Le chant du cygne [Libre]

Différences et Changements

★ Yersine
★ Mâle, Solitaire.
★ Aucun Glowstick.

Yersine : 7 Pvs
Jolitemps : 3Pvs

« Et pourtant, j'ai aimé plus que toi.»
- Tu te complais dans l'agonie et le sang, dans le meurtre et le cannibalisme. L'amour que tu peux éprouver n'est rien de plus que le même que j'éprouve à te voir ainsi. Frêle. Et fragile. Comme un louveteau sur le bord de la rivière.

Elle lui tourna autour, avide de le décontenancé. Mais elle n'y parvint pas. Si ses mots avaient éveillés en lui dégout, il n'en était que plus résolu à ne plus se laisser faire. Elle l'avait eut une fois. Une seule fois. La toute dernière. Il était hors de question qu'elle recommence. Avec lui ou avec d'autres.

« Tellement, qu'on m'attend quelque part. Et toi, es-tu attendu, petit malheureux ?»
- Dans la vie comme dans la Mort, il y a quelqu'un qui m'attends. Ils m'attendent, tous. Et je ne compte pas les décevoir.

Oh, comme il haïssait ces mots. Ce monstre avait il une famille ? Non. impossible. Une femelle attaquant un enfant ne pouvait avoir un mâle à ses côtés pour lui faire donner la vie. Car elle était tout simplement bonne qu'à donner la mort. Et en particulier la sienne.
Une fois encore, elle chercha à l'attaquer. Et échoua.

- Mais pour toi, fit il doucement, j'ai attendu trois ans. Trois longues années de terreur. Tout ça pour... ça. Un corps lancinant. Vieillissant. Tu as perdu de ta superbe. Je ne suis plus un enfant. Et tu n'es plus mon croque mitaine.

Il s'avança vers elle, sans crainte, les crocs découverts comme pour la mettre au défi de recommencer.

- Tu n'es plus rien.

Et il se jeta sur elle. A nouveau, il chercha à saisir la queue pour mieux la retourner et l'emprisonner de son écharpe. Ou plutôt, il mima d'attraper sa queue. D'un bond, d'un seul, sur le côté, aussi rapide qu'un crabe sur la plage face à une horde de mouette le désirant, il s'écarta lorsqu'elle chercha à le contrer. Son flanc découvert, il put attraper sa nuque, la serrant d'une manière ferme mais non violente, ne cherchant plus à blesser cette femelle boitante dont le cœur semblait désormais pouvoir lâcher sous le poids de la folie et de la honte. Se campant sur ses pattes arrières, déployant toutes les maigres forces qu'il avait, il la fit tomber en arrière, l'obligeant, le souffle court, à chercher son souffle avant de chercher à se relever. Il en profita alors pour rapidement y lancer son écharpe, étoffe ancestrale et résistante aux temps et aux monstres envahisseurs, attrapant d'abord ses pattes avants, puis ses pattes arrières, qu'il serra si fort qu'il en fit grincer les coutures. Il ne restait plus que la gueule, mais, peut être par ce souvenir encore tangible de sa vue si proche de son regretté œil, il ne le fit pas de suite. Avait-elle quelque chose à dire avant d'être plongé dans le silence et à sa merci ?

Différences et Changements

★ Yersine
★ Mâle, Solitaire.
★ Aucun Glowstick.

Yersine :6 Pvs
Jolitemps : 3 Pvs

Erreur. La peur qu'il avait eu de lui ligoter la gueule se retourna contre lui. D'un sursaut, elle l'attrapa au museau, l'obligeant a reculer et par la même occasion, à la soulever. De là, elle put mettre a profit la force de ses épaules pour tenter un dégagement. Il la fit lâcher avant une quelconque autre réplique, mais la sauvage femelle s'était libérée tant bien que mal.

Très bien.

