oreilles n'entendaient plus, comme si elles étaient déjà prises par l’assaut de tes tourments. L'enfant bouge sur ton dos, là où tu avais finis par l'y faire monter, glisse sur tes poils. Ses pattes entourent ton encolure, sa joue aux poils doux se perd dans les longs poils qui la composent.

« Papa. »

Tu t'arrêtes. Lorsqu'elle t'appelle ainsi, c'est tout ton être qui cède. Tu regardes droit devant toi, tes yeux se perdent sur l'horizon incertain.

On dirait que tu te réveilles, Teddy, de ces heures passées en somnambule.

« Il m'appelait Amour. C'est ce que la Ruine ressentait pour l'Effluve. Je crois qu'elle aussi, elle ressentait ça. Et j'ai Augure de le sentir, moi. Je sais. »

Et toi, Teddy ? Tu ne ressentais donc pas, cette chose que même une Ruine et une Effluve avaient pu ressentir ? Dans leur différence, dans leur haine de ce monde, dans leur exclusion. Ils s'étaient aimés, avait connu ce sentiment.
Cette même chose que tu gâchais, toi. Il te fallait l'enfant, pour t'en rendre compte.

Parce que tu l'aimais.
Et tu l'avais laissé partir, plus qu'elle n'était parti.


Tu n'avançais plus, maintenant. Le grand voyage était déjà terminé, arrêté aux frontières mêmes des terres de ce clan que tu pensais quitter. Mais tu n'en avais peut-être pas tant envie que ça, finalement.
Tu ne sais pas pourquoi les paroles de l'enfant t'avait ainsi soulagé. Ou peut-être était-ce cette étreinte qu'elle t'offrait, les poils de ton encolure qu'elle caressait doucement ? Tu ne sais pas. Tu respires mieux : ton glowstick ne brûle plus. Parce que c'est ici que tu avais ta place, Teddy.

Tu étais un Lazuli Polyvalent, prêt à redevenir intègre envers cette meute.

Tu étais un semblant de père, qui s'occupait aux mieux de ses nièces et de leurs démons.

Tu étais un amoureux, d'une Licorne venue d'un autre monde.

Celle dont les trois cornes venaient parfois taquiner tes flancs, lorsque tu lui lançais une énième pique. Celle dont les yeux brillaient, lorsque tu glapissais d'une manière trop peu virile. Oh. Ces yeux.
D'un vert émeraude, qui se jouait des améthystes de tes cornes. Ils portaient l'éclat des feuilles d'une dense forêt, de l'éclat d'une eau profonde, de l'herbe fraîche du matin.
Ils s'accordaient si bien avec ce sourire, qu'elle ne faisait pas souvent. Mais dont tu te souvenais pourtant, tant il te marquait.
Tant il te manquait, aussi.

Alors pour la retrouver, tu changerais. Tu oublierais à jamais ta quête du sang, pour ne pas décevoir celle dont l'âme pure l'empêchait de tuer. Tu cesserais de t'en vouloir, pour cette famille que tu n'avais pu sauver. Il te suffisait de porter un regard sur tes nièces, pour savoir que tu en avais une, de famille. Et que c'est tout ton possible que tu donnerais pour qu'elles vivent une vie paisible.
Ton cœur résonnait en accord avec ton esprit, pour une fois.
Tu irais la retrouver, ta Licorne. Pour elle, tu deviendrais meilleur. Tu laisserais de côté ton égo, tes regrets et tes remords. Tu irais retrouver sa trace, pour mieux remonter jusqu'à elle. T'excuser.

Comme tu ne peux que t'excuser pour mieux faire demi-tour.
Pour rentrer chez toi. Chez vous.

Désormais, il te fallait retrouver ton Trèfle.
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