Cours théorique | feat.Harlow

Le jeune loup reptilien errait gauchement d’un coin à l’autre du grand Castle. Le dos vouté, la tête basse, et les idées sombres, le jeune mâle réfléchissait sans se soucier de son apparence qu’il tenait pourtant à tenir élégante lorsqu’il pouvait être vu. Mais il avait finit par réalisé que son allure n’avait rien d’important, que seule celle de son âme était importante pour l’évolution. Il s’arrêta devant un mur des lieux et se tourna vers la sorti qui éclairait massivement une grande part de l’imposante caverne où résidaient les Etelkrus.

Depuis l’accident de son mentor et quelques peu avant également, le jeune mâle réfléchissait à développer sa force. Il ne voulait pas rester maigrichons faible et incapable de protéger autrui. Il détestait tuer, mais avait dû se contraindre à accepter que c’était parfois inévitable. Mais s’il pouvait se battre sans blesser, c’était le rêve… Mais il n’avait pas encore trouver de solution, elle viendrait en temps voulu, il ne se pressait aucunement à ce sujet. Il savait que tout finissait par venir, il fallait laisser au temps son pouvoir de faire les choses.

En attendant, il pouvait déjà développer sa musculature, pas pour devenir un loup fort et imposant comme son frère, mais au moins avoir un peu plus l’allure d’un potentiel combattant. Il était parti au trot en direction de la lande, les idées dans le vent. Il avait retenu les mouvements de son comparse Léo, et répété souvent les exercices d’Athelstan. Même si le vieux chevalier avait quelque chose d’insupportable, il devait bien admettre qu’il était bon professeur, et profitait allégrement de ces connaissances offertes gratuitement. Alors qu’il commençait son exercice, il sentit une odeur connue et étira un vaste sourire avant de chercher la louve du regard. Apercevant la femelle qui subissait actuellement une lourde malédiction de vieillissement, il galopa vers la louve avec entrain.

« Mère Harlow, comment tu vas ? »

Demanda-t-il tendrement a la louve qu’il voyait réellement comme une mère, bien plus que n’importe quel autre individu sur cette terre, Harlow était de sa famille dans le cœur du jeune mâle sombre qui une fois à sa hauteur se permit de passer sa truffe dans son encolure. Il était si content de la voir. Se plaçant à ses côtés pour marcher prêt d’elle, il lui lança un coup d’œil tendre et bienveillant.

« Dis mère, tu aurais des exercices à me donner  pour me muscler ? Je voudrais développer un peu ma force, pour pouvoir me défendre si j’ai à partir seul chercher des plantes médicinales. »

Lui expliqua-t-il en trottant a ses côtés  avec entrain.

La présence d’Harlow avait quelque chose de profondément agréable pour l’adolescent, se faire accueillir par un coup de langue cela dit, l’avait fait trembler comme une feuille. Il avait vraiment du mal avec les contacts physique. Surtout quand on y mettait la langue. Mais c’était Harlow et il ne disait donc rien. Appréciant même qu’elle mette sa truffe dans son encolure et répondant à cette étreinte si. Il l’écouta et ria doucement.

« Si tu crois que je vais te plaindre tu te trompes, moi aussi je vieillirais et je craquerais de tout les côtés un jour. Mais pour le moment je vais aussi bien qu’un petit con peut aller »

Il avait relever la tête, un sourire aux babines, le regard vif et espiègle. Il savait que si Harlow avait besoin d’aide, elle lui demanderait sans ménagement. Mais que lui proposait ou venir la traité comme une grand-mère incapable revenait à l’insulter et l’humilier. Et puis c’était sa mère de cœur et il fallait bien qu’il l’embête un petit peu. Elle ne le ménageait jamais, et il en faisait de même, mais il y avait une réelle affection entre eux, Saqqarah n’avait pas besoin qu’elle lui dise ou lui montre, il le ressentait c’était physique.

Elle semblait surprise qu’il cherche à se muscler, pourtant à ses yeux c’était quelque chose de tout à fait logique. Non seulement parce qu’il était Etelkrus et que sa meute est composée de très bons combattants, mais aussi parce qu’un loup doit savoir survivre seul en cas de nécessité. Il était loin d’être idiot même si il arrivait que l’on puisse penser de lui le contraire. Il écouta calmement la louve en marchant à ses côtés, hochant la tête. Oui il pensait demander à Désastre pour un entraînement ne combat réelle. Il avait déjà appris quelques bases avec Léo et ça avait été plutôt catastrophique, mais il avait fait de son mieux après tout. Il vit la louve s'asseoir en l'écoutant, ce tournant vers les lièvres. Oh dieu... Encore de la chasse à la bestiole. Il mit ses oreilles en arrière, prenant une inspiration. Courage Saqqarah.

[Lancement de dés réussite pour cette petite chasse]

Il se rappela de la leçon de chasse d'Athelstan et commença l'exercice, se rapprochant des proies, se mettant sous le vent, prenant la bonne position. Il n'avait pas oublié. Mais au moment où la proie se redressa pour le voir arriver, Saqqarah fut incapable de bouger. Il n'avait même pas attaquer, mais le souvenir de la douleur quand il chassait le traversa, et l'immobilisa sur place. Il ne sera jamais chasseur... Il le savait, il ne pouvait pas tuer, son corps tout entier en souffrait à chaque fois. Il recula, les oreilles en arrière, secouant son corps pour faire partir le frisson, les oreilles basses, il revint vers Harlow, honteux et misérable.

« Pardon mère… Si ce n’est pas nécessaire… Je suis incapable de tuer… La douleur es trop grande je… je ressens la douleur des autres, la votre, mais celle de mes proies aussi… »

Pourtant il devait apprendre à se battre. Chasser, il en était capable, en cas de réel besoin. Mais Harlow et lui trouvaient ce qu'ils leur fallait dans le grand Castle, alors ce n'était pas un besoin extrême. Saqqarah ne pouvait pas tuer un lapin juste pour remplir un petit creux. Quoi que, si Harlow insistait il se forcerait, quitte à souffrir par la même occasion.