Dernière leçon vers l'avenir | Défi / Tawana.

La perte de soi commence là où les autres deviennent une énigme qui nous obsède. L’avenir flou, tantôt sombre tantôt lumineux, il changeait avec la lumière du soleil. Il était houleux comme la mer… Implacable et impardonnable aussi. Le jeune mâle avait encore dormi dehors. Il se fera sans doute gronder par son mentor à son retour dans la matinée, si tant es qu’il rentre. L’avenir était blagueur, un peu comme la vie. Saqqarah savait qu’elle n’était qu’un mythe, une utopie qui s’accrochait à la peau. Elle s’immisçait dans les veines et devenait une obsession. Il en était victime aussi, mais elle ne voulait pas partir, et heureusement. La vie était comme un rêve qui s’arrête brutalement à la gare de la mort.

Le jeune loup sentit la brise mordre son pelage et s’en aller dans les pins qui s’agitait. Il était devenu un loup auquel il ne s’attendait pas, et se demandait encore dans quel sens son caractère allait écrire les lignes de son avenir. L’enfance n’est pas si loin, et pourtant ce temps où tu posais quatre milliard de question te parait être à des milliers d’années lumières de toi. Il ne se sentait pas prêt à affronter cette vie qui sera la sienne, mais reculer n’est pas non plus la bonne méthode. Ce n’était pourtant pas de la peur ou de l’inquiétude qui hantait les songes du jeune loup, mais de l’incertitude. Il voulait devenir Panseur, et il savait qu’il arrivait sur la fin de son apprentissage. Mais, et ensuite ? Que ferait-il ?

Il aurait sans doute une vie monotone, sans trop de remous, quelque chose d’agréable en soit, qui lui sciait bien. Ou peut être qu’il allait voir un enfer tomber sur le quoi de sa truffe. Il ne voulait pas le savoir de toute façon. Il secoua la tête, agita les oreilles. Observant la lande avant de se relevait, s’engageant dans les hautes herbes qui fouettaient ses pattes tout en continuant sa marche dans le sous bois relativement danse de la forêt du Dent de Roc. Le soleil déjà levé risquait de rapidement chauffer son pelage et de le pousser à rentrer, mais il n’en avait clairement pas envie. Il n’avait pas non plus envie de voir son mentor et de se faire hurler dans les oreilles pour une bêtise qu’il n’avait pas commise. C’était Tawana qui était en convalescence, pas lui. Lui était en parfaite santé.

Mais il n’avait pas pour autant très envie de poser des soucis à son mentor, ce n’était ni dans ses habitudes, ni dans ses intérêts personnels. Saqqarah préféré être un outil de soutient, quelqu’un qui peut aider, et qui ne blesse pas les autres. Il souffla longuement ouvrant la gueule alors qu’il s’éloignait du camp Etelkrus. Ah, non seulement il approchait de la fin de son mentorat, mais en plus il fallait qu’il choisisse un Dieu. Il n’avait toujours pas résolu ce problème. Mais il y réfléchissait pourtant souvent, et songeait que s’il ne voulait pas allé chez Dairo, et que le Grizzly ne l’attirait pas plus que ça, les qualités de l’Anaconda pouvait être nécessaire à son travail.

Mais on ne confit pas sa vie à un dieu sous prétexte de besoin. Non ça ne se fait pas. Il faut que ça vienne du cœur, de l’intérieur, des tripes. Que ça soit une évidence. Quelque chose qui nous ai propre… Et pourtant il en était là, incapable de savoir vers qui se diriger. Il était indécis, comme souvent, trop d’ailleurs, c’était un poids parfois. La lourdeur de ses propres pensées avait tendances à l’accabler, lui donnant la migraine et le faisant soupirer contre lui-même. Il avait encore tellement à apprendre, il trouvait son mentorat bien cours, il était sur que Tawana avait encore une multitude de choses à lui enseigner. C’était un excellent mentor, agaçant et un peu envahissant, mais il était un très bon professeur.

