[Libre] Migration

Ils n'en auraient ni après sa proie, ni après elle, tant mieux, alors Safran arrêta de siffler menaçante pour finir d'égorger le gnou chasser qui s'étouffa dans son propre sang après un dernier beuglement. Elle aurait pu se repaître tranquillement, ouvrant le ventre de la bête pour commencer à y chercher les meilleurs organes à dévorer en premier, triant ceux qu'elle ne voulait pas pour les laisser aux vautours. Mais ils se firent de plus en plus nombreux, les gamins Etelkru, comme s'ils ne parvenaient pas à se suffire de leurs terres. Telle une coulée de boue, ils débordaient tous de leur propre territoire pour venir planter leurs crocs dans le jarret des bêtes en migration. Contrairement à elle, ils chassaient, tuaient beaucoup, pas que ce soit ça qu'elle critique mais délaissaient leurs proies au lieu de s'en nourrir et la question du pourquoi gâcha le repas de la Raeders.
Plus que tout autres continentaux, c'était des Etelkrus qu'il fallait se méfier et à coup sûr ils préparaient quelque chose. Soit ça, soit leur meute avait tant grandi que leurs terres n'étaient plus capable de les nourrir et ils l'avaient vidé de leurs proies. Si c'était le cas, la situation future risquait fort d'être dangereuse. Morne-oeil n'avait rien à offrir, c'était une terre pauvre sans grand intérêt et si les Raeders parvenaient à s'en contenter, c'était parce qu'au fil du temps, ils avaient su apprendre à se servir de la mer dans laquelle baignait l'île. Si ce tas de pierres noires n'apportait pas grand chose en lui même, il était un excellent spot de pêche. En désespoir de cause, si les Etelkrus devenus trop nombreux commençaient à mourir de faim, ils pourraient très bien commencer à lorgner sur l'île or au delà du territoire maison, elle était également la seule terre où les Raeders ne risquaient pas de finir brûler par leur propre sang.

Au delà de ça, ils l'agaçaient profondément les gamins continentaux. Alors Safran attrapa sa proie et la traîna en direction de la plage où elle finirait son repas plus tranquillement, loin de la savane, loin du troupeau, loin des jeunes prédateurs qui s'excitaient autour, loin de l'odeur horripilante de l'ennemi.

Narcisse

Plus ils s’impliquaient dans la chasse, plus de monde venait les rejoindre. Du coin de l’oeil, Narcisse surveilla la pirate qui prenait congé avec son gnou. Bien, une vermine de moins. Au moins s présence ne viendrait pas souiller un peu plus leur chasse. Les oreilles pointues de l’apprenti remuèrent en entendant l’hurlement que poussait sa soeur. C’était… un appel à la liberté. Un appel si pur, si admirable. Après tout, Alex n’était-elle pas si libre ? Un sourire vint étirer les babines du loup, avant de disparaître rapidement. De là où il était, personne ne le verrait.

Mais avant de s’amuser, il fallait avant tout chasser pour remplir les devoirs auprès de la meute. Cette meute qui les avait nourri, protéger jusqu’à qu’ils en soient capables eux-mêmes. aujourd’hui c’était à leur tour. Alors le disciple de Kiro se remit en chasse, s’intéressant aux mouvement d’un zèbre. S’approchant de lui, accélérant la cadence à la manière des guépards qui surveillaient leurs proies non loin.

(Lancé de dé AGI 2)

Les muscles contractés, le loup s’élança à la suite de sa proie, faisant des bonds de chaque côté de sa proie pour ne lui laisser aucun échappatoire. Sous la panique, le zèbre rata son appuie, manquant de chuter. C’était suffisant pour ralentir sa course et permettre à Narcisse d’enfoncer ses crocs dans la chair de la bête.

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Migration

▬ ft. Libre

Printemps 2020.
1 an.

Il reste allongé et la surveillance se laisse glisser à l'observation de ses pairs.
D'un regard rouge, il balaye l’interaction entre Alexandrine et Narcisse. La complicité, le calme qui accepte la tempête. Il capte un instant le lien de fratrie, ce que c'est, ne le comprends pas mais accepte sa notion. L'un et l'autre sont proches, mais pas comme peut l'être Holly avec Alexandrine, lui qui maintenant observe le sourire et le regard.
Une palette, quelque chose de fort.
Un peu plus, il apprend de la vie des autres pour ajouter à la sienne ses petites pