Nous n'avons qu'une parole ○ libre

Ann ; 1 an
F  A E I

Il avait été décidé qu'elle mènerait cette expédition. Non ce n'était pas vrai du tout, mais elle marchait en tête et de toute façon, elle était la plus sympa du groupe non ? Là non plus ce n'était pas tout à fait vrai. Techniquement, c'était Naïade la plus gentille aux yeux des Continentaux. Forcément, elle venait de là-bas. Mais Ann était du genre souriante, plus que la soeur de leur Capitaine au moins. D'ailleurs, la petite sorcière sombre jeta un œil à sa camarade mémère et lui sourit de tous ses crocs parfaitement blancs. Sa passion pour les os de seiche lui offrait un sourire éclatant, si propre et aiguisé qu'il en ferait peut-être pâlir les meutards. Les oreilles et la queue dressée, la toute jeune adulte reprit sa marche avec un poil plus d'entrain avant que sa comparse grincheuse ne lui morde les fesses. Elle observa alors la troisième voile de leur voyage, la soeur miraculeusement retrouvée de Cendrillon. Ann l'avait toujours analysée de loin et ne parvenait à déterminer ce qu'elle valait. Il était certain qu'lele possédait beaucoup de connaissances théoriques... Qu'en était-il en pratique ? Elle avait grandie dans un petit cocon tout doux. Pas comme les vraies pirates... Et puis, c'était depuis leur rencontre que Kéran n'avait fait que des bêtises... Etait-ce lié ? Impossible à déterminer.

La blonde releva la truffe et observa la lune qui doucement, grimpait par delà les nuages tandis qu'au contraire, le soleil se faisait engloutir par l'océan. En longeant longuement la côté, elles avaient eu tout loisir de voir le soleil se lever ce matin là, puis maintenant, se coucher. L'air se chargeait d'humidité, l'horizon orange, déjà, devenait brumeux. Une tempête se préparait pour la nuit. Abysse avait raison. La sorcière au pelage de suie accéléra le pas jusqu'à arriver au bras de mer qui les séparait de l'île Chuchotante. Pauvre île qui avait perdu son âme de mystère avec la chut-e du grand dôme verdâtre. La petite louve soupira avant de s'immerger sans la moindre hésitation. Elle nagea tranquillement, sans peine, après tout, elle était née dans l'eau. L'Océan était son élément. C'est là que débutait le vrai challenge. Sisur le continent il était assez facile de passer inaperçues en restant proche des plages, sur une île, il serait plus compliquée de faire valoir son droit de présence. Surtout qu'on ne les aimait pas beaucoup, les pirates. En sortant de l'eau, Ann s'ébroua instinctivement, dans un silence total. Aucunes des nombreuses breloques de ses cheveux ou a ses pattes ne teinta. Elle avait reçu ce don à la naissance, cadeau d'une entité de la mer. En se concentrant assez, elle pouvait taire tout bruit produit par son corps. Ce qui, ce soir, serait merveilleusement plus utile encore qu'à l'habitude.

Il s'agissait d'agir dans l'ombre et la discrétion, et non de faire peur à quelques pauvres hères, ce devait être facile non ? Enfin, au moins pour elle. Ann jeta un coup d'oeil légèrement critique à ses comparses. La plus vieille était la plus effrayante. Celle d'âge moyen elle ne savait pas, mais comme elle connaissait les lieux comme sa poche pour y avoir vécu un certain temps, alors la noiraude lui indiqua d'un geste de la patte à prendre la tête du petit groupe. Ses empreintes s'imprimèrent dans le sable. Elle les contempla un instant. Était-ce ici que son père avait failli perdre la vie, bien avant leur naissance ? Était-ici qu'avait trahi le frère du Capitaine ? La sorcière des mers inspira profondément les odeurs émanant de la forêt, devant elle, avant de s'y engouffrer à la suite de ses consœurs. Elle trouva la première flaque d'eau et s'y roula afin de se couvrir complètement de boue et nettoyé son poils des algues et autres odeurs trop salées. Puis elle reprit la route derrière Safran et Naïade. Elle était a la fois effrayée et fascinée par celle qu'elle avait vue sortir des flots, un soir d'orage. Celle qui avait failli la boulotté alors qu'elle n'avait que quelques mois. Celle qui n'avait eu que faire de ses cadeaux. D'ailleurs, Ann en restait un peu vexée. Elle plissa les museau et se tapit, ayant surpris des voix non loin. Deux loups discutaient tranquillement en se promenant.

La boue séchant déjà sur son corps maigrichon et son poil rêche lui permit de dissimuler les petits points bioluminescents de son dos qui commençait à luire maintenant que la nuit était tombée. Elle repartit d'unn bon pas quand le silence revint dans la forêt, et enfin, les voilà qu'elle parvinrent devant cet immense bâtiment. Son père n'avait pas menti, ce lieu semblait immense, immuable, mystique. L'excitation commença enfin à parcourir ses pattes. Elle avait si hâte d'y rentrer et de tout découvrir ! Tellement impatiente qu'elle s'élança sans plus attendre son équipage et disparue derrière les lourdes portes de la Bibliothèque. Dé AGI. Réussite simple Malgré son engouement, elle su restée silencieuse et commença à fouiller les grandes pièces aux nombreuses et hautes étagères. Il faudrait plus d'une vie pour étudier tout ça ! Ce lieu était un véritable trésor de connaissance. Ann remercia intérieur son père de lui avoir apprit à lire, ainsi, elle aurait tout l'occasion d'apprendre et de se perdre dans ce dédale du savoir ! Enfin, pas cette nuit. Mais elle reviendrait vite, elle se le promettait ! Finalement, elle s'arrêta dans une salle où quelques cartes du continent étaient accrochées au mur, elle décida qu'ici serait un bon départ pour sa quête et commença à farfouiller dans les rayonnages à la recherche de bouquins utiles et répondant à leurs besoins immédiats.



Résumé :
- Ann non remarquée
- Naïade non remarquée
- Safran vue par Eva & Lewis
- Ann a trouvé 1 livre
- Naïade a trouvé 2 livres
- Lewis inflige -3 PVs à Safran sauf si esquive
- Eva éloigne Lewis

Lancé dé Réussite sur 3 en AGI pour la discrétion de Ann.

***

Règles

Sur AGI OU ING
Les nakhus pourront agir avec les personnages non discret, leur nombre dépendra de l'échec (Un si un simple, plusieurs si critique)
Dans le cas de Ann, unn échec critique se transforme en échec simple, car Don Inné silence.
Echec critique: Vous n'êtes pas discret du tout, est-ce que vous faites attention à l'être au moins?
N'importe quel nakhus dans le coin peut vous avoir vu ou entendu
Echec simple: Aïe, vous ne faites pas un très bon ninja, votre maladresse vous rend bruyant
Un nakhus peut vous avoir vu ou entendu
Réussite simple: Bien joué! Vos pas ne font pas un bruit
Personne ne vous a vu, peut-être que les nakhus se poseront des questions mais en tout cas, on ne croira pas que c'est vous
Réussite critique: Vous n'êtes plus un loup, vous êtes une ombre
Personne ne vous a vu ni entendu, et personne ne se doute de quoi que ce soit, un vrai ninja!

SUR ING
Si des échecs en discrétion ont eu lieu avant, les nakhus peuvent agir avec le personnage non discret
Echec critique: Les livres de cet étagère ne parlent même pas du monde marin
0 livres trouvés
Echec simple: Hum, soit l'auteur écrit vraiment mal, soit c'est une autre langue
1 livre illisible trouvé
Réussite simple: Oh! C'est ça! Bien joué!
1 livre trouvé
Réussite critique: Est-ce que l'Océan vous souffle sa chance? Il semble que vous êtes pile tombé sur la bonne étagère!
2 livres trouvés