Il essuya d'un revers de la patte son museau croqué, perlant de sang, l'obligeant à souffler pour mieux respirer. Elle était agile. Au moins autant que lui. Mais stupide. Probablement plus que lui. S'il ne voulait que la capturer vivante pour l'amener à la justice Lazulis, rien ne l'empêchait de l’assommer. Ou, dans le pire des cas, la tuer. Ce n'était que pour maintenir la paix, n'est-il pas ? Pouvait on en vouloir a un solitaire d'attraper son comparse assassin ?

« Je suis juste une amante. Je suis juste une mère. Elles m'appellent juste Maman.»

Il avait vu juste. Cette idée saugrenue d'enfants déjantés et tarés avait traversé son esprit mais, il lui semblait impossible que cela soit vrai. Elle. La démente. Avoir des rejetons ? Les avait elle croqué membres par membres ? avait elle leurs yeux dans sa panse gonflée des cadavres de ses proies ?
Ce n'était qu'une raison de plus de l'attraper. Que ses enfants ne pâtissent du destin de leur pauvre mère. Et que lui, Yersine, ne devienne leur si joli temps à elles.

Différences et Changements

★ Yersine
★ Mâle, Solitaire.
★ Aucun Glowstick.

Yersine :6 Pvs
Jolitemps : 3 Pvs

Ce combat s'éternisait. D'attaques ratées. D'esquives dansantes. De maigres proies sous la dent, voila ce qu'ils étaient devenus l'un pour l'autre. Il commençait à fatiguer, comme la femelle, et les bourdes, les inattentions, se multipliaient. Cela allait finir en combat d'infirmes, tout deux à terre, exténué, à chercher a se taper le museau d'un coup de patte mou. Ils n'auraient bientôt plus que leur regard pour s'asperger de haine.
Enfin il espérait.

- Finissons-en ! Tu es vieille et faible, tu croules sous le poids de tes propres blessures.

Il fit un pas à droite, chaloupé, la contournant à son tour comme un prédateur attendant le mouvement de sa proie. Il devait se concentrer sur sa respiration. Les émotions avaient disparues. La peur, envolée, ne revenant pertinemment jamais. Le courage, gonflé dans ses pattes. Mais toute sa puissance s'était perdue. Il la sentait couler le long de son front en de fines gouttes de sueur.

- Je ne te tuerai pas. Je ne suis pas comme toi...

Elle fonça de nouveau dans le tas. Et de nouveau, comme un rituel désormais redondant, presque ennuyant, il s'échappa de ses crocs. Mais cette fois-ci, pressé d'en finir, il ne parti pas sans un butin. Une simple égratignure, peut être, mais une victoire de plus pour lui. Il planta ses crocs dans sa croupe, à l'exacte endroit où l'entaille sanguinolente s'étaient formées lors de sa dernière attaque. Ce n'était pas grand chose, mais ce petit morceau de chair en moins était autant de raison de la faire boiter. Il voulait la marquer. A jamais. Qu'une cicatrice recouvre son poil comme il recouvrait le sien. Qu'il soit toujours là, avec elle, dans ses souvenirs douloureux. Un endroit qu'elle ne pourrait regarder comme bon lui semble, l'obligeant a se contorsionner pour l'atteindre.
Comme il était difficile parfois d'éteindre ses souvenirs.

- Mais rien ne m'empêche de te laisser un souvenir plus douloureux qu'un œil.

Silence

★ Yersine
★ Mâle, Solitaire.
★ Aucun Glowstick.

***

Le monde entier tournait autour de lui. Il marchait, sans vraiment savoir où, ses pattes le guidant dans l’obscurité soudaine de sa vie, vers ne source d’aide, de réconfort. De lumière. Car Yersine n’était plus.
Depuis la veille, le soleil s’était couché avec son innocence, sa naïveté, sa candeur. La nuit avait été un long combat, une danse sans fin, de crocs et de sang, de rire et de haine. Et au petit matin, elle était tombée. De son plein gré, dans un dernier sourire fou, un dernier rire tonitruant, emportant avec elle ce qu’elle était cherché : pas un œil ni une trace visible sur le corps du pauvre mâle, mais son enfance, brisée, éclatée sur le sol. Comme son corps sur les apiques rocheux taillés par la mer.

