Deux de Trèfle et As de Coeur ♖ Leikn

C’était passé de justesse.

Cela faisait plusieurs jours que Leikn se remettait à errer sur les terres, à la recherche d’une éventuelle solution à son problème. Camouflée comme jamais, l’ancienne solitaire guettait depuis les hautes herbes sa proie, une carcasse de phacochère, grignotée par les vautours. L’idée de toucher encore à de la charogne l’a révulsé, mais c’était son seul unique moyen de subvenir à ses besoins. Aussi, choisissant le moment opportun, la Licorne bondit près de son repas, montrant les crocs à certains vautours un peu trop insistants. Ce n’est que lorsqu’elle put prendre une bouchée de la charogne, que Leikn entendit plusieurs rires désagréables qui hérissèrent son poil. Plusieurs hyènes s’approchaient, convoitant le cadavre. Sachant pertinemment qu’elle ne ferait pas le poids face à une horde, la Licorne se replia, de justesse car trois des charognards tentèrent de la rattraper, parvenant toutefois à lui porter un coup de crocs. Essoufflée et toujours aussi affamée, Leikn marcha sur les terres arides en espérant ne pas rencontrer d’autres prédateurs. Tout cela n’était qu’une mascarade, car le vrai problème ne résidait pas dans un repas, non le vrai problème c’était Teddy. Enfin, plutôt les tensions qu’il y avait entre eux deux. Comment en vouloir uniquement au brun ? Étais-ce sa faute à lui si elle était si différente ?  

Tout serait tellement parfait, si le monde était de paix, comme il ne l’est jamais.

Un soupir s’échappa de sa gueule. Après tout, n’étais-ce pas Leikn qui avait abandonné trop vite, qui l’avait particulièrement agacé ? Bien sûr que la Licorne avait une part de responsabilité dans tout cela. Elle aurait dû le rattraper, ne pas le laisser partir, le convaincre que tout ce qu’elle voulait c’était qu’il se sente à sa place, mais les mots n’avaient pu être prononcé, maintenant tout était fini. Errant un long moment, sa blessure au cou commençait à lui picoter. Rah ! Maudite hyène. Jetant un regard à la plaie, Leikn constata que le liquide argenté qui lui servait de sang avait au moins cessé de s’écouler. Il lui fallait trouver un endroit où se soigner, avant de rentrer chez les Lazulis, son absence n’avait que trop duré, sa fuite vis-à-vis de Teddy aussi. C’était à son tour

Une vieille effluve chatouilla la truffe de l’ancienne solitaire qui la suivit, perplexe. Teddy ? Si c’était lui, cela remontait à bien des années… La louve suivit donc cette piste, arrivant devant un antre. Plusieurs plantes diverses proliféraient. Leikn en reniflant quelques unes avant de les saisir entre ses crocs. Hésitante, elle finit toutefois par pénétrer dans la tanière. Cela lui offrait au moins un abri provisoire. L’odeur de Teddy était partout, dissipée, mais facilement reconnaissable.

Utilisant les quelques plantes qui restaient dans l’antre, Leikn les mâchouilla avant de les étaler sur sa morsure, cela permettrait au moins de désinfecter, pas sûr que la salive des hyènes soit des plus propre. Une odeur plus forte envahit alors les sens de la Lazulis qui écarquilla les yeux, se retournant doucement pour entendre une voix qu’elle ne connaissait que trop bien.

« — Teddy ?»

C’est tout ce qu’elle trouvait à dire ? Faut dire que dans son coin, Leikn avait préparé tout un petit discours, mais maintenant que le brun était ici, tout s’envolait, car elle ne savait plus quoi dire. L’ancienne solitaire, s’approcha doucement de lui avant de poser son arrière-train à une distance respectable. Qu’aurait-elle pu dire de plus ? À quel point le regret rongeait son être ? Que ses mots n’avaient pas eu pour but de le blesser ? La Licorne détourna doucement la tête, attristée de ne savoir comment réparer le mal causé.