Il était patient, et présent, légèrement trop inquiet et trop soucieux de ses élèves pour que Saqqarah soit pleinement détendu cela ci. Il se demandait si Tawana se faisait autant de souci pour Désastre. Probablement, c’était bien le genre du loup à corne. Remuant lentement sa queue de reptile, l’adolescent s’installa calmement sur la mousse de la forêt, observant le paysage lumineux et doux qui s’étirait sous sa truffe. Il n’y avait pas à dire, même si il s’engueulait avec son professeur, il l’appréciait, il n’arrivait pas à se défaire de ce sentiment d’affection qu’il avait pour le loup tacheté et cornu. Dire qu’ils étaient pourtant si mal partis. Mais Tawana lui avait apprit à écouter les autres, à gérer ses émotions, à calmer ses ardeurs, et à comprendre que la vie étaient un mélange d’horreur et de joie. Il était peut être un peu son psychologue sans le savoir, pourtant ils n’avaient jamais eus de longues discussions psychologiques tout les deux. Mais ça aurait sans doute pu. Prenant une bouffée d’air, les oreilles du loup se mirent en arrière quand il entendit le bourdonnement léger d’un insecte vers lui.

Il se souvenait très bien d’avoir croisé un moustique géant alors qu’il s’entraînait avec Léo. C’était juste avant la tempête que son mentor avait subit. Le souvenir était très frais dans sa mémoire. Et si la bête était parti en direction du Castle, peut être qu’elle rodait ici quelques parts. Et si elle n’était pas seul, peut être que d’autres bêtes immondes et immenses étaient ici… Tapis dans les ombres. Enfin, si la vie voulait le prendre à revers en envoyant des monstres le dévorer, soit. Il était de toute façon soumis à ses aléas et à ses farces. Enfin, il ne voulait quand même pas faire de peine à un certain loup à corne dont l’odeur le fit dresser les oreilles. Roulant des yeux, voila typiquement un des comportements chez Tawana qui énervait profondément Saqqarah qui pourtant redescendit à sa rencontre avec un sourire fin aux babines.

grandit

Vie

l'Avenir

« _ Bonjour Saqqarah. »

› Saqqarah
› Mâle
› 1 an
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Il observait son mentor, son sourire ne voulant plus rien dire. Bien qu’il semble joyeux et de bonne humeur, il était vide de sens, froid, fantomatique. Presque une mimique naturelle semblable à un tique nerveux. La dernière fois qu’il avait vu son mentor ils s’étaient quittés en mauvais termes. Saqqarah avait envie de s’occuper du loup tacheté, d’être là pour lui. Mais il se demandait si sa présence était un bien ou un mal pour Tawana. Encore aujourd’hui le jeune reptile sentait cette distance, ce mur entre eux, quelque chose de désagréable qui lui donnait envie de reculer.

Il observa son mentor un moment, laissant le silence couler. Il avait finit par relever la tête, regarder le chemin et les grands arbres. Avant d’entendre la salutation de son mentor. Une formalité, une chose inutile et fugace qui n’avait pas beaucoup de sens. Mais oui, c’est une journée qui commence plutôt bien. C’est un bon jour en soit. Il agita les oreilles.

« Je souhaiterais apprendre quelles maladies les loups peuvent attraper en fonction des saisons, si tu as du temps ? »

Peut être pas. Après tout Tawana avait peut être décidé de bouger pour travailler, récupérer des plantes, ou faire sa rééducation. Et donc n’avait peut être eut aucune intention de lui faire cours aujourd’hui. La question du sombre était monotone, indifférente. Sans émotion en faite, c’était juste une question pour son apprentissage, il n’y avait pas à y mettre de sentiment.

Les sentiments, c’est pour les faibles, en avoir affaiblit, le corps et l’esprit. Il commençait à le comprendre. Du moins c’est comme ça qu’il commençait à voir les choses, décidant alors de sélectionner les gens pour lesquels il acceptait ou non de laisser ses sentiments parler.