***

Elle avait sauté. Dansant, folle, il avait esquivé ce qu’il pensé être une attaque, sans se rendre compte qu’il s’agissait d’une dernière enlaçade, un dernier espoir d’être sauvé. Cette main tendue par la vieillesse, il l’avait rejeté, sans hésiter. Et elle était tombée. Là, tel un ange, le temps l’avait suspendu dans les airs, un fin sourire heureux scindant son visage, non plus de folie, mais de lumière. Car elle le savait. Elle allait le retrouver. Celui qui avait fait d’elle une mère. Celui pour laquelle la folie n’avait pas plus de goût que l’orbite vide d’un malheureux. Elle allait partir, tombant doucement sur le dos, riant de sa dernière rapine.

Et lui ne bougea pas. Paralysé. Stupéfait. L’œil rivé sur le corps désormais disparu, attrapé par la gravité. Il y eut un craquement, lugubre, résonnant dans le petit matin.
Et il ne bougea pas.

Car le Jolitemps jamais ne pouvait tomber. Jamais le monstre aux roses ne pouvait flétrir. Jamais l’obscurité ne pouvait laisser sa place. Jamais. Alors, quand il réalisa qu’elle ne reviendrait pas en déployant d’immenses ailes, ou bien porté par un souffle divin, il s’approcha, le souffle court, lent, vers le rebord.

Elle était là. Pas son corps, brisé, englouti par les océans. Mais une trace de sang, si importante, si fraîche, qu’il ne put que reculer en pensant aux sinistres actions qui auraient pu la faire naitre. Un quelconque complot, un agneau égorgé pendant qu’elle prenait la fuite. Un jus de groseille dans des proportions mirobolantes. Quelque chose ; quelqu’un. Mais il n’y avait qu’une explication. Une seule.

***

Sa faute. C’était de sa faute. Ô combien de fois s’était-il imaginé la broyant, la découpant, savourant sa vengeance dans l’attente du sommeil. Combien de sang, combien d’agonie, avait-il délivré dans ses songes. Bien trop. Et pourtant, face à elle, tous ses rêves avaient brûlés au clair de lune. Il n’était pas un assassin. Car la vengeance n’est rien de plus qu’un autre mot pour meurtre. Il avait alors pensé la capturer, et la livrer aux Lazulis, comme présent d’admission. Car avec la fin du cauchemar devait naître un idéal. Une meute, une famille, des amis.

Et tout était tombé dans les eaux noires. Avec elle.

Il marchait, sans vraiment savoir où, ses pattes le guidant dans l’obscurité soudaine de sa vie, vers ne source d’aide, de réconfort. De lumière. Car Yersine n’était plus. Là, dans son corps, ne régissait plus qu’un Mange-Lumière. Une bête de ténèbres, qui prenait pour combler son vide. Un assassin. Un tueur de mère.

Il frémit.
Et comme un fardeau trop lourd pour son corps, pour son esprit enfermé dans un soudain passé, il s’écroula à terre.

-Aidez moi…

Pouvait-elle être là ?
Une question légitime qu'elle s'était posée en foulant le sol de sa première meute d'adoption. Perdue entre un statut de déserteuse pour avoir suivit son jumeau, et de membre de la meute neutre tolérée des autres, elle s'était demandée si elle serait vue comme l'intruse qu'elle était, ou comme une diplomate de la corneille. Mais c'était une idée qui n'avait pas flotté bien longtemps, gommée par une promesse, qu'elle avait formé silencieusement.
Celle de repasser les voir, de temps en temps.

Elle espérait au moins déjà, entrevoir le Roi. Sans réelle envie, juste par espoir d'avoir le plaisir de goûter à la richesse de sa voix à nouveau et deviner derrière ses yeux d'or un peu de la douceur qu'il avait pu montrer. Peut-être pourrait-elle ensuite aller chercher l'As. Voir s'il avait pu suivre sa route sous la boussole de sa détermination, si son but avait été atteint et s'il en était ainsi plus serein.

