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| Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb | |
| Auteur | Message |
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Edrakan » Têtu
» Nombre de messages : 3856 » Age : 29 » PUF : Edrakan » Date d'inscription : 28/04/2011 » Personnages : .
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| Sujet: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 18/04/20, 08:20 pm | |
| Il se souvenait encore très bien ce que la louve brune aux cheveux violine lui avait dit. Que les Etelkrus, c'était tous des connards, qu'elle les aimait pas, et qu'il fallait pas y aller parce que sinon ils allaient lui péter la gueule. Booon il exagérait peut-être un tout petit peu, mais l'idée globale était là. Il n'avait pas le droit d'aller sur ces terres, elles étaient in-ter-dites. Et Asclepia il adorait aller sur les terres in-ter-dites. Peut-être qu'il réussirait à intéresser assez un loup passant par là pour qu'il accepte de lui montrer les environs, peut-être un peu plus ? Asclepia fronça le museau et lécha son épaule pour apaiser une mèche rebelle. Il s'était fait tout reluisant pour l'occasion, sa petite collerette de billes émeraudes scintillant délicatement sous le soleil de midi. Il faisait chaud. Il avait choisi la Passe Ventue. Il avait vu qu'en certains endroits stratégiques, les bords de la faille se rassemblaient pour presque se toucher. C'est en cet endroit, qu'il avait choisi d'attendre. Attendre ? Peut-être personne ne passerait-il ici avant des heures, peut-être même des jours ? Mais non. Asclepia avait foi en la peur panique des Etlekrus en leurs frontières et en les solitaires (dont il faisait partie). Il était sûre que, à un moment ou à un autre, quelqu'un allait bien finir par apparaître pour l'emmener sur les terres ! Ou lui en refuser l'accès, plus probablement. En attendant, il fallait s'occuper parce que ça pouvait être long. Et s'occuper sans salir son pelage, sinon toute sa préparation ne servirait plus à rien et serait à jeter aux roses ! Asclepia avait donc ramené plein de jolis cailloux de plein de tailles différentes et, allongé par terre à un endroit où un bond lui suffirait pour franchir la frontière, il faisait des tas. Oui oui. Des tas de cailloux. Et il essayait de faire le plus grand tas de cailloux possible, les empilant avec application et jurant entre ses crocs quand ses magnifiques créations se cassaient la figure. Ce qui arrivait souvent. |
| | | Sale Cleb' » Habitué'
» Nombre de messages : 671 » Age : 25 » PUF : Insurgent Soldier/Canis Majoris/ Sale Cleb'/ Kuzuri » Date d'inscription : 18/07/2017
» Feuille de perso' » Points: 1425
| Sujet: Re: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 25/05/20, 11:52 am | |
| C'est un pressentiment qui l'avait réveillé ce matin-là. Pour être honnête, lui qui ne dormait que si peu depuis les derniers mois, ça aurait pu tout aussi bien être l'illusion trompeuse sortie d'un rêve, comme lorsqu'on se réveille dans la même humeur que l'on était dans un songe. Il s'était levé pour aller laper quelques gorgées d'eau dans un petit ruisseau coulant non loin de sa tanière, prenant soin de ne pas réveiller les petits qui dormaient à pattes fermées dans le fond. Il était encore tôt et pourtant, il faisait une de ces chaleurs... légèrement de mauvais poil, il termina d'abreuver sa panse desséchée et abandonna l'idée de retourner dormir. Il était bien réveillé maintenant, alors pourquoi ne pas en profiter pour se mettre tout de suite aux tâches de la journée. Malgré quelques minutes à louvoyer entre les pierres dressées et les troncs géants caractéristiques à l'endroit, le Prêtre Rouge n'arrivait pas à se débarrasser de ce mauvais sentiment que quelque chose était sur le point de se produire, et c'est pourquoi, pour en être sûr, il décida de passer sa journée à patrouiller les frontières. Seul, parce qu'il n'avait nul besoin de pattes de plus pour surveiller, un peu par fierté, mais aussi parce qu'il savait qu'il ne pourrait supporter d'autres loups aux standards plus mous et aux grandes gueules en ce matin désagréable.
