Il courait. Il ne savait pas où. Ni comment. Mais il courait. La haute lune éclairait les environs de sa sainte lumière, offrant à sa vue un chemin terreux qu’il parcourait sans mal, comme volant. Son souffle était vif, comme si chaque aspiration lui donnait l’inspiration d’aller plus vite encore, plus loin. Les environs défilaient bien trop vite pour son œil, et pourtant, il lui semblait y voir une forêt sèche, aride, dont les troncs s’élevaient si haut qu’ils auraient pu cacher l’astre si étincelant si les feuilles avaient poussé. A y regarder de plus près, les branches elles même étaient épineuses, comme des griffes, se tordant sur son passage comme pour le happer. Mais il était rapide. Bien trop rapide. Comme une étoile scintillant dans le ciel noir, il filait à toute allure, heureux, libre.
Et puis, au loin, dans l’horizon sombre se détacha une silhouette lupine. Il n’en voyait que la forme, mais elle courait elle aussi. Elle courait, comme pour lui échapper. Et il sut qu’il devait l’attraper.
Alors il décupla ses efforts, ses pattes filant comme jamais ils n’avaient fait auparavant, ne touchant quasiment plus le sol, se contentant de l’effleurer pour donner l’impulsion. Il était le vent. Il était le tonnerre. Il était ce prédateur qui se rapprochait dangereusement de sa proie. Mais plus il s’avançait et moins la forme ne se distinguait des ombres. Elle restait silhouette effrayée. Elle restait sans détails. Juste une ombre. Quelque chose. Quelqu’un. Un loup sans impact dans l’Histoire, sans signes distinctifs. Une silhouette dans un monde de chaos. Et puis, il donna l’ultime accoue quand la queue de son adversaire vint chatouiller sa truffe. Le plaquant au sol avec une force qu’il n’avait que rarement eu, il l’attrapa à la gorge, et le saigna sans la moindre hésitation. Le moindre scrupule. La jugulaire roula et éclata sous ses crocs dans un gazouillis qu’il se surprit à aimer. Et l’œil unique de sa victime pleura en le contemplant, sa voix brisée par la douleur et la terreur. Un œil bleu roy. Cachée par une chevelure désordonnée d’ébène. Lui.
Il recula d’un bond, lâchant son propre corps qui disparut instantanément avec le paysage. Il était désormais sur le sol sec d’été d’un bois dans lequel il avait trouvé refuge la veille. Le souffle court, effaré de ce rêve, il chercha à se lever, ses pattes brisées par cette fausse course poursuite. Bordel, s’étonna t’il à penser. Voilà que mêmes le sommeil s’amusait à le tourmenter. Dépité, mais bienheureux de ne pas s’être suicidé de ses propres crocs, il avança dans le dédale verdoyant de la forêt.
- Ne me tourne pas le dos.
La petite voix résonna à ses oreilles, glaçant son sang, laissant le silence s’installer au détriment des oiseaux et du vent. Lentement, il détourna son visage sur le petit être, de quelques mois seulement, qui le contemplait, vexé.
- Ne me tourne pas le dos ! répéta-t-il, gonflant ses joues, les larmes aux yeux
Yersine recula d’un pas. Non. Impossible. N’était il donc pas sortie de se rêve ? Et quand bien même, ne venait-il pas de se tuer ? Alors pourquoi était-il là ? A deux endroits, encore une fois. A deux temps. Dans deux âges. Ses pattes frémirent.
- Tu vas fuir ? Encore ?
Il recula brusquement, faisant volte-face pour jauger son adversaire du haut de ses six mois.
- Qui es-tu ? fit-il d’une voix tremblante, sur le point de craquer nerveusement - La question serait plutôt qui tu es, toi.
Il recula d’un pas, et pourtant, l’enfant assis semblait toujours être à la même distance. A vrai dire, il semblait même glisser sur le sol. Comme si les distances n’existaient plus. Comme si le temps n’était qu’un rideau dans ce monde oppressant et impossible.
- Qui es-tu ?
Il chercha à fuir, lançant son regard fou sur les environs. Mais le silence avait tout absorbé. Il ne restait plus rien. Ni le ciel clair et son vent d’été. Ni le soleil et sa chaleur accablante. Ni la forêt et sa verdure fleurissante. Que le noir. Que le froid. Qu’eux. Que Lui. Tremblant, il redirigea son œil unique sur la chose –cela ne pouvait être lui- qui le dardait de ses deux yeux, intacts, pleins de vie. Probablement le Monstre aux Fleurs n’avait encore eu son repas.
- Qui es-tu Yersine ? - La ferme… - Qui es-tu ? - Non, tais-toi… - Pourquoi tu ne me réponds pas ? - Arrête. - Tu ne sais pas qui tu es ? - Arrête !
Sa voix éclata, faisant taire ce silence déjà pesant. Comme un serpent, un monstre se mouvant dans l’ombre, il lui semblait qu’il se déplaçait, bourdonnant, raclant les environs autour de lui. Il y avait quelque chose avec eux. Avec lui. Quelque chose qui rendait l’atmosphère âpre, collante, virulente. A la fois silencieuse et pourtant lourde de murmures. Il était là. Elle était là.
- Tu devrais savoir qui tu es… - Tu es moi, voilà qui je suis ! - Non. Tu n’es pas moi. Moi je suis Yersine. - Je suis Yersine ! cracha-t-il, secouant sa tête de dépit, de colère ; de peur.
La panique l’enlaçait, le tenant fermement dans ses serres. Son corps était devenu le silence, le monstre le gobant à son tour. Il se sentait disparaitre. Léger. Effaré. Comme si le vide venait en lui. Comblant cette chose qu’il avait perdue il y a bien longtemps. Grimpant le long de ses pattes, chatouillant ses côtes, comme s’immisçant dans tout son être.
- Tu n’es pas Yersine. Mais tu devrais le savoir ; fit la petite voix, calme.
Il flottait dans le silence. Dans le noir. Il sentit la poisse se répandre sur ses joues, et il sut, alors, que c’était la fin.
- Après tout, c’est toi qui as changé le premier.
Le noir recouvrit sa vision, et il sentit le souffle chaud du louveteau sur sa truffe, comme un baiser d’au-revoir ; d’adieu.
- C’est toi qui es devenu le Mange-Lumière.
Et il ouvrit les yeux en hurlant.
***
Il contemplant son reflet dans l’eau boueuse d’une flaque. Était-ce donc bien lui, si fatigué, si tendu ? Il avait ses airs de lapins effrayés, de louveteaux blottit contre le flanc de leur mère à piailler contre le croque mitaine. Effrayé, oui. C’était le mot. Son œil s’écarquillait au moindre bruit, au moindre geste. Sa pupille, dilatée par la souffrance aussi bien mentale que physique, s’affolait du moindre soubresaut des ombres. Son poil, bien que sombre, semblait blafard, atténué par les longs sommeils cauchemardesques. Délavée, éparpillée, sa chevelure lancinante de bouclettes et d’étoiles noires n’avait plus que l’attrait d’un quelconque clochard dans le rer B le dimanche matin. En fait, à bien y réfléchir, il était le dit clochard. Sans famille. Sans ami. Sans clan. Sans abri. Voilà donc sa vie. A lutter le jour pour se nourrir. A lutter la nuit contre ses insomnies qui dévoraient son esprit. Il plongea une patte dans l’eau et s’en aspergea le visage, nonobstant les quelques feuilles qui y flottaient a la surface. Il le frotta, longuement, avec ardeur et douceur, jusqu’à ce qu’il soit un tant soit peu plus présentable. Pourtant. Pourtant, il la voyait toujours. Cette plaie béante sur son visage. Ses cicatrices rosies de chair où le poil refusait de repousser. Ce monstre. Ces dents. Cachaient dans l’obscurité de son orbite. Scintillant quand il ne regardait pas. Il les sentait. Le mordre. Le lécher. Chaque pourtour de son crâne. Étendant l’ombre en son esprit, en son âme, le parcourant jusqu’aux tréfonds de son corps pour y imposer le sceaux de la terreur. Le Mange Lumière était en lui.