Elle pensait trouver le premier avant le second, mais le destin s'en joua autrement, car se profila devant elle la silhouette d'un loup sombre. Immanquable masse de cheveux ondulés, méandres de ténèbres qu'elle avait enregistré dès la première rencontre. Le loup était au sol, embrassant la terre. Nocera sentit un vent froid souffler en elle pendant une seconde, qui la poussa et porta si bien qu'elle se mit à trotter. Elle traîna avec elle pelage et accessoires flottants, dans un sillage de comète pour venir s'écraser auprès du loup sombre.

Il respirait.
Le vent cessa, laissa un verglas à la vue de ses plaies nombreuses. Elle émit un grognement bas dans sa cage thoracique. Finalement, la louve se releva pour passer sous la tête de Yersine une patte, pour accrocher leurs regards.

"Regarde-toi..." murmura t-elle, sans remontrance.

Elle laissa sa préoccupation se lire dans ses yeux, et se coucha auprès de lui, l'entourant de chaleur et posant la tête du mâle sur son flanc. Sa langue passa sur une première plaie, occultant totalement le goût métallique qui s'y déposa au profit de l'idée de prendre soin du mâle. Elle s'occupa ainsi de ce qui fut à sa portée, avant de passer sur le visage de Yerine, le faisant même si larme il n'y avait, simplement pour la chaleur du geste.

"Je suis là." rassura t-elle, finalement.  "J'irais chercher Avalon." promit-elle, ensuite.

À deux, ils pourraient l'aider. Le Roi avait promit également d'aider Yersine, elle permettrait que cette chose se réalise.

BLOOD IN THE WATER

C’est plus fort que toi, c’est comme un hurlement violent qui te fais trembler. Tu ne peux pas t’en empêcher, tu te lèves d’un coup, sors de ton cocon de tranquillité et tu sors en courant. C’est comme une sensation qui te détruis les entrailles, tu as besoin de savoir ce qu’il se passe, pourquoi ton sang brûle dans tes veines. Tu n’as pas arrêté d’y penser depuis que vous vous êtes quittés, l’étoile et la nuit. Et toi au milieu.
Le premier reflex que tu as c’est de retourner là où tu l’as trouvé, là où tout a commencé. Près du temple de la menteuse, près de la rivière qui coule à l’envers.

Il court presque, ses pas frôlent le sol. Bien vite, une odeur vint à lui; Une odeur qui le fit frémir de peur. Celle du sang. Ses oreilles se plaquent contre son crâne et il avance encore plus vite, suivant les traces, l’origine de cette démence.
Avalon la trouva. Ses lumières. L’une d’elle semblait si fragile, pire, blessé .

-Yersine ! Nocera !

Le grand mâle se précipita vers eux, baissant sa gueule sur le loup de jais qui semblait blessé, il posa son museau tout contre sa joue, il ferme les yeux, il essaie de se calmer. Il ignore pourquoi mais à cet instant précis, tout pourrait s’effondrer.

-Tout va bien, nous sommes là, c’est fini.

Lentement, en suivant les mouvements, tu passes ta langue sur les plaies, tu ôtes les épines, les feuilles et la terre, tu fais ça doucement, tu ne veux pas lui faire d’avantage de mal.

Il avait autour de son cou l’écharpe de son père, l’écharpe de Lieutenant. Grande, épaisse, chaude, il l’enlève doucement de son pelage pour enrouler celui de Yersine avec puis il lance un regard à la femelle.

-C’est fini.

Déception

★ Yersine
★ Mâle, Solitaire.
★ Aucun Glowstick.

Le silence avait été sa seule réponse. Et le temps, noir, c'était lentement dérobé sous son corps frêle. Blessé, il l'était. Les égratignures et la saleté sur son corps ne reflétaient qu'une bride indécise de son esprit. Brisé. Meurtris. Emporté par les flots. Emporté par le monstre. Et puis, un grondement se fit. Plus protecteur que menaçant. Comme une mère découvrant son enfant en péril. Un grondement de prévention, de peur. Une patte s’amouracha, soulevant sa gueule las vers le regard étoilé de Nocera.

