Pour un jet de dé [Isrâ]

ft. Isrâ

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Un coup du sort

Le temps était claire. Si ce n’est la brise qui souffrait en sa direction soulevant des volutes de poussières sur son passage. Sec était le mot, les plantes semblaient mourir étouffées par la chaleur sous la réverbération du dôme. Même certaines ronces épaisses semblaient en souffrir, tendant leur branche vers les soleils. Les quelques grimpantes parvenant encore à atteindre l’eau des rapides semblaient les seules ravies de ces températures exceptionnelles pour une journée d’hiver. La neige ne tombait pas, on aurait pu alors se croire au printemps qui déjà étendait une vague de chaleur bien bienveillante, mais c’était sans compter le manque d’eau qui étouffait la terre.

La valkyrie s’était égarée dans les tréfonds du territoire des lazulis qui lui était encore inconnu, explorer la zone ne lui avait déplus jusqu’à ce qu’elle perde son chemin et semble égarée pour de bon. Outre la végétation jadis verdoyante qui s’étendait le long des parois et qui lui rappelait un temps soit peu la maison. Le reste lui semblait oppressant. Elle s ‘était faufilé dans une faille étroite en deux rocs brisés et s’était retrouvé entre les deux parois abruptes du ravin. Ici au sol, près du torrent bruyant, elle se sentait soudainement fragile comme le serait un insecte. Le passage étroit entre terre et eau semblait la pousser dans le vide, elle se voyait déjà marteler les rochers, son corps se brisant dans le courant trop brusque de la ravine. Elle tressaillit à cette idée, pressant la marche pour se débarrasser au plus vite de ses idées morbides qui la tenait au ventre.

Elle se surprit à cavaler sur le sentier, esquivant habilement les rochers saillants sur le chemin et se félicitant d’être une disciple de Kiro pour le coup et de posséder une agilité supérieure à la moyenne. Lorsque le chemin se rapetissa, l’obligeant à ralentir l’allure, elle fit volte-face et s’engouffra dans une nouvelle faille, abandonnant les rapides sans le moindre regret. Elle se permit enfin un retour au calme. Le souffle court après sa cavalcade peut discrète dans les gorges, elle s’assit quelques temps pour se calmer et prit le temps d’observer autour d’elle, comme elle avait pris l’habitude de le faire depuis qu’elle était arrivée en ce territoire inconnu.

Des ronces, des ronces, des parois vertigineuses, c’est tout ce qu’elle pouvait voir. Tout se ressemblait encore et encore. Elle n’était jamais passée par ici, mais elle savait qu’elle y resterai un moment prisonnière.

Pour un jet de dés

▬ ft. Sokaris

Automne 2019.
1ans et demi.

De loin, Isrâ la surveillait.
De son odorat manquant, incapable de pouvoir la flairer, iel avait désiré ne pas la perdre de vue, sans pour autant s'interposer dans sa découverte des terres sur lesquelles régnaient son père. Elle était belle, à ainsi flâner, posant ses graciles pattes sur l'herbe et la terre, passant d'une surface à une autre sans se surprendre d'un tel changement.
Voilà même qu'elle partait vers des terres bien moins accueillantes, faisant preuve de toujours autant d'agilité et de souplesse pour passer entre les obstacles, se faufiler entre les failles, poursuivre sa route sans se retourner et prendre garde à iel.

Iel avait hésité à la héler, lorsque la distance avait commencé à se creuser entre eux. Puis s'était finalement ravisé. Iel avait un honneur à conserver.
Iel était embrun des mêmes compétences, sinon plus grande, que cette greluche...que son crush.

La tête haute, le port altier, ses pas sont souples et iel se déporte sur le bord du ravin. C'est vertigineux, son cœur palpite un peu.
Iel craint de tomber, hésite fortement à faire demi-tour. Iel ne veut pas finir dans le torrent, iel s'en sentirait incapable de s'en sortir.
Pas assez de force, pas assez d'endurance.

Ses yeux se plissent.
Iel ne fait pas demi-tour. Iel avait quelque chose à se prouver, aujourd'hui.

