Qu'est-ce que l'amour et la foi? Yurai et Horus [Défis rp]

Spoiler:

Mes pattes effleurent à peine le sol alors que je retourne en trottinant vers le territoire des Nakhus, le cœur léger après avoir passé un bon moment avec Horus. J’ai le cœur qui bat fort et vite, ma longue queue fouette gaiement l’air. Je sautille presque tellement je me sens légère. Pourtant, ça ne dure pas longtemps. J’ai à peine le temps de me retrouver devant les escaliers menant au labyrinthe que je m’arrête, une patte en l’air, les yeux grands ouvert en entendant parler d’amour. Je fais mine de rien, saluant les deux loups qui continuent leur conversation. Pourtant, leur conversation me reste en tête et j’hésite longuement, restant planté devant l’escalier sans savoir quoi faire, mon cerveau déjà en ébullition.

L’amour d’un loup..? Celle qui fait battre des cœurs? Celle qui rend si léger qu’on a l’impression de voler? Est-ce que… Non, je ne peux pas. C’est… Ça doit être autre chose! Je l’aime bien, mais… Je ne peux pas? Que… C’est sans doute une erreur. Nous sommes de deux meutes différentes. Je ne peux pas. Est-ce que c’est vraiment de l’amour? Je lui suis très reconnaissante d’être devenu mon premier ami, ça doit être ce que je ressens non? Pourtant, je sens une petite voix au fond de moi, différente de celle qui m’appelle lorsque je suis près de la mer qui me dis que c’est plus qu’un ami et qu’il y a quelques choses.

Sans réellement en prendre conscience, mon corps se dirige rapidement dans le temple de Yurai. J’ai l’esprit trop embrumé par cette soudaine et brusque révélation qui vient de se faire comme un coup de tonnerre. Je n’entends même pas les croassements de ma fidèle amie tant mon encéphale est basculé par de million de questionnement et de mot qui ne semble plus avoir de sens. Je sens à peine mon corps trembler tant je suis préoccupée. Je ne sais pas trop quoi en penser. Suis-je vraiment amoureuse d’Horus? Pourquoi est-ce que les mots Amour prononcé par les deux loups me chavire t’ils autant?

J’ai du mal à y croire. Comment ai-je fait pour ne pas m’en rendre compte? Est-ce que je suis vraiment amoureuse de lui? C’est vrai que je veux passer toujours plus de temps avec l’Etelkru et que je reviens toujours heureuse, mais je ne peux pas être amoureuse de lui. Si?

-Je l’aime, ne pus-je m’empêcher de dire, ma queue dansant en rythme avec mon humeur indécise.

Je ne pouvais pas me faire d’illusion non? Je l’avais toujours apprécié, sans réellement savoir de quelle manière. Pourquoi alors me cachais-je la vérité? Je m’approchai de la statue de Yurai, tête baisse et posai mon derrière sur le sol, la contemplant longuement.

-Yurai je… Je me questionne et j’ai peur. Peur de ce qui risque d’arriver. Je… Je viens de me rendre compte que… je… suis amou…amoureuse d’Horus. Je… Je l’aime beaucoup, mais… j’ai… je…

Je sens des larmes perler aux coins de mes yeux. Pour une rare fois, parler m’est difficile. Je ne sais pas par où commencer, ni comment la déesse allait le prendre. J’avais peur, je le ressentais dans tout mon être. Je voulais bien le garder à l’intérieur comme je le fais habituellement, mais ça me semble si gros que je dois en parler, je dois lui demander.

-J’ai peur, finis-je par prononcer dans un souffle après plusieurs minutes de silence. Je ne sais pas trop où je dois aller et… je ne sais pas… Je… Horus est un Etelkru et je suis une Nakhus. Je tiens beaucoup, beaucoup à cette meute, balbutiais-je maladroitement sans réussir à en venir au fait, la peur d’avouer ce qui me tracassais réellement m’empêchant de prononcer les mots.

