Hoooon tant de muuuuscles oh la laaa ! l P.V. Littie

D'un dernier contact de ton museau contre celui de ta compagne, d'une dernière caresse perdue sur sa joue, tu avais étendue tes ailes immenses pour frapper le sol et prendre ton envol, quittant la plaine savane pour filer là où ta quête te menait.
Après quatre mois passé en tant que louveteau, il était temps que tu reviennes à ta déesse. Tu n'avais eu de cesse de penser à elle, en collectant fleurs, graines, plantes diverses et variées de la savane et des environs, là où Leikn avait bien accepté de bouger. Où que tu avais bougé sans elle, à son grand damne, profitant du fait d'avoir conservé ton pouvoir pour facilité ta mobilité.
Ta collection chargée, il n'y avait plus qu'à tout répandre sur le sol maintenant, et à laisser faire le printemps. De gelées, il n'y aurait plus maintenant, et l'île avait déjà été débarrassé de ces infâmes chardons.

Tu découvris même que le monticule avait disparu, tiens. T'savais pas trop ce qui avait bien pu s'passer, en quatre mois ; quoi qu'il en soit des changements avaient opérés, et les terres Lazulis devaient petit à petit prendre une allure nouvelle.
Elles deviendraient plus grandioses encore que par le passé, tu te dis.

Atterrissant sur l'île, tu ramenas à toi tes ailes, contenant davantage l'entité malléable dans l'améthyste pointant sur ton torse.
Bon, par où commencer ? Y avait encore à faire. Et tu tenais à conclure cette quête en l'honneur de Moiro, avant d'aller voir cette dernière pour une demande particulière et loin d'être anodine.
Tu devais cependant le mériter, avant ça.

Dans une souple démarche, tu sondes de tes iris mauves les environs. Et dans la végétation, de voir un sacré point coloré s'y détacher. *
La vache, on pouvait pas le louper celui-là. Ou celle-là.
La femelle, ou le mâle se redressa soudain, tu le remarquas dans ton champ de vision. Voilà soudain qu'iel venait vers toi (ne sachant le genré, et pour avoir aidé à la naissance d'un individu intersexe, tu te décidas à lui coller un pronom neutre et à ne pas te casser la tête sur ce qu'iel était, pas prise de tête et tolérant que tu étais).
Iel avait un glowstick rose. De ce fait, vous étiez lié, d'une façon ou d'une autre. Tu lui adressa un sourire en coin, plissant tes yeux.

« Hey, je ne pense pas t'avoir déjà vu ici. Fraichement disciple de Moiro ? »

Sans doute venait-il de passer il y a peu son épreuve.
Pour avoir été le Conseiller Chimère, tu connaissais la meute et savait qu'il n'avait pas été Lazulis. Il était jeune (enfin, beaucoup plus de toi, ce qui était assez simple vu ton âge), et donc devait avoir passé récemment l'épreuve.
Un disciple de plus.
Vous étiez peu, c'était toujours chouette d'étendre un peu plus la foi de Moiro.

« Tu participes aussi à l'effort collectif pour réhabiliter les terres ? »

Ça pouvait toujours être sympa, de collaborer. Ca plairait à ta déesse, tu manquerais pas de le souligner en allant la voir.

T'avais vu juste, l'hurluberlu coloré était donc bien un récent disciple de Moiro. Vous vous faisiez lentement de plus en plus présent, répandant son rose de plus en plus loin sur les terres. Eh, tu n'pouvais que comprendre un tel choix ! Plus encore face à Mido, dont le sel et l'amertume remplacerait bientôt l'intelligence comme vertus...
Tu souffles par le nez, esquisses un fin sourire.

Puis tu l'écoutes. C'est un drôle d'individu, qui blush, qui tourne sur lui même et qui sautille.
T'as sais pas encore quoi penser de iel...Excentrique, diront nous. Un peu théâtrale, iel devait aimer les mises en scènes ? Les mouvements, l'attention.
Enfin qui es tu pour juger, Teddy.
Tu savais à quoi t'attendre, face aux disciples de ta propre déesse, et ce n'était pas pour rien que toi-même en était un.
Même si t'émets un doute quand iel s'approche vachement de toi.
Tactile ?

Tu hausses les épaules sans bouger de ta place. Tu penses à ta déesse et à ce que ça t'apporterait, que d'aider un de ses disciples.
Alors t'ajoute :

« Tout se travaille et se gagne. »

Il suffisait de s'en donner les moyens.
T'hésite même pas à lui proposer ce qui suis, parce qu'iel aurait à y gagner autant que toi, te saisissant d'une opportunité en or.

« Je compte passer quelques jours sur l'île, pour lui rendre beauté d'antan et plus encore. Si tu m'aides dans cette tâche, je pourrais, disons...te mentorer, en mêlant à cette tâche un entrainement.
On bosserait ton endurance, ta force aussi.

Qu'en dis-tu ? »

T'es sûr que Moiro en serait refaite.

Bordel, iel avait des vers au cul pour bouger h24 comme ça ? Depuis Méluciole, tu te méfiais un peu des parasites. Au cas où, ce soir, tu prendrais un peu d'ail au moment du repas, hein.
Enfin, lea jeune hyperactif trottina autour de toi en de petites foulées, propulsées sur le bout de ses pattes, jusqu'à revenir devant toi.

La réflexion sur ses muscles te fait sourire, amusé malgré tout par cet individu. Moiro avait parmi ses disciples une grande diversité de caractères, finissais-tu par penser... Il n'y avait rien à comparer entre Asclepia et Serket, si ce n'était leur charmante apparence.

« T'inquiète, tu dois bien avoir d'autres ressources. »

Sinon, tu s'rais déjà claqué le paon, penses-tu sans le dire. Sérieusement, avec telle couleur, c'était à s'attirer des prédateurs à des kilomètres. Aussi devait-iel être bien agile, usant de ses ailes et de sa rapidité pour prendre son envol et fuir le danger.
Tu supposes, du moins.
V'là qu'il se fit frivole, n'manquant pas de chatouiller ton égo. Eh bien eh bien ! Ton sourire affiche tes dents et tu émets un bref rire, haussant tes épaules.

« C'est un titre qui sait me sied, apprenti. »

Leikn se serait sans doute facepalm à ce moment précis, inconscient qu'était le paon d'ainsi le flatter. Tu trouvais ça marrant, allez !
Tu reprends pourtant, un poil plus sérieux. T'avais plus l'âge de faire en permanence des conneries, Teddy, c'était fini.

« Plus sérieusement, je suis Teddy. Et toi ? »

Bref bref, on allait pouvoir commencer après tout ça. T'as pas eu de cesse de l'analyser depuis tout à l'heure, laissant tes yeux trainer sur lui, détaillant les atouts et les défauts que tu pouvais bien y voir.
Pas beaucoup de muscles, c'est vrai. Une silhouette fine et élancée, c'est bien.

« On commence ? »

T'es prêt le paon ?
Si oui, tu pousserais vers lui la boîte contenant les graines à semer partout, et ton pouvoir s'étendrait différemment. Tu le priverais de ses ailes de liens créés là. Et petit à petit, ajouterait matière à son dos.

« On va y aller doucement, par un éveil de ton corps. Je te chargerais petit à petit, en te privant de ton plus grand atout pour qu'il ne te vienne l'envie de l'utiliser. Jusqu'à atteindre ta limite.

Limite qu'on repoussera, petit à petit, au fur et à mesure que se fera ta musculature.

Pour gagner en puissance, ce sont les épaules, le rachis et les postérieurs qui devront être le plus sollicités. Ainsi, tu seras capable de porter des charges de plus en plus lourdes. »

Et si la réponse avait été non, eh bien on ignorerait tout ça.

T'en peux plus de ce truc qui se roule à moitié par terre, théâtralisant la moindre de ses paroles en une multitude de mouvements qui ne faisaient que peu sens chez toi. A vrai dire... A vrai dire, t'allais même jusqu'à trouver ça divertissant. Le genre de compagnie dont on se fait bien, le temps d'une journée ou deux, pour se changer les idées et s'amuser d'un petit rien.
Tu redresses ton museau, quand tes yeux brilles. Tu le regardes ainsi roucouler. Asclepia était son nom.