Et à lui prouver, à elle aussi. Qu'elle lea voit, comme étant capable de la suivre jusqu'au bout des chemins escarpés. Qu'elle lui porte un peu plus d'attention, car elle n'en avait de toute façon à donner à personne d'autre.

Son épais pelage se prend dans les ronces, incapables de toucher sa peau. Ce n'est pas à une rose, qu'une épine pouvait prouver son piquant.
Et bientôt, bientôt ! Iel la rattrape. Lui parle, d'une voix plus livresque que naturelle, d'un timbre plus pédant qu'iel ne l'aurait souhaité.
C'est l'habitude. Iel ne sait pas flitrer, c'était là ses premiers émois adolescents.

« Tu te laisses aller à un périple solitaire ? Ce sont les terres de Père, j'ai eu l'opportunité de davantage les découvrir. Laisse-moi t'accompagner dans ta reconnaissance, qu'il ne t'arrive pas un aléa. »

La queue haute, en panache somptueux, lui retombe sur le bas du dos alors qu'iel venait à la dépasser, laissant dans sa traine son odeur non-lupine, qui reprenait celle des roses.
Rose.
Comme son pelage, qui se teintait progressivement de cette teinte, alors qu'il venait à dépasser la louve sans se rendre compte de la malédiction soudaine qui le prenait alors.

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ft. Isrâ

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Un coup du sort

Elle s’était immobilisé un instant retenant son souffle pour mieux écouter. Quelque chose l’avait frappée, surprise, un élément qu’elle ne pouvait manquer en somme tant le vent battait la roche en sa direction. Une présence discrète qui se faisait oublier. Désirait-elle la surprendre ? Ou bien avait-elle peur qu’elle ne prenne la fuite ?

Si elle ne l’avait pas encore vu, son odeur s’était rependue dans la faille. Elle l’aurait reconnu parmi milles autres tant elle était singulière, une odeur de rose parmi les ronces. Iel était là présent quelque part, mais elle ne savait où. Elle ne faisait que humer son odeur qui se dispersait ténue entre les parois semblant disparaître pour réapparaître plus loin. La louve cru tomber folle et halluciner une nouvelle fois, comme dans toutes ces réminiscences du pire jour de sa vie qui l’avait hanté jusque là, mais en plus doux. Elle restait calme, replaçant les mèches qui lui tombaient devant les yeux d’un rapide mouvement de tête. Elle continuait son chemin, lasse de chercher des fantômes et des ombres sans aucune certitude. Elle ralentit l’allure se laissant volontairement rattrapée en veillant à camoufler l’évidence. Étouffant une nouvelle fois ses faiblesses car quelques parts, elle ne désirait cette solitude qui lui avait été imposée et d’autres parts, il n’était pas admis chez les siens d’accorder trop de crédit aux étrangers. Mais était-ce un étranger ? Elle aurait été bien sotte de ne pas accepter son aide lorsqu’elle en avait eu besoin et lea congédier sur ses propres terres. Mais elle craignait un peu d’être redevable. Lui devait-elle une faveur pour l’aide et l’écoute qu’iel lui avait offert ? Elle ne savait pas …

Lorsqu’iel la rattrape et lui adresse de douces paroles, son cœur palpite. C’était bien la première fois que cela lui arrivait, soulagement de partir à l’aventure en bonne compagnie, ou sursaut de surprise de lea retrouver ici alors qu’elle était une nouvelle fois emprunte de doutes et de fragilités. Elle ne tremblait pas pourtant. Elle lui adressa une sourire discret furtif, elle ne sait même pas si iel va la remarquer. Si iel porte vraiment son attention sur elle, s’iel la considère plus qu’une hôte en ces lieux inconnues. Peut-être iel était seulement chevaleresques. Et que le louve blonde se perdait dans ses rêveries.

Elle lea laissa la dévancer, ne remarquant pas tout de suite le changement de teinte d’Isrâ, pensant à un changement de luminosité, à des reflets pourpres diffus s’étendant par les ombres des ronciers et des fleurs du ravin.