Il frappa d’un coup sec l’eau, éclaboussant lui et les environs de boue et d’eau. D’un geste blessé dans son orgueil déjà si piètre, il essuya la trace sur sa joue, avant de tourner les talons, boudeur. Voilà donc ce qu’il était. Un abruti. Couard. Rongé par le passé. Incapable d’aller de l’avant. Ni même de regarder le présent en face pour en profiter. Non. Il était là. Bulle temporelle, figé dans l’espace, ne faisant qu’un avec les souvenirs. Lui. L’héritier des Nécromants. Il eut un tic, saccadant sa tête comme pour jurer, sans que rien ne sorte de sa bouche affamée. Même ça, il en était incapable. De jurer sur ses ancêtres. Eux et leur maudite lignée. Eux et leurs maudits pouvoirs innés. Parler aux fantômes pour en devenir un, c’était une façon d’être immortel quand tous tes descendants en avaient la capacité. Jusqu’à ce que lui, arrive. Lui. Celui qui, d’un seul coup, venait de faire oublier à leur propre sang leur existence. Leur savoir, leur sagesse, oubliées dans leur orgueil de ne jamais en laisser trace. Rien. Tout était perdu. Des décennies, des siècles peut être, perdus. A cause de lui. Il révoqua un sanglot, se mordant la joue. Voilà ce qu’il était. Un mange souvenir.
Un Mange Lumière.
Il ferma les yeux un instant, soupirant. Ainsi soit-il donc. De couard et de faible, il était passé à simple erreur de la lignée. Celui qui ennui, qui fâche. Le tâcheron qui n'aurait pas dû exister. Mais en soit, c'était peut être cette lignée qui n'aurait jamais dû voir le jour. Qui aurait dû rester dans les ténèbres et la mort qui leur était si chère.
Alors que faisait-il là, lui, celui qui ne voyait ni les morts ni la Mort ? Que faisait-il dans ce lieu si lugubre, si tenace à la vie ? Était-ce par pure ironie qu'il avait dormi sur une pile réputée hantée ? Ou bien avait il, encore une fois, quelque chose à se prouver ? Il ne savait pas. A vrai dire, il ne savait pas grand chose. Il s'était contenté d'aller et venir, à la quête de proie. Et les beaux jours fuyant, il avait cru bon que se cacher dans la brume de ce reliquats de continent était une bonne idée.
Les vivants étaient incapables de le laisser tranquille. Il avait eu espoir que ses grands ancêtres l'évitent comme la peste. Mais ce rêve, ce cauchemar avait des relents d'appels. Lointains. Profonds. Comme si son instinct le poussait à continuer et non à fuir. Alors il s'enfonça dans l'horizon, la tête basse aux murmures que les bois susurraient en lui.
Le voyage avait été long. Si long. Des bois sombres aux souvenirs errants, l'herbe n'avait fait que naître aux fleurs colorées et pâles, comme nourries par ces fantômes ; sous un ciel peu à peu nu de toute hésitation, de toute douleur. Ses pensées, elles-mêmes, semblaient fuir vers des horizons plus cléments, où l'espoir s'était éteint avec sa confusion. Elles avaient quitté leur demeure, leur patrie pour ce qui semblait n'être qu'une quête de justice, quand bien même les relents vénaux pulsaient, rendant l'air tangible, poisseux. Il n'y avait, en ces jours disgracieux, que leur avancée pour but, que l'envie de savoir pour boussole.
Car déjà, les hautes barrières de fer s'érigeaient devant lui.
Le cimetière ne semblait pas avoir changé, comme si les tombes avaient toujours été là, ces grilles forgées avec les montagnes et les lacs de la région, comme si le temps c'était stoppé à l'entrée des morts. La brume nappait les lieux de ses bras tentaculaires, avançant, ondulant autour des arbres aux acerbes branches dans de gutturaux croassements. Les tombes, parfois défraîchies, semblaient être sorties de terre à l'instar des fleurs, pullulant à certains endroits, ignorant d'autres, donnant à la nécropole cette atmosphère pesante, morbide que toutes avaient en ces premières lueurs du jour. Presque vivante ; dont l'agonie murmurait entre les lierres, dansant dans les toquets d'orchidées négligemment abandonnées, la maison des morts, comme beaucoup aimaient la nommer, avait cet attrait calme et pourtant encombré de bruits tous plus suspects et terrifiants les uns que les autres. D'entre les barreaux, le spectacle semblait presque magique, intemporel, hors de sa portée, comme s'il n'y avait là que la toile de cinéma d'un nouveau film d'horreur aux traditions déjà trais à de trop nombreuses reprises.
D'un geste lent, hésitant, il poussa d'une griffe la lourde grille métallique, qui s'ouvrit sans résistance d'un grincement inquiétant. C'était comme un appel, une embrassade qu'elle lui proposait. Une invitation à entrer en ces lieux que son sang ne connaissait que trop bien.
L'air frais s'engouffra en ses poumons, glaçant sa gorge encore chaude de colère, fouettant son visage de cette si commune bourrasque. Il n'y avait que peu de monde dehors, ou tout du moins, en ces lieux de désespoir. Quelques silhouettes au loin semblait rendre hommage à leur dernier voyager, longs et sanglotants adieux vers une région meilleure ;, et plusieurs autres, presque errants, dardant leur regard blasé sur ce qui passait, comme si plus rien ne pouvait arriver en ces lieux désolés. Mâles et femelles, Nahkus, Lazulis, Elektrus ou Solitaires, le rang ici n'avait que peu d'importance, s'amourachant, s’attelant visiblement dernières activités que nécessitaient leurs défunts en ces débuts d'hiver, avant que le froid et la neige n'emporte leurs derniers souvenirs. Mais qu'importe.
Ce lieu avait des airs presque innocents et ironique de ceux ne connaissant pas le temps qui passe et qui, pourtant, se jumelait avec la misère et la faim, le dur labeur et la douleur de l'effort, ignorant tout du grand Monde et de leurs malheurs, trop occupé à la connaissance de leur propre cercle d'intimité. Comme si ce lieu, précisément, n'avait que faire du reste. Des autres. L'égoïsme naissait dans la tristesse et a misère.
Alors, d'un soupir, il entama sa marche, laissant ses yeux roy errer sur les branches de sapins, les pierres moussues ou encore le vol gracieux d'une buse en chasse. De-ci de-là, on pouvait entendre le soubresaut des lapins encore terrés, des chats sauvages dans les hautes branches, des gouttes tombant des feuilles de quelques plantes inconnues. Mais rien d'étranger. Rien d'anormal. Et encore moins de suspect, prémices d'une échauffourée. Était-ce sa propre présence qui étonnait ainsi son instinct barbare et méfiant, ou bien cette ombre maligne qui semblait serpenter sur le sol chaotique, suivant de près, de beaucoup trop près, le reliquats de Nécromancien ? Il ne savait pas. Peut être, simplement que ce lieu inspirait le respect et la miséricorde, délaissant la violence et la peur de l'autre au loin pour se combler dans le malheur et la suffisance d'ériger les plus hautes statues et les plus belles compositions florales à leurs proches. Comme un concours, une course au bonheur trop tôt perdus.
Un bonheur que lui-même ne semblait jamais avoir réellement connu. Etait-ce ces moments passés aux cotés de ses amis qu'il pouvait considérer comme un bonheur ? Trop imparfait, trop illusoire. Un temps court, juste de rire, de blagues. Trop vite évincé par les devoirs, les déceptions. Et pourtant, quelque chose en lui avait été allumé. Une braise dans les cendres. Une étincelle, un feu follet. Un espoir. Ce même sentiment qui le frappa dans la poitrine, éviscérant son cœur d'une froide main, lorsque ses yeux se posèrent sur un nom. Ancien. Ravagé. Un nom inconnu. Imprononçable. Un nom qui, pourtant, éveillait en lui un souvenir. Proche. Mêlé d'une odeur de poussière et d'os, de vieux bois. Comme si son œil unique venait de percevoir l'au delà d'un autre monde, passé. Un flash back si rapide, si incongru, qu'il n'eut le temps d'en saisir l'essence.
Une griffe d'ébène passa sur les lettres déformées, rognées par le temps, l'hiver et le soleil. La tombe elle même sembla partir en miette, et pourtant, intemporelle, elle restait là, figée, droite, fière. Il y avait là un mort a qui jamais il ne parlerait. Un mort qui éveillait en lui quelque chose de nouveau. Et pourtant, de si vieux. Et plus son regard se plongeait dans ces lettres symboliques, plus sa vision sembla se brouiller. Elles sautèrent, une à une, se grillant, se grisant, flashant à sa pupille, tandis qu'un vrombissement se faisait sentir dans son crâne, son cœur. Son essence même. Le mot se déforma, se rompit, se transforma ; et lentement le tourbillon qu'il formait s'ouvrit en une faille sépulcrale. Une faille si proche qu'elle semblait en lui.