Aller chercher des livres pour mieux comprendre le bateau. Safran n'avait rien contre l'idée, si ça les amusait. Elle se sentait peu concerner par le navire, par la colère de Céto, par la vie de la meute en général. Elle restait avec eux parce que mine de rien, ils restaient les siens, elle n'avait probablement pas élevé les trois frères mais ils avaient traîné suffisamment dans ses pattes pour qu'ils puissent être une famille. Boah, elle ne se sentait pas particulièrement proche de sa véritable sœur pourtant. Disons simplement qu'elle avait toujours vécu sur ce caillou qu'était Morne-oeil mais aucun des Raeders actuel n'était Illidan, sa raison de vivre était partie avec lui, lorsqu'elle avait accepté qu'il n'était plus rien, ni dans la réalité, ni dans son esprit. Et là, si elle devait en retrouver une, c'était d'arracher la tête à de guerrier qui l'avait transpercé de sa lame, un certain continental bleu s'ajoutait d'ailleurs à la liste de ceux contre lesquels elle désirait se venger. Autant dire qu'une visite à la Bibliothèque ne faisait pas parti des tâches auxquelles elle aurait participé d'elle même.
Les ordres étaient simple : se rendre sur l'île, ne pas se faire repérer, récupérer les bouquins, ne pas faire de grabuge. Mais il avait été demandé à ce qu'elle accompagne, « parce qu'on sait jamais ». La venue des Etelkrus suite aux erreurs de Kéran, le vol des cœurs, les traces de morsures qu'elle portait elle même encore, les menaces multiples qui planaient au-dessus d'eux, ça en inquiétait plus d'un. Safran aurait voulu ne pas être mêlé à ces histoires, elle avait d'autres chats à fouetter, même si à force de simplement rôder dans les eaux autour de Morne-oeil, ça ne se voyait sans doute pas.

La louve aquatique était un peu en retrait par rapport aux deux autres louves bien qu'elle sentait les regards réguliers de celles-ci dans sa direction. Safran n'éprouvait que très peu d'intérêt pour elle deux, une âme perdue qui avait trouvé refuge chez les Raeders, comme beaucoup de loups de la meute actuellement, comme il y en eut d'autres auparavant, comme il y en aura d'autres dans des temps futurs. C'était ainsi, les âmes rejetés par le Continent n'avaient que deux choix, accepté et devenir Raeders ou franchir le pas de plus, celui qui mènerait direct à la mort. Et il y avait une de filles de Creek, celle qu'elle avait failli dévoré à la sortie de l'eau. Safran ne s'était jamais excusé, c'était des choses qui arrivaient, au moins elle faisait l'effort de ne pas recommencer.
Glissant dans l'eau, progressant via de simples ondulation de son corps, la louve monstre marin aurait pu arrivé beaucoup plus rapidement si elle n'avait pas attendu les autres mais celle qui avait une queue de crocodile, d'après ce que Safran avait compris, connaissait bien les lieux. Probablement qu'une fois sur l'île, les deux louves seraient plus utile qu'elle, alors elle accepta de fermer la marche. Elle fut donc la dernière à s'extirper de l'eau pour progresser elle aussi sur la terre ferme, suivant les pas de ses compagnes jusqu'à l'immense bâtiment de pierre qui gardait précieusement les objets convoités en cette nuit de printemps.

Ce monde, qu’il était étrange n’est-ce pas ?

Lewis poussa un bâillement allongée sur plusieurs livres traitant d’amphibiens. Cet endroit était si riche en ressources ! Poe croassa paresseusement, alors que la flamme de la bougie vacilla. Alors que la louve tourna une autre page, du bruit retentit. L’ancienne pirate se redressa, se faufilant entre les rayons, reniflant l’air… ça sentait… la marée. Un grognement lui échappa alors que ses yeux se posèrent sur la silhouette d’une pirate inconnue, plus hideuse que celle qui lui avait été permit de rencontrer jusqu’à présent. Une nouvelle membre ? Poe fut le second  à signaler sa présence, bondissant jusqu’aux pieds de l'étagère où était perchée Eva. Lewis en fit de même.

« — Regardes Oiseau-Qui-Échappa-À-L’-Océan, un poissons échoué ! »

Les babines de Lewis s’étirèrent en un sourire, alors que le nom de Safran fut évoquée. N’était-elle pas censée avoir été emportée par les flots ?

« — Les raeders sont donc si désespérés pour voler des bouquins ? Les valeurs des pirates ont bien changé… »

Céto les avait donc si bien muselé ? Les muscles tendus, Lewis était prête à en découdre si ils venaient chercher les embrouilles, tout comme elle était prête à écouter si ils demandaient, mais ça, ce serait contraire à leurs valeurs… M’enfin Ajani ne pourra pas reprocher à la mauve de ne pas avoir « essayé. » La louve mauve chuchota à l’intention de la noire et blanche.

« — Faut faire gaffe, un Raeder c’est toujours accompagné, faut que ce soit surveillé en per-ma-nence. »

La queue recourbée de la louve remua doucement.