« Je ne peux que te mercier pour cette gentille attention
J’espère que tu n’en tireras pas d’étranges conclusions.
Il semblerait que je n'ai pas retenu la leçon,
M'égarant sans aucune prestance,
Mais cela n'a pas d'importance,
Si nos cœurs battent à l’unisson»

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Pour un jet de dés

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Hiver 2020.
1ans et demi.

Les manières chevaleresques. Elle avait raison, de lui attribuer celles-ci. Isrâ les tenait de Père, tout comme il tenait de lui une arme cachée dans les armures de ses antérieurs. Ce stylet qu'iel apprenait à manier, à l'abri des regards.
Pour ne pas qu'une sœur se moque d'un manque d'usage, qu'on surprenne sa maladresse et une légère incompétence.
Iel vivait dans le bluff, dans l'image manipulée qu'iel renvoyait. L'assurance dans ses pas, la queue haute qui retombait si élégamment sur son dos, les volutes de poils épais qui se soulevaient à chacun de ses gestes, et donnait consistance au corps maigre et démusclé qui était sien.

Finalement, même les teintes de roses foncées et plus vifs qu'iel prend ne suffit pas à lea faire douter du charisme maternel, venu accompagné les manières paternelles.
Iel ne les remarquera qu'un peu plus tard, sans en prendre grande considération. Il se passait des choses étranges, sous le dôme.
Iel se disait que les sentiments devaient aussi quelque peu se refléter, sans qu'iel ne l'avoue toutefois à haute voix. Iel savait ses joues rosir, et tout son corps devait s'y accorder.

La louve lui répond alors, lea surprenant.
Elle en avait, de grands mots.
Ses sourcils se hausse, iel fait la moue. Il y a le manque de confiance, qui lui fait comprendre ce phrasé comme une légère mesquinerie à son encontre. Mimant son beau parlé, reprenant ses codes linguistiques.
Elle n'oserait tout de même point.
Ce n'était qu'une boutade.

« Nous nous devons de bien traiter nos invités,
Même lorsque ceux-ci prennent tel phasé. »

Isrâ relève le museau et la toise un peu de haut, comme iel a coutume de le faire. Puis iel la laisse ici, la dépassant en frôlant son flanc de son doux poil pour mener leur cortège.
Un besoin de s'imposer comme leader, là où iel pouvait le faire.
Peu souvent.
Lea juvénile tourne la tête par dessus son épaule, la regardant du coin de son œil à moitié masqué par ses longs cils.

Puis avant qu'elle ne surprenne son regard, iel le détourne.

Regarde droit devant iel.

Et voit les étoiles qui filent.

Ça l'arrête, net. Lea fait entrouvrir la gueule, subjugué par ce soudain évènement. C'est beau. C'est rare, emplit de l'émotion lié à l'éphémère.

« La vois-tu, cette pluie d'étoiles tombantes en pleine journée ?
S'en est si inhabituel que m'en voilà esbroufé. »

Iel a le poil gonflé, et les yeux qui ne quittent plus les lumières qui fusent dans le ciel.

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Dernière édition par Yuurei le Dim 22 Mar 2020, 19:02, édité 1 fois

Elle l’avait laissé prendre prendre une avance et la dépasser, emplissant l’air de son parfum singulier . Aucune compétition pour le pouvoir en ces lieux concernant la louve qui se laissait guider en toute confiance. Peut-être était-ce un tort, mais elle n’avait que peu d’option en ces lieux inconnus et Isrâ lui avait semblé digne de confiance lors de leur première rencontre. Il n’était de ceux qui l’avait menacé par le passé. Elle appréciait particulièrement son calme et son intelligence tout en ignorant les vices cachés.

