Désastre - Hayndriel [TERMINE]

La jeune lapine noire restait en proie à l’incompréhension et l’étonnement face à cette mystérieuse mission. Mais comme elle était travailleuse, sérieuse et assidue, elle faisait ce qu’on lui demandait. Désirant se rendre utile, aider comme il faut, et pouvoir soutenir autrui. Cette bataille contre ce crocodile avait été bien étrange. Mais pas des plus désagréables pour autant. Elle avait mit du cœur à l’ouvrage, faisant comme il faut son travail. Elle était très sérieuse de nature, et avait cherché à soutenir et défendre son camarade plumeux. Heureusement ils étaient tout deux sorti s indemnes de cette étrange expérience. Elle en était bien satisfaite à dire vrai, elle s’était inquiétée malgré elle, malgré qu’elle sache que son comparse n’était pas un petit qu’il faille protéger.

La lagomorphe était contente d’être arrivé à 24, elle sentait la fin approché, la fin de cette aventure, de ce drôle de monde, et de son travail d’équipe. Elle voulait savoir qui était son partenaire dans la réalité, mais ne se sentait pas l’âme de lui demander, peut être qu’il préférerait ne jamais la rencontrer dans la réalité. Elle secoua la tête à cette pensée, dans tout les cas elle était contente d’avoir fait ce travail avec lui, de ne pas avoir été jugé et rabaissée et d’avoir contribuée à une cause importante !

Alors elle s’était remise au travail après que cet œuf brûlant ne devienne leur. Elle en cherchait d’autre, comme un chien truffier, comme si sa vie dépendait de la réussite de cette épreuve. En parlant d’épreuve, la femelle n’avait toujours pas osé demander son épreuve de Glowstick à Yurai, elle ne se sentait pas prête. Et surtout encore très indigne et sale dans l’âme. Elle secoua la tête en se remettant à frapper le sol, a humer l’air, et à agiter les oreilles à la recherche de sa prise.

Finalement, c’est Astre qui trouva, elle le rejoignit, quoi, encore l’œuf froid ? Mais d’où ils sortent ces œufs complètement gelés ? Elle rejoignit son ami de la basse court et s’approcha de l’œuf qu’elle prit dans ses pattes, le calinant et le réchauffant tout en écoutant son compatriote se mette au travail pour faire un feu. Elle connaissait le bruit du crépitement des flammes, elle le trouvait reposant, agréable, rassurant et chaleureux. Quand le feu prit enfin, elle s’approcha du brasier avec son œuf et se réchauffa en même temps que l’œuf. Les yeux mis clos dans ses iris blanches dansaient le reflet des flammes orangées. Elle sentit l’œuf commencé à disparaître et se recula, celui-ci s’affichant enfin dans leur compteur. Elle éteignit le feu pour éviter qu’il ne prenne ailleurs, puis secoua son pelage clair et se remit à sa recherche.

Il en fallait encore des œufs, c’était important, ils n’avaient pas finis. Ils touchaient au but certes, mais ils n’y étaient pas encore. Elle se demandait si d’autres avaient déjà fini. Sans doute, probablement même. Mais elle continuait son travail, sautillant plus loin pour chercher le butin comme la seule chose importante dans la vie à cet instant.

L’œuf a disparu, il avait bien chaud maintenant, il pouvait rejoindre ces frères quelques parts dans un compteur imaginaires. Tout cela n’a définitivement pas de sens. Tout cela est définitivement amusant en soit. Oui elle se sent amusée Hayndriel, de cette drôle d’aventure qui se passe bien pour elle. Si elle a bien sentie Raison, elle espère que tout va bien pour lui aussi. Elle sautille doucement plus loin, avant d’entendre son compatriote s’arrêter, il a dû voir ou trouver quelque chose. Elle le rejoint en quelques bonds, s’apprêtant à demander avant de sentir l’odeur d’un œuf.

Encore un œuf du grand n’importe quoi qui apparait là où ça lui chante. Quoi que ces œufs là leur facilitant grandement la vie, elle n’allait pas s’en plaindre, bien au contraire il fallait profité de l’offrande si gentiment déposée là. Elle tendit sa truffe vers l’œuf et le toucha en même temps que son partenaire. Le coco disparu presque aussitôt et fut enfin leur vingt sixième œuf. C’était parfait tout cela.  Elle en était toute contente. Tout ce déroulait pour le mieux, celui là disparaissant à son tour.  Elle se redressa, agita les oreilles, lustra son poil avec calme, puis se remise en mouvement. S’éloignant de son ami pour chercher des œufs.

Les sens aux aguets, elle gardait un bon souvenir de son moment où elle avait pu voir avec ces yeux. Maintenant elle percevait le monde par le bruit, l’odeur, le toucher. Mais ça lui suffisait, elle avait l’habitude. Elle avait grandit comme ça après tout. Ah, qu’est ce qui se profile à l’horizon ? Encore un œuf ?