Ann ; 1 an
F  A E I

Ann s'arrêta un instant pour écouter le grabuge que provoquait Safran. N'étant pas du tout étonnée, elle fini par hausser les épaules et reprendre sa recherche, le sourire aux babines. Elle se promit néanmoins qu'elle irait voir après ce qui se trame, une fois qu'elle aurait trouvé quelque chose. La noiraude voulait tant prouver à Limule qu’elle avait eu raison de lui faire confiance en acceptant sa présence à cette mission. Et puis, la jeune femelle savait que la doyenne pouvait largement se débrouiller toute seule, c'est d'ailleurs pour ça qu'elle était là. Au cas où il faudrait se défendre. L'idée toutefois que la louve-crocodile des mers n'avait peut-être pas attendu pour se défendre la turlupina. Elle savait Safran... Prompte à la réaction. Se forçant à un peu de concentration, Ann changea de rayonnage et lu a voix chuchotée les titres des bouquins passant sous sa truffe.

Dé Réussite sur 1 ING

Et voilà ! " Les Bâtiments Maritimes au travers des époques ". Parfait ! Un beau synonyme pour navire ça ! Maintenant qu'elle avait son bouquin, elle l’attrapa délicatement entre les crocs et partie retrouver la trace odorante de ses consœurs.

Le bois du plancher craquait sous ses pattes, ne cherchant pas vraiment à répartir son poids pour se faire discrète. Peut-être aurait-elle dû ? Parce que si les habitants de ces terres n'étaient pas les loups les plus hostiles, comme sur la fourrure d'un vieux galeux, on tombait rapidement sur des parasites agaçants. À défaut d'oreille à redresser, se fut les membranes autour de sa tête qui se déployèrent légèrement à l'entente d'une voix connue. En toute réaction à la boutade, Safran leva les yeux au ciel. Piaille petite pie, en attendant, elle restait cacher hors de portée. Ça provoquait mais ça restait en sécurité, la Raeders aurait pu aller tenter de la dénicher, de la faire tomber de son perchoir mais ce n'était pas l'objectif du jour alors elle partit plutôt sur le choix de l'ignorer, l'instant d'après elle faillit marcher sur une fourrure violette qui surgit devant elle. Cependant elle écrasa bien quelque chose sous sa patte, une texture à la fois dure et visqueuse qui fit un drôle de bruit lorsqu'elle l'écrasa par mégarde, la louve releva une babine en soulevant la patte pour constater que c'était une grenouille. Ses yeux rubis se relevèrent ensuite vers la louve en face d'elle.
Oh, la gamine d'hypoxie, il lui semblait bien, qu'elle ne l'avait pas revu sur l'île. Elle l'avait fui, comme Ajani, sur les mêmes terres qu'Ajani, bande de faible, ils n'avaient même pas connus les temps plus difficile des Raeders. L'ignorant sur l'instant, Safran relava son regard pour chercher dans l'ombre quelques silhouette, de la même façon qu'elle aurait pu cherché le chemin qu'elle comptait prendre ou comme si elle cherchait un fantôme. Elle crut remarquer que les autres semblaient se débrouiller, de toute façon, la petite violette aux grenouilles lui tapa un poil trop sur le système pour qu'elle y consacre plus d'attention.

« Que connais-tu de nos valeurs ? Toi qui comme ta mère n'es jamais parvenu à vivre au sein de la meute. »

Safran avait toujours détesté Hypoxie. Elle n'avait été qu'un parasite qui dévorait leurs ressources et les empoisonnaient de l'intérieur. Morne-oeil était censée être une île refuge pour tout ceux dont l'âme penchait un peu trop vers le désespoir, ils étaient condamnés soit à ça, soit à en être les gardien alors Safran n'avait jamais essayé de s'en débarrasser bien que l'envie ne lui manquait pas. Quand à sa fille... En vérité elle n'avait aucun avis dessus jusque là, trop isolée dans son petit monde, trop à part mais là, elle l'agaçait profondément. Elle se redressa, jugeant la violette de toute sa hauteur.

« Je venais déjà chercher des livres ici avant même que ton existence ait pu être envisager par qui que ce soit. »

Elle enjamba la grenouille aplati, ignorant si le batracien était encore en vie ou si elle l'avait véritablement écrasé, s'avançant vers l'ancienne Raeders avant de décaler celle-ci d'une patte, la faisant glisser sur le sol pour passer sans avoir à la contourner.