Lorsqu’iel l’évoqua, elle leva la tête aux cieux, les étoiles chutaient des cieux par delà le dôme. Des étoiles en pleine journée, la beauté surprenante tranchait avec le triste état du paysage des lazulis. Comment avaient-ils pu vivre ainsi aussi longtemps. Le territoire de la valkyr lui manquait tout à coup. Le temps où elle effleurait les racines de l’arbre de son Dieu pour la première fois lui semblait si lointain. Les siens lui semblaient inaccessible en ces temps incertains. Hors d’atteinte, elle doutait de pouvoir les rejoindre un jour. Si les choses venaient à mal tourner et que le raptor ne leur accordait pas la destruction du dôme alors serait-elle condamnée à vivre en ces lieux ? Et qu’adviendra-t-il d’Isrâ le cas échéant ?

La louve lui glissa un regard, légèrement obscurci par le doute.

Que feras-tu quand nous aurons mis un terme à tout cela ?
Comptes-tu continuer à vivre et mourir comme un renégat ?

Elle avait détourné le regard roulant des yeux vers le sol. Une question somme toute innocente, mais qui marquait aussi la fin et la séparation. À cette personne qui lui avait accordé une écoute, peut-être la seule de toute sa vie.

Il était certain que si les lazulis ne se reformaient pas, l’éclatement était inévitable alors s’offraient à eux-tous le choix d’une vie en solitaire, en groupes familiaux ou bien pourquoi pas se joindre aux meutes existantes si tant est que cela soit possible. La louve en doutait fortement connaissant les siens qui n’étaient pas très emprunt à partager leur ressource. Elle s’était bien gardé d’évoquer les torts de son propre peuple.

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Sujet: Re: Pour un jet de dé [Isrâ] Jeu 26 Mar 2020, 17:27

Pour un jet de dés

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Hiver 2020.
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Il lui semble même que s'intensifie le spectacle des étoiles filantes qui fusent au travers du ciel, disparaissant au sein même de celui-ci. Iel regarde le tableau entier, plutôt que de suivre chacun mouvement stellaire de ses yeux ambrés, s'accompagnant de cette louve étrangère qu'iel trouvait si joli, et avait éveillé en iel les premiers émois inconnus. Iel savait, que l'amour était une chose éphémère, mais au fond iel éprouvait le désir de le vivre et d'en profiter, aussi fugace soit-il.
Elle ne briserait pas son cœur, iel avait confiance en sa propre personne. Iel désirait juste la posséder un instant, la faire sienne, lui faire comprendre que la femelle lui plaisait.
Iel en avait bien le droit, n'était-ce pas la caractéristique de l'adolescence même ? Iel prenait confiance et avait besoin de découvrir, autant qu'iel devait se découvrir.

Puis elle parle, de la fin du dôme. Celle qui un jour viendrait.
Et de comment iel vivrait par cette suite.

« Je m'en irais voir Mido, prêter allégeance à sa sienne couleur. Puis je me ferais savant, dans cette meute qui en manque. »

Sa tête retombe sur le côté, iel lui lance un regard qui brûle.

« Toi, retourneras-tu près de ton dieu et des tiens... »

Et plus qu'un crush, c'est l'entichement qui te saisit alors, Isrâ.
Iel se rapprocha un peu plus d'elle, osant dans une assurance qu'iel prenait davantage venir coller son poil au sien. Il est si clair, se fait différence entre le sombre du sien.
Tu murmures la fin de ta phrase, dans tes premières notes de sensualité.

« ...Jolie louve ? »

Pour en profiter, avant que le dôme ne brise le charme étranger par ceux qui afflueront alors, iel s'adonne un peu plus à ses sentiments et les lui expose si doucement.

Sujet: Re: Pour un jet de dé [Isrâ] Jeu 26 Mar 2020, 17:27

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Sujet: Re: Pour un jet de dé [Isrâ] Ven 27 Mar 2020, 00:20

La louve les scrutait ces centaines d’étoiles qui semblaient se déverser dans un ciel de mi-jour, si ce n’était des milliers, qui venaient s’écraser contre l’horizon, spectacle aussi étrange qu’il fut beau. Son attention ainsi orientée vers les cieux lui fit presque manquer le regard embrasé que lui lancer lea jeune lou.ve qui se trouvait à ses côtés pour partager cet instant. Elle ne l’aurait remarqué si elle penché un regard doux sur lui, un instant. Surprise de ce regard intense, elle rougit. Il lui semble faire plus chaud tout à coup alors que le rouge lui monte aux joues. Son regard se glissa sur ses propres pattes d’un mouvement gracieux, faisant tomber quelques mèches devant ses yeux. Gênée d’être l’objet de toute son attention.