Il était prêt de midi lorsqu'il atteignit la frontière qui s'arrêtait à la Passe Ventue. Un énergumène bleu ailé s'y trouvait, trèèèès près de la frontière Etelkrue, empilant ce qui semblait être des cailloux de couleurs variées. Les narines palpitantes du militaire essayèrent instinctivement de capter une partie de l'identité de l'individu, mais à sa grande surprise, il n'apprit rien. Pas d'odeur mâle. Pas d'odeur femelle. Pas d'odeur de meute. Mais qu'est-ce que ?... Une chose était certaine, ce paon se tenait bien près, et son pressentiment se retrouvait répondu. Réellement le prêtre se foutait un peu de savoir si ce dernier était vraiment fondé, mais l'individu correspondait à l'idée, et c'est tout ce qu'il avait besoin de savoir. La tête haute et le regard sévère, il s'avança vers le truc emplumé, prenant soin de ne pas dépasser les limites du territoire d'une seule griffe. Il le fixa d'un regard qui ne laissait pas beaucoup place à l'imagination de ce qui arriverait si ce dernier s'essayait à tester les limites.
« Solitaire. Vous n'allez pas sans savoir frôler les frontières Etelkrus. Puis-je vous être d'une quelconque assistance ? »
Le ton était dur mais pas menaçant, du moins pas encore. Il ne fallait pas trop lui en vouloir, après tout, leurs frontières semblait se faire violer de plus en plus souvent ces derniers temps. À croire que soit les solitaires se sentaient plus hardis, soit ils devenaient mous avec la surveillance.
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| | | Edrakan » Têtu
» Nombre de messages : 3856 » Age : 29 » PUF : Edrakan » Date d'inscription : 28/04/2011 » Personnages : .
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| Sujet: Re: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 25/05/20, 06:15 pm | |
| Il finit par venir quelqu'un. Au début, Asclepia l'ignora complètement. Enfin, c'est pas qu'il en avait vraiment envie m'voyez ? C'est plus que... Il avait une tour à construire, lui. Une grande tour. Avec des cailloux. Assez plats. Qui n'arrêtaient pas de tomber. D'ailleurs, le dernier pas de l'Etelkru (ou tout du moins le supposait-il) vint hocher la faible stabilité de son oeuvre qui s'écroula en mille fragments sur le sol. Certains roulèrent pour malencontreusement traverser la frontière. Asclepia resta un instant interdit, avant de redressa la tête, s'exclamer : Ah !Surpris, curieux à la fois. Une interjection qu'il était difficile de deviner s'il s'agissait d'un appel ou d'un quelconque autre sentiment. Après un instant d'immobilité, droit, face au loup bleu vert, il se pencha vivement vers le sol, cul en l'air, pour rassembler toutes les pièces possibles, raclant de ses griffes la frontière et jouant avec sans jamais pourtant la franchir de la moindre parcelle de son corps. Une fois son petit tas de pierres re-créé, il se redressa d'un mouvement sérieux et réfléchi, pour observer son interlocuteur. Ooh. Il était grand. Puissant. Musclé. Hoooon. Chou-pi. Un vrai dur à cuire du bout de la truffe jusqu'au dernier poil de sa queue. Et ne parlons pas de ses griffes puissantes, qui raclaient le sol. Asclepia lui jeta un regard sombre et appréciateur. En fait- oui.Il désigna du bout de la patte les cailloux dont pourtant mille semblables ornaient son côté de la frontière. J'aurais absolument besoin de ces glyphes pour exécuter mon sortilège. Ce sont les plus belles pierres que j'ai trouvé. Et... Elles sont de l'autre côté.Silence. S'il vous plait ? ... Preux chevalier ?Petit sourire contri et gêné, un tantinet aguicheur aussi. |
| | | Sale Cleb' » Habitué'
» Nombre de messages : 671 » Age : 25 » PUF : Insurgent Soldier/Canis Majoris/ Sale Cleb'/ Kuzuri » Date d'inscription : 18/07/2017
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| Sujet: Re: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 30/05/20, 03:55 pm | |
| Kalashnikov n'avait jamais rien vu de pareil. L'individu devant lui tenais plus d'un oiseau que d'un loup, à vrai dire. De grandes ailes emplumées, de longues oreilles fines, une queue fournie et lustrée qui s'étendait derrière son corps comme un étendard bleu vert et doré. Un glowstick, aussi, qu'il n'avait pas remarqué avant, mais l'odeur Lazuli se confondait maintenant avec celle des solitaires et Kalash' ne pu discerner s'il avait fait partie de la meute un jour ou s'il avait récupéré un glow' plus tard. Un visage qui aurait très bien pu être celui d'un mâle efféminé ou d'une femelle masculine. Une odeur confuse mais entêtante, une identité floutée. Mais surtout, il (Kalashnikov genra l'individu mentalement comme étant masculin, mais étant trop poli, il n'y fera pas allusion pour le moment) n'avait pas l'air impressionné par l'incentive sèche du militaire. Il empilait ses cailloux et petits rochers colorés comme le ferait un louveteau, et semblait considérablement déçu de voir que le prêtre en avait fait tomber quelques uns de l'autre côté de la frontière. À croire que ça avait été prévu exprès.