Je baissai la tête, fermant mes paupières. Tremblante, je rapprochai ma queue contre moi dans une vaine tentative de protection. J’avais si peur… Si peur… Que devais-je dire? Comment devais-je réagir? Comment allaient-ils réagir? Il est vrai qu’à chaque fois que je revenais de mes visites d’Horus j’étais plus heureuse, plus gaie, plus vivante. J’avais peut-être déjà levée la suspicion des autres, même si ils ne m’avaient rien dit. Yurai allait sans doute être déçus que je sois tombée amoureuse d’un loup d’un autre clan. Je devais le savoir non? Je devais me mettre à lui parler et lui expliquer la situation.

-Yurai je… Je ne l'ai encore dit à personne, mais je... je suis tombée en amour avec Horus, un Etelkru et j’ai peur… Je me demande si ma foi est entachée au profit de mon amour pour Horus. Ai-je le droit d’aimer un Etelkru? Je ne désire aucunement vous trahir! Je vous aime beaucoup trop, vous et les Nakhus pour vous trahir, mais… mais cette amour est si puissante! Je pensais que c’était simplement de l’amitié, mais quand j’ai entendu d’autre Nakhus parler d’amour, j’ai… J’ai fais le lien. Ça… m’effraie. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je n’ai pas envie de vous quitter.

Nerveuse, je piétinai le sol, mon cœur battant la chamade. Que devais-je en penser? Je me sentais si perdu! Je veux bien faire, je ne veux certainement pas quitter les Nakhus. Je m’y sens à la maison, c’est ce sentiment qui m’a permis de me rendre aussi loin, surtout avec Raison et mon frère et ma sœur adoptive. Je sens des larmes perlées aux coins de mes yeux, la peur au ventre. C’est douloureux, c’est lourd, c’est comme si j’avais mangé un daim empoisonné. Je le sens qui s’étend dans mes veines. Ça me fait peur.

-J’ai peur de ne plus faire partie des Nakhus si je révèle mon amour à Horus. Ai-je le droit? Est-ce interdit? Me permettez-vous d’être amoureuse d’un loup qui fait partie d’une autre meute? Horus est un loup très doux, très gentil. Il… Il a toujours été là pour moi, je lui en suis si reconnaissante, mais… mais je ne veux pas vous trahir. J’aime beaucoup trop les Nakhus, je suis l’une d’eux, mais je me demande si cela entacherait ma foi. Le fera t’il? Changera t’il tout ce que je pensais être la vérité? Me fera t’il voir que je ne veux pas être avec vous? Me fera t’il voir que ma foi n’est pas si forte que je le crois.

Je fermai les yeux un instant, poussant un soupir, restant immobile alors que des larmes coulaient librement sur mes joues. Ma foi changerait-elle vraiment? Est-ce que je me raconte des mensonges? Horus est un loup compréhensif qui ne m’empêchera jamais d’être moi-même. Au contraire, il m’a aidé à le devenir, il m’a fait savoir mes qualités, mes forces alors que j’étais moi-même perdu. Il me soutenait, mais une part de moi ne pouvait s’empêcher de se questionner. Serait-ce considérer comme une trahison si j’allais avec lui? Comment allait-il réagir en l’apprenant? Comment allait réagir tout le monde? Pourrais-je leur en parler? Non, il valait mieux que je le garde pour moi. Alors, pourrais-je garder cela secret? Pour combien de temps?

