Ou irons-nous ? [Teddy]

Inutile de lutter.

Les choses avaient pris la tournure nécessaire. Mido, grand raptor ne prenait en place plus personne en son nom et reconnaissait avoir une aversion pour tous les êtres vivants. Mais cette décision avait-elle été dictés par un esprit passionné ou froid, calculateur ou candide? Razahé ne connaissait pas la réponse. Et alors que ses grands yeux laiteux parcourait la surface légèrement négligé de Mido, fragilisé par sa propre colère...reflexion de sa colère....Razahé hésita à s'avancer plus. Elle savait, au plus profond d'elle qu'elle se devait de respecter son dieu avec toute la patience dont elle saurait faire preuve. Cependant, elle aussi, possédait un sentiment dont elle ne connaissait pas encore les tumultes. Et elle avait compris tout ce que Mido avait dit sur leur faiblesse et elle-même ne pouvait pas se mentir à elle-même. Elle était tout aussi responsable. Elle ne c'était elle-même pas intégré, ni n'avait pris la peine de parler aux autres, recherchant plus loin ce qu'elle aurait probablement plus trouver tout prêt. Elle poussa un soupir et sursauta lorsqu'un nuage de fumé s'envola devant ses yeux, éphémère et disparu aussi rapidement qu'il était apparu. L'hiver avait pris son temps, sa place, sa vie de l'autre côté du dôme et venait désormais étendre ses grandes pattes sur le territoire Lazuli. Qui, lui, avait défier les lois de la gravité. Le froid était plus mordant puisqu'il n'avait pas pu se préparer à l'hiver. Puis elle releva la tête vers la statue de Mido en ne pipant pas un seul mot. Chaque chose, y compris le mal et la négation, tend à se dilater, à augmenter son être. Le rien veut être quelque chose et le quelque chose être tout. Ainsi la froideur devient éloignement, l'éloignement antipathie, l'antipathie aversion. Une étincelle devient incendie. Une égratignure devient une plaie, une négligence devient une ruine, la mauvaise humeur peut arriver à l'exaspération. Était-elle exaspérer ? Était-ce les mots que les autres utiliserait pour expliquer comment ils se sentait ? Razahé n'avait pas la réponse mais elle savait que si c'était le cas, elle était la seule responsable de son propre malheur.

Elle finit par tourner le dos à la statue de Mido en s'excusant poliment. Elle ne lui tournerais pas le dos très longtemps, mais elle avait besoin de voir ce que l'hiver était venue leur porter. Et elle vu que les vents avait apporter certaines parties de la neige sur leur territoire, mais elle y vit aussi les premiers oiseaux. Carnassier surtout. Elle les appelait les mangeurs d'os. Un frisson lui picota l'échine avant de se retourner de nouveau vers Mido. L'hiver ne leur apporterait rien de bon, mais ainsi soit-il. Elle prit une grande respiration et sortie de son grand châle, son fameux journal et dessina, les doigts geler, les formes un peu fragile de la statue de mido, mais dans un décor hivernal. Et elle y ajouta des notes. Notamment sur les durs paroles qu'il lui avait partager pendant le combat. Elle souligna le mot aversion avant de contempler ce qu'elle venait de dessiner. Puis elle se posa la question....qu'avait-elle fait, pour Mido ? Et elle se demanda pourquoi très souvent.

-Je suis désolé. L'hiver ne mordra pas que moi, cet hiver. Puisse cette aversion s'envoler un jour. Rien n'est insurmontable.

Elle déposa donc le dessin qu'elle avait fait sur le rebord de la fontaine de Mido avant de s'aventurer elle-même sur l'entré du vasque et pris une grande bouffé d'air. Ou irait-elle, maintenant que sa meute n'existait plus ?