Quelque chose dans le regard du solitaire lui donna envie de reculer de quelques pas, ce qu'il ne fit point par orgueil, mais il fronça les sourcils à son intention dans une pauvre tentative de détourner l'attention de ses joues qu'il sentait s'enflammer. Confus par toute cette situation étrange et par l'effet considérable que lui faisait cet individu, il sentait une pointe de colère monter dans sa poitrine. Ce n'était qu'un solitaire. Un sale moins que rien qui jouait avec lui avec ses airs aguicheurs et innocents. Et il se laissait rougir comme un adolescent dans la fleur de l'âge. Franchement ! Il serra les crocs, regonfla son torse un peu. Il était prêtre du Grizzly, Dieu de la force physique, exubérant de masculinité, de muscles et, dans la tête du porteur de rouge, synonyme de sa propre hétérosexualité à laquelle il tenait comme à sa propre vie. Il ne se laisserait pas impressionner aussi facilement. Du moins, il le pensait.
Apparemment, l'oiseau avait besoin des cailloux pour exécuter un sortilège. La mention du mot lui rappela ce qu'il avait fait au dernier solitaire intrus. Un sortilège sauvage, divin. Celui-là avait atteint son plein potentiel sur la croix, aujourd'hui porteur du patronyme de Légionnaire. Un sortilège de puissance. Un sortilège exemple pour les autres. Preux chevalier. Cette fois-ci, il ne put s'empêcher de lever une de ses pattes avant dans un mouvement de recul. Le feu dans ses joues ne disparu pas. Fronçant davantage les sourcils et regardant les pierres pour éviter la frustration de croiser le regard de l’emplumé, il se força à remonter son regard de lave vers l'intéressé, ses iris allumés d'une réelle flamme de colère. Envers lui-même ou envers l'oiseau ?
Son ton fût rude et peu invitant. La menace de son croc plaqué d'or pointa un peu sous ses babines, luisant dans la lumière solaire.
« Si je vous ramène vos misérables jeux d'enfants, vous partirez de nos frontières ? Sinon, venez les chercher vous-même, et on verra ce qui se passera »
Une deuxième croix érigée pour le Dieu du Sang, peut-être ?Tout pour oublier cette chaleur qui lui brûlait le visage, par pitié.
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| | | Edrakan » Têtu
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| Sujet: Re: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 30/05/20, 04:59 pm | |
| Elles sont impossibles à manquer. Ces rougeurs, sur ses joues. Clairement visibles, même pour un interlocuteur inattentif. Alors pour Asclepia, qui joue son intervention là dessus ? Il n'allait pas laisser passer cette information. Pour rien au monde. Il ne s'y attendait clairement pas, de la part du grand loup musclé. Au plus, s'attendait-il à une mine un peu curieuse, au pire un dégout doublé de condescendance. Mais des rougeurs ? Et autant, qui plus est ? Il fallait croire que son petit numéro de guignol était bien plus à-propos qu'il ne l'avait craint. C'était. Juste. Trop mignon. Asclepia était clairement en train de mourir de l'intérieur, sachez le. L'autre rougissait, détournait le regard, c'était à peine s'il ne se mordillait pas les babines. Ca lui donnait envie d'essayer un peu plus sérieusement. Il venait de devenir le loup peut-être le plus intéressant qu'il eut rencontré jusque là. Autant que Tarko ou Lewis (les deux de façon diamétralement opposées). A la réponse du grand mâle sombre, son coeur fit un bond dans sa poitrine. Asclepia fit un pas en avant, effleurant de nouveau la frontière sans la franchir. Il détourna légèrement le regard pour le fixer d'en dessous, se mordillant les babines. Ses paroles ne furent qu'un souffle délicat : ... Je peux venir les chercher, c'est vrai ?Qu'il les lui rapporte lui allait très bien. Mais la perspective de poser, pour la seconde fois, ses pattes en territoire Etel... Son ton était empli d'espoir. Asclepia