Il attendait la réponse de son mentor, il ne comptait pas revenir sur le passé, ni parler de leur dernier échange. De toute façon celui-ci existait, il faisait parti de leur deux mémoires. Il ne voulait pas le remettre sur le tapis. C’était un élément de leur passé comment. Les oreilles du jeune loup s’agitèrent avant qu’il ne repose son regard sur Tawana. Il avait enfin trouvé à quoi utiliser son encre magique.

« _ Et bien, il n'y a pas vraiment de maladie saisonnière. L'hiver est propice à toutes les maladies que tout le monde à déjà contracter au moins une fois dans sa vie, donc la grippe, le rhume, la gastro et j'en passe. Si des loups peuvent tomber malade au printemps et en été, ce n'est pas vraiment à cause du changement de température, mais bien à cause d' un groupe particulier de virus qui profitent d'une baisse du système immunitaire. »

« _Les allergies on tendance à affaiblir le système immunitaire, c'est donc pour cela qu'il ne sera pas rare de voir un loup avec une bronchite en plein milieu de l'été. Les symptômes d'une allergie pour certains ressemble fortement à celui d'un rhum, mais il prends plus de temps à ce soigner, car du pollen dans l'air il y en a pleins et à moins d'avoir une rafale de vent toute les cinq minutes... »

› Saqqarah
› Mâle
› 1 an
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Aux yeux du jeune loup, la saison où la nature et la vie reprennent leurs droits, est de loin la plus belle de toutes. Il aimait admirer avec calme toutes ses teintes de verts que les arbres arboraient. Les rayons du soleil brûlant qui filtrent à travers les arbres et réchauffent le poil avec tendresse. Les odeurs de mousse de fleurs et d’herbes nouvelles. Tant de choses dont il ne serait pas capable de se passer. Sa queue ne s’agitait pourtant pas le moins du monde, montrant peu cette joie qui était sienne.

La lenteur presque religieuse de son mentor était une chose agaçante qui blasait Saqqarah. Il n’était pas en sucre merde ! Il avait ce don depuis sa tendre enfance. Il l’avait comprit ce jour là prêt des geôles, il ne s’en remettrait certes jamais, mais il ne fallait pas non plus le traité comme s’il allait se briser, c’était des plus insupportables.

Il écouta sa réponse, silencieux, mais bien à l’écoute, sans broncher, retenant dans un coin de sa tête ce que lui disait le loup cornu avant que celui-ci ne s’approche… trop prêt. Beaucoup… trop prêt. Saqqarah avait de plus en plus de mal avec les contacts physiques. C’était comme si ça lui donnait de l’urticaire. Il prit pourtant sur lui, le loup n’était pas un inconnu mais son mentor. Mais tout de même, il ne comprenait pas le sens de cette étreinte, ni son intérêt, encore moins pourquoi maintenant ? Et puis même, ça n’avait, pour ainsi dire, pas le moindre sens aux yeux de Saqqarah que de caliner un autre individu. Qu’est ce qu’on y gagnait si ce n’est quelques puces de plus ou éventuellement un microbe ? Il laissa son mentor

La leçon venait de reprendre comme s’il ne s’était rien passé, à la différence que Tawana s’était mit en mouvement, et que par pur habitude, le jeune loup s’était mit à le suivre en silence. Il lui lança un regard quand le lycaon eut finit de parler, les oreilles à l’horizontal.

« As-tu d’autres choses que tu peux m’enseigner ? »

Demanda Saqqarah qui, malgré tout, avait conscience qu’il arrivait sur la fin de son mentorat. Il s’en rapprochait de plus en plus. Se serait peut être même sa toute dernière leçon qui sait ? En fait cela lui importait très peu, Tawana et lui-même sont de la même meute, et auront le même emploi, concrètement, ils se verront tout aussi régulièrement.