« Je suis certaine que tu en seras digne »

Un peu de retenu voyons. Vous n’êtes pas du même clan, que penserons les tiens Sokaris s’ils l’apprenaient ? Encore aurait-il fallu qu’ils l’apprennent un jour. La louve ne pouvait pour l’instant se résoudre à déballer tout ce qu’elle avait sur le coeur. Timide, ça aurait bien été la première fois qu’elle se montrait sous ce jour.

« Je ...Je...je pense que le plus sage serait de rentrer chez moi, ce serait le … le … la meilleure chose à faire. Il est de mon d.. devoir de retrouver les miens. Mes parents doivent s’inquiéter depuis le temps, de plus ils avaient déjà perdu mon frère, on était à sa recherche quelques heures avant que je ne fasse tél’l’lé… porté. »

Ce devoir envers sa meute qui n’avait peut-être pas de sens pour Isrâ, ou du moins pas le même sens pour lui qui ne semblait avoir de fidélité qu’envers sa mère. Sokaris était fidèle elle-aussi à ses parents et à son frère. Ignorant encore pour l’instant qu’elle allait perdre les uns pour retrouver l’autre.

Ses mots étaient pesants comme des pierres et ils avaient du mal à se déverser en flot de parole. La louve pensa que c’était peut-être des mots difficiles à transmettre tant ses sentiments lui semblaient confus.

« Je compte bien prendre mon temps avant de prendre une décision, j’ai besoin de réfléchir à tout ce qui s’est passé avant de retourner à cette vie »

Une vie monotone, une vie d’ennui, une vie qu’elle ne désirait plus ardemment comme à son arrivée ici.

Elle tremble, est-ce la fièvre ? Ou bien Isrâ qui la fait frisonner par son contact. Elle ressent l’amour pour la première fois, le vrai, l’amour qui consume et qui brûle. Mais elle l’ignore encore que ce jour pourrait bien être le dernier d’une romance. Innocente petite louve qui bien que plus âgée n’était pas des plus prudentes. Elle accepte les sentiments qui s’intensifient. Elle glisse son museau dans la fourrure sombre de son complice.

Sujet: Re: Pour un jet de dé [Isrâ] Ven 27 Mar 2020, 00:20

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Sujet: Re: Pour un jet de dé [Isrâ] Ven 27 Mar 2020, 21:55

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Hiver 2020.
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Bien sûr, qu'iel en serait digne. Iel le sentait au plus profond de lui, sa certitude faisait battre fort son cœur et lui donnait toute l'assurance dont iel avait besoin pour faire face au grand divin qui bientôt serait sien.
En attendant, c'est elle qui le devient, sienne.
Face à ses avances elle lui semble perdre en contenance et prendre l'innocence et la fragilité d'une jouvencelle. Elle pensait rentrer chez elle, la louve. Retrouver tous les siens.
Ses parents, son frère disparu qu'elle espérait retrouver avant de se faire ici téléporter. Iel garde ses yeux posés sur elle, hoche doucement la tête.

Iel comprend.
Iel se souvient aussi, de Mildred prit par sa meute, et iel pense à sa sœur.

« Peut-être nous y reverrons nous, chez toi. J'ai aussi une sœur mienne à retrouver, on la dit dans ta meute. Je ne puis que comprendre la peine qui a dû vous saisir lorsque ton frère vous fut soudain retiré... Je souhaite qu'il ne lui soit rien arrivé, comme je l'espère pour ma chère Mildred.
M'aideras-tu, à prendre nouvelle d'elle ? »

Au moins, si de vie elle avait encore. Elle n'était encore qu'une enfant, lorsqu'elle s'était retrouvé derrière le dôme, séparée d'eux par la paroi infranchissable. Peut-être l'avaient-ils épargnés, peut-être l'avaient-ils manipulé pour en faire l'une des leurs ?
Isrâ avait en tête les récits de Mère, et la haine qu'elle portait à ce clan. Mais Père n'avait jamais rien dit contre, et cette louve lui avait ouvert de nouvelles pensées.