Comme de parfaits imbéciles ils restèrent immobiles un moment, aucun n’osant affronter le regard de l’autre. Si un loup passait dans le coin, simple spectateur trouverait-il probablement cette scène des plus ridicule. Remuant une oreille, la Licorne accorda un regard au cornu, écoutant ses excuses. Ses traits se détendirent, alors qu’elle se tournait vers le loup, penchant légèrement sa tête sur le côté.

« — Faut croire que nous avons tous deux agis comme des idiots… »

De sacrés idiots mêmes ! (la faute des cornes aussi) La situation était étrange. Leikn avait imaginé des tas de manières de rouvrir la conversation avec Teddy, mais pas ce scénario… Alors comme ça il l’aurait cru capable de partir sans un au revoir ? Cela avait était tentant, dans les moments les plus sombres, là où seuls les regrets avaient leur place. La Licorne n’avait pas cédé à son ancienne nature de solitaire, fuir une nouvelle fois aurait été lâche.

« — Je ne serais pas partie sans te revoir une dernière fois, c’est pas mon genre. La Licorne n’est pas sauvage à ce point…»

C’est qu’elle se permettait un p’tit trait d’humour la Leikn ! Bon le moment n’était pas des plus opportun, mais faut croire que cela la détendait… un peu… Bon pas du tout en fait.

L’attention du brun semblait portée sur la plaie de la Licorne qui avait cessé de s’en préoccuper. Une cicatrice de plus ou de moins, qu’est-ce que cela changerait après tout ? Retirant l’un de ses mystérieux bandages aux pattes avant, Leikn pu y découvrir de multiples cicatrices. Ainsi, c’est donc cela qu’il s’était vainement évertué de cacher ? Pour quelle raison ? Ne pas paraître faible aux yeux des autres ? Ne point contrarier sa déesse de la luxure ? Les possibilités étaient multiples et l’ancienne solitaire choisit de ne pas l’importuner là-dessus… pas aujourd’hui du moins, car il y aurait un lendemain, n’est-ce pas ?

Hochant doucement sa tête, Leikn l’autorisa à approcher, ne plus craindre le contact physique devant l’un de ses objectifs, maintenant qu’elle s’était détournée de ses dieux. Leurs regards entrèrent en contact, empêchant la Licorne d’effectuer le moindre mouvement qui ne pouvait se détourner de ces améthystes. Étais-ce son coeur qui battait aussi vite dans sa poitrine ? Étais-ce ses babines qui s’étiraient doucement en un sourire doux ? La Lazulis finit par fermer ses paupières quelques secondes avant de prendre la parole.

« — Je suis contente que tu sois là, Mister Bélier. »

Sans mouvement brusque, Leikn se laissa panser. Au moins l’attaque de la hyène avait eu quelque chose de bénéfique en fin de compte… au moins une. La louve n’avait plus envie de lutter contre que ce qu’elle était, ni craindre pour sa vie à chaque instant. Bien sûr, elle s’assurerait de ne jamais ôter la vie, mais à quoi bon empêcher les autres de l’approcher ? Cela demanderait du travail, pas mal même, mais avec le temps Leikn y arriverait sûrement.

« — Toi aussi. »

La réponse avait fusé de ses babines, sincère. C’est vrai, il lui avait manqué plus que la Licorne n’aurait su le dire. C’était le seul dont-elle avait été aussi proche ces dernières années, le seul qui valait la peine que Leikn reste sur les terres Lazulis, dans un clan dont l’avenir se disait incertain.

« — Promis, je ne disparais plus.»

Après tout, elle devait veiller sur un trèfle maintenant, un trèfle dont Méluciole lui avait permis de comprendre la valeur. Pff ! Dire qu’une gamine avait été plus à même de comprendre réellement les choses d’adultes. L’enfant promettait de grandes choses, probablement terribles, mais grandes, Leikn n’en doutait pas. Les oreilles de la louve remuent en entendant la taquinerie du brun. Qui donc se serait dévoué à cette tâche ? La Licorne aurait pu lui répondre qu’elle aurait finit par bander sa plaie elle-même, mais ce serait gâcher le plaisir du porteur de glowstick rose.