« J'espère que mon dévoué Asclepia saura tout de même se détacher un peu de moi. Il ne faudrait pas trop que sa présence me devienne trop essentielle, sous peine de rendre jalouse ma femelle. »

Tu souffles par le nez, aussi amusé que taquin.
T'allais te retrouver à dormir avec un paon sur le dos et t'allais rien piger Teddy. Leikn te dirait même que tu l'aurais bien cherché, à jouer à ce jeu là, comme une andouille.
S'il te fait douter un instant de ce que tu as mis en place, par la panique qui semble un instant l'habiter (merde, t'y avais peut-être été un peu fort mon gars), voilà qu'il reprend assurance. Tu f'rais un peu plus attention dans tes explications, la prochaine fois, histoire de ne pas le surprendre à nouveau.
Mais bon, puisque ça l'empêche pas de rougir...
Ton museau se fronce, tu affiches une canine malicieuse.

« Et ce n'est que le début. Attends, quand viendra le moment où tu te retrouveras attaché à un arbre. »

Dans un effort de traction. Ce n'était pas une blague, que tu lui énonçais là, même s'il n'y aurait rien de coquin ou tu n'savais quoi.
Le libertinage, c'était pas du tout ton truc à toi.

Tu reprends un air plus sérieux.
Quand même, que tu lui apprennes quelque chose à ce gosse.

« Bon allez, commençons. L'exercice est simple, pour le moment. J'vais alourdir tes charges au fur et à mesure de tes pas, dans un temps donné, avant de tout te retirer pour t'accorder un même temps de repos. On fera des séries comme ça, de quoi balayer quelques largeurs de l'île.
C'chiant, certes, mais c'est efficace ; et c'est pour ça qu'on en profitera pour semer tout ça. Ça te forcera en même temps à des mouvements d'épaules, varie d'un côté et de l'autre pour ne pas déséquilibrer l'effort fourni par chacun de tes membres. »
Tu lui tendis les graines. Un coup à gauche, un coup à droite, c'comme ça qu'il devrait les semer.
De façon plus douce, tu poursuis.
« Si tu commences à avoir mal ou si tu es trop épuisé, dis-le moi et on cessera là. Mieux vaut aller progressivement, reprendre plus tard, plutôt que de se blesser d'entrée de jeu. »

Tu lui donnes toutes les graines à semer, les partage avec toi histoire de s'occuper de l'autre côté.
A deux, vous auriez vite fait.
Et lui ne pourrait que se découvrir de nouveaux muscles à cette suite, dans les courbatures qu'il risquait d'avoir.

Oh tu sais, je suis très partageur, il y aurait peut-être moyen de s'arranger tu crois ?
La question t'égaye, tu pousses de bon cœur un rire franc.

« 'y faudrait en discuter avec elle écoute. »

L'idée de ramener à Leikn ce jeune paon frivole, alors que tu t'étais absenté seulement pour achever tout ce que tu avais entrepris, prier ta déesse et ainsi lui consacrer tout temps et attention lorsque sa grossesse se serait déclarée t'amusais.
Tu te serais pointé l'air hagard, pour lui balancer un Hey, j'nous ai trouvé une babysitter c'est bon ! qui t'aurait valu un rouspettage de sa part.
Bref.
Cessons de nous égarer, ou l'idée allait vraiment faire son cheminement dans ton esprit, pour le plaisir de prank une dernière fois ta compagne avant que tu n'te sentes plus en mesure de l'embêter.

Et concentrons-nous sur l'entrainement, maintenant.
T'y avais peut-être été un peu fort, il semblait un peu peiné le bougre. Aah, Teddy, on avait pas tous ta force !

« N'hésite pas à écarter davantage tes pattes, à jouer de leurs distances entre-elles pour varier tes appuies et moduler ta surface de sustentation, délimitées par celle-ci. Ainsi, tu maintiendras ton équilibre et ne t'enfoncera pas dans la terre. Tu décaleras ton centre de gravité vers ton arrière-main, afin de forcer davantage sur tes cuisses. Ça te donnera davantage de puissance.

Allez gaillard, je suis sûr que tu peux faire mieux. »

Il était plein de bonne volonté, on allait pas resté sur cet échec n'est-ce pas ?

