Chasse préparatoire l [Terminé]

Eva était venue seule, cette fois. Elle était partie de bon matin du Dédale, forte de ses recherches à la bibliothèque, pour un départ à la Grève Gelée. Dès qu'elle aborda les premières mesures de banquise, le froid commença à se faire sentir, bien plus mordant que dans les champs ou la forêt des murmures. Elle comprenait pourquoi tous étaient tombés malades et la nécessité d'un meilleur équipement. Elle était déjà venue plusieurs fois, mais à chaque voyage elle était restée peu de temps, ou s'était camouflée dans ces grandes galeries de glace qui parsemaient le territoire et mettaient les loups à l'abri du vent et des bourrasques monstrueuses. Rien que ça permettait de diviser par deux le froid ressenti, et de rester plus longtemps.

Elle n'avait pris qu'une cape, empruntée à Crystal parmi le matériel qui avait encore à être tissé pour les futurs Nakhus qui en demanderaient. Elle lui avait promis quelques proies, pour cet emprunt, et s'il le fallait elle passerait du temps avec elle pour en créer une nouvelle, mais là... Elle n'avait pas vraiment le temps. Elle était pressée, ne tenait plus en place. Tisser une cape lui prendrait plusieurs jours, si ce n'est plusieurs semaines, et il y en avait d'avance...

Oui, Eva était très utilitariste lorsque le besoin s'en faisait sentir.

Mais même avec ce petit bout de tissu, elle se savait très mal protégée. Mais c'est pour ça, qu'elle avait besoin d'aller là bas, dans le Grand Nord. Sans chercher à trop s'enfoncer, elle releva le museau, curieuse de ce qui se trouvait aux environs. Il fallait avouer qu'elle n'avait jamais trop chassé en ces contrées, et si elle avait lu des informations sur la faune, elle avait encore besoin de réfléchir à la façon dont elle allait chasser ses trouvailles. Ici, son flair était presque inutile, et ses yeux étaient blessés par la luminosité bien trop importante, le soleil se reflétant sur la glace.

Au moins, ces quelques rayons réchauffaient encore l'atmosphère, pour rendre la température appréciable.

La louve bicolore se tassa sur elle même, tirant sur les coins de la cape pour recouvrir ses épaules, et secoua la tête.

Elle se demandait sur quoi elle allait tomber.

Un ours, sur une réussite critique ? (1 nécessaire)
Des phoques, sur une réussite ? (3 nécessaires)
Des renards polaires, sur un échec ? (10 nécessaires)
Ou rien du tout, peut être, sur un échec critique ?

Un jet ing allait le déterminer.

Sur deux dés, que des échecs évidemment, donc l'impossibilité de relancer. Ce serait donc des renards polaires, qu'Eva allait trouver dans ces contrées si froides. Et sur le temps qu'il lui était imparti, quelques posts si elle ne voulait pas chopper froid, il allait lui falloir attraper au moins une dizaine de proies si elle voulait en avoir assez pour faire les pièces qu'elle souhaitait, soit de quoi globalement couvrir son corps.

Elle se redressa, et chercha au delà de la ligne d'horizon. Au moins la chasse ne serait-elle pas dangereuse, outre le temps qu'il faisait, car les proies seraient petites et faciles à chasser. Le coeur de la chasse se trouverait dans les recherches à effectuer pour tomber dessus.

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'PC - Réussite' :

Débusquer des renards polaire n'est pas une mince affaire. Ils se terrent, ils se cachent ! Entre terriers et blanche couleur de leur pelage, seuls leurs mouvements permet parfois de les repérer. Mais Eva dispose d'un atout incomparable : ses longues ailes de plumes qu'elle déploie pour prendre de la hauteur dans la Grève. Elle frissonne. Il fait froid, et lorsqu'elle prend de l'altitude c'est encore pire. Elle sent dans ses serres le sang s'amenuiser, pour économiser son énergie, et ces dernières devenir plus gourdes. Processus naturel qui lui permettait de conserver la chaleur, et qui ne devrait pas entacher sa précision. Alors qu'elle fait de grands cercles au dessus du paysage immaculé, elle replie ses pattes pour les cacher dans le poil doux et épais de son ventre, et replie sa longue queue immaculée pour l'enrouler autour de son ventre. Cela lui permet à la fois de bénéficier de l'apport de chaleur, mais aussi d'éviter qu'elle ne se refroidisse trop et... Ne tombe, évidemment.

Ce serait gênant.