Une lueur plus détendue brilla dans les yeux de l’ancienne solitaire. Tout était redevenu à la normale maintenant, n’est-ce pas ? Enfin plus ou moins… Leikn observa Teddy, un sourire amusé étirant ses babines. Oui parce que la taquinerie, cela l’avait manqué. Après tout, ce n’était pas avec les autres loups du clan que Leikn pouvait se permettre ce genre de comportement… encore moins après son absence. Pourvu que Gloriel soit trop occupé trouver un remplaçant à Astaroth pour se soucier de l’absence d’un de ses membres et de la semi-déprime d’un autre.

« — J’aurais trop peur qu’une fausse Licorne tente de m’empailler.»

La Licorne s’en voulait.

Partir avait été une idée, un moyen potentiel de pouvoir trouver sa place ailleurs, dans un monde de paix, sans guerre, ni violence, chose impossible. Toute terres ne pouvait que connaître à un moment ou un autre de son existence que désolation. Aussi, la Lazulis se faisait une raison, ici elle avait un clan qui l’avait accepté — quand bien même les nouvelles réformes lui déplaisaient —, Teddy qui par la force des choses lui aurait manqué. Ce n’était pas beaucoup, mais suffisant pour l’empêcher de partir loin. Alors que le cornu ne se fasse pas d’idées, car maintenant quelque chose la retenait en ce monde.

Une expression indignée apparut sur la tête de Leikn en entendant le terme « piranha » pour désigner Méluciole. Pauvre petite, plus mature sur certains points, qui en apparence semblait très mignonne. Après, la Licorne n’avait pas la même conception « mignonne » des personnes que les autres… Faut dire que les crânes étranges et la fourrure à l’odeur de canin ne l’inquiétait pas des masses, probablement parce qu’elle ne venait pas de ce monde ?

« — Hé ! Ne te sers pas de cette pauvre Méluciole pour se charger de cette besogne !»

Le Brun passa devant l’antre de ce qui fut jadis dans sa tanière. Leikn ne parut pas surprise en entendant dire qu’il avait passé au moins 6 ans ici, au vu de l’installation plus qu’abouti cela ne l’avait guère étonnée. Toutefois, c’était bien trop tentant pour ne pas l’empêcher de l’embêter à ce sujet.

« — Six ans ? Whouah, je ne t’aurais pas cru si vieux Mister Bélier ! Ne serais-ce pas un cheveu blanc que je vois là ? »

Pure taquinerie, le brun ne faisait pas si vieux en apparence. Après tout, ce n’était qu’un grand enfant dans sa tête ! Cette remarque lui arracha un sourire/

Pourtant, le moment était venu où s’était à son tour de s’excuser de sa conduite, de l’avoir si mal jugé. Un sourire penaud aux babines, la Licorne effleura du bout de ses griffes le glowstick rose, incrusté dans le poitrail même du loup.

« — Teddy… Je suis vraiment désolée d’avoir cru que tu accorderais autant d’importance à ton glowstick. Ce jour-là… je n’aurais pas dû m’emporter autant sur ce sujet, c’est juste que… Je sais que ça compte pour toi, que ça fait partie de toi, tout ce que je veux c’est que tu sois heureux. » La Licorne marqua une courte pause. « — Alors promis, même si les Lazulis sombrent dans le chaos, je resterais auprès toi.»

Parce que Leikn lui devait bien cela après tout, c’était une promesse des plus sincère, parce que maintenant il lui fallait veiller sur ce trèfle.

Pauvre petite, comme si la petite Méluciole serait en mesure de faire une telle chose. Leikn du peu qu’elles s’étaient croisés en conservait un souvenir pas trop désagréable, l’enfant faisait preuve d’une certaine maturité pouvant être dérangeante pour certains. Après tout, ne l’avait-elle pas mis sur la voix de la raison ? Faudra peut-être qu’elle trouve un moyen de la remercier à l’occasion c’tte gamine. Enfin pas sûre que Leikn ait quoique ce soit en mesure de satisfaire une petite portant des fourrures de loups ainsi que des crânes… Non en fait non, autant l’a laissé en paix, sait-on jamais.