se recroquevilla un peu sur lui même, rougissant à son tour très légèrement, une teinte carmin à peine visible sous ses yeux d'émeraude. Tu... Ne m'attaqueras pas ?Prise d'une subite inspiration il poussa sa chance : Et tu accepterais de me donner ton nom, Chevalier du Grizzly ? On m'appelle Asclepia.Point de Cosette pour lui, une proie de cette envergure méritait son nom véritable. Ingenrable, d'ailleurs, il n'avait pas décidé de quel côté il ferait pencher la balance, indécis. Derrière lui, sa longue queue de plumes frémissait doucement, accrochant les rayons du soleil. |
| | | Sale Cleb' » Habitué'
» Nombre de messages : 671 » Age : 25 » PUF : Insurgent Soldier/Canis Majoris/ Sale Cleb'/ Kuzuri » Date d'inscription : 18/07/2017
» Feuille de perso' » Points: 1425
| Sujet: Re: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 09/07/20, 11:30 am | |
| Pourquoi parlait-il encore à cet individu saugrenu ? C'est la question qui pointa dans son esprit alors qu'il tentait d'ignorer les rougeurs qui enflammait ses joues. Il pourrait tourner les talons, laisser ce mâle-femelle à son sort, et tenter de noyer cette humiliation piquante dans le fond d'un verre. Lui qui était reconnu pour le sort qu'il réservait aux sans-meutes qui traversaient la frontière interdite... une partie de lui avait du mal à croire ce qu'il était en train de faire. Pourtant, il ne pouvait détourner le regard. Tel un vrai paon déployant ses couleurs pour impressionner les rivaux et les femelles, l'individu tenait son attention d'une poigne de fer. Un nœud dans l'estomac qu'il n'avait point ressenti depuis ses jeunes années adolescentes. Un nœud qui se resserrait à chaque courbette de l'oiseau de l'autre côté. Celui-ci pencha la tête pour le regarder d'en-dessous, soufflant sa question du bout des lèvres comme un amant le ferait, la tête sur l'oreiller. Le militaire serra les dents, voulant regarder ailleurs, peut-importe où mais ailleurs, mais il ne pût s'empêcher de plonger dans les prunelles turquoises qui le détaillaient. Glisser un peu sur les plumes chatoyantes qui ornaient ce corps mystérieux à l'identité voilée.
Était-ce une teinte rosée qu'il voyait percer à son tour sous le pelage du tentateur ? Le prêtre pris conscience d'un battement sourd à ses oreilles, intransigeant, demandant, inflexible. Son cœur s'emballait, qu'il le veuille ou non. À vrai dire, autant que l'individu faisait éclore des papillons battant de leurs milles ailes traîtresses dans le creux de son ventre, le grand mâle à rayures se sentait de plus en plus nerveux. Il n'avait jamais eu à gérer une situation de la sorte. À vrai dire, avec ses airs rudes et son corps marqué par les bagarres, jamais une telle réponse n'aurait été attendue venant d'un autre loup, ne s'imaginant pas attirant mais pratique. Une violation des frontières était facile à gérer, une insubordination d'un rang inférieur était facile à gérer; c'était toutes des situations simples aux solutions simples. Ça... ça, Kalashnikov n'y avait jamais été préparé.
«Non... », souffla-t-il à son tour, à peine perceptible. Un raclement de gorge, tonnant plus fort et plus assurément : « Non. » Il ne pouvait lea laisser passer. Même pour un effleurement de patte. Qui sait ce que cet ailé avait en tête ? Ce serait de la trahison.
Il aurait dû partir. En rester-là, tout terminer de cette histoire gênante et inattendue. Avoir su dans quoi il s'embarquait en se levant ce matin, il aurait probablement recraché son petit-déjeuner. Mais il ne partit pas. Sans même vraiment y penser, à la grande horreur de sa conscience qui grimpait en anxiété à chaque seconde qui passait, il se vit ramasser les cailloux dans sa gueule avec le peu de délicatesse dont il était capable, et franchit la frontière du côté des terres sauvages. Les déposant aux pieds du fouteur de trouble.
