Dernier acte [Isra]

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Isrâ jeune se lève, étire ses pattes et ébroue son poil long et dense.
Iel baille à s'en décrocher la mâchoire, passe sur ses yeux fatigués une patte. Courte fut cette nuit, longue fut cette journée, où iel s'attarda à fabriquer tout ce que contenait le tissu.
Iel s'accorda un brun de toilette, portant entre les effluves fortes de roses celles du bois brûlé et mouillé.

Puis prenant avec soin son paquet orné d'un origami, qui sembla vouloir prendre son envol en côtoyant le ciel, iel se mit en marche. Pas flottant sur le sable mouillé qui liait l'île au continent, marche rapide qui fait trembler son pelage et le soulève de haut en bas à la cadence de ses pas...

Iel arriva, Père était déjà là.

Posant son paquet dans un coin, ne cachant pas qu'iel avait amené quelque chose mais ne souhaitant encore le dévoiler à Gloriel, Isrâ alla trouver place devant lui.
Ses yeux ambrés, loin du bleu paternel, observe les monticules disposés ici et là, ce sol retravaille en terrain d'entrainement. Est-ce Père, qui avait fait tout ça pour iel ?
Isrâ sent monter en lui la satisfaction et le plaisir, de se voir aussi traiter de façon si princière par son roi géniteur.

...

Puis posant ses yeux sur l'os de Père, se souvint qu'en dehors de son paquet et de son stylet, iel n'avait rien prit d'autre. Iel plaqua ses deux pattes contre ses joues, s'exclamant plein de gêne :

« ...DiAntre Père ! J'ai oublié l'os pour me battre !
Vous semblez fatigué, je vous laisse profiter du sommeil léger d'une méridienne et vous revient au plus vite, veuillez m'excuser de cette sottise !»

Par Mido, comment iel pouvait-iel ainsi s'humilier ! Dans une course fait de bonds souples et agiles, iel file comme une biche prise en chasse par le fléau de sa honte.
Va rechercher l'os oublié, puis revient au vieux loup.

« Me revoici, Père. »

Désormais apprêté•e de son arme...

Iel espérait que Père ne se serait pas trop laissé aller à la moquerie, quand iel avait souligné avoir oublié l'os précieux que Père lui avait pourtant bien dit de reprendre.
Mais non, il ne s'accorde ce droit, pas devant iel du moins.
C'est avec un grand sourire qu'il l’accueille à nouveau, fait briller ses iris glacé d'une chaude lumière. Il complimente sa vitesse et s'inquiète de sa fatigue.
Isrâ envoya quelques mèches de cheveux en arrière, quand l'ambre vint côtoyer le courant gelé de ses yeux.

« Ne vous inquiétez pas, je ne le suis pas assez pour m'inquiéter de ne pouvoir reprendre victoire sur vous.»

Iel souffle pour le nez, dans ce brin de malice qu'iel témoigne à Père. Avec une assurance cachée, pourtant, et le désir d'en faire la vérité. Ce n'était pas une phrase si taquine que ça.

« Je me porte bien, ma foi. Et vous, Père ? Je me languissais de vous retrouver.»

Les mots roulent sous sa langue, dans un noble accent. Si iel ressemblait davantage à Mère, dans sa sveltesse sans sa robustesse, les yeux ambrés et le poil rouge... Ses dires étaient teinté de la chevalerie de Père, dans une noblesse pointant dans sa voix.
Plus encore, quand iel se faisait hautain•e. Ce qui n'était pas le cas, face à Père.

Père qui fit dresser son échine, quand il empoigna l'os épais pour le faire tourner au-dessus de sa tête. Les mouvements sont larges, la fluidité exemplaire. Il s'échauffe.
Il se rend fort.
Aujourd'hui ne serait pas comme leur dernier entrainement.
Aujourd'hui, Père se battrait pour de vrai.

Iel le sentait bien.
Et si iel avait dépassé l'amour œdipien de la petite enfance, iel ne pouvait s'empêcher de trouver Père si beau à cet instant.

Lorsque tu seras prêt-e à attaquer, vas-y.