« _ Saqqarah, ton frère Harmakhis est autiste. Plus précisément il est Asperger. »

« _ Je l'ai su quand il est revenu de la chasse organisé par Sir Athelsan, il était blessé et je l'ai soigné malgré mon propre état pitoyable. Ce n'est pas par hasard qu'il demande comment géré ces émotions. Ce n'est pas par hasard qu'il est la sensation de ne servir à rien. Actuellement je l'aide, mais bientôt se sera à ton tour. Tu es son frère et il a besoin de toi. »

« _ C'est quelque chose de compliqué. Harmakhis sait qu'il ne peut pas guérir, il était inutile de lui faire croire le contraire. Il essaie de se faire des amies maintenant, et essaie de s'ouvrir aux autres, et toi en premier. Vous êtes similaires sur bien des points, si bien qu'il ne sait pas parfois comment réagir face à toi, mais ce n'est pas mal. Maintenant il te demandera comment tu vas, et comment tu te sens, te connaître mieux. »

« _ Plus qu'un Panseur il aura besoin d'un membre de sa famille. Quand je ne serais plus là, tu devras l'aider. »

› Saqqarah › Mâle › 1 an› Etelkrus

Saqqarah avait suivit en silence, les oreilles pointées, avant de s’arrêter prêt de son mentor. Lui resta debout, immobile, l’écoutant. Il savait qu’Harmakhis avait un vrai problème, comme une maladie silencieuse qui le ronge. Mais ne connaissait pas celle-ci. Elle lui était inconnue mais ne semblait pas mortelle. Il était donc plutôt satisfait d’enfin pouvoir poser un nom dessus. Quand son mentor lui affirma que ce n’était pas la peine de lui dire qu’il pourra guérir, Saqqarah rouvrit les yeux et posa un regard curieux sur son mentor.

Il n’avait jamais parlé de guérison à Harmakhis, il n’était pas panseur, et n’avait jamais eus la prétention de pouvoir guérir tout les maux. Il avait juste cherché des solutions pour aider son frère. Il n’était ni père de famille, ni mère de famille. Il était juste lui, et il faisait les choses à son niveau, comme il pouvait, et toujours du mieux. En entendant son professeur il se releva et fit un bon en avant, s’éloignant de Tawana.

« Je ne désir pas qu’on me connaisse. »

Quand je ne serais plus là, tu devras l’aider. Ça sonnait comme une mission qu’on lui imposait. Pourquoi lui ? Il leva la truffe vers le ciel. Seigneurs, pourquoi n’avait-il pas le droit de choisir son avenir ? Pourquoi lui imposait-on des tâches qu’il ne désirait pas recevoir ? Ses épaules étaient déjà trop lourdes de responsabilité. C’est salaud, de lui mettre sur son dos d’adolescent des missions d’adultes.

Et Reaper… Et Ptah, et Fafnir ? Et sa sœur ? Pourquoi ne l’aidaient-ils pas ? Pourquoi… Il se sentait seul, dans un espèce de vide profond. Il tenait à Harmakhis, l’aimait beaucoup, il voulait l’aider. Mais il voulait l’aider par envie pas parce qu’on lui imposait. Il poussa un soupir, avant de faire rouler ses épaules sous son pelage en s’éloignant d’un pas calme.

« Je m’en occuperais »

Puisque telle est ma mission. Au moins il avait un objectif, au moins il servirait à quelqu’un. La vie était-elle fait pour servir les autres ? Probablement… Sûrement même. Il voulait le bonheur d’autrui. Mais quand pensait-il au sien ? Il s’arrêta dans les hautes herbes, s’assayant à plusieurs mètres de Tawana avant de tourner la tête vers lui. Qui pensait à son bonheur ? Il agita les oreilles. Lui-même s’oubliait. Happé par cette vie qui dévore. Elle ronge tout, dévoré par le temps après lequel certains loups courent. Saqqarah ne voulait pas courir après le temps. Il n’avait jamais réfléchis à son bonheur, à ce qu’il aimait faire, ce qu’il n’aimait pas faire. Il voulait juste que tout le monde vive, et que chacun vive heureux…

Le bonheur de sa famille était une priorité. Il fallait qu’il prenne soin de son frère, c’était une évidence. Le voir souffrir le tuait. Le voir sourire le réchauffait et lui faisait du bien. Il rabattit sa queue sur ses pattes. Sentant le vent dans son pelage. Et lui dans tout ça ?