« Kalashnikov ». Prénom à bout de souffle, comme s'il manquait d'air. Tout son être, tous ses principes, ses devoirs lui criaient de partir, mais il resta. Encore un peu.
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| | | Edrakan » Têtu
» Nombre de messages : 3856 » Age : 29 » PUF : Edrakan » Date d'inscription : 28/04/2011 » Personnages : .
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» Feuille de perso' » Points: 6630
| Sujet: Re: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 12/07/20, 05:38 pm | |
| Le loup-paon ne pouvait détacher son regard de cette figure imposante et musclée qui, seconde après seconde, chavirait un peu plus vers lui, s'enlisait dans son emprise délicate. Oh, rassurez-vous ! Asclepia ne lui voulait aucun mal, au contraire. Il ne voulait rien d'autre que de voir naître dans son regard cette confusion, dans son corps cette hésitation, sur ces joues une rougeur si inadaptée à son rang de fier guerrier Etelkru. C'était là toutes les choses dont Asclepia se délectait. Ces choses qui le nourrissaient. Ces réactions et émotions qu'il chérissait. Le mâle refuse, évidemment. Mais s'avance, aussi. Et s'il n'accepte de voir son territoire conquis, il avance librement en terres que le loup-paon peut fouler. Oh, il ne sait ce qui l'attend. Si rien qu'à l'observer il ne pouvait que succomber, qu'allait-il se passer maintenant qu'Asclepia pouvait dévoiler l'ensemble de ses charmes ? Les cailloux roulent à ses pattes, et Asclepia les réceptionne et les fait rouler sous ses coussinets, avant d'en faire un petit tas à côté de lui. Détournant le regard, toujours, faussement timide ; il s'avance d'une patte et d'un mouvement souple effleure le museau du grand mâle du sien. Merci, Kalashnikov.Ah, quelle obscène façon de faire rouler les syllabes de son nom sur le bout de sa langue, comme s'il les goutait sans vergogne ! Asclepia de nouveau fait glisser les cailloux dans la poussière, sans oser parler. Il a quelque chose à faire, tout dans son attitude le monde. Il ne doit pas presser les choses, il doit simplement les arranger. Une étape après l'autre, pour que se tricote parfaitement la toile de ce jeu délicat. Et tu... Une maladresse qui a le gout du naturel, alors qu'Asclepia enfin relève la tête pour ficher ses yeux émeraudes dans les prunelles de son promis (un jour, peut-être) : Es souvent en patrouille sur cette frontière ?Que se passerait-il, après tout, s'il en venait à la fréquenter, cette frontière ? S'il revenait, plusieurs fois ? S'il glissait des cailloux, de temps en temps, de l'autre côté sans qu'il ne puisse aller les chercher ? |
| | | Sale Cleb' » Habitué'
» Nombre de messages : 671 » Age : 25 » PUF : Insurgent Soldier/Canis Majoris/ Sale Cleb'/ Kuzuri » Date d'inscription : 18/07/2017
» Feuille de perso' » Points: 1425
| Sujet: Re: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 10/08/20, 10:27 pm | |
| Les attraits de l’interdit.
Ce chuchotement qui chatouille le creux des oreilles chaudes. Des suggestions sournoises. Simple brise soufflant sur les pensées d’un être rigide qui a l’habitude de les ignorer, car ce serait indigne, simple brise qui gagne malgré tout en importance jusqu’à devenir cyclone alors que l’oiseau de paradis se courbe, valse, ondule à ses flancs. Les attraits de l’interdit sont des fleurs qui sont bien imprudentes de cueillir. Si belles semblaient-t-elles au militaire lassé. Comme des promesses laissées au bout des lèvres, leurs pétales tournoient innocemment, tentateurs, laissant miroiter des expériences restées enterrées par le devoir. Une vie complète de dévouement religieux et patriote n’avait su le préparer à ce jour particulier, le laissant effarouché comme un animal que l’on surprend. Lui qui n’avait laissé voir qu’une froide facette de pierre toute sa vie, il ne fallut pourtant qu’un effleurement de museau pour l’apprivoiser.