Isrâ prit l'os entre ses crocs, ses yeux brillent. Iel se fait farouche. Tout en souplesse et en légèreté iel se déplaça autour de Père.
Et iel porta le premier coup.

C'est à l'épaule qu'iel le toucha, enfonçant dans un premier temps le stylet entre deux articulations de celles-ci, là où le spasme se déclencha et lea fit plisser les yeux de contentement.
Mais iel ne pouvait se reposer sur ses lauriers, car déjà Père attaquait. Cette promiscuité fut une erreur, Isrâ fronça les babines et dévoila le bout de ses crocs, incertain de pouvoir esquiver telle attaque venant de Père, qui se toucha dans ce mouvement compliqué avant que ne fonde avec une force qui aurait pu le mettre immédiatement couché.

C'est pour ça que déjà, l'attaque se devait d'être abandonnée au profit de l'esquive.

Iel donna un coup d'épaule pour se propulser contre Père et fondre en-dessous de l'arme dans ce qu'iel espérait être un retournement de situation se jouant sur la surprise de Père, se glissant et s’égratignant contre le sol, son long poil se rattachant par touffe aux aspérités créées par Père.
Isrâ pria pour que sa souplesse lui permette cette action.
C'est dans sa tête qu'iel serait tapé et sonné, sinon.

[Isrâ tente d'esquiver - PC AGI : 2
si et seulement si réussite, tenir compte du PC lutte en dessous
...et Isrâ contre-attaque - PC FOR : 0 (valable pour le coup d'épaule précédent)
3PV de dégât au total]

Et son corps passe et ne se blesse pas.
Les yeux ouverts et la tête qui se baisse de justesse, iel observe l'os frôler son museau, soulevant dans son passage un courant d'air qui souleva le poil de ses joues.
C'est le cœur battant qu'iel se redresse, l'os fin toujours serré entre ses crocs, les yeux qui brillent et scrutent Père.
Sa voix siffle.

« J'ai bien cru que vous désiriez m'estourbir, Père, alors que nous venions juste de commencer.»

Ce n'était point sympathique, d'ainsi traiter son enfant.
Un sourire effleure ses babines, Isrâ se remit en mouvement, gagnant un peu plus en rapidité, un peu plus en vitesse à chacun de ses pas.

Iel lui ferait sortir l'Epée, c'était son objectif.
Quitte à perdre, ça ne serait que sous l'effet de cette force décuplée.

Dans ses veines pulsaient le sang de grand chevalier, où se mêlait la sournoiserie et la ruse de Mère. Si iel était né chez les Etelkrus, c'est de Dairo qu'iel aurait eu le glowstick. Il était plus qu'évident que c'était à Mido, qu'iel appartenait le plus, dans sa capacité de réfléxion qui lui avait valu telle esquive.
Iel sent poindre la fierté, quand celle-ci est remarquée par Père.
Cela fait froncer ses babines, dévoilant une canine sur le fin os qu'iel maintenant entre ses crocs d'un blanc irréprochable.

« Je me dois d'honorer votre héritage, Père.»

D'être votre digne enfant. Me diriez-vous que je le suis ?
Cette fois-ci pourtant iel ne parvint à esquiver. Iel n'en eut pas le temps, quand Père fondit sur iel. De l'avoir vu se donner un coup avec sa propre arme avait vu la surprise lea prendre, lui causant ce moment d'inattention qui lui valu ce coup.
Iel eut juste le temps de relever la patte recouverte par le fer d'un fragment d'armure paré d'yeux. Ses yeux qui fixaient sans s'en détacher Gloriel, dans leur design particulier.

Quand bien même le coup fut encaisser, les dégâts se firent sentir dans les vibrations qui secouèrent sa patte et son épaule, lui soutirant un grognement.
Iel était de petite nature, malgré la hargne qu'iel mettait au combat. Ainsi avait-iel vite mal.

Mais Isrâ tiendrait bon.
Vient à lancer une taquinerie, à Père, dans ses yeux d'ambres luisant derrière ses mèches rouges.

« Votre âge ne vous enlève pas de force.»