Car quelque chose dans son orbite vide vint à gratter.
Il sursauta, frappant son œil blessé comme pour calmer la palpitation. Et tout redevint normal. La tombe. Les lettres. Le silence. Lui.
***
La poussière. Ce souvenir du temps passé, du temps perdu, s'incrustant dans chaque recoin d'une pièce, s'imprégnant de l'air, de l'ambiance, donnant cette touche âcre à la vieillesse, comme un parfum oublié. Les araignées, elles aussi, avaient fait leurs œuvres, déversant toutes leur créativité sur les recoins et meubles de la pièce. Des planches bloquant les fenêtres, la lumière s'infiltrait, rendant l'atmosphère bien plus lourde, bien plus sombre, que ne méritait l'endroit. Perdu au milieu des ruelles décadentes d'une ville en émoi, d'une ville de couleur et de rires, la masure délabrée n'avait guère plus d'attrait qu'une ruine. Les murs décrépit, la porte barricadée, les étagères renversées. Il n'y avait ici rien d'accueillant, ni même de convaincant, dans cette pénombre manichéenne.
Son œil unique lui-même ne semblait suffire à percer l'épaisse couche de crasse, de ténèbres, qui semblait prendre vie dans chaque interstices de ce morceau profond et abandonné. Alors, Yersine, comme dans un vœu, chercha de quoi allumer un peu de vie en ce monde de noirceur. La salle, éclairée, avait un tout autre aspect sous le soleil que la lune ne savait donner. La grande pièce où s'était écroulées diverses étagères semblait servir de table de concassage, arborant plusieurs pillons et mortiers abandonnés là, dans la précipitation. D'ici et là, quelques livres avaient été jetés. Et pourtant, chaque bocal, chaque fiole, chaque maigres contenants à ingrédients, était intact. Délicatement posé à sa vue, comme une vitrine de Noël s'ouvrant à son âme d'enfant.
Nonobstant les toiles, cachés sous une épaisse couche de poussière, dans les étagères ouvertes qu'offrait le buffet, divers fioles, erlenmeyer, ballons et autres flacons trônaient là, dans le silence du matin. La plupart étaient vides, et visiblement propre en leur sein, mais certains arboraient des mixtures de diverses couleurs, claires à opaques, à la consistance d'eau ou bien de vase. De toute évidence, il y avait en cette ruine une bonne partie du matériel et d'ingrédients du parfait petit chimiste. Ou plutôt, de l'alchimiste, à en croire l'ouvrage étalé à terre, dont certaines pages déchirées laissaient entre voir un almanach de drogues en tout genre.
Une lecture plus attentive laissa à son savoir diverses recettes, visiblement faites maison de par l'écriture manuscrite, ratures et notes en tout genre qui balayaient les feuillets jaunit par le temps. Certaines étaient pour des potions de vitalité, d'autres pour combattre des maladies. Des baumes et autres crèmes pour lutter contre le froid ou les plaies infectées s'argumentaient de quelques croquis et notations sur les effets indésirables. Mais ce qui l'impressionna le plus, de par sa nature combative et quoiqu'un peu tordue, fut le glossaire des poisons et acides.
Il y avait là de quoi tuer bien des personnes, de la pire des façons comme de la plus discrète. Il était étonnant que son propriétaire s'en soit débarrassé mais, à vrai dire, l'illégalité de l'objet était fondée.
Des morceaux d'organes d'un quelconque animal, trop gros pour tenir complets dans ces fioles et bocaux, avaient été vidés puis plongés dans le formol, avant d'être étiquetés et rangés. S’agrémentant ainsi d'un œil, d'un cœur, de plusieurs fioles de sang et de bile, les étagères des recoins malfamées de la bibliothèque s'étaient considérablement remplies depuis leurs maigres débuts. Mieux encore, diverses baies, champignons et insectes avaient été trouvés. Certains avaient alors été broyés en fine poussière, puis classés en petits pots, d'autres, simplement stérilisés en bocaux comme l'on pouvait faire avec des conserves alimentaires. Oui, la partie alchimique de cette réserve de savoir incessant avait des relents de marché noir. Comprenez le bien. Le marché noir avait les mêmes règles que le marché légal. L'important résidait, non seulement dans la qualité des produits, mais aussi dans la rapidité de leur achat, sur les ports majoritairement. Car si les concurrents n'avaient plus rien à acheter, ils n'avaient aussi plus rien à vendre. Ils perdaient donc de la clientèle, qui allait s'approvisionner chez elle, jusqu'à fermer boutique, étendant alors son influence de cartel en cartel. Bien entendu, l'alchimie n'était, pour l'instant, qu'une maigre partie de cet édifice, mais les loups gardiens de ce domaine avaient su se fournir, non seulement, auprès des meilleurs, mais aussi de la nature même, apportant donc à ses étalages des produits rares, exotiques. Convoités. Et par définition, ameutant les foules à son comptoir, si foule signifiait les quelques ahuris envoutés par la magie noire et les pratiques parfois peu orthodoxes.
Enfin ça, c'était si on parvenait à lire les étiquettes et à se saisir des ingrédients et autres fioles sans se faire mordre par les cloportes et araignées du coin. Car, de toute évidence, le ménage n'avait été le fort de ce monument. Abandonné. Un étalage sans maître, sans loi. Il n'y avait donc, en toute logique, aucun mal à visiter les lieux et à prendre ce qui lui était de droit. Se pandiculant, il avança, quoiqu'un peu traînant, dardant son regard inquiet de-ci de-là. De la remise, il ne restait que le couffin encore chaud, mais dans un piteux état, quelques planches de bois appartenant à un meuble ancien tout aussi brisé. Un bref coup d'œil sur les étiquettes l'informa de leur composant. Sauge, salspareille, ibiscus, corosol et autres kaht, avec ou sans fleurs, parfois orné d'un fruit séché, méconnaissable ; l'ail fumé délaissé dans un recoin, ou simplement le roucou fané au sol ; tout cela laissait souvenir des événements passés. Peut-être à cause de la crise. Ou bien des étranges activités ici-bas. Qui pulsaient en lui comme un rappel.
Ce nom. Ce nom qu'il avait vu sur la tombe. Indéchiffrable. Illisible. Il y avait quelque chose qui le liait à cet endroit. Quelque chose de noir. De puissant.
Quelque chose qui se tenait à sa taille.
***
L'ouvrage était de cuir. Un cuir si impitoyablement doux qu'il semblait avoir été tanné il y des années, des centaines d'années de cela ; et pourtant, il restait impeccable. Pas une écorchure, pas une égratignure ; le simple malaise d'un raccord entre plusieurs peaux, semblant indiquer la mort de divers animaux. La sombre idée qu'il s'agissait là de loups l'effleura, mais il la chassa d'un mouvement de tête comme l'on chasse un moustique affamé. Ce livre, dont les dorures indiquait son langage, avait un rapport avec ce nom. Il en était certains.
Pourtant, bien que les lettres du titre lui furent communes, il ne put les lires, le vrombissements augmentant à mesure que son œil se fixait dans ce morne recueil. Alors, d'un geste brusque, pour couper net à ce lien qui se tissait peu à peu entre l'ancien et le présent, il l'ouvrit. Son premier aspect au manoir n'avait changé : d'ici et là, il perçu des écrits, des ratures, des schéma psychédéliques, comme un manuel de recherche, une archive de grandeur. Un croquis de corps lupin, mort, ouvert, lui donna quelques sueurs, tandis que les pattes de mouches décrivait les plaies avec un égard presque savoureux, morbide. Du sang avait taché les pages jaunit, et Yersine ne put qu'attester que son auteur avait tenu à jour ce journal de bord tout en pratiquant ses diverses expériences. Tout semblait y être passé. Les premiers chapitres, si l'on pouvait nommer ça ainsi, offraient de la théorie pure, des symboles étrangers et des runes tout aussi déphasée. Puis, vint le temps des expériences. Diverses. Variées. Horribles. Tout semblait y passer. D'abord les proies, qui ne suffirent à sa conclusion. Puis des loups. Adultes. Enfants. Mâles. Femelles. L'auteur sembla même avoir fait quelques expériences sur plusieurs embryons.