Il n'est plus aussi loquace, maintenant qu'il est ainsi chargé et en mouvement. Il se met à l'oeuvre avec un sérieux que tu ne lui aurais envisagé au début de votre rencontre, tant ce gosse (s'en était un, par rapport à toi, eh, qu'on ne vienne te reprendre sur cette pensée de vieux, et qu'on ne te traite d'ailleurs de vieux) semblait du genre à aimer les frasques.

Un sourire s'étend sur tes babines.
T'es satisfait, de cette position qu'il prend alors. Il t'écoute, c'est un élève attentif et tu aimes ça. Et puisque tu es un bon professeur, qui ne cherche à pourrir ses élèves en craignant qu'un jour ils le dépassent, tu n'hésites pas à lui souligner ce qui va bien.

« C'est pas mal, ça, ouais, tu progresses bien ! Continue comme ça, cher apprenti.
Concentre-toi aussi sur tes ressentis, sur tes pattes et ton corps qui te tires, sur la fatigue qui peut être se fait plus sentir à un endroit qu'à un autre. C'est important, de bien se connaître, de savoir quelle douleur sera celle signifiant que la limite est atteinte et qu'il vaut mieux stopper avant le claquage.
Tu f'ras sans doute des erreurs, au début, le temps de les trouver.

Mais j'ai confiance dans le fait que tu les saisiras vite, et que tu ne dépasseras pas les bornes. »

Bah ouais. Si tu soulignais que le négatif, c'était pas hyper encourageant.
Hors, tu souhaitais le voir aller loin, le gus. Même si tu le connaissais pas trop... Il te plaisait bien, et en bon âme que tu étais tu n'pouvais que l'aider davantage.

Ah ! Le gus recommençait à frétiller ! Décidément, même chargé et avec une tâche telle que celle-ci, il ne pouvait s'empêcher de gesticuler de la sorte. C'qu'il était marrant, putain, t'allais vraiment finir par le ramener à la maison juste pour montrer à Leikn comment les disciples de la déesse rose possédait le m e i l l e u r sens de l'humour de toutes ces terres.

« Quand même, partout partout ? »

R'met toi au boulot, petit fretin, et sers les dents.
Ton sourire est grand, fais dépasser sur ta lippe inférieure tes canines dans un petit air plaisant. Qu'il était délicieux de tenir la place du mentor, ah ! Tu n'avais jamais eu l'opportunité d'en avoir un, toi, et tes parents ne t'avaient pas appris grand chose en dehors de la pêche. Tu t'étais rapidement fait auto-didacte, ta motivation et ton égo faisant que tu n'avais jamais renoncé en rien.
C'est ce qui t'avait, sans doute, permis d'ainsi tenir, surmontant bien des situations, certaines plus compliquées que d'autre.

Au final, le deuil t'avait plus marqué que les monstres, car il y a des choses où force et endurance ne peuvent avoir leur place.

Le jeune loup reprend l'exercice de manière toujours aussi consciencieuse, tu espères qu'il réfléchit à tout ce que tu viens de lui dire et qu'il travaille sur ses ressentis. Tu penses que oui.
Tu doutas quand même un peu de son état de fatigue.
P't'être qu'il avait vraiment mal partout et était à bout. T'as pas envie de trop forcer sur lui, non plus.

T'enlève un peu de charge, résorbant légèrement ton pouvoir.

« T'as déjà parcouru une jolie distance, t'veux te poser cinq minutes ?
Faut savoir s'accorder des temps de repos, histoire de pouvoir reprendre avec plus d'efficacité ensuite. Perdre un peu de temps, pour mieux en gagner ensuite. »

Tu lui souris, sympathiquement. T'avais pas envie de, soudain, le voir s'écroulait, et préférait qu'il se ménage un peu. Alors il pouvait s'poser un peu, là, l'cul dans l'herbe.
Tant qu'il s'mettait pas à taper une sieste d'une heure, ça l'ferait.

Ouais, c'était une bonne idée, que d'ainsi le libérer. Il était à bout l'coco, et de le laisser souffler un peu semblait lui tirer un soulagement immense. Il a carrément manqué de tomber tête la première, quand de charge y avait plus eu sur son dos !
Désormais libre, il se tourne vers toi, vient en sautillant sur le bout de ses pattes, de remercie d'une voix vive...
Et vient se blottir entre tes pattes, là, comme ça.