"Regarde-toi..."

Ses yeux mi clos, vides, cherchèrent en elle un espoir, une lueur à qui s'accrocher. Une branche à saisir. Une chance. Il ouvrit la gueule, a demis-mots, ne trouvant ses mots dans la confusion. Lui dire. La prévenir. Mais quelque chose en lui, remontant de son cœur à sa gorge, l'en empêcha. La fatigue. Les sanglots. Ou tout simplement le déni.
Sa chaleur perça le vide en lui, tandis que la douleur fuyait sous la langue maternelle. Le noir passa. L'étoile éclata. Oui. Lui aussi était aimé. Elle avait emporté quelque chose à quelqu'un qui était aimé. Tout comme il l'avait emporté, elle. Un monstre qui ne le poursuivrait plus jamais. Une menace désormais close. Une tueuse tuée.

Les rôles s'étaient inversés.

"Je suis là."

Il ferma les yeux, dans un soupir. Sa tête se blottit de plus belle contre le flanc de la femelle, embrassant la chaleur, l'espoir, qu'elle incarnait. Ce ne fut qu'un bref moment de paix, de silence, comme une bulle autour d'eux, quand le Grand Prêtre intervint à son tour. Sa voix, rassurante et pourtant enlaçant la panique, vint à ses oreilles tremblantes.

-Tout va bien, nous sommes là, c’est fini.

Oui. Tout était terminé. Enfin terminé, après des années de traques et de cauchemars. Tout était terminé. Pour elle, comme pour lui. Il eut un sanglot, un rire étouffé, relevant sa tête, puis le reste de son corps meurtris de la louve.

- Elle est morte.

Son regard, d'habitude si peureux, si calme, n'était qu'un vide sans nom. Comme plongé dans l'obscurité perpetuelle, ne fixant qu'un point lointain, la tête basse, le visage fermé.
[color=deepskyblue
- Je l'ai tué.[/color] Il cligna de l’œil, comme pour se réveiller, levant doucement son museau vers le blanc et marron. J'ai tué le monstre.

Un réveil, oui. Une renaissance peut être. Mais l'enfant tremblant et pleurant s'était échappé. L'âge. La survie. Tout en lui s'était soudainement muté, lui tombant dessus pour mieux l'écraser du poids de la réalité. Il était adulte. Il était grand. Il était fort.
Bien plus qu'il n'avait pensé.

- Tout va bien. Le cauchemar est fini, fit, reprenant les mots et le ton du grand mâle.

Tout va bien.

Elle n'aurait pas besoin d'aller le chercher.
Il apparut, loin de sa stature régalienne, appelant leurs noms. Il noua le contact très peu de temps après, les ornements de sa couronne cliquetant dans une mélodie bien plus intimiste et inquiète. Les yeux clos, il se calma enfin, et l'aida à panser le loup de la nuit. Quand le regard d'or se posa dans le vert d'eau des siens, Nocera passa sa truffe sur sa joue dans une salutation silencieuse et réconfort offert aussi.

Puis ce fut le tour de Yersine, qui se releva du cocon qu'elle avait offert et s'attacha à la présence d'Avalon tout parlant. L'information fut délivrée, il avait accomplit un acte cruel, mais nécessaire. Une histoire qui se terminait plus ou moins bien, plus ou moins mal. Mais terminée. Pourtant, le reflet de l’œil du loup sombre répondit à la question qu'elle s'était posée plus tôt.

"Tu te sens toujours perdu." conclut-elle, tristement.

Elle restait persuadée pourtant de plusieurs choses, car elle savait qu'elle aiderait à naviguer dans cette destinée. Elle était certaine qu'elle serait aussi là pour le lazuli aux nuages de lait sur son pelage café. Tout comme ce dernier serait là pour l'autre mâle. Elle le savait, c'était juste ainsi. Une évidence.

"Tu es réveillé maintenant, tu pourras avancer."

Une autre certitude.