Et à y regarder de plus près, bien que l'écriture soit si intangible, il semblait s'approcher de quelque chose. Ou plutôt, quelque chose semblait s'approcher de lui. Repassant les premiers chapitres, il se concentra.
Le monde tel que nous le voyons n'est qu'un tissu de réalité et de magie. Il n'y a guère que les dieux pour montrer la voie, mais je les renie. Eux et tous leurs interdits. Mais s'ils nous ont donnés la vie, alors cette même vie peut mener un passage vers leur monde. Vers eux.
Le reste de la page était déchirée, et l'on avait gribouillé quelques symboles, quelques tourbillons qui lui donnait l'affreuse envie de se gratter l'orbite. Les autres pages furent du même acabit, suintant de haine pour les divins, parlant d'autres entités par la désignation de "Eux" ou "des Anciens". Ce ne fut qu'après quelques minutes de sourcils froncés que le jeune mâle trouva autre chose. Parmi les ratures et les symboles, comme des lettres déformées pour sied à une toute autre réalité, il déchiffra des écrits, belliqueux, tremblants.
La vie est la source de tout. Nous ne sommes que les emballages, les véhicules de la vie. Notre entité individuelle ne compte pas. Si je veux leur parler comme ils me parlent, je dois saisir cette essence même. Il ne s'agit pas là de tuer, mais de la capturer. Mais je dois comprendre s'il s'agit là du moteur de nos corps, de notre esprit, de notre âme, ou d'un tout autre agrégat.
Divers plans d'expérience aboutirent sur des schéma et, au grand damne de Yersine, sur les bocaux qu'il avait auparavant scruté, de cette curiosité morbide qui l'avait animé et qui, désormais le rebutait. Un lapin avait été ouvert vivant, et l'auteur avait visiblement attendu sa mort pour chercher à saisir ce dernier souffle. Non concluant, il avait réitéré, torturant de plusieurs manières, sans résultats. Il en indiqua alors que la petitesse de l'animal devait jouer un rôle. De plus grosses vies furent alors éradiquées de cette même sinistre manière. Sans jamais plus de résultat.
L'auteur eut alors tracé quelques symboles ésotériques.
La vie n'est pas physique. Ni magique. Elle appartient à un tout autre plan, j'en suis persuadé. Il s'agit donc de l'attraper avec de la magie venant de ce même plan. Mais lequel ? Mes recherches m'ont menées à plusieurs échantillons de langage ancien et oublié, tous plus hérétiques les uns que les autres. Comment de tels mots ont pu voir le jour et disparaitre ainsi, sans une seule mémoire pour les chanter ? Si les dieux censurent, c'est qu'il y a là une réponse.
Plusieurs essais furent mit en pratique. Des images, des symboles, des lettres que le loup n’eut jamais imaginé, pas même dans un sursaut de folie. Il y avait là quelque chose d'interdit, il en était certains. La simple vue de ces arabesques lui donnaient la nausée, résonnant en lui, pulsant en lui, comme un avertissement d'un danger si proche qu'il semblait l'entendre gratter derrière lui. Mais quand, dans un sursaut de panique, il se retourna, il ne put que constater sa détresse et sa solitude dans l'alchimique partie de ce mausolée du savoir. Non. Il n'y avait rien avec lui. Les organes flottaient. Les rats couraient. Les araignées tissaient. Et lui, esseulé, se perdait dans un esprit malade qui n'était pas sien. Il reposa alors son œil sur le mot entouré , griffonné en plusieurs endroits comme la réponse ultime.
Et il vomit. Le peu qu'il avait dévoré se répandit sur la table, sur les pages encrées de macabres découvertes. Et pourtant, quand il se calma, qu'il s'essuya du peu qui lui restait dans la gueule, il advint que l'ouvrage n'avait pas été touché. La tache nauséabonde, pourtant, décrivait sur la table son point d'impact.
Il avait absorbé. Il avait absorbé ce rejet de vie et d'horreur, se nourrissant de toute la complaisance du moment.
Ce mot. Ce mot pulsant de mort. Ce mot.
Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot.
Ce mot a scindé mon âme en deux. Le lire me déchire et l'écrire m'a tué. Mais je vois maintenant. Je vois ce monde comme il est. Un maillage imparfait d'où s'échappe, s'échange vie et mort. Derrière chaque lien, je peux les voir, leurs yeux, leurs bouches. Ils me murmurent de passer. Mais les dieux les en empêche. Il faut créer un pont. Un pont que la vie véhicule. Je sais comment faire. Je sais comment les guider à moi.
Les plaies sont le tunnel de la vie et de la mort.
La suite décrivit un corps de loup dont plusieurs plaies béantes avaient été gravé en son corps, toujours vivant, agonisant. Au vu des éclats de sang, et de la fin brutale des recherches, Yersine ne put conclure qu'à la fatidique fin de ce torchon d'horreur. Il avait réussi. Il avait ouvert un passage, usant des plaies comme d'un pont, et du mot comme d'un appel. Ce qui s'était passé ensuite, il ne put que l'imaginer. Probablement le cobaye avait il été déchiqueté au passage des êtres anciens. Probablement avaient-ils tués leur sonneur. Ou bien avaient-ils tous été arrêtés par les divins ? Etaient-ils encore là ? Parcourant ce monde, libres d'en faire ce qu'ils semblaient pouvoir en désirer ?
Son orbite le gratta. Un grattement qui venait de l'intérieur. Un grattement. Et un vrombissement.
Il referma brutalement le livre, répandant un peu plus son ichor sur la table.
***
Il y avait un danger. Un danger grandissant. En ce monde. En lui. Et il le sentait, tout au fond de lui, ces rouages se désagrégeant en de multiples scolopendres. Grattant. Grattant. Encore et encore, sa mémoire, sa vision. Sa plaie. Il secoua la tête, balançant le livre, cherchant à ce que tout s'arrête. Mais le bruit étouffé de l'ouvrage contre une vitrine ne lui fit pas retrouver raison. Non.
Il lui fallait une arme. Car c'était en son sang, en son destin : l'appel était trop fort, et il n'y résisterait pas. Une arme contre le démon. Contre les anciens. Contre lui-même. Contre tout un monde et bien plus encore. Jusqu'à ce que le grattement cesse.
Il n'était pas forgeronne. Un simple artisan, sculpteur de gemmes, tout au mieux. La qualité de ses lames ne valait même pas la notion de basse. Ni de médiocre. A peine effilées dans le vent qu'elles cassaient, l'os devenu trop fragile par les longues heures de modelage censé, ironiquement, le consolider. Il avait pourtant cherché à de mainte reprise a compenser sa fragile carcasse par une dague, une lance, qu'importe, pour se protéger, dominer ses propres cauchemars intérieurs. L'os, pourtant solide, devenait poreux au fil du temps par l'action de la chaleur et de la soudaine humidité, aussi fragile que du verre fin. La nature, pourtant, avait fait de cette base de puissantes armes, tel l'espadon, le requin-scie ou les divers lézards aux écailles hérissées. Il lui fallait donc autre chose que des os de poney, de bœuf et de chien. Un animal qui, de prime, était puissant, large, pouvant, par conséquent, résister au mieux à ses déboires.
Un monstre.
Sort douteux du destin, il y avait là de quoi effiler assez d'os pour en créer un funeste charnier. Un vif regard, paniqué, lui fit une liste exhaustive des possibilités. De ci de là, il restait de larges monceaux de chair, d'organes, d'écailles et d'os. Mieux encore, des crocs étaient intacts, géants, béants, probables reliques d'un ancestral monstre. Et bien qu'un établi de forgeron, de sa flamme éternelle et de ses outils intransigeant, il n'y en avait aucune once en ces lieux, Yersine était certaine qu'il pouvait, comme dans ce désert de gemmes, y sculpter sa pensée névrosée. Après tout, il y avait là des outils de broyage, d'extraction, de précision, réservés autant aux plantes qu'aux animaux.