Elle ne tournait que depuis quelques minutes lorsque des reflets blanc sur blanc attirèrent son attention. C'était deux renards de belle taille qui batifolaient dans la neige. Ah, le printemps ! Et son lot de proies insouciantes. Eva replia ses ailes sur son corps et piqua sur les prédateurs, qui seraient cette fois proies.

Au dernier moment son corps bascula, technique de chasse depuis longtemps maîtrisée, et elle piqua d'une serre sur chaque petit corps chaud avant de remonter dans le ciel. Les renards n'eurent guère le temps de se débattre que déjà elle les achevait de ses serres pointues.



- Dé for pour nombre de proies attrapées

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'PC FOR - Attaque' :

- Dé for pour nombre de proies attrapées



Elle se plia en deux et, d'une petite cabriole souple, prit entre ses crocs les deux proies qu'elle venait de fraîchement chasser. Il lui en fallait beaucoup plus, si elle souhaitait s'en sortir. Ca n'était pas ces deux pauvres renards, qui tenaient entre ses serres, qui allaient couvrir son corps. Elle allait devoir les poser et les cacher quelque part, à l'abri d'autres prédateurs, ou elle ne s'en sortirait jamais. Le pelage tout ébouriffé, elle gloussa et reprit son attentive chasse.

Le gout du sang emplissait sa bouche et lui intimait de mordre dans la chair fraîche, mais elle endiguait ce sentiment en observant la lande glacée sous elle. Elle ne devait pas se laisser distraire, ou elle n'y arriverait jamais. Son regard finit par se poser sur une nouvelle forme, solitaire cette fois, qui évoluait sur le sol glacé. Oui... C'en était un ! Eva tourna doucement autour du petit canidé, se positionnant du bon côté du soleil par rapport à la pièce convoitée, pour que son ombre ne la trahisse pas. Ensuite, elle réitéra la démarche...

Elle plongea vers le sol, faucon plus que pie, piquant sur sa proie qu'elle saisit là encore au dernier instant, sans lui laisser le loisir de s'enfuir, avant de remonter vers le ciel azur.

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'PC FOR - Attaque' :

- Dé for pour nombre de proies attrapées



Une nouvelle proie, c'était ! L'aviaire eut un sourire jovial en contemplant le résultat de ses attentions. De nouveau, un petit renard polaire. Comme les précédents, elle l'égorgea rapidement, mais cette fois elle ne pouvait pas le tenir entre ses crocs, elle allait devoir se poser. Elle se laissa planer doucement vers le sol, frissonnant de nouveau. Elle avait froid. La cape ne la protégeait vraiment pas assez... Elle fit la moue. Au moins, le paysage était joli... Et tout était silence. C'était agréable, quand au Sanctuaire le bruit ne s'arrêtait jamais. Oh, elle aimait ces vivats et ces grondements qui accompagnaient toujours les gamins... Mais un peu de repos, de temps en temps, ça ne faisait pas de mal.

Elle atterrit souplement sur le sol gelé, et releva haut les pattes comme si elle touchait un four.

Le sol lui brûlait les coussinets.

Elle allait devoir prévoir des petits chaussons aussi si elle voulait s'en sortir... Avec des trous pour les griffes, fallait pas déconner. Et des renforcements sur ces dernières, pour percer plus facilement la peau ? Ca, c'était une idée. Comme Nono avec sa faux, elle pourrait capitaliser sur des objets plus que sur sa seule force physique.

Elle hocha la tête, avant de lâcher les proies au sol. Elle tira sa besace devant elle. Elle avait piqué cette dernière à Sachiel lorsqu'elle avait découvert le petit oeuf beugué, et ne l'avait pas quitté depuis : elle ne le regrettait pas. Elle fourra dedans les cadavres des trois renards. Ca n'était pas très pratique, mais le sac était assez grand (même si quelques pattes dépassaient) et ça lui permettrait d'avoir les pattes libres pour continuer sa chasse.

La louve se ramassa sur elle-même et décolla de nouveau, pour recommencer son petit manège. Ca avait fonctionné les deux premières fois, pourquoi pas celle-ci ? Le temps passa, un peu plus long, et ses pattes s'engourdissaient malgré tout ses efforts pour les garder au chaud. Elle fronça le museau. Elle devait partir, avant de prendre froid. Allez, encore un...

Là !

Elle repéra le petit animal et replia ses ailes sur son corps... Lui fondit dessus.

Il ne put rien faire d'autre que mourir, comme ses prédécesseurs, entre les serres et les crocs d'Eva. Sa proie ainsi récupérée, elle se dirigea toutes plumes dehors vers le Dédale. Elle pourrait déposer ses prises, prendre un peu de repos... Et préparer sa prochaine excursion.

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'PC FOR - Attaque' :