-Je… ne sais même pas si je pourrais garder cela secret? Comment vais-je pouvoir le faire. Est-ce que je vais pouvoir? Je n’aime pas mentir, mais je sais que parfois il vaut mieux se taire. J’ai… l’impression que si j’en parle je… je vais me sentir exclus et abandonné. J’ai… peur que les autres ne me considèrent plus comme digne d’être Nakhus, que vous me considériez indigne de votre couleur. Même… que va penser Horus si je lui avoue que je suis en amour avec lui? Va-t-il accepter? Va-t-il me fuir? Je… Ma famille, vous, vous m’avez bien aider dans mon développement, mais je crains quand même l’abandon. Ça m’a tellement marqué. Ai-je seulement le droit d’aider un loup d’une autre meute? Est-ce que vous l’interdisez? Je me sens perdu Yurai…Je… J’ai l’impression d’avoir les réponses, mais j’ai du mal à me répondre. Tout ce que ça fait, c’est de me poser encore plus de question. Est-ce que je fais quelque chose de mal? Est-ce que ma foi est intacte? Est-ce que les Nakhus vont encore m’aimer malgré ça? Devrais-je garder le tout secret?

Je me tais un instant, anxieuse. Je marchai de gauche à droite, ma longue queue fouettant nerveusement l’air. Je n’arrivais pas à faire venir les réponses. Celle qui me bloquait le plus, me rendait le plus nerveuse était celle où je me questionnais sur ma foi et l’interdiction de cette amour. Était-ce vraiment interdit? Est-ce ce qui entache ma foi, car je la sens ébranlée où est-ce moi qui me bloque? Je sais que j’aimerais être avec Horus, mais je n’ai pas envie d’être mal vu, je n’ai pas envie de perdre ma famille, ni mes amis. Je ne veux rien perdre. Je veux simplement être avec Horus et les Nakhus. Je veux vivre en paix. Je ne désire aucunement faire du mal aux autres. Ai-je le droit? Puis-je être heureuse?

C’est tellement angoissant de ne pouvoir répondre à ses questions. Le pourrais-je un jour? Je dois certainement avoir des réponses, mais je n’arrive pas à répondre. Je bloque, je suffoque, je sens mon corps faiblir. Je sens que le monde tourne, je sens mes barrières faiblir, mes pensées se transformer. Je doute un instant. Est-ce que j’aime réellement Horus ou c’est une idylle? Est-ce que j’ai vraiment les papillons dans le ventre lorsque je le voit? Me rend t’il heureuse? Suis-je heureuse avec lui?

Je lâche un gémissement et éclate en sanglot, confuse. Je ne sais plus trop quoi pensée, je suis perdue, même si les réponses sont sous mon museau. Je n’arrive pas à réfléchir correctement. Je sens mes pensées qui s’embrouillent. Le oui et le non se mêlent, des sentiments diffus et confu se font ressentir. Je ne sais pas, je ne sais plus!

-C’est quoi la réponse? C’est quoi?

Puis je m’énerve. Je ne veux pour rien au monde faire des choses interdites! Je préfère suivre les règles. Je veux quand même être aimer des autres! Je veux vivre joyeusement, je veux continuer d’honorer Yurai. Je…

-Je veux être heureuse! Lâchais-je avant de secouer la tête et de m’exclamer plus fort. J’AIME HORUS! Tant pis si les autres ne m’aime pas pour ça. Tant pis si ma foi est ébranlée. Je l’aime! Je ne veux pas partir, je ne veux pas vous quittez, mais je ne veux pas m’empêcher de rejeter ce loup.

Mon corps s’effondre sur le sol et je demande dans un murmure à la statue bienveillante.

-Ai-je le droit? Ma foi et mon amour peut-il causer problèmes? Demandais-je, incertaine tout en cherchant une certaine approbation.

L'Amour et la Foi

Devant elle, une luciole, qui dansa autour de son visage et se posa non loin de ses pattes. Une petite présence de la déesse, une petite flammèche dont elle préférait l'apparence et l'énergie dépensée récemment. Même si Kerguelen avait retrouvé sa forme, la protéger avait été une tâche importante pour la déesse.

"Ta peine est bien trop grande." Une voix rassurante. "L'apprenti du Croque-mort, futur porteur du rôle, partage nos terres et ne porte en lui la violence."