Oh, mais c’est que Safran avait des souvenirs. Des mauvais visiblement, à l’égard d’Hypoxie. Une haine partagée par sa propre fille, elle qui avait grandi sans l’amour d’une mère, cette dernière trop occupée à se reproduire sur le continent, pour partager ses gènes souillés. Imbécile qu’elle avait été, tout au long de sa piètre existence, en pensant que tout n’était que jeu, que les responsabilités n’étaient qu’une option. Lewis espérait qu’elle avait brûlé au soleil, dans la plus grande des souffrances, c’était tout ce qu’elle méritait.

L’ancienne pirate grogna.

« — Ne me compares pas à la catin qu’était Angelica, ou Hypoxie. Qu’importe comment vous l’appelez cela ne change rien à ce qu’elle était. »

Le regard de Lewis devint froid, alors que ses crocs se dévoilaient. Safran osait toucher à Poe, de ses pattes souillées, de sa personne grotesque. Le corp de la mauve est parcourut d’un spasme.

« — Ces recherches t’ont donc rendu plus imbécile encore. »

Imbécile d’être venue ici.
Imbécile de t’en être prise à Poe.
Imbécile encore, d’être Safran.

Alors, sans plus attendre, Lewis rentra dans la créature de l’océan qui se permettait de la poussait, avec pour seul objectif de venger Poe.

Ses valeurs à Safran, qu'elles aillent se faire voir.

Ann ; 1 an ; 10 PVs
F  A E I

Naïade l'a rejoignie avec un air exprimant la réussite. C'était une bonne chose, leur voyage ici n'aurait a duré. Pourtant, en traversant le couloir en quête de la porte d'entrée ou de Safran, les oreilles de la noiraude tiquèrent. Il y avait du grabuge, elle le sentait dans le ton des éclats de voix étouffés. Il lui fallait faire vite, il lui fallait retrouver la louve-poisson avant que n'arrive un incident que les Raeders n'avaient vraiment pas besoin de se mettre sur le dos maintenant... Des odeurs lui parvinrent, bien connues. La fragrance de l'Océan couvrait pourtant les autres, trop ténues pour se rappeler tout de suite qui donc ce trouvait en ces lieux censés être sereins. En courant, Ann déboucha dans une salle immense, assez semblables aux autres qu'elle avait visité en cherchant des bouquins sur les bateaux. Elle n'eut que le temps de voir l'aînée des Pirates marcher sur quelque chose, ce qui enragea immédiatement une louve violette. L'apprentie de Creek. La traîtresse. La petite sorcière bondit en avant à l'instant où Lewis se jetait contre Safran.

Dé Réussite sur 3 AGI

Elle ne fût pas assez rapide pour s'interposer et recevoir la bourrade à sa place. Le poil hérissé, la jeune femelle au pelage de suie et aux trop nombreuses breloques gronda alors qu'un battement d'aile attira l'attaquante loin d'une réplique. Eva. La déception de voir la créature mythique dans le camp adverse lui fit baisser les oreilles et la queue, mais son regard sanguin vide de pupilles, lui, flamboyait.

« Ce temple du savoir n'est-il donc pas ouvert à tous ? »

La noiraude aux cheveux blond se redressa, la truffe plissée.

« Méfie toi, renégate... Tu n'es pas loin de te retrouver museau et pattes attachés, et abandonnée sur une île déserte. »

Ann était sûre, de plus, que jamais Creek ne l'aurait élevée à se battre ainsi. Elle l'avait vu de loin, elle était toute petite certes, mais jamais Creek n'aurait accepter une telle attitude. Et les forbans ne se battaient jamais entre eux

Avant qu’elle ne puisse ré-attaquer, l’on vint la saisir par le capuchon, le soulevant de terre. Oiseau-Qui-Échappa-À-L’-Océan ! Lewis ne se débattit pas, se contenant d’observer ces pirates qu’elle avait jadis côtoyé. Maintenant, tout cela ne représentait plus rien à ses yeux… L’enfant de Creek vint la menacer, mais l’enfant d’Alys n’a que faire des menaces de souillons de l’océan. Cela ne l’atteignait plus.

« — Oubliez pas les bouées de sauvetage ! Il serait dommage que votre stupidité vous fasse couler… »

Tellement dommage…

Roh, peut-être que les Etelkrus lanceraient quelques confettis pour fêter ça.

Quoi qu’ils soient venus chercher, ils devaient être bien mal en point pour venir jusqu’ici voler quelques bouquins… La méchante Céto leur faisait-elle encore la misère ? Lewis était bien contente de ne plus à avoir à supporter tout cela.