Ce fut le fémur qu'il prit en premier, large et assez long pour pouvoir tailler deux lames en son sein si la première échouait. Se concentrant, il afflua tout son savoir-faire, pour modéliser l'os sous ses yeux fatigués. Il fut tailladé, sculpté par d'invisibles burins, puis, quand ce simulacre de lame fut de quelques centimètres d'épaisseur, la tâche fut plus précise, plus contemplative. Lentement, les bords devinrent fins, le centre, quoique plus gros de quelques millimètres, se creusa par endroit, comme pour accueillir un complément. Ce ne fut que lorsque l’arme fut ciselée, comme une dent de requin, qu'il l'a rinça d'une fiole de larmes de wyverne, censé, par diverses légendes, renforcer les outils. Peut-être était-ce vrai, peut-être n'en avait-il que des racontars, une seule chose fut sûre. Brillante, tranchante, sifflant dans le vent sans se briser, la lame était resplendissante. La déposa alors avec précaution sur son emplacement dédié, le pâle nécromant entama alors la poignée, par le même procédé de sculpture minutieuse et de trempage, avant de l’enchâsser d'écailles, prises sur les phalanges de la bête. La fusion fut simple à mettre en place, maître des os qu'elle était. Cependant, il y prit toute son attention pour éviter la moindre faiblesse, s'attelant à, littéralement, souder les parties entre elles en divers points grossiers, qu'il retailla par la suite. Il ne manqua bientôt plus que les décorations, optionnelles et pourtant d'une importance capitale, qu'il avait déjà taillé il y a plusieurs semaines dans l'espoir de trouver l'objet, l'arme, à orner.
Cette opération, quoique simple, lui prit la matinée, et ce n'est qu'après un vaste et long temps de contemplation, d'errance, qu'il affubla la lame d'un nom. D'un mot.
Il cligna de l’œil, se réveillant de sa torpeur. Combien de temps était-il restait là, a miroiter cet infâme incantation dans son crâne déjà fêlé ? Il ne savait pas. Les fenêtres calfeutrées empêchait la lumière du jour comme de la nuit de pénétrer, et il était certains que plusieurs heures, peut être même la journée entière, s'étaient déplacées entre son arrivée et le moment précis où il posa l'arme sur la table.
Sombre. Le sang avait coagulé, lui donnant un aspect morbide, tandis que les larmes avaient dilué le tout en une teinte parfaitement homogène. Les dents de la lame, longeant la gouttière, avaient formées de bas reliefs en pointes arrières, favorisant l'harponnage, tandis que les cornes de la poignée, en avant, menaçaient telles d'autres lames sur cette dague déjà agressive. La saisissant non sans précaution, le mâle d'obsidienne fit quelques moulinets avec, fendant l'air en un sifflement rauque, lourd, avant de tenter plusieurs coups d'estoc. L'arme, d'une étrange stabilité et légèreté, ne frémit pas, restant droite, splendide dans cet aire de combat improvisé.
Il ne manquait plus qu'à l'essayer.
***
L'air frais ne le fit pas frisonner. L’œil hagard. Le pouls battant. La bouche entre ouverte. Il était là, assis sur les marches du cimetière. Attendant. Il ne savait quoi. Peut être la mort. La fin de ces souvenirs. La fin du mal-être. Depuis qu'il avait posé les yeux sur ce livre, il l'avait senti. Ces petites griffes. Ces murmures. Comme des milliers d'araignées contre son crâne. Il les avaient ignorés. Et maintenant. Maintenant.
Plus rien n'avait vraiment d’intérêt.
La guerre entre Lazulis et Etelkrus n'était rien par rapport à ça. Les meutes en elles mêmes n'étaient rien. Elles n'avaient jamais rien étaient. Et encore moins depuis qu'il savait. Ce même savoir interdit que l'auteur lui avait livré dans un plat cannibale et génocide. Depuis quand donc remontait il ? Il l'ignorait, mais les dieux eux mêmes devaient le cacher. Les meutes qu'ils avaient créées, ces clans aux mœurs opposés, avaient ils eu un jour un moment de répit ? Une paix, un commun ennemi ? Y avait il eu, comme cet inconnu écrivain de roman d'horreur, un loup, parmi les siens, parmi les autres, qui auraient pu être émissaire d'une vérité symbolique ? Qui aurait influençait leurs mœurs, d'une manière ou d'une autre ? Oh, les alphas, bien sur, ces meneurs tyranniques de la bannière blanche et noire, de l'alarmante masure de leur propre égocentrisme. Ceux qui menaient à la baguette, hurlant leur rage et leur caquètement infernal sur autrui, pour mieux les diriger, les contrôler. Les prêtres, les érudits, ceux qui bénissaient le savoir et le divin, qui colportaient leur vérité, unique et bienfaisante, a quiconque la voulait. Forçant presque l'éducation des jeunes esprits n'être plus qu'un. A ne plus voir qu'une seule couleur, la leur. Un tourbillon de passé et de présent, répétant inlassablement leurs erreurs.
Non.
Non. Elles étaient trop ancrées dans leurs guerres intestines pour la voir. Cette vérité. Ce lien. Ce maillage. De vie et de mort. Etait-ce cela que ses ancêtres lui avaient légués, ou tout du moins, essayé ? La nécromancie comme vecteur d'abondance entre les Anciens et eux ? Ou bien étaient-ils garant de l’équilibre et du passage, repoussant d'une manière ou d'une autre les intrusions ? Leur impact dans ce monde avait-il été grand ? Ou bien agents de l'ombre, leurs actes avaient été oubliés pour le meilleur des mondes ? Pourtant, lui qui n'avait ni le don ni la connaissance de la nécrologie, il se sentait être devenu un lien. Un tunnel. Il le savait. Il le sentait. Son œil morne était devenu la plaie qu'ils voulaient. Il ne lui restait qu'a évoquer le mot.
Ce mot... Si tendre dans sa bouche pâteuse. Si violent dans son crâne. Qui pulsait. Qui vrombissait. Sous les incessants grattements.
Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. C̴e̴ ̴m̴o̴t̴ C̴e̴ ̴m̴o̴t̴
Et ces grattements. Ces incessants grattements.
Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. Ce mot. C̴e̴ ̴m̴o̴t̴ C̴e̴ ̴m̴o̴t̴ C̴e̴ ̴m̴o̴t̴ C̴e̴ ̴m̴o̴t̴ C̴e̴ ̴m̴o̴t̴ C̴̷e̴̷ ̴̷m̴̷o̴̷t̴̷ C̴̷e̴̷ ̴̷m̴̷o̴̷t̴̷ C̴̷e̴̷ ̴̷m̴̷o̴̷t̴̷ C̴̷̸e̴̷̸ ̴̷̸m̴̷̸o̴̷̸t̴̷̸ C̴̷̸e̴̷̸ ̴̷̸m̴̷̸o̴̷̸t̴̷̸ C̴̷̸e̴̷̸ ̴̷̸m̴̷̸o̴̷̸t̴̷̸ C̴̷̸e̴̷̸ ̴̷̸m̴̷̸o̴̷̸t̴̷̸ C̴̷̸̿e̴̷̸̿ ̴̷̸̿m̴̷̸̿o̴̷̸̿t̴̷̸̿
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Jeu 26 Déc 2019, 19:04
Le jet Ing 2 naturel + 1 de recherche
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Jeu 26 Déc 2019, 19:04
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Jeu 26 Déc 2019, 21:31
Des vieux livres et de la poussière, c’est tout ce qu’il y avait ici – ou presque. Pour lui, c’était un lieu magique et magnifique. La connaissance à perte de vue, des savoirs oubliés parfois pas. Des interdits à ne pas franchir. Il s’était glisse dans ce lieu plein de décrépitude où seul les érudits prenaient encore le temps de venir. Il était tombé en émerveillement devant tant de connaissance à acquérir tant de vérité à traquer dans les moindres recoins, il pensait pouvoir se saisir du monde et retrouver la magie des arcanes tantôt oubliées, tantôt sous estimée. Il était un enfant avide d’instruction et de connaissances, ce n’était guère étonnant de le voir divaguer entre les étales se saisissant de certains bouquins qui auraient fait frémir les adultes. S’ils l’avaient su peut-être lui auraient-ils interdit l’accès alors il s’était tue. C’était son secret. Ses questions restaient parfois sans réponse, peut-être auraient-il pu les quérir ailleurs, mais qui était digne de lui fournir une réponse ? Avant c’était différent. Ailleurs, on lui apportait des réponses bien avant les questions ici tout le monde semblait se laisser vivre. Comme si personne ne se souciait de l’après ou de l’avant. Aujourd’hui tout allait peut être être différent.
