Dernier acte [Isra]

Invité

Il hocha la tête, lui promettant que chaque entrevue Isra ne verrait en lui qu'un Père cessant de devenir fort tandis que son âge se faisait vieillissant. Iel venait de lui redonner une seconde jeunesse dont il n'hésiterait pas user jusqu'à ce que son Temps dans ce monde s'achève.

« Et je ne peux que te féliciter. Pour terrasser un adversaire, il faut savoir avoir plusieurs coups en patte.

Même faire des coups-bas ne semblaient pas le déranger. C'était certes une manière moins noble, moins scrupuleuse mais au final, si cela permettait de sauver sa vie, qu'importe le moyen utilisé. Autrefois il n'aurait guère pensé comme cela mais aujourd'hui, ils parlaient d'Isra, de la chair de sa chair. Son enfant. Alors tous les coups étaient permis pour qu'iel survive. Iel pourrait même empoisonner avant un combat un adversaire que Gloriel l'en féliciterait pour cette initiative.

« Alors veilles à toujours occuper le devant de la scène Isra, lâcha-t-il dans un petit rire.

Son regard débordant de fierté, il finit par se relever. Il était temps pour lui de s'en retourner chez Ao. Il était las et fatigué. Même la potion de son enfant ne parviendrait à chasser la fatigue. Il lui fit une lèche sur le front. Un au revoir affectif. Il lui accorda un doux sourire puis il récupéra le présent avec délicatesse.

« Lorsque nous nous reverrons, j'espère que tu auras terrassé au moins un membre de ta fratrie ...

Petit défi lâché en l'air tandis qu'il disparaissait dans les bois, libérant Isra de son enseignement. Iel était désormais un oiseau libre devenu plus fort.

Dernier acte

▬ ft. Gloriel

Printemps 2020.
2ans.

Les félicitations pleuvent à nouveau, égo et orgueil de lea jeune s'en retrouvent fort flattés. Iel appréciait recevoir de justes compliments, sachant quand iel en méritait et quand ils n'étaient guère nécessaire. Dans telle situation et venant de la bouche de Père, iel ne pouvait que les savoir pleins de véracités, offerts sans but de se faire miel et d'obtenir une moindre chose en retour de quelques flatteries.
Ainsi Isrâ hocha la tête, un sourire toujours dressé sur les commissures de son fin museau.

Il y a un petit rire chez Gloriel, et des paroles lâchés avec légèretés qui pourtant deviendront dogme.
Alors veilles à toujours occuper le devant de la scène Isrâ.

« C'est une promesse que je vous fais-là.»

Dans une révérence bien exécutée, l'antérieur gauche glissant sur le sol quand le droit se repliait sous sa poitrine, alors que sa tête se baissait pour que ses rouges cheveux masquent son visage. Les postérieurs sont droits et font basculer ainsi tout l'avant de son corps, creusant son dos quand les longs poils de son ventre venaient caresser le sol.
C'est tout en souplesse qu'iel se courbait là, de la même manière qu'iel se redressa ensuite.

Puis Père se lève, s'approche et lui offre une lèche sur son front, avec toute l'affection d'un parent pour son enfant. Iels se quitteraient là, dans cette dernière étreinte et un défi lancé sans innocence. Ses yeux brillent de bien des lumières, quand iel dévisage Gloriel.

« Oui, Père. J'espère que la santé vôtre se sera quand a elle bien rétablie.
Ainsi, je vous dis au-revoir et à bientôt.»

Ses yeux suivent la démarche boitante de Père, repartant chargé de ses présents vers le temple de sa divinité. Isrâ, iel, récupéra mécaniquement l'os sur le sol, celui qu'avait usé Gloriel. Le rapprocha de sa poitrine pour l'étreindre, regard en avant.
Iel le garderait, lui comme le petit qu'iel aurait usé, dans le souvenir de cet entrainement. Des os en décoration, suspendu dans son antre.

Quand le stylet, lui, jamais ne quitterait l'armure de ses pattes.
En attendant le jour possible et fatidique, ou il se planterait dans la gorge de l'adversaire.

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