Ainsi il avouait ? Bien que le coup d’épaule soulignait la plaisanterie, la Licorne ne put s’empêcher d’imaginer la scène. Cela devait être bien drôle de le voir s’arracher les cheveux blancs tous les matins… Un petit rituel matinal, dire qu’après il parlait d’étirements dès le réveil, pff, pour sûr Leikn trouverait bien un moyen de vérifier en douce ce qu’il faisait réellement. Quoique, il serait bien capable d’essayé de marcher sur ses deux pattes arrières, histoire de vérifier si cela était réellement possible ou non.Un sourire amusé étirait ses babines, tandis que son esprit ne pouvait s’empêché d’imaginer la scène.

« — Ah ! Ça m’étonnais aussi !»

Au moins acceptait-il les excuses… Faut dire que pour le coup, Leikn avait été un peu idiote, c’était mal connaître le brun de le juger de la sorte. Ah ? D’autres choses le rendaient heureux ? Certes, la présence de ses deux nièces chez les Lazulis devait on peut plus le réjouir, même si Teddy avait beau sous-entendre qu’il s’agissait de Petit Ours Brun et Piranha. Pourtant il lança un clin d’oeil à la Licorne, comme si il voulait sous-entendre quelque chose. Quoi donc ? Faut dire que les relations sociales dans ce monde c’était récent aussi, fallait pas trop en demander non plus. Faisait-il référence à leur lien particulier entre eux deux ?

« — Tu essayes de me dire un truc là ? »

La Licorne se retenait d’esquisser un sourire, diabolique qu’elle était ! Faut dire que le torturer ce pauvre Mister Bélier, cela avait quelque chose de fortement amusant…

Comment ça lutine ? Il en avait des bonnes lui, comme si de eux deux, ce n’était pas Teddy le plus malicieux ! Nullement contrariée, la Licorne laissa un sourire moqueur étirer ses babines.

« — Ah ? Moi lutine ? Dis donc, ce n’est pas comme ça qu’on complimente une… »

Leikn faillit ajouter «  dame », mais ce n’était clairement pas ce qu’elle était, rien à voir avec ces louves qui se pomponnaient pendant des heures. Enfin d’un certain point de vue, la Licorne se pomponnait… sous trois tonnes de camouflages… pour paraître moins visible… Ouais non en fait, rien à voir avec le travail de certaines louves voir loups au camp. Hum… La louve ne parvenait à trouver un terme qui conviendrait, laissant ainsi sa phrase en suspend tandis qu’un long silence s’installait entre eux. Cela fit douter la nouvelle Lazulis. Tout redeviendrait-il comme avant, une fois rentrés chez eux ? Y’auraient-il encore des doutes et des hésitations entre eux deux ? Observant la réaction du brun, Leikn ne put s’empêcher de poser cette question qui lui brûlait les lèvres, parce qu’elle avait besoin de savoir, s’il resterait ainsi de simples ou…

« — Dis Teddy… Quant-on rentrera tout sera comme avant ?»

La louve espérait sincèrement que Mister Bélier comprenne où elle voulait réellement en venir — faut croire que pour exposer les sentiments elle était aussi larguée que lui —. Ses prunelles émeraudes fixaient avec une certaine intensité Teddy. Bon sang, pourquoi les Licornes avaient été si prudes sur l’éducation à fournir aux plus jeunes ? Sa mère n’ait jamais évoqué quoique ce soit qui puisse l’aidé dans une telle situation… encore moins son père. Rah, mais quelle galère franchement ! Plus coincés tu meurs…

Alors l’ancienne solitaire attendit patiemment la réponse de son ami, en espérant qu’il n’esquive pas la chose par une plaisanterie.

Ainsi il la comparait à une reine ? Rah… La remarque fit toute fois monté le feu aux joues de Leikn qui détourna le regard gênée. Le terme aurait pu être adapté si sa mère avait abdiqué ou serait partie, mais dans le cas présent…

La proposition de Teddy apporta un certain soulagement à la Licorne. Ainsi, Mister Bélier acceptait que tout redevienne à la normal, en rajoutant un petit détail en plus. Vivre avec lui rien que ça ? Ne sautait-il pas un peu les étapes le cornu ? Un sourire amusée, la louve laissa le loup se dépatouiller dans ses explications. Ne se montrait-il pas un chouille possessif là ? Craignait-il qu’elle s’envole de nouveau ? Habiter avec Teddy ne dérangeait en rien l’ancienne solitaire, qui était même heureuse de cette proposition, même si cela voulait dire aussi vivre avec ses trois nièces. Toutefois ne décourageait pas la sans glowstick, loin de là.

