A la rencontre de nos Monstres - Sly, Vanhir & libre

SLY
Spleen avait repris les petits avec elle, et j'avais fait de même après les avoir retrouver. Ah quoi bon après tout, je ne voulais de toute façon pas rester ici, ne voulant plus voir cette île, ces loups, et cette atmosphère plus que lourde. Tous les deux, on pénétrait l'océan avec notre progéniture que ce soit sur le dos ou dans notre gueule, pour retrouver ainsi le continent, notre chez nous, tout le long du trajet chacun restait de son côté, et je prenais soin de respecter la dame blanche, ma gueule restait totalement scellée.

Ni même un regard, ni même une attention dans la crainte de craquer. Rien.. Pourtant je savais que je l'avais blessé, et ça me faisais terriblement mal, je m'en voudrais toute ma vie, si vie il resterait.

Une fois les pattes sur la terre ferme, mon corps entier tentait de lutter pour ne pas s'effondrer comme un château de cartes et je pris le courage, mes forces qui restaient pour conduire mes petits à la limite de leur fichue frontière Lazulis.

Spleen ne voulant pas me parler, et respectant son choix, je la laissais donc, et m'approchais des trois jeunes. C'était mes enfants à moi, mes bébés, le pauvre idiot que j'étais avait été un père lamentable et j'en étais conscient, cependant, doucement, je vins leur faire à chacun une lèche sur le haut du crâne, suivis d'un coup de tête, un câlin puissant pour moi, car je sentais que je ne les reverrais pas de si tôt, et cela ne se privais pas pour me faire avoir envie de pleurer. Finalement j'avais tout gâcher.

"-Sâchez que peu importe tout ce qui se passe et passera, je vous aime...papa vous aimes plus que tout." Je reculais pour mieux leur parler, et même si je ne regardais pas Spleen, mes paroles lui était à elle aussi, destinée. "Désolé pour ce qui s'est passé mes amours. Au revoir."

Penaud, je fis volte face et partis chez les Etelkrus. Ce n'était qu'une fois dans ma couchette, loin d'eux, loin de tout, que je pus enfin me laisser tomber lourdement sur le côté, vidé de toutes mes forces, les larmes aux yeux. Même pas une fois je pris la peine de lécher mes blessures, de me mettre correctement, ou quoi, que je sombrais déjà dans le noir total, bouffé de l'intérieur par mon pouvoir qui aspirait ma vie chaque jour passé.

Encore une fois, ce n'était pas aujourd'hui que je le dirais à ma compagne.

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VANHIR
Je regardais mon père sans vraiment comprendre ce qui venait de se passer. Assis, en face de lui, une fois arrivé à la maison, je le regardais dans la peur de ne plus jamais revoir mon père. Ma langue ne cessait de passer sur mes babines, et quand sa tête arriva à moi, je ne pus me retenir de la frotter fortement à la sienne.


Encore une fois il partait en nous laissant, et comme à chaque fois c'était trop douloureux, je voulais rester avec lui. A son au revoir, je jappais dans l'espoir qu'il change d'avis, mais il finit par disparaître pour de bon. Les yeux brillant de larmes, mon regard se posait sur mon frère, puis ma soeur et enfin ma mère. Elle aussi semblait étrange en ce moment même, et je n'aimais pas ça.


Les oreilles en arrièrent, je fis moi aussi demi-tour et partis à notre tanière.

[Fin pour moi.]