Le tourment et le chagrin de Crystal l'attristaient, comme chaque peines qu'elle trouvait en son église, mais elle lui paraissait si brillante et forte alors qu'elle n'aurait pas dû naître. Douce enfant emportée dans des tourments inutiles. Elle voulait essayer de ne pas trop la materner pour la laisser s'éveiller à plus de sagesse d'elle-même ; peut-être avait-elle été trop présente et ce résultat était sa faute ? Comme pour Eva qui s'était sous-évaluée...

"La solution me semble bien simple. Apaises-toi et vis avec sagesse."

Une note de chaleur autour de ses yeux pour chasser les larmes, et le feu-follet s'évanouit dans la nuit, calmement. Comme il était apparut.

Avec simplicité.

Horus ; 4 ans et demi
F A E I

Aujourd'hui était jour de liberté. Tout travail était accompli proprement au cimetière et nul âme n'était en voyage vers son dernier lieu de repos, quand bien même, il y avait toujours une place prête en avance, en cas de besoin impérieux. Il avait eu donc l'autorisation d'aller se dégourdir les pattes et l'esprit. Il ne voulait pas s'éloigner trop longtemps, car son mentor était atteint par l'âge et il ne souhaitait pas qu'il ai à souffrir de son travail, aussi décida t-il de rester non loin du cimetière et de son île sans brume. Depuis quelques temps, ses cauchemar refaisait surface. Il se revoyait dans l'autre monde, le rouge au goût de cendre. Il se réveillait en sursaut et en sueur fréquemment. Aussi il avait décider de vaincre le mal par le mal en allant dans l'endroit le plus proche ressemblant à ces mauvais rêves. La vallée des Murmures et son Eglise. Bien sûr, ici le ciel était bleu et ensoleillé, l'air était frais mais sec et surtout l'herbe sous ses coussinets étaient douces et grasses. Rien à voir avec l'air poisseux du monde à l'envers, ou de son sol caoutchouteux. Cela la rassura un peu et lui donna la loisir de continuer son chemin.

Bien que disciple de l'Anaconda, il estima de son devoir d'aller remercier la déesse pourpre d'accepter sa présence en ses terres. Les Etelkrus n'avaient jamais été repoussés de chez les Nakhus, mais cela n'empêchait pas d'être plein de gratitude. A mesure qu'il avançait dans la plaine, l'angoisse de ses cauchemars s'estompa un peu. Il n'y avait ici aucun signe de ces monstres destructeurs et brutaux. Aucun hurlements ressemblant à des hyènes, aucune sensation de danger. Peu à peu la respiration du loup beige s’approfondit et ses angoisses s'envolèrent pour de bon. Jusqu'au sombre songe suivant... En tout cas, aucune fente ou aucune porte ne semblait mener à là-bas. Ils étaient en sécurité. Au loin, la silhouette de l'Eglise de la Corneille s'éleva. Il s'y dirigea avec un regain de confiance. C'était si étrange de marcher là où il avait couru dans l'autre monde. C'était à la fois le même paysage, à la fois un tout autre. Ces souvenirs s'estomperaient-ils un jour ? Horus en doutait. Il revoyait encore la Bête s'en prendre à Eva, aux petites louves, au mâle bleu... Il revoyait sa gueule béante et à l'haleine cauchemardesque... Secouant le museau, l'apprenti Croquemort roula des épaules pour les détendre.