Mais il ne saurait le rendre assez rapide face à sa jeunesse.
Lea jeune bondit en avant, s'écrasant soudain au sol pour venir piquer de l'os le dessous de la gueule de Père. Quand la brute aurait donné upercut, iel aurait transpercé avec finesse.


[ L'os stylet vient viser le dessous de la gueule de Gloriel - PC FOR : 0 ]

Votre état se faisait égal, mais tu ne lâcherais rien.
Son coup avait porté et dessinait sur les babines de Père un sourire fier qui lui valut un millier de mots. Dans sa poitrine tambourinait son cœur, fort.
Iel voyait l'espoir de vaincre Père, une seconde fois, dans un coup bien plus difficile que leur premier. L'ébauche d'une forte confiance en iel se dessinait, nourrissant ce qu'il était subitement devenu à sa première enfant.
Une petite teigne, qui ne lâcherait rien.

Isrâ ne s'inquiète du sang qui goutte sur le sol, car iel sait Gloriel bien plus fort que ce simple coup. Ce n'était qu'un simulacre, loin de ce qu'il aurait fait si c'est son stylet, qu'iel aurait tenu entre ses crocs d'un blanc immaculé.
Iel se demandait si iel en aurait été capable, pourtant. Tuer. Sans doute n'était-iel pas assasin•e ou meurtrier•e. Non.
Iel était sournois.
Dans les coups qu'iel donnerait, sans doute, se sera l'handicap qu'iel propagerait. Une langue coupé pour que les mots ne paraissent plus, un stylet qui se plante entre les jambes pour arracher quelques bijoux. L'idée était plus saisissante que l'issue fatale.
Trop simple. Trop facile.

Père va sur iel, et iel se sent capable d'esquiver.
Encore une fois, Isrâ s'écrase au sol.

Pour bondir de côté.

[ Isrâ bondit pour esquiver Gloriel - PC AGI:2 ]
Mais que de réussite critiques, pour un combat qui n'en est pas même un.

Et sa prestation, son bond ainsi mené, ne lea satisfait pas. Iel ne fait pas que simplement esquiver, il faut davantage se challenger.
Iel se retourne, pivote sur ses quatre pattes.
Iel profite de l'inertie de Père, pour se faufiler, se baisse et se relève.

Visant du stylet, cette fois-ci, le dessous de son aisselle, là où le nerf se contracterait et le déséquilibrerait.
Une attaque ténue.
Mais une attaque quand même.

Finiras-tu par la sortir, la lance promise ?
Ses yeux ne brillaient que par cette possibilité, n'acceptant de perdre que face à elle.

La victoire ne lui importait presque plus, maintenant.

Quand Père, dans sa gloire et sa puissance, fit luire plus fort son glowstick. Le bleu filtre au travers ses commissures, fait ressortir sur le noir de son visage le croc lumineux.
Qu'il est beau, Père.
Iel sent son cœur battre un peu plus fort, là, dans sa poitrine. Sa queue fouette l'air dans son dos, répand le vert inutile en cet instant présent. Ce vert qui le protège de certaine chose, mais qui n'aurait su se lever contre un Père si bon.
Ce vert qui n'aurait su faire quoi que ce soit, contre le rouge qui apparait alors.

L'ambiance change.

Le feu de la lance fait miroiter des ombres sanguinolentes sur leur corps, fait danser des ombres carmines. Dans le jaune de ses yeux, il né un brasier lorsque s'accroche son regard.

Elle était là.
La lance promise.

Père, repoussé dans ses derniers retranchements, n'avaient plus choix que de sorti son ultime atout.
Iel avait réussi. Iel avait gagné le mérite de voir Père user de son pouvoir, comme jamais auparavant iel n'en avait eu la chance.

Un sourire effleure ses babines, clarifie son visage. Père élance cette lance, et sur son poil coule le sang. Une plaie sur son épaule, qui restera à jamais souvenir d'un jour cher à son cœur.
Qui lui rappellerait Père, quand le jour de quitter ce monde serait rendu.
Qui lui rappellerait à quel point iel pouvait devenir force, quand iel s'en donnait les moyens.