« — T’as peur que je disparaisse encore ? » Le regard de la Licorne se fit plus doux. « Partager ta tanière, ça pourrait être cool. En espérant que tes nièces ne se comportent pas comme les petits monstres que tu me décris…»

Puis au fond qu’importe ? Qu’elles mâchouillent même ses cornes incassables si cela leur chantait. Tous deux auraient pu longtemps tourner encore un peu plus autour du pot, comme deux parfaits idiots, mais venait un moment où l’un des deux devait bien se lancer. En se remettant debout sur ses pattes, la Licorne s’approcha du brun, un sourire mystérieux aux babines.

« — C’que tu es bête.»

Alors l’ancienne solitaire s’approcha un peu plus frôlant l’ossature de la mâchoire de Teddy du bout de sa truffe, avant de donner un petit coup un peu plus accentué. Bon sang, mais qu’est-ce qui lui prenait ? Le Lazulis la rendait bien trop audacieuse mais aussi surprenant que cela puisse l’être… Leikn aimait ça. C’était une sensation de liberté nouvelle, oublier un instant toutes les barrières qu’elle avait pour habitude de s’imposer pour finalement lâcher prise. Une bonne fois pour toute. Alors qu'importe les conséquences, les impacts que son geste aurait, au moins l'avait-elle fait.

« — Suffit de le dire une fois pour toute, Mister Bélier.»

Et les mots n'était pas forcément nécessaires... Alors elle guettait la réaction du brun, se demandant si dans son élan, elle n’avait pas mal jugé la situation.

Teddy prolongea le contact, leurs joues l’une contre l’autre. Luttant contre son instinct qui lui disait de prendre des distances, la louve ferma doucement ses paupières, luttant contre une part d’elle-même, prenant le risque d’aller à l’encontre de tout ce qui lui avait été enseigné jusque-là. Leikn sentit le souffle du brun à son oreille, tandis que ses mots lui prodiguaient une incroyable sensation de bonheur. La queue de la Licorne remua légèrement. Ces simples mots auraient suffit à raviver un peu plus la flamme de l’espoir de la louve. Punk Wolf n’était peut-être pas si mauvais après tout ? Si de tels sentiments étaient en mesures de naître, alors la paix pourrait en effet régner un jour. De crainte de rompre leur contact, Leikn se contenta de demeurer immobile tandis que ces petits mots magiques fusaient de sa gueule, en réponse.

« — Je t’aime aussi, Mister Bélier.»

Une déclaration emplie de promesse silencieuse. Si lui voulait veiller sur elle, alors ce serait également son rôle, surveiller l’état de sont trèfle, prendre garde à ne pas lui causer de tort. Tant de choses qu’elle se promettait intérieurement parce que Leikn l’aimait ce bougre. Plus que tout. Cette distance entre eux deux avait été nécessaire pour le comprendre, pour comprendre ces tourments, ces sentiments qui l’a faisait tant hésité. Car c’était d’un amour sincère que l’ancienne solitaire aimait ce Faux pégase.

Cependant, toute chose a un fin, pour eux il était plus que temps de rentrer… chez eux. L’absence de la Licorne n’avait que trop dure et par sa faute, Teddy avait laissé ses nièces au camp. Leikn mit donc fin à leur contact à contre-coeur posant ses yeux sur le disciple de Moiro, un sourire aux babines.

« — Et si on rentrait maintenant avant que tout le monde commence à se dire qu’on s’est fait la malle ?»

Chose tentante certes… Toutefois, le moment était venu, histoire au moins de montrer que oui les anciens solitaires traînaient toujours chez les Lazulis. Une autre fois peut-être ? L’ancienne solitaire effleura le corps de Teddy en avançant avant de jeter un regard au lieu, puis de porter son attention sur lui.