Allez. Un petit tour chez Yurai et il rentrerait au cimetière, auprès de son mentor. Sauf que lorsqu'il voulu passer les portes, il entendit une voix. Quelqu'un était déjà en train de prier la déesse pourpre. Ne souhaitant déranger, il attendit donc à l'extérieur, assit sur la parvis, entendant malgré lui la fin de la litanie. Un J’AIME HORUS! presque crié, plein d'émotion Ses yeux s'arrondirent en grand et ses pupilles s'étrécirent. Droit comme un i et dos contre la porte, n'osant bouger le moindre muscle, le mâle à la crête couleur neige déglutit. Surpris, gêné aussi, étonné. Il n'osait même plus respirer ! Et, forcément comme il avait entendu son nom -il n'avait jamais entendu parler d'un autre Horus sur le continent en tout cas !-, il s'efforça d'écouter cette voix, et de la reconnaître. Crystal. L'une de ses amies les plus anciennes. La petite louve rencontrée un jour à la bibliothèque. La petite louve devenue belle demoiselle en grandissant. Il se rappelait l'avoir trouver très jolie et s'était mordu la langue pour une telle pensée. Elle était son amie, et il était plus âgé, qu'aurait-elle penser de lui ? Et voilà qu’elle venait confesser à Yurai son amour pour lui ? Avait-il bien compris ? Non.

Ce devait être une farce, elle l'avait sans doute vu arrivé de loin et voulait lui jouer un tour, voilà tout. Bien joué Crystal, il avait failli s'étrangler en t'entendant ! Il sourit, un peu bêta, et se retourna vers les portes du bâtiment. D'un pas mesuré, il poussa la lourde porte et se faufila dedans. Crystal était dos à lui, face à la fontaine, et une petite luciole s'animait devant sa truffe. Il garda le silence, incapable de prononcer un mot, incapable d'accepter que peut-être, il n'était pas le dindon de la farce. Comment la louve brune aux cheveux d'aurore pouvait-elle autant l'aimer ? Ils étaient de bons amis, ils étaient proches et complices, mais... Que trouvait-elle à aimer chez lui ? Il n'avait rien de particulier ! Pire, il était bizarre ! Il était apprenti Croquemort. Ce n'était pas un rôle très glamour, ça non. Il ne savait pas ce qu'était cette petite boule de lumière et ne pouvait entendre quoi que ce soit d'autre que le souffle peiné de son amie. Il prit soudain peur, alors que son corps continuait d'avancer à petits pas. Qu'allait dire faire ? Dire ? Pouvait-il seulement lui répondre ? Ou devait-il fuir avant qu'lele ne le remarque ? Après tout, que ressentit-il, lui, face à un tel aveu ? Il avait toujours eu de la tendresse pour cette douce mais fragile petite fleur. Mais, était-ce suffisant ? Était-cela qu'il était supposée lui dire ?

« Crystal ? »

Merde. merde. merde. merde. Son cerveau tira la sonnette d'alarme. Ses yeux s'arrondirent encore, a cause de propre bêtise cette fois. Qu'était-il censé faire alors qu'il ne savait même plus faire obéir ses propres pattes et sa langue ? Comment était-il supposé continuer maintenant ? Bien sûr, entendre être l'objet d'amour de qulqu'un était plaisant -bien qu'il ne parvenait pas tout à fait à y croire- et cela lui faisait se poser une question qu'il n'avait jamais soulevé jusqu'alors : que ressentit-il vraiment ? Pour Crystal, sa plus tendre amie ? Pour Eva, avec qui il avait vécu l'enfer ? Pour Justice, qui irradiait le danger et l'adrénaline ? Pour Godric, le beau et noble chevalier ? Pour Perrine, qu'il observait de loin tellement elle l'intimidait ? Dieux, Perrine était plus jeune encore que Crystal ! Qu'aurait-on penser ! Crystal était plus jolie d'ailleurs, et tout aussi charmante. Il se retrouvait en plein émoi adolescent. Quelle andouille il faisait ! Oui, il appréciait beaucoup la petite disciple de la Corneille. Mais de là à l'aimer ? De la manière dont son père avait aimé sa mère ? Il ne savait pas. Quels étaient les signes ? Comment savoir ? Malgré son trouble digne d'un juvénile -en même temps Horus n'avait jamais eu l'occasion de vivre ses premiers émois d'ado, trop occupé au cimetière... Du coup, c'était plutôt mieux comme ça, parce que les nanas du cimetière... !- De toute façon, il n'avait plus aucun contrôle et ne parvenait à arrêter son avancée vers elle. Jusqu'à ce qu'il l'ai rejoint.

« Est-ce... Vrai ? Vraiment vrai ? »

Idiot que tu es, Horus. Innocent petit loup. La naïveté te perdra. Et son coeur qui battait si fort dans sa poitrine qu'il peina à respirer.

Je sursautai en voyant une petite luciole se poser devant moi. Surprise, les yeux mouillées, je le fus d'autant plus en entendant les mots de Yurai. C'était sa façon de dire qu'elle l'acceptait non? Elle n'y voyait pas d'inconvéniant? Je pouvais... l'aimer? J'en avais le droit? Puis... m'apaiser? J'étais si... tourmentée que ça? Je me rendis que compte que c'était le cas en sentant mes joues mouillées, le tremblement dans mes pattes et le rythme effrené de mon coeur. J'avais tellement eu peur de sa réaction, de la vision des autres sur moi que je n'avais pas remarquéà quel point mes pensées m'affectais. Je soufflai un bon coup, remerciant la déesse alors qu'elle disparaissait, une chaleur au niveau de mes yeux, comme si elle voulait sécher mes larmes.

Je sursautai en entendant mon nom, surprise dans mes pensées, surprise d'entendre cette fois familière. Je ne me retournai pas tout de suite, figée, ne m'attendant pas à le voir. Je sentais mon coeur battre plus fort, mais cette fois, pour une toute autre raison. Son odeur me parvint, me faisant rougir. Ma queue dansa timidement, heureuse, mais inquiète avant que je ne me décide enfin de me retourner. Lorsque mon regard se posa su rlui, je cessai de respirer pendant un bref instant, sa question me frappant de plein fouet.

Il... Il avait entendu? J'eus l'impression que tout mon corps devenait une fournaise tant la chaleur semblait avoir décidé d'élire domicile dans mon corps. Je fis quelques pas, incertaine, piétinant le sol, jouant avec le plancher, faisant des ronds avec mes griffes. Je me sentais affreusement gênée qu'il ait entendu. Je venais de m'en rendre compte. Était-ce réellement vrai d'ailleurs ou une envie soudaine? Je devais sans doute imaginer? Je devais rêver ou être malade ou avoir des hallucinations. J'avais vraiment dit cela à voix haute?

-Euh... Je...

Me voila qui babillait comme une jeune, les mots me fuyant, mon esprit se déconnectant de la réalité alros que mon regard violacé ne cessait de contempler l'Etelkrus. Je ne parvenais même pas à détacher mes pupilles et un sourire niais restait collé sur mes babines! Je me sentais tellement stupide en ce moment! Je n'arrivais plus à penser clairement et à chaque fois que j'essayais de dire quelques choses, il n'y avait que des paroles incompréhensible qui sortait de ma gueule. Pourtant c'est une question facile qui se réond par oui ou non! Je ne comprenais pas pourquoi je n'arrivais pas à prononcer les mots que j'avais crier. Ce serait tellement plus simple en plus!

Je m'arrêtai à quelques pas de lui, toujours aussi stupide, toujours aussi niais, ce sourire collé que je voudrais tant effacer. Puis je rigolai nerveusement, comme une cruche, ma respiration s'accélérant alors que mon museau s'approchait toujours plus. Allait-il m'aimer? M'aime-t'il? Qu'allait-il dire? Allait-il bien réagir?

-C... C'est... C'est... Vr...Vr.... Vr.... Vrai. Vra...

Les larmes apparurent aux coins de mes yeux alors que je n'arrivais pas à le prononcer. Tant pis, même si ça me rendait un peu mal à l'aise, excitée et confuse en même temps, je devais le faire. Il allait sans doute bien ragir non? Il... avait l'air de beaucoup m'apprécier. Je lâchai un léger gémissement, me sentant inutile avec toutes mes pensées. Pour une fois que je voulais faire une action, les voila qu'elles m'embêtaient. Rahhh et puis zut! Je réfléchirai aux conséquences plus tard!

Je plongeai mon museau vers lui et lui lécha les babines avant de le mordiller un peu, de me coller contre lui, maladroite et de déposer mon museau dans son cou.

Horus ; 4 ans et demi
F A E I

Diverses émotions et pensées tournaient dans l'esprit du mâle beige. Il peinait à comprendre lui même le cheminement de son esprit. Beaucoup de questions se posaient. Énormément interrogations et de doutes quand au futur proche, maintenant que cet aveux était fait. Horus ne pouvait nier qu'il appréciait beaucoup la jolie Nakhu. Il ne pouvait pas non plus s’empêcher de rire avec elle de leur maladresse commune, de leur naïveté semblable et de leur humour relativement identique à tout deux. Mais ces petites choses qui faisait d'elle une excellente amie suffisaient-elles à lui donner envie de plus de complicité ? De plus... D'intimité ? Et Crystal ? Désirait-elle réellement sa compagnie quotidiennement ? Alors que la louve ailée balbutiait une réponse, ses oreilles s'agitèrent, signe de son trouble. Il ne voulait surtout pas la vexée ou la peinée, il ne voulait pas non plus brusquer quelque chose qui pourrait peut-être exister mais qui, à ce jour, n'avait assez de stables fondations. Horus était cramoisi et il bouillait de gêne. Il avait chaud jusqu'au bout des oreilles !

Et c'est elle qui fit le premier pas, celui qui brisa la glace. La petite louvette autrefois perdue dans l'immensité de la bibliothèque se retrouvait plus téméraire que lui à cet instant. Elle osait s'affranchir de ses craintes et exprimer ses émotions au travers de gestes doux. Il sursauta presque quand Crystal vint lui lécher les babines, toujours sous le choc de cette révélation inattendu et du déferlement d'idées qui s'enchaînaient dans son esprit de grand sensible. Crystal l'étreignit tout en douceur, se coulant contre son poitrail et glissant sa truffe dans le poil épais de son cou. Le cerveau d'Horus lui rendit enfin les commandes de son corps et il posa une patte sur le dos de la louve aux cheveux aux couleurs du ciel pendant un levé de soleil estival et la serra contre lui en prenant soin de ne pas appuyer sur ses ailes. Le pire qu'il aurait pu faire aurait été de la blesser dans sa maladresse. Il posa son menton sur le sommet du crâne de la disciple de la Nakhu ailée et inspira lentement l'odeur de son amie. Elle éveillait en lui des souvenirs joyeux, des moments complices. Et des instants moins amusants, moins heureux, mais tout aussi importants.

Il se remémorait la première fois qu'il l'avait trouvée changée, grandie, jolie. Sous un rideau d'eau qui inondait son poil et ses joues. Une nuit où la souffrance de son âme était telle qu'il était resté sans rien dire au dessus d'elle, pour la protéger de la pluie torrentielle tandis que sa présence se faisait réconfortante. Il s'était promis ce jour là, que toujours, il veillerait sur elle. Sans arrières pensées aucune. Et pourtant voilà qu'il était là, avec elle entre ses pattes, dans l'Eglise de la Corneille, mère de Tempérance et de Sagesse alors qu'il aurait pu prendre peur et fuir en entendant ces quelques mots. Le disciple de l'Anaconda avala sa salive, se sentant soudain la gueule et la gorge sèche. Il souffla doucement dans les cheveux aube de Crystal. Quelle réponse pouvait-il apporter à la jeune louve amoureuse alors qu'il manquait, lui, de confiance en lui et en ses émotions ?

« Et... Et si... Si on passait un peu de temps, ensemble ? »

Genre, un peu plus, un peu plus souvent, un peu plus longtemps ? Pour commencer, ce serait pas mal. le temps de comprendre ce qu'il ressentait, ce qu'il désirait et peut-être -surtout- qu'elle le découvre comme il était réellement pas comme elle l'idéalisait forcément. Elle ne pouvait pas vraiment l'aimer, n'est-ce pas ? Il n'y avait pas tant que ça a aimer chez lui...