« Et ne m'en déplaise, de t'avoir encore un peu près de moi. »

C'est une confession qui filtre dans ce qui habite le moment étrange. Son museau vient se perdre dans l'épaisse fourrure, iel penche la tête et vient lui lécher le front.
Elle est à iel.
Toute à iel.

Sujet: Re: Pour un jet de dé [Isrâ] Dim 29 Mar 2020, 23:04

La valkyr se faisait sucre devant lui. Tantôt guerrière aujourd’hui fragile comme le verre fermant les yeux pour ne pas voir ce qui pouvait arriver. C’était bien la première fois qu’elle vivait sentiment si intense. Elle en avait eu des amourettes, des élans du cœur fugace et peu intense aussi volatile que les éphémère en automne. Vite abandonné pour d’autres fantaisies d’adolescente, mais aujourd’hui elle n’était plus louvette, mais louve. Plus si facétieuse, elle assumait ses choix et ses sentiments. Ainsi si elle était présente, ce n’était pour être avec personne d’autre. Aujourd’hui elle était avec iel. Et ça la rendait heureuse malgré tout.

« Alors il est possible que tu viennes vivre avec moi ? Mais que fais-tu de ta famille à laquelle tu sembles si attaché.e ? Tu ne vas pas les abandonner ? »

Allait-il vraiment la suivre, la louve en doutait malgré douceur du moment, tout ceci lui semblait trop beau. Tout ceci aurait pu être un rêve si elle n’avait l’habitude de recevoir dans ses rêves que des cauchemars. Elle savait ces instants bien réels, mais peut-être passager.

« Concernant ta sœur, je te promet de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour te la ramener saine et sauve. »

Peut-être ainsi, ses actions la feraient-elles gagner en estime au près de sa famille et ainsi leur relation ne serait plus ainsi jalousement gardée. Bien sûr, elle ne le faisait pas uniquement pour cette raison, elle le faisait aussi pour Iel. Mais elle avait conscience que de telle promesse mettait en jeu bien plus qu’une simple confiance, sa vie ainsi que sa stature au sein de la meute pouvait elle aussi s’en trouvait menacer, la louve l’acceptait tout de même cette situation inconfortable l’oubliant au plaisir d’être à ses cotés.

« J’aimerai rester près de toi, tu sais. »

Elle lui lança un regard empli de détermination, preuve de franchise. Allait-iel la croire ?

Sujet: Re: Pour un jet de dé [Isrâ] Lun 30 Mar 2020, 01:07

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▬ ft. Sokaris

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Mais si elle était louve, iel restait être dans l'adolescence. Avec tout ce que cela pouvait apporter. Son lot d'immaturité, les flots épais de sentiments qui coulent puis disparaisse soudain. Les frasques et les bêtises, les élans et les folies.
Iel se laissait porter par le béguin qui l'avait saisi, le jour où iel l'avait rencontré dans le temple de Mido, avec la surprise d'y trouver d'une louve au glowstick jaune et portant l'odeur d'une meute qui n'était sienne.

Elle l'avait charmé en coup de foudre, elle était la première inconnue qu'iel eut l'honneur d'un jour rencontrer.
L'unique.
Et iel désirait l’orgueil d'exposer à sa patte cette rareté précieuse, d'avoir l'amie étranger. De l'avoir séduite, peut-être que.

Elle exprime pourtant la possibilité qu'iel vienne vivre avec elle, dans sa meute, et la demande la surprend. Il y avait eu confusion, ce n'était pas bien grave. Iel dissipe sans mauvais mot ses phrases et ses questions, dans l'amourachement qui lea saisit tant à présent.