Il avait fini par s’endormir là sous un tas de bouquin quand sa bougie s’était éteinte, étouffée par un souffle. Il était resté immobile, absent pendant de longues heures durant lesquelles son esprit était parti vagabonder. Les yeux clos, il avait sombré dans le rêve enseveli par une pile de bouquins abîmés.
Puis il y avait eu du bruit plus loin vers le fond du laboratoire, un lieu où il ne s’était encore aventuré mais le bruit attira le louveteau curieux et avide d’aventure. Il traversa deux rangés d’étagères en quelques foulées souple. Il s’introduit dans la pièce sur la pointe des griffes pour s’assurer qu’il ne dérangeait pas. Les oreilles aux aguets, il fixa la silhouette qui se dressait au fond de la pièce. Mais il peina à le reconnaître, à croire qu’il avait changé ? Ou qu’il ne se sentait pas bien, peut-être qu’il avait des problèmes ou qu’il ne se sentait pas bien, qu’est-ce qu’il en savait. Il finit quand même par le reconnaître ce solitaire qu’il avait croisé plus tôt qui s’était laisser couvrir de neige. Celui qui avait était si sympathique et avenant avec lui.
«Euh Yersine ? Vous ne vous sentez pas bien ? »
Il fit un pas de plus. Son regard se posa sur le capharnaüm qui se dessinait tour de lui dans la pénombre. qu’est-ce qu’il s’était passé ici ? Et même qu’est-ce qui se passait en ce moment même ? De la magie, de la nécromancie, des arts interdits ? Pourquoi ? Il s'approchait encore, il avait douté un peu mais inconscient d'un éventuel danger, il s'était approche quand même près à poser une patte sur son aîné plutôt que de le héler. Il était prés trop peut-être ? Mais Yersine était si gentil que le louveteau ne pouvait éprouver plus de doute.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Ven 27 Déc 2019, 12:46
Son regard perdu s'éveilla d'une lueur de folie. Etait-ce l'Ancien qui lui parlait ? Qui l’imageait ainsi, sous cette forme d'enfant, naïf, innocent ? Non. Non. Il s'agissait de Lestat. Un gamin perdu qu'il avait rencontré il y a quelques temps. Un gamin gentil, bien qu'un peu stupide à son gout. Ou plutôt, immature. Mais pouvait il demander à un gosse d'être un adulte, lui-même jeune idiot qui avait imaginé réussir à convoquer un Grand, un Être Sublime et Final. Qui était-il donc pour penser qu'il réussirait à transcender la vie et la mort, à devenir un pont, alors qu'il était incapable de voir ce que sa longue et ancienne lignée avait toujours vu.
Il était pathétique.
Mais probablement était-ce parce qu'il n'avait pas réellement répondu au rituel. Le mot était important, comme un appel lointain de ce monde aux abysses insondables d'un néant quelconque. Mais le pont, le tunnel, le lien, l'était tout autant. Le passage devait être frais. Et son œil, bien que démangeait pas les milliers de petites griffes, avait été condamné il y a des années de cela. Il lui fallait une plaie fraiche.
- Ne bouge pas Lestat. J'ai besoin de ton aide. Je te soignerai après, je te le promets. Mais ensemble, nous ferons de grande chose. Je te prendrai en apprenti si tu le souhaites. Je t'enseignerai ce que j'ai trouvé. Mais... J'ai besoin de toi. Je serais l'appel. Et toi, le tunnel. Le passage.
Saisissant l'enfant, le plaquant à terre de son œil dément, il le blessa de sa lame.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Ven 27 Déc 2019, 12:46
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Ven 27 Déc 2019, 12:47
Dès Ing + réussite de la plaie pour invoquer
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Ven 27 Déc 2019, 12:47
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Ven 27 Déc 2019, 17:03
ft. Yersine
.
Dissonance
Les évènements prenaient une tournure que le louveteau risquait de regretter. Il se trouvait immobilisé face contre le plancher, inhalant la poussière. Ce sourire un peu faux qu’il arborait souvent pour cacher ses états d’âme, il l’enterrai derrière une mine crispée. Ses yeux exorbités allaient de gauche à droite cherchant une issue par laquelle il aurait pu échapper à tout cela. Il voulait comprendre qu’est-ce qui s’était passé pour qu’ainsi, il se retrouve figé. Quel en était les raisons ? Qu’est-ce qu’il était entrain de faire ? Ses griffes glissaient sur la surface irrégulières, voyant ses efforts vains, il s’immobilisa et fixa le vide. Une douleur s’éveilla, celle de la lame irrégulière qui s’était planté dans la chair juvénile. L’entaille dont se mit à couler le précieux liquide vie. Il ferma les yeux un instant repris son souffle qui avait été coupé.
La douleur, il serra les crocs, elle restait supportable bien qu'inattendue, la peur le tenaillait.
Son regard s’était déporté au sol, des figures sculptées, des lignés tracés au travers du bois. L’odeur rance dans la pièce. C’était des arts interdits, il y avait des limites à ne pas franchir. La direction que prenait les deux individus risquaient de leur être fatale. Le savaient-ils ? Le louveteau le présentait car on lui avait toujours répété de faire attention et de ne pas s’approcher de ce genre de pratique qui avait causé bien des pertes. Pourtant, il restait fasciné
« Yersine, arrêtes, tu ne sais pas ce que tu risque d’invoquer. Tu n’as pas peur que cette chose échappe à ton contrôle ? »
Cri désespéré, d’une enfance qui semblait prendre fin. Mais est-ce qu'il pouvait encore entendre son appel malgré la folie qui semblait l'habiter actuellement ?
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Mer 08 Jan 2020, 22:19
Oh, et quel démon hors de contrôle !
Vous voyez le sang, ton sang Lestat, qui coule et s'imprègne dans la terre. Le livre vibre. L'appel de Yersine, ce mot si difforme qu'il en deviens absolument incompréhensible, résonne et fait mal aux oreilles. Et alors que vos tympans souffrent, la terre se déforme. Comme le mot, elle se tord. elle bouge, elle cherche à prendre vie.
La forme qui sort de cette invocation surgit. Fort, elle s'élève ! Une masse noire et dégoûtante, un blob informe au début. Gigantesque. Elle grouille, gigote tant et si bien qu'elle apparaît comme instable. Elle se débat de sa prison des enfers pour rejoindre le plan mortel.
Et enfin, elle se calme. Deviens bien plus petite. Ridicule, même. La hauteur d'un louveteau, une dégaine de bipède, voûtée comme seul le cliché de l'adolescent sait si bien le faire.
Le démon se gratte le nez d'une griffe indifférente.
"Ouais, c'est pour quoi ? Les sacrifices c'est plus après la 3e phase de lune. D'avance, ouais, y'avais personne d'aut, on prends pas les plaintes."
Et il vous observe. Pathétiques petits loups, toujours plus grands que lui mais son regard transmet tout son jugement.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Mer 08 Jan 2020, 22:38
Le sang coula, légèrement. Juste assez pour l'envouter. Il contempla ce précieux liquide un bref instant, nonobstant les cris du louveteau. Et puis. Et puis il réalisa.
Il devenait le monstre aux fleurs. La même ombre qui avait fait cauchemarder son enfance. Il devenait ce qu'il s'était juré de combattre.
Alors il recula brutalement, relâchant Lestat qui avait cherchait a le mettre en garde plutôt que de le juger. De l'implorer. Brave petit, comme jamais il n'a été, et jamais il ne serait. Qui regardait la mort dans les yeux, et ne lui demandait ni rédemption, ni pardon. Qui ne frémissait pas. Qui n'était pas Yersine. Alors, il secoua sa tête, laissant tomber son casque doré aux allures antiques, l'envoyant finalement au loin d'un coup de patte. Loin de tout. Loin de lui. De sa tête.
Et les grattements cessèrent.
Ses pensées redevinrent claires. Emplies de tristesse et de dégout, de confusion et de surprise. Qu'avait-il fait ? Il avait versé le sang d'un innocent pour invoquer un démon. Pour rien, car il n'y avait alors ni monstre, ni divinité ancestrale à implorer. Juste eux. Et cette ombre grouillante qui grandissait un peu trop à son gout.