Iel pourtant chasse l'admiration et se rend contre Père.
Cette fois-ci il lui faudra éviter l'épée, cette fois-ci il lui faudra déployé une dernière fois le stylet.

Isrâ visa le cou, venant de front, allant là où la portée de l'épée rendait handicapant son maniement.

[ Isrâ lance un dernier assaut (peut-être) - PC FOR:0 ]

Et le métal rencontre délicatement la peau de son côté, pour ne pas se planter. Et c'est un dernier coup, alors que son corps appuie contre celui de Père pou le faire basculer avec iel sur le sol. Pour le coucher sur le dos, quand iel prendrait l'assurance de le dominer de sa taille moindre par rapport à la sienne.

Ses yeux luisent. Le sourire ne quitte plus les fines babines de son délicat visage.

« Vous voici vaincu, noble Chevalier. »

Son museau se penche comme pour l'achever, il se lève haute sa queue qui bat dans son dos.
Isrâ enfouit son museau dans la fourrure du cou de père, dans une rare marque d'affection valait pour fin de ce combat.

Dans des paillettes carmines, la lance se volatilisa, quand les yeux ambrés fixaient avec intensité les iris bleus de Père vaincu. Aurait-iel pu espérer mener plus beau combat que celui-ci ? Iel se sentait gonflé d’orgueil. De douleur, aussi, quand s'élançait sur le côté de son flanc la trace de la lance, dont le sang s'écoulait en un fin ruissellement sans être capable de teinter son poil déjà rouge.
Se décalant quand Gloriel se redressa, Isrâ écarquillé les yeux à l'étreinte paternelle qu'iel reçut alors. Iel portait sur son visage la surprise, avant que la satisfaction et une joie discrète ne prennent sa place.

Diantre, n'était-ce pas ce qu'iel avait espérer depuis sa naissance ?
Faire l’orgueil d'un parent.

L'ancien Conseiller lea libéra alors, comme il lea libéra de son enseignement, jugeant lui avoir tout apporté. Son museau se fronce, sa queue s'agite doucement dans son dos, couvre le sol de quelques éclats d'un vert arrogant.
Puis un dernier conseil, sur lequel iel hocha la tête avec une assurance certaine.

« Votre rigueur et votre enseignement me seront choses précieuses.
Je m'en irais trouver chaque membre de celle-ci et même Raeghar, pour tirer de chacun une leçon par leur spécificité respective. »

Mais avant le nommé, iel commencerait par le plus accessible. Méridor. Où les rapières et le stylet s'affronteront alors. Et peut-être serait-il combattant aussi surprenant qu'iel, dans une force qu'on ne leur soupçonnerait que peu.
Ielles avaient été les plus fragiles de la portée, des enfants au caractère moins affirmé que ceux de leurs sœurs. Ielles étaient temps pour eux de se démarquer l'un de l'autre, maintenant.
Isrâ souffle par le nez et se recule d'un pas. Le museau baissé et les yeux mi-clos, iel ajouta dans un sourire venu égailler ses babines.

« Je tenais à vous remercier, Père, pour ce temps pris pour moi. Ainsi en ai-je aussi pris pour vous, pour vous confectionner ceci. Vous avez mis votre force à ma disposition, à moi de mettre mon savoir à la vôtre. »

Tournant le dos au Père et mentor, iel alla récupérer le petit paquet pour le déposer aux pattes de Gloriel en une souple révérence, glissant presque au sol avant de se relever dans une grâce de chat.
La grue issue du livre aux pages animés qu'iel possédait battait lentement de ses ailes, n'attendant que d'être libéré quand Père romprait le nœud qui maintenant le tissu autour des fioles.
Les fioles, qu'une fois déballées, iel lui montrerait pour lui dévoiler leur utilité.
D'une griffe qui se pose successivement sur les sept identiques, iel dit :

« Ceci est une cure pour les maux de vos années d'expérience, Père, pour retrouver toute votre mobilité. A raison d'une fiole par jour pendant une semaine, vous regagnerez souplesse et dextérité, je n'en doute point. »

L'arthrose et la douleur des articulations s'effaceraient au profit d'une paix retrouvé, pour le soulager. Iel avait bien vu, la difficulté qu'il avait à se mouvoir quand c'est au sol qu'il tombait. De cette façon et s'il respectait ses indications, il retrouverait un peu de sa jeunesse.
Ensuite...
Sa griffe se posa sur la huitième fiole, différente.