« _ Je sais que c'est une énorme responsabilité, je crois en toi Saqqarah. N'oublie pas que que quoi qu'il arrive je serais la pour Toi. »

Toi

« _ Je vais t'enseigner le soin des plaies. Comment soigner plus qu'une simple maladie, l'aspect physique où la rapidité est de mise. »

« _ Si c'est pour soigner une petite plaie, tu peux y mettre des fleurs d'Hamélis, bien sûr il te faudra les mâcher un peu si tu n'as pas tout ce qu'il te faut. Certes ce n'est guère glamour mais sa fera l'affaire le temps que tu puisses faire mieux. »

› Saqqarah
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› 1 an
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Un sourire vague effleura les babines de Saqqarah. Quelque chose d’énigmatique qui n’avait de sens que pour ceux qui pourraient comprendre qu’il n’en croyait pas un mot. Ce sourire là qu’il était le seul à connaître et posséder. Il le fit disparaître très rapidement, lançant un regard à Tawana par-dessus son épaule.

« Ne promets pas la lune sans avoir levé la tête au ciel. »

Lui lança-t-il sans plus de mot. Ne promet pas la lune sans avoir levé la tête au ciel, car elle n’est pas toujours là. Tawana lui mentait sans le savoir et Saqqarah en avait pleinement confiance, jamais son mentor ne serait toujours là. C’était impossible. Il avait conscience que viendrait un jour où son mentor ne serait pas là pour lui, même s’il avait besoin de lui. Il en était déjà attristé, encore plus d’entendre son mentor lui promettre une chose impossible qu’il ne contrôlait pas et ne contrôlerait jamais.

Mais Saqqarah ne resta pas là-dessus, il se retourna vers son mentor, un visage calme et neutre sur la face, écoutant la leçon. Prenant intérieurement note de tout cela. Opinant de la truffe, comme toujours. Il ne voulait rien manquer, rien louper non plus. Il dressa les oreilles à la fin des discours de son mentor avant de souffler longuement.

« En cas d’impossibilité d’avoir les outils nécessaires au soin de ces plaies dans l’urgence, et donc dans l’attente d’une aide, appuyer sur une plaie importante peut-il ralentir voir arrêter le saignement ? »

Demanda-t-il doucement à Tawana, toujours très sérieux quand il s’agissait de l’apprentissage et de la santé de ses congénères. Il ne voulait rien rater et ne surtout pas foiré ses soins à l’avenir. Il pensa à autre chose et pencha légèrement la tête.

« De plus que doit-on envisager si la plaie est interne et provoque donc une hémorragie ? »

S’enquit-il doucement en observant le loup en face de lui. Il était déjà passé à autre chose et ne pensait plus à leurs paroles précédentes. Son petit frère était son trésor, un bien qu’il chérissait. Et il ne laisserait rien lui arriver. Avec ou sans la demande de Tawana, Saqqarah avait prévu d’être toujours là pour son petit frère. Mais il espérait pouvoir tenir cet engagement qu’il c’était fait à lui-même. Pas question de promettre l’impossible à Harmakhis comme le faisait Tawana avec lui.

« _ Oui et c'est même conseillé, même quand tu as tout à ta porté. Évité que le patient ne se vide de son sang et que toi même Panseur, tu marches dedans. »

« _ Mais avant même de mettre une pression ou de faire un garrot, assure toi qu'il n'y a pas de corps étranger dans la plaie. »

« _ Il faudra déjà allonger le patient correctement, sur le sol et surélevé ces jambes, si le patient rencontre des difficultés à respirer, il faut le mettre alors, en position demi-assise. Tu dois aussi te mettre en tête qu'une hémorragie peut cacher aussi une maladie du sang. L'hémorragie peut se produire suite à une rupture d'anévrisme ou en présence de tumeur, quel soit bénigne ou maligne. Il y a aussi la colite ulcéreuse où les hémorroïdes peuvent être à l'origine d'une hémorragie digestive. »

« _ Comme tu t'en doute tu vas devoir être plus rapide et méthodique si tu tiens à sauvé la vie de ce patient. Mais avec ton Don tu aura un temps d'avance. »