Je me figeai en sentant sa tête contre la mienne. Un sourire béât sur les babines apparu alors que je sentais mon coeur cogner très fort dans ma poitrine. J'attendais avec anticipation sa réponse, retenant mon souffle. Allait-il accepter? Allait-il me dire qu'il ne voudrait qu'être ami avec moi? Comment allait-il le prendre? Me repousserait-il? Ce serait contradictoire avec ce qu'il me faisait non? J'aime bien être contre lui, jel'aime bien moi. Nous nous ressemblions beaucoup en plus. Nous avons beaucoup partagé. Qu'allait-il dire?

Horus souffla dans mes cheveux, me faisant légèrement rire. Ça chatouille! Je devins immobile en entendant sa timide question. Pa... Passer plus de temps ensemble? Je... Ohlala! Ce n'était pas la réponse que j'attendais, mais elle me semblait mieux que mon attente. Passer du temps avec lui? Je ne savais quoi dire. J'en perdais les mots! Comment pourrais-je répondre alors que la réponse bloquait dans ma gorge. J'aurais voulu le crier, sauter partout, mais à la place, des larmes coulèrent, des larmes de joie, de soulagement. Je réalisai alors que ce qui me dérangeait le plus était d'être rejeté d'une quelconque façon. Cette peur qui était présente depuis mon enfance, que je n'avais jamais totalement réussit à guérir. Il était peut-être temps n'est-ce pas petite Crystal?

Je frémis, me collant instinctivement un peu plus contre lui. Je n'ai pas envie de me détacher, pas plus que mes cordes vocales se décident à me laisser m'exprimer. J'espérais qu'elle se délierait rapidement, mais... que pourrais-je lui dire? Comment pourrais-je lui dire? Allais-je bien le dire? Finirais-je un jour de me poser des questions dont les réponses sont évidentes?

-Je... euh... Oui, je veux. Je... Maintenant? On... On fait une s...sortie main... maintenant?

Je me sentis rougir, ma peau devenant très chaude sous mon pelage. Qu'est-ce que c'était compliqué de parler de ce sujet là.

Horus ; 4 ans et demi
F A E I

Il la vit passer par plusieurs stades d'émotion, jusqu'à ce que la joie s'affiche sur son joli museau. Il sourit en retour, un peu gêné mais se voulant confiant. Crystal méritait bien quelques efforts de sa part. Il sentit la légère pression de la femelle contre lui, sans doute qui se rassurait, comme pour s'assurer que l'instant était réel. A lui aussi cette idée le taquinait. Cela se passait-il réellement ? Venait-il vraiment de demander à son amie d'enfance de passer plus de temps ensemble, sans oser formuler plus directement les choses. C'était ce qu'lele voulait n'est-ce pas ? Il l'avait entendu bien malgré lui. Il n'était pas sûr de ce que lui voulait, mais passer plus de moments complices avec la jeune louve n'était clairement pas pour lui déplaire ! Les oreilles d'Horus s'agitèrent lorsqu’elle proposer, la première, de commencer maintenant. Il fût un peu étonné qu'elle souhaite écourté sa présence auprès de sa Déesse et en même temps, il hocha la tête sans savoir trop quoi répondre. mais guida tranquillement son amie jusqu'à l'extérieur dans une promenade improvisée.

« Pourquoi ne pas me faire visiter ton lieu préféré ? »

Ce serait un bon départ, non ? Il leva une patte vers l'extérieur, pour l'inviter timidement à le guider sur le territoire Nakhu qu'elle devait bien connaître. Forcément, puisqu’elle y vivait ! Il se trouvait un peu bête parfois. C'est donc le chaud aux joues et un sourire niais fiché sur les babines qu'il suivi Crystal pour leur premier rencard, sous le signe de la maladresse et du rire !

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