« Je ne puis te dire oui, car se serait te mentir et je n'ai cette audace. Mère n'aime point les tiens, ce moment partagé serait presque une infraction commise à son égard... Mais je désire m'émanciper. Ma voie ne sera, je le pense, ni chez les uns, ni auprès des autres.
Je suis un esprit libre. »

Iel touche son museau. Elle cède à sa demande, accepte de l'aider. Si Mère n'aime les siens, elle ne pourrait être que ravi d'apprendre cela.
Mildred, bientôt, serait sauvée.

« Merci. Il est dit que bientôt, nous irions la chercher, et je ne pourrais freiner mes parents quant l'opportunité se présentera. »

Elle pourrait le comprendre, iel le savait. Elle avait vécu pareil situation, avec son frère. Elle avait du voir, elle aussi, ses parents paniqués, meurtris. A ne savoir où était leur enfant, ni dans quel état ils le retrouveraient.
Pour Mildred, une éternité était passé. Plus que sa propre existence.
Iel ne se souvenait pas très bien d'elle, mais c'est une chose qu'iel ne pouvait avouer, pas même à demi mot.
Elle lui fait ensuite part de ces désirs.
Rester près d'iel.

Isrâ ne prend peur.

« Au moins pour cette nuit, peut-être la prochaine. Et le temps et les sentiments de décider pour nous. »

Une réponse évasive, au bout de ses lèvres entrouvertes.

Sujet: Re: Pour un jet de dé [Isrâ] Mar 31 Mar 2020, 22:55

Alléchante la proposition qui lui était faite, mais bien loin d’être suffisante. Pour l’adulte qui désirait construire sa vie, elle pouvait paraître fine fleur fragile à ses moments mais aux épines aiguisées parfois lorsque les choses ne lui convenaient. Elle ressent son imprécision volontaire et elle se met à douter. Serait-il si honnête que ce qu’elle espérer. Ne la prenait-il pas comme argent comptant profitant de l’instant sans attache réelle.

« Je m’en contenterai pour l’instant, mais j’ose espérer que tu n’es pas un chattemite et que tu sauras agir en vrai mâle lorsque le moment sera venu d’être. Dans le cas ou les choses pourraient aller plus loin. »

Elle lui fait un clin d’oeil taquin malgré tout. Lit-elle dans son jeu ou n’est qu’une pointe de jalousie naissante qui la rend possessive. Elle ne souhaite partager si il est à elle, mais loin de se douter qu’il n’est pas d’un genre très ordinaire.

Sujet: Re: Pour un jet de dé [Isrâ] Mar 31 Mar 2020, 22:55

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'Hasard' :
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Hiver 2020.
1ans et demi.

Iel recule la tête et plisse les yeux, face à la méprise de la louve. Sous les odeurs de rose où on ne lea devinait, elle s'était plu à le penser mâle. Et désirait de lui des enfants, iel le comprit. L'intelligence était sa force, iel était capable de lire entre ses lignes, après tout.
Si ça devait aller plus loin...
Isrâ souffle par le nez, relève son museau.

« Mais je ne suis mâle, jolie louve. Pas même femelle.
Je suis juste moi. »

Soyons honnête, avant qu'elle ne se méprenne et fonde des espoirs sur ce qui ne pouvait être faisable. Libre à elle de partager sa vie avec un autre capable de lui donner satisfaction.
Elle n'était prévue que de passage, de toute façon.

La louve n’est pas sûre de comprendre tout ce que les mots impactes, tout cela aurait été plus évident si l’odeur de rose de sa fourrure ne couvrait pas tout le reste, mais cela n’a pas tant d’importance à ses yeux, elle veut juste profiter du moment présent, prendre tout ce qu’iel lui laisserai prendre avant la fin. Après un échange de regard, elle lui glisse des mots doux dans le creux de l’oreille avant de lui lécher la joue. Un simple et bref « je t’aime » qui se suffit à lui-même avant que la nuit ne se fasse et qu’ensemble ils passent leur temps.

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