Il avait réussi. Une partie de lui en fut fière, heureuse, d'avoir enfin accomplie quelque chose de grand, de cérémonieux ; qui, d'une certaine façon, demandait des compétences avancées en art divinatoire. Et une autre facette, elle, se disait qu'il était promptement dans la merde. Alors il contempla, indécis, intimidé, cette masse de ténèbres et de chaos se répandre sur ce monde. Une ombre qui devint gigantesque, puis, d'un coup abrupte, se ratatina. Pour ne former qu'une espèce de chat bipède, se curant le nez d'une griffe dont la couleur était monocorde avec le reste de sa silhouette naine.
Il avait invoqué un démon. Inférieur. Très inférieur.
- Putain t'es qui.
Et sans vraiment attendre de réponse, il chercha à le plaquer sur le sol. Au cas où.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Mer 08 Jan 2020, 22:38
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Mer 08 Jan 2020, 23:10
[pardon à Yuurei, tour grillé pour répondre]
Le démon inférieur, félidé anthropomorphique étrange, se retrouve pris au piège. Il n'a pas le temps de terminer de se récurer la truffe qu'il passe sous le poids de Yersine. Comme par magie cependant, il se refait blob et glisse de l'emprise, pour réapparaître.
"T'as cru, petite merde ? Moi c'est Buriol. Inférieur, mais démon quand même !"
Il fronce les sourcils.
"Tu vas dire c'que tu veux, ou t'as invoqué au pif comme toutes les petites merdes ?"
Il finit par glousser, un son moqueur un brin machiavélique. "Oh, je suis sûr que c'est ça, c'était un accident."
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Mer 08 Jan 2020, 23:31
La chose glissa sous lui, l'insultant au passage, avant de lui demander ce qu'il voulait. Cette interpellation le choqua presque. Oui. Pourquoi avait il fait ça ? Même sous le casque envouté, il y avait, au plus profond de lui une raison. Quelque chose qui l'avait poussé a le faire. Le savoir ? Le pouvoir ? Démontrer qu'il pouvait, tout simplement, le faire ?
Il ne savait pas. Et les jacasseries du petit animal l'empêchait de se concentrer. Et quand l'énième insulte fusa, il plissa les yeux, d'une lueur malveillante. Oh non, il n'y avait pas d'accident. On peut tomber d'une montagne par accident. On peut se faire attaquer par une plante géante par accident. Mais on n'invoque pas un démon par accident. On ne passe pas des heures a chercher un livre de rituel par accident. On ne s'enfuit pas dans les recherches d'une langue ancestrale par accident. On ne verse pas le sang d'un innocent par accident, quand on tient le poignard dans sa gueule et qu'on le plaque au sol.
- Toi.
Il découvrit légèrement les babines, montrant ses crocs tandis qu'il parlait.
- C'est toi que je veux, minions.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Jeu 09 Jan 2020, 00:00
Le démon l'observa, et prit le temps de le détailler de bas en haut, haut en bas, plusieurs fois. Il émit ensuite un souffle dédaigneux par le nez. Il le jugeait, et le jugeait fort.
"Wow, l'oeil qui te reste est pas en face du trou, trésor. Si t'avais lu le livre tu saurais que tu ne peux pas m'obliger à rester."
Il voleta autour de Yersine.
"Pathétique et rachitique, pas foutu de faire quoi que ce soit, j'peux le voir en toi." Il rit. "Heh." Il attrapa une boucle de Yersine. "Tu fais grave pitié en fait. Limite je resterais bien pour te voir te ramasser encore un peu plus."
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Jeu 09 Jan 2020, 02:52
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Dissonance
Loin de se soumettre à l’étrangeté du solitaire, le jeune loup s’était tordu pour tenter d’échapper à l’étreinte. Son sang pulsait dans ses veines alors que l’odeur de fer semblait se rependre dans la pièce. Le louveteau avait un mauvais présentement aussi lourd qu’une pierre dans son cœur. Il craignait que les choses tournent mal. Sa langue fit un aller-retour sur sa truffe, témoin de son angoisse.
Des évènements au combien étrange s’était déroulé sous leur yeux, ils avaient déchirés le voile permettant à une entité de pénétrer leur monde. Lorsque l’attention de l’adulte distraite par les évènements paranormaux qui se déroulait dans le laboratoire, l’étreinte se relâcha et le louveteau ne demanda pas son reste, il s’extirpa de l’emprise de l’adulte et alla se caler dans un coin de la pièce dos au mur. De là, il gonfla son pelage et fit crépiter des étincelles de magie volatiles en signe de menace sans en prendre garde.
Il était dévoré par l’appréhension et d’incertitude, il ne l’aurai avoué feintant la témérité et la droiture, mais ses tremblements trahissaient le trouble dans sa pensée. Il était effrayé ne sachant comment réagir, il était plus scandalisé par les mauvaises actions entreprises par la solitaire que par l’apparition fantasque qui venait de reproduire en leur vrillant les oreilles que ce soit par douleur pour par jérémiades. La surprise qu’un adulte puisse lever la patte sur un louveteau sans hésitation et sur « lui » qui plus est alors qu’il avait toujours fait montre d’une certaine étiquette, se présentant sagement et poliment, écoutant les adultes parler même lorsque les paroles lui semblaient fallacieuses. Il ne s’était jamais vraiment méfié des étrangers et puis Yersine était-il vraiment un étranger. Une leçon a apprendre peut-être ? Qui se devait d’apprendre une leçon, lui qui n’était qu’un jeune loup manquant d’expérience ou Yersine dont les fantasmes sordides l’avaient poussé à projeter ses erreurs au-delà de sa propre personne conduisant le louveteau à devenir non plus seulement témoin malheureux mais complices de ses sordides dessins. Il avait tout vu et il n’en perdait pas une miette.
La folie passagère, le rituel, l’apparition si petite soit-elle. Alors qu’il doutait pouvoir faire pleinement confiance à l’individu qui l’avait agressé d’un autre côté il restait pragmatique, si l’action avait eu lieu pour de mauvaises raisons et était portée de mauvaises intentions, le fait est que l’exercice de la nécromancie avait eu son effet -limité certes mais présent quand même-, le jeune loup en restait bouche bée. La bestiole était rachitique, elle était naine, mais c’était bel et bien un démon. Et cela lui suffisait. Fasciné par le charisme soudain de son aîné qui semblait en maîtriser bien d’avantage que lui et que quiconque sur le sujet – si il savait à ce moment -. Dans quels ennuis il allait se glisser et pour quel résultat. Mais il avait toujours été plus ou moins obnubilé par la magie et les arts sombres et cette vision faisait naître en lui une forme d’euphorie.
Il tenta d’apaisé son esprit encore un peu bringuebalant par la vitesse à laquelle les évènements lui semblaient s’être succédé, un peu comme s’il avait eu un moment d’absence laissant les deux antagonistes échanger sans qu’il interfère d’aucune manière. Il se surpris à remua la queue, l’excitation de la perspective de pouvoir lui aussi invoquer une chose comme ça dans le futur faisait émulsion dans son esprit. Il aurait du s’en douter après tant d’évènement étrange que Yersine n’était certainement pas un loup comme les autres – et il ne connaissait certainement pas l’étendu de ses qualités qu’il s’imaginait nombreuses -.
« Maître Yersine !? Ne pensez-vous pas que si l’on a connaissance du nom d’une entité on maîtrise la dite-entité ? »
Il sortit de l’ombre avançant les yeux brillants rivés sur la créature alors que sa fourrure retombait en place. Finalement les évènements n’avaient pas si mal tournés qu’est-ce qu’une petite blessure contre le spectacle que lui avait offert Yersine. Pourtant on l’avait toujours défendu de toucher aux arts occultes et d’autant plus lorsque cela touche aux arts sombres, mais la démonstration de Yersine l’avait convaincu quelle magnifique magie qu’il avait là devant les yeux. « Si je deviens votre apprenti. Vous me permettrez d’apprendre moi aussi à invoquer des entités ? J’aimerai maîtriser une telle magie, cela m’a toujours été défendu. »
Il s’était accroupit pour mieux regarder la créature, hasardant une patte vers l’entité curieux de cette découverte.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Jeu 09 Jan 2020, 17:19
La bestiole gloussa, ce qui était prévisible. Inférieur ou pas, il restait un démon. Un rebus de malveillance qu'un Diable avait craché après s'être curé les dents avec la bienséance. Il le laissa jouer avec ses cheveux, d'une délicate manière, ce qui l'étonna bien plus que le reste de ses propos. Pathétique, il l'était, et il le savait. Pas foutu de faire quoi que ce soit, ça, il en doutait. Combien de loup en ces terres avaient invoqués un démon ? Parlé a quatre dieux sans en demander une seule fois le glowstick, et n'appartenant même pas à leur meute ? Peu, de son avis.