Prprprr.

Gardant ton sourire et ne t'importunant plus de l'aspect tactile de l'animal, tu t'allonges toi aussi, patpatant son p'tit crâne chauve.
T'ajoutes aussi, un peu plus sérieusement.

« Si t'es vraiment au bout d'ta vie, on peut aussi reprendre demain hein. On peut même aller ailleurs, s'entrainer autrement. »

Et avant qu'il ajoute une connerie, ou qu'il t'en passe une par la tête...

« Genre en usant de tes ailes, c'te fois-ci, ou en apprenant à se servir de ton environnement comme d'une zone propice à ton développement musculaire.
Avec toutes les cartes en main, tu seras alors bon pour déjà t'passer d'moi et élaborer tes propres entrainements. »

Suffisait juste de quelqu'un pour le foutre sur la bonne voie. Et c'te quelqu'un, c'était toi Teddy.
Enfin, quoi qu'il en soit... T'étais prêt à finir de semer les graines en solo, histoire de le libérer de sa besogne s'il souhaitait rentrer se reposer, ou frétiller auprès de ses amis plutôt que de continuer à bosser.

C'était à se demander si ce gosse avait reçu assez de tendresse, étant petit, pour ainsi se caler contre toi. M'enfin, c'est pas comme si ça te dérangeait.
Au moins, tu aurais reçu bonne dose d'affection aujourd'hui, tu n'aurais pas à t'en plaindre. A défaut de dormir ce soir contre ta compagne, tu n'aurais à te plaindre d'avoir manqué de contact.

Enfin. C'était aussi un peu pour ça, que tu étais venu ici. Pour faire des rencontres un peu déconnante, avant que la paternité ne t'occupe pour un bon moment.

Quoi qu'il en soit, il est déterminé à continuer, tout de suite. Il se redresse en grimaçant, prend sur lui. Tout ça pour continuer, eh beh !
Tu viens te positionner à ses côtés, détends tes propres ailes au-dessus de toi, comme si tu t'apprêtais à frapper le sol de celles-ci pour alors prendre ton envol. Tu te contentes de lui glisser, sourire facétieux sur le bord de tes babines.

« Avec tes ailes, cette fois-ci. »

Les tiennes diminuent pour se refaire poids sur lui, mais les chaines ne reviennent pas. D'un mouvement de museau, tu lui indiques le ciel.
C'est juste avant que tu ne prennes toi-même ton envol, avec l'entité tout juste suffisante pour te permettre d'ainsi t'élever.

Il a l'air de douter un peu, ton disciple du jour, s'inquiétant pour les graines qu'il devra planter en vol stationnaire. Tu dardas sur lui tes yeux mauves, haussant les épaules.

« Tu trouveras la solution, t'as l'air d'être un malin. »

Et puis, tant qu'elles étaient semées, finalement... La pluie, les insectes et vos propres pas suffiront à les enfoncer dans la terre, au fur et à mesure des jours. Les oiseaux certes en mangeraient alors une partie, mais y en resterait suffisamment pour donner à l'endroit un nouveau visage.
Mais comme tu l'avais si bien souligné...
C'était un malin, ce ptit gars.
Il stationne au-dessus du sol, utilise ses serres pour creuser des trachées où y mettre les graines.

C'était toujours aussi lent, parce qu'il avait définitivement pas d'chance aux dés mais... C'était pas mal. Y avait de la volonté, disons.

« En maintenant telle position, tu rentres en gainage et renforce tes muscles spinaux. Le dos est souvent une faiblesse commune, ceux-ci sont cruciaux pour le stabiliser. Un dos fort, c'est avoir un corps capable de transmettre davantage l'énergie de tes membres postérieurs à ceux antérieurs.
Donc, d'améliorer ta puissance et te rendre plus balèze, tout ça tout ça. »

Oui bonjour j'en profite pour réviser indirectement mes cours avant que reprenne ma prochaine session.
Tu te mets à semer toi aussi, non sans surveiller le jeune paon.

Vous alliez bientôt la couvrir, cette île, eh. A y aller petit à petit, on s'en sortait quand même bien.