Kalashnikov se sentait défaillir, son cœur pétrissant sa poitrine à grand coups alors qu’il retenait son souffle. Quelques images allaient et venaient dans son esprit comme les vagues du littoral, certaines blanchies par le temps, d’autres plus vivaces, plus douloureuses. Lui qui était si fatigué, si meurtri en secret, se rendait bien compte qu’il n’avait pas vécu. Il avait saigné, mordu, tué; il avait conseillé, protégé, combattu; assuré une descendance, élevé des enfants, rempli son devoir pastoral… Mais les élans de cœur ne lui avaient jamais semblé une option. Il avait vécu comme une machine, ignorant tout le reste avec rigueur. Et pourtant, aujourd’hui, sous un soleil qui lui semblait plus témoin qu’accusateur, un parfait inconnu lui donnait le goût de la vie.
Son nom glissa dans la gueule de l’Autre comme du miel, et il senti ses entrailles se nouer. La tête toujours basse, il leva doucement son regard de crépuscule vers le mâle-femelle ambigu. C’est un air timide que l’oiseau arbore, contrastant vulgairement avec ses avances osées. Des iris à la couleur des feuillages d’été se plante dans les siens, hypnotiques, et il voudrait détourner le regard, il voudrait presque fermer les yeux, mais il ne le peut. C’est une chanson si différente qui chante dans leurs yeux, une chanson que le tigré n’avait jamais pu goûter. Une chanson qui lui fit tout oublier, en cet instant étrange, le devoir, les responsabilités, les malheurs, les peines. Et à la question qui lui fût murmurée, en un élan spontané qu’il regrettera sans doute plus tard, décida de se mêler au jeu, à se laisser prendre dans la toile de l’araignée qui tisse et tisse pour lui. Son béret glissa un peu dans un angle maladroit alors qu’il s’approcha à son tour, tellement près qu’il goûtait presque à l’odeur mystérieuse de l’inconnu. À portée d’un baiser, et pourtant encore un peu trop loin, à peine retenu par la honte et la peur d’être découvert.
« Je n’y suis qu’occasionnellement… mais ça pourrait changer. »
Il fallait qu’il se rende à l’évidence; il avait envie de le ou la connaître davantage. Oh, si hier seulement il s’entendait penser ainsi… le bourreau adouci. Lui qui avait passé sa vie dédiée à repousser les solitaires du territoire comme la peste, le voilà infecté par l’un des leurs, le cœur tournoyant dans sa spirale enivrante. Il y avait en cet oiseau un vent de fraîcheur exotique qui ne laissait pas Kalashnikov indifférent, ni d’esprit, ni de corps. Lui qui avait besoin de vacances… ce regard lui faisait l’effet d’une fraîche gorgée de mojito en pleine canicule. Peut-être se laisserait-il tenter, juste pour cette fois. Risquait-il le début d’une addiction ?
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| | | Edrakan » Têtu
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| Sujet: Re: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 12/08/20, 06:20 pm | |
| Pour la dernière ligne : Asclepia utiliserait son pouvoir pour "montrer" (pouvoir d'illusion) à Kalash qu'il disparait ! Si ça ne te convient pas n'hésite pas à me le dire ! Tant de calculs, si délicatement faussés. Tant de suppositions, si violemment balayées. Chaque réponse de ce loup de forêt sombre, qu'elle provienne de son corps ou ne soit directement prononcée d'une voix rauque, le surprenait. C'était inattendu, c'était doux. C'était maladroit, hasardeux et pourtant déjà si fort. Un instant, Asclepia doute. Il se revoit, bien plus jeune mais déjà si bien intégré dans cette meute pêcheresse qu'est la sienne. Il louvoie, il oscille et il sourit délicatement à l'un ou l'une de ses compères. Le temps a effacé ses traits, après tout il ou elle pourrait en emprunter dix, cent, mille et ne former pourtant qu'une personne, une seule expérience rendue lasse de répétition. Il se voit lui murmurer des mots doux, l'attirer à lui, le charmer. Recevoir cette timidité empruntée. Un jeu si faux, des deux côtés. Si criant de mensonges. Tout n'était que mascarade, une pièce qu'ils avaient appris l'un l'autre et rejouaient à l'infini dans ses moindres variations, ajoutant ci un détail, là un mouvement de plus, une hésitation, un brin de courage pour rendre tout ce cinéma supportable, dix jours plus tard. Dix ans plus tard. Mais là, tout est différent. Ce loup à la carrure impressionnante et aux yeux qui doutent et le fixent ne joue pas. Il est victime, simple victime de cette danse que lui inflige le