Alors, quand Lestat parla, non seulement de son mentorat promis, mais aussi du pacte du nom, il en déduisit plusieurs choses. Premièrement, Lestat n'était pas rancunier. Et c'était un sacré plus. Deuxièmement, si lui ne savait pas qu'il était soit disant impossible de corrompre le Malin, c'était certainement car le livre ne le mentionnait pas. Et c'était probable vu qu'il ne recensait que des recherches, et non un compte rendu des possibilités. Troisièmement, hé, soumis ou non, la petite saloperie semblait vouloir tout de même le suivre.
- En attendant, j'ai réussi à te ramener dans notre monde. Et à te donner envie de rester.
Il s'avança vers Lestat, non sans jeter un œil au pseudo félin.
- On va bien te trouver une utilité, Buriol. Et puis, je suppose que tu n'es pas très respecté dans ta dimension, dit il en scrutant la petite chose, semblable à un chaton. Ici au moins, tu auras de quoi te divertir.
Et d'une certaine façon, il lui ressemblait beaucoup plus qu'il ne voulait l'admettre. Petit, rachitique, bon en quelques trucs seulement ; le bas de gamme du loup sur Terre et du Démon en Enfer. Une sorte de promo leader price sur un packaging d'idiots.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Ven 10 Jan 2020, 11:14
Le petit démon observa les deux et haussa un sourcil absent sur son visage félin. Mais l'expression restait totalement compréhensible.
"T'aimerais bien hein, que ça marche comme ça. Mais connaître mon nom me fera pas me plier à votre volonté."
Il s'approcha en voletant des deux, et leur arracha simultanément un cheveux, d'un coup sec. Il en sortit un rire, s'amusant d'avance d'une douleur chez les deux loups.
"Sur le point du divertissement on est d'acc, la petite merde. Tiens toi l'autre tu seras Merdasse Junior, si ça te plait pas c'est pareil."
Il se plaça ensuite sur la tête de Yersine, accoudé dessus et la tête dans ses pattes.
"Bon allez tu bouges ? Qu'on aille rigoler un peu, Petite merde."
... Ils avaient gagné un démon, pas soumis, mais qui était au moins resté.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Dim 12 Jan 2020, 10:57
ft. Yersine
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Lestat avait fermé un œil. Aïe, le mini démon leur avait tout deux arrachés un cheveux. Pourquoi ? Lestat n’en savait rien. Certainement pour la satisfaction de leur faire mal sans raison. Il était certain que ce n’était pas tout à fait un allier qu’ils avaient attiré sur terre. Mais ils pouvaient se réjouir car il ne semblait pas du tout représenter une menace immédiate. Si ce n’est pour leur égo ou leurs oreilles.
Le jeune loup pencha la tête pour pouvoir mieux l’observer un peu à la façon d’une chouette. Fascinant cette bestiole, mais qu’est-ce qu’elle était bruyante. Il avait déjà mal au crâne à force de l’entendre siffler, cela n’allait pas être qu’une partie de plaisir, mais il se demandait bien ce qu’elle pouvait bien faire dans ce monde, quels étaient l’étendu de ses pouvoirs si tant est qu’ils n’étaient pas inexistants du fait de son rang. Il semblait écouter calmement ses paroles alors que son esprit un peu vagabond sautait d’une hypothèse à l’autre tentant désespérément de trouver une solution à ses questionnements, certainement qu’à demi-portion de démon, demi-pouvoir. Il doutait fortement de l’utilité d’un démon mineur en ce monde. Et encore plus du fait que celui-ci représentait un allié, un spectateur peut-être si tant est qu’il ne leur mettait pas au contraire des bâtons dans les roues. Dans tous les cas, il allait falloir le garder à l’œil. Il secoua la tête pour chasser son pessimisme. Dans tous les cas, il voulait en savoir plus, il était hors de question de fuir qui que ce soit. Peut-être était-il inconscient ou écervelé, mais il n’allait pas renoncer à son sujet d’observation.
« C’est une bonne question. Vous comptez faire quoi maintenant ? » Lança le louveteau à Yersine en s’asseyant après avoir volontairement ignoré les piques du félin cadavérique.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Sam 18 Jan 2020, 18:35
Il ferma les yeux de douleur lui aussi, lorsque le félin animal lui arracha une touffe de poil. Mais qu'importe. Ils ne devaient pas attendre mieux d'un démon. Il chercha à le dégager d’un coup de patte, mais ce ne fut que l'amuser, le laissant voleter de ci de là comme un oiseau de mauvais augure, piaillant, ricanant.
Il ne chercha plus à l’écouter, car son intérêt se limitait désormais à être le trophée de sa réussite, aussi noire soit-elle.
« C’est une bonne question. Vous comptez faire quoi maintenant ?
Il contempla Lestat, blessé, du sang ruisselant encore de sa patte. La honte le submergea, mais il resta impassible, comme trop faible pour désormais réagir. Alors, lentement, il se coucha près de lui, la mine ravagé par la désolation.
- Je vais... Demander Pardon. Je vais expier mes fautes. Et, suivant le jugement de Yurai, j'irais accomplir ce que je n'ai pas terminé. Ce que j'aurai du terminer, avant de fuir sous le premier échec.
Il ferma l’œil un bref instant, soupir de détermination, de celui qui voit enfin un chemin tracé sous ses pattes, aussi court soit il. Et il n'y avait alors que Yurai et Lestat sur ce chemin. Si proches. Si palpables. Nocera et Avalon, qui n'étaient plus que des ombres désormais, trop loin de ses yeux et de son cœur pour qu'il les appelle. Trop honteux pour les revoir ainsi souillé. Il se devait d'agir. Pour eux. Si ce n'était pour lui.
- Mais en attendant...
Et d'un geste lent, il attrapa Lestat de ses pattes, le forçant à venir contre son torse pour une toilette et quelques soins paternels. Et dieu qu'il en avait besoin. Surtout son poil, tout en vrac de son attaque sournoise.
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Sam 18 Jan 2020, 18:35
Le membre 'PlagueMage' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Sujet: Re: Disonnance [Libre] Lun 20 Jan 2020, 18:41
ft. Yersine
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Dissonance
L’adulte s’était laissé tomber à ses cotés. Sa honte débordait, semblant suinter sur son visage morne tout d’un coup, sans atteindre le jeune loup qui continuait de l’observer. La folie semblait s’être évaporée d’un coup, ce qui laissa un peu perplexe le louveteau pour lequel les évènements semblaient pas si terrible. La science exigeant certains sacrifices et même s’il en avait été victime, il n’était pas encore suffisamment conscient pour se rendre compte que cet individu avait tout de même attenté à sa vie. Il s’imaginait que c’était pour de bonne raison. Et que servir de cobaye n’était pas si mal si on met de coté la frayeur et la douleur qui forte heureusement avait été soutenable.
Lorsque le loup lui partagea son intention d’aller se confesser à la déesse afin d’expier ses pêcher le louveteau déchanta. Après avoir appelé un démon et goûte à la puissance de la magie noire comment pouvait-on encore s’intéresser à une déesse ?
« Ha ? » Il fit la moue, légèrement déçu. Qu’est-ce qu’ils avaient tous avec la déesse. Il avait l’impression que tout tournait toujours autour de cette entité qu’il n’avait encore jamais vu. Des drôles de croyances qui s’étaient immiscées dans ces terres et ces esprits de loups. Lui n’y croyait pas vraiment, il ne mangeait pas de ce pain là. Il préférait vénérer la magie elle-même plutôt que des êtres divins. A peine eut-il le temps de se rendre compte que l’adulte avait bouger qu’il fut soulevé du sol et porté contre lui. Il fut surpris plus qu’apeuré, il s’immobilisa et laissa l’adulte réarranger sa fourrure sans s’insurger. Il attendit que l’étreinte se desserre pour reprendre contact avec le sol et retrouver par la même occasion sa liberté.
-Faites comme bon vous semblera. Je vous retrouverai plus tard. Et toi aussi Bestiole.
Il esquissa un sourire avant de filer vers le cimetière.