› Saqqarah
› Mâle
› 1 an
› Etelkrus

Le jeune reptilien avait vu son mentor rouler des yeux, et en avait conclu que si ses paroles ennuyaient son mentor le mieux était de rester concentré sur l’objectif premier de leur entrevu, la leçon. Après cela, il ne serait plus l’élève, et il en avait conscience. Il n’en était pas triste mais légèrement angoissé, ne se sentant clairement pas encore capable d’assumer seul tout ce qu’un Panseur pouvait assumer. Il craignait de ne pas être à la hauteur et de tuer accidentellement l’un des siens. Il était certes moralement prêt à le supporter, mais le craignait profondément.

Il écouta la réponse de son mentor en soupirant contre lui-même. Il n’avait pas pensé à ça, mais quel con des fois. Tawana ne s’était jamais dis qu’il enseignait à un crétin ? Il avait pourtant de bonne raison de le croire. Le reptilien continuait de prendre note de chaque parole, retenant aussi les maladies ou les problèmes qu’une hémorragie interne pouvait dévoiler. Hochant la tête.

« Si je tombe sur ce genre de cas je sens que je vais paniqué les premières fois… »

Marmonna-t-il, il savait que Tawana l’avait sans doute entendu, mais c’était vrai, il risquait de partir en panique les premières fois. Enfin pas de partir physiquement, mais d’agir dans la panique, bien que capable d’être tout à fait posé et réfléchit quand il paniquait, en général, une fois la panique passait, il avait la migraine et se sentait épuisé. Il faudra qu’il trouve des moyens de décompresser. Il agita doucement les oreilles.

« Autre chose, professeur ? »

Le taquina-t-il doucement, sachant très bien que Tawana n’appréciait pas trop les titres. Il appréciait de le taquiner c’était un comportement naturel chez Saqqarah que de taquiner les individus auxquels il tenait. A commencer par son merveilleux mais encombrant petit frère.

« _ Oui c'est normal ! Cela est nouveau et tu sors du domaine de la théorie pour passer en pratique réel sur un patient. Petite astuce, pour retrouver le calme je te conseille de prendre de la Passiflore, cela évitera donc que tu paniques et que tu agisses sous celle-ci ! »

« _ Si tu sens le stresse monter, prends de l'Aubépine elle est parfaite pour ce genre de situation. Les plantes ne font pas tout, prends une grande inspiration et dit toi que tout ira bien. »

« _ Eh bien ton cerveau est déjà rouillé à, a peine 1 an ? C'est triste. »

« _ Je ne t'ai pas parlé de désinfectant il me semble, mais à Désastre si, alors. »

« _ Quand tu dois soigner quelqu'un mais que tu n'as pas tout ce qu'il te faut et par ailleurs déjà traité, utilise tout ce que la Nature te donne. Par exemple pour une écorchure, utilise du Miel car il est antiseptique et un très bon cicatrisant ! Avant de mettre une couche, nettoie la plaie avec de l'eau, pour un résultat plus rapide mélange le Miel avec du thym ou du romarin. »

« _ Tu peux utiliser du Poivre sur un plaie qui saigne énormément, comme je l'avais fait pour toi. Il ne pique pas et permettra une cicatrisation rapide. Il y a aussi l'huile de Millepertuis, elle possède des vertus anti inflammatoire et un très haut pouvoir de cicatrisation, mais là aussi il faut la faire elle est rapide comparé aux autres ! »

› Saqqarah
› Mâle
› 1 an
› Etelkrus

Le reptilien ayant parlé pour lui-même, il n’apprécia pas les remarques de Tawana. Il aurait aimé que son mentor lui fasse un peu plus confiance. Mais il se contenta de fermer les yeux en lâchant un soupir. Décidément Tawana était de ceux qu’il ne comprendrait jamais. Il était à des années lumières de lui. Avec la sensation dans les pattes que plus le temps passait, plus Tawana devenait un étranger. Il l’observa en silence. Le principe de prendre de l’aubépine n’était-il pas d’éviter les montées de stress ? Enfin, il faut tester pour avoir une réponse. On apprend pas sans se tromper, ça ne fonctionne pas comme ça.

C’est ça moque toi Tawana, Saqqarah resta stoïque face à la moquerie, retroussant à peine les babines pour lui faire comprendre qu’il aurait pu garder la remarque pour lui. Il écouta alors son mentor lui parler de désinfecter les plaies. Se couchant en sphinx il l’observa, n’était-ce pas une évidence de nettoyer une blessure avant d’y faire quoi que ça soit ? Il se savait stupide mais tout de même.

Ce n’était pas que de désinfectant dont parlait Tawana, il s’élançait aussi sur des cicatrisants, ce n’était pas pareil. Mais tout aussi efficace. Saqqarah ferma une seconde les yeux et les rouvrit pour suivre son mentor. Il devrait prendre des pauses Tawana, le temps ne presse pas, Saqqarah avait toute une vie pour apprendre. Presser les choses n’avaient clairement pas de sens à ses yeux. Il observa Tawana souffler avant de sourire.

« Tu devrais apprendre à gérer ton souffle toi, tu sais bien que tu peux prendre des pauses, je ne suis pas pressé. J’apprends au rythme des informations qu’on me donne. »

Il les enregistrait, les analysait, les triait, puis ensuite les ressortaient quand elles étaient nécessaires. C’était devenu naturel. Mais Tawana semblait toujours plus pressé, comme s’il se refusait à profiter du fait d’être mentor, du temps passer avec son élève, et de ce qu’il lui apprenait, le faisant ainsi grandir. Saqqarah lui en profitait, il ne pensait à rien d’autre que ce que lui disait son professeur. Il ne réfléchissait pas à demain, il sautait d’un sujet à l’autre, suivant les dire de Tawana pour que rien ne lui échappe. C’est sa vie tout ça alors autant la dévorer.

« Une question, le sel pique les plaies quand on est blessé et qu’on y met la patte, est ce parce qu’il désinfecte, ou au contraire parce qu’il ronge ? Je n’ai pas encore cherché la réponse dans un livre alors autant de demander puisque tu parles de désinfectants. »

Autant profiter de Tawana, de ses connaissances et de son engouement à lui faire la leçon. Mais Saqqarah savait qu’après cette réponse, il aurait finit dans poser, il aurait finit les leçons avec Tawana. En rentrant ce soir au Castle, il devra dire aux Alphas qu’il a finit son apprentissage, qu’il peut désormais être compté dans les rangs des Panseurs.

« _ Certes. Je me suis un peu emballé par les informations qui arrivaient par vague, vu que tu as pleins de manière de faire, si tu as réussi à tout retenir quand même, toutes mes félicitations ! »

« _ Le sel pique les plaies car elle désinfecte en effet. Mais il y a une manière de faire ici aussi, prendre une éponge et l'imbiber de jus de citron et ajouter ensuite deux pincé de sel ! C'est largement suffisant, et ensuite plus qu'à rincer à l'eau. »

«_ Après il est mieux de prendre du sel fin que du gros sel marin, qui sert à bien autre chose, par exemple elle élimine parfaitement les spasmes et les crampes, favorise la perte du poids et réduit même les crises d'asthme. »

« _ Rejoins moi plus tard au Mont Céleste. Non je ne te laisse pas le choix. »

› Saqqarah
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Saqqarah continua d'écouter la leçon, opinant de la truffe. Se souvenant de la technique proposer par son mentor. Il faudra qu'il mette tout ça en note, et qu'il fasse des essaies, sur lui même, probablement. Il secoua doucement sa queue, se relevant et s'étirant alors que le soleil se couchait. Avant d'entendre Tawana lui dire qu'il devait venir au mont céleste demain. Quoi il partait déjà, comme ça ? Sans un mots de plus ? Saqqarah le fixa, ouvrant la gueule, mais la refermant en hochant la tête.

Merci pour cette dernière leçon

Pensa-t-il a l'attention de son professeur avant de repartir calmement vers le Castle, songeant à chasser un peu avant de rentrer pour contribuer au ravitaillement de la meute.

Terminé

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