paon. Alors son coeur ses serre, un peu. Est-il en droit de lui infliger ça ? De lui tourner autour, et de profiter de lui aussi éhontément, de verser chez lui ce qu'il avait fui depuis de longs mois ? Mais déjà ce grand loup aux mâchoires puissantes se rapproche. Il veut, cette danse. La cherche. Si timidement, si maladroitement. Il cherche à en apprendre les pas, il observe la piste et n'attend que quelqu'un pour le guider. Cette piste si traitresse, qu'il s'apprête à emprunter sans même savoir où elle se rend, où elle l'emmène. Qui est-il, Asclepia, pour lui retirer maintenant ce qu'il lui a fait miroiter ? Ne serait-ce pas plus monstrueux encore que de l'abandonner là ? C'est d'une douceur nouvelle, les traits un peu moins tirés, un peu moins polisson peut-être que l'aviaire lui sourit. Il ramène à lui l'une de ses ailes et en cueille délicatement une plume. Son oeil les contemple d'un air rieur. Asclepia en coince l'extrémité dans le col de sa proie du jour : C'est une promesse, alors.Il clôt la distance qui les sépare et de ses babines effleure la mâchoire du loup sombre d'une bise éphémère. Recule de quelques pas. Et s'évapore. |
| | | Sale Cleb' » Habitué'
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» Feuille de perso' » Points: 1425
| Sujet: Re: Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb 17/08/20, 11:35 pm | |
| Le vent souffle doucement dans les chevelures, fait danser la poussière à leurs pattes. Le temps s'était-il suspendu ? Comme tiré en l'air par des pinces divines, jetant par-dessus leurs têtes un drap énorme qui se gonfle, se gonfle tel le coeur amoureux, reposant volatile entre deux momentums avant de redescendre doucement, doucement. Si les Sept n'avaient rien à voir dans tout ça, pour le militaire perturbé le temps certainement se voyait ralenti. Ils étaient si près l'un de l'autre, deux individus différents en tout; l'un grâcile et fin, l'autre brute et épais. Un solitaire libre comme le vent, un Etelkru enchaîné par choix à sa Nation. La vie avait déposé tant d'obstacles entre les deux inconnus, et pourtant les voilà ensembles, si près, partageant presque le même souffle. Alors qu'une plume iridescente venait se loger délicatement au bandana blanc du balafré, ils ne semblaient plus si différents à ses yeux. La haine qui l'avait habité tant d'années envers les étrangers se serait-elle nourrie tout ce temps de ce sentiment inconnu, ennivrant et dangereux ? La peur de l'autre enflammée par la peur de ne pas être assez, de ne pas être à la hauteur. De ne pas être assez mâle, assez loyal aux serments qu'il avait juré. La peur de faiblir, comme il faiblissait aujourd'hui ?
Un instant il songea briser le sortilège et faire demi-tour. Laisser cet oiseau de rêve derrière. Retourner à sa vie normale, confortable dans son rôle de mâle, de prêtre, de père, d'hétéro strict qui ignore les flous, les zones de gris. Ça avait fonctionné 8 ans durant. Pas de questions posées, de simples tâches. De simples principes. Cependant le doute n'eût le temps de planter ses semences dans son esprit. Un baiser, léger, volatile. Doux comme serait doux les ailes d'un papillon sur la peau nue. Puis l'inconnu disparaît.
Il reste immobile quelques secondes, Kalashnikov. Il goûte encore sur ses lèvres le coût de cette rencontre impromptue. L'envie d'abandonner de vieilles convictions conservatrices l'effleure, encore incertain si la couleur rose de ses joues provient d'avantage de sa honte, son désir ou sa colère. Il bat des paupières doucement, levant ses pupilles inquiètes vers le sol puis le ciel, là où le paon avait disparu. Souffle des narines. La plume menace de s'envoler dans une bourrasque, mais il la serre entre ses lèvres, la replace délicatement au chaud près de sa poitrine. Bien cachée dans les replis épais du tissus qui épouse son torse et son cou. C'est une promesse, alors. Les mots résonnent dans son crâne alors qu'il traverse la frontière à nouveau. Il tenterait de les oublier, par ego. L'image du loup-ve se volatilisant dans l'air également. Mais quelque chose en lui savait qu'il en serait incapable.
Les traces de ses pas dans la poussière s'effacèrent doucement alors que le vent le poussait à repartir chez lui. Peut-être reviendrait-il s'assurer que son mirage ne manque point de petites pierres à entasser; Peut-être reviendrait-il tenir sa promesse.
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