« Quant à elle... Elle est la représentation de ma propre force, celle par laquelle je compte gagner mes combats. Un poison. »

Pour pousser un adversaire à une défaite lente et douloureuse, si l'on décidait de fuir le combat. De façon lâche, pourtant victorieuse...
Isrâ redressa le museau, espérant que ces présents plairaient à Gloriel.

Il palpite dans sa poitrine, bien caché par tant de poils, un cœur qui obtenait enfin toute l'attention quêtée durant ces déjà deux ans de battements.
Enfin obtiendrait-iel reconnaissance et- Non. Non, ce n'est plus ce qu'iel cherchait, en cet instant présent. Iel l'avait déjà obtenu, ceci, lors de sa seconde victoire contre Père.
Ce qu'iel désirait maintenant était de lui faire plaisir, à celui qui en parti fut à l'origine de la création de sa vie.

Pour une fois, c'est une pensée non égoïste qui l'habitait.

Isrâ retint son souffle quand Gloriel défit le nœud du paquet, laissant la grue battre des ailes quelques centimètres au-dessus du sol, dans sa capacité de papier animé. Iel avait bien vu, l'émotion qui avait gagné son géniteur face à tel présent. Et si déjà l'émotion gagnait loup si fort au moment de son simple don, iel ne pouvait que se demander ce qu'il trouverait dans ses yeux une fois le contenu révélé.
De la joie.
Dans un flot ininterrompu de lumière qui se déverse sur son visage.
Doucement iel se mord la lèvre inférieure, y presse doucement ses crocs trop fins pour représenter un danger réel, là où le stylet sait les remplacer.
Une à une, les fioles sont étudiées. La griffe noire passe plus particulièrement sur le bouchon du poisson, une attention autre lui est porté et Isrâ ne peut que se demander ce que Père peut penser de tel savoir.

Il aurait été légitime d'être contre, iel pouvait en émettre ce doute.

A l'inverse, c'est une étreinte qu'iel reçut, lui faisant écarquiller ses yeux d'ambre dans la surprise de tel contact.
Isrâ, pourtant, finit par s'y abandonner, glissant son museau dans ce contact paternel, fermant ses yeux alors qu'une de ses fines pattes venaient s'apposer dans le dos de Père.
C'est le regard toujours clos que iel répondit à cette provocation.

« Alors, à chacune de nos entrevues, vous me forcerez à vous revenir avec davantage de force. »

Un fin sourire s'étire doucement sur ses babines, iel enfin entrouvre les iris ambre dans un air portant autant d'assurance que de sournoiserie.
Se détachant de ce contact, qui offrait à son corps une chaleur immense, Père se saisit alors d'une fiole pour en avaler le contenu, ne pouvant que ravir son enfant.
Un ultime compliment, à la fin de cette dégustation.

Isrâ pencha la tête sur le côté, laissant quelques unes de ses mèches rougeoyantes masquer la moitié de son visage.

« Je sais que je n'aurais jamais votre puissance, il me fallait donc trouver ailleurs moyen de terrasser mon adversaire. D'une lame trempée dans le poison et d'une fine coupure, je pourrais me permettre la fuite en sachant pourtant la victoire me revenir. »

Une façon comme une autre d'honorer son divin au travers de ses actions, dans une stratégie rôdée autour de savoirs. Ainsi même en combat, il ne serait emprunter la route d'Aka.
Le sourire s'étend, toujours aussi fin, cette fois-ci iel relève le museau.

« Et puis, si cela permet d'étaler quelques savoirs tout en m'assurer rôle principal du spectacle par une stratégie innovante, je ne puis qu'y trouver mon compte. »

Isrâ émit un rire léger, plissant ses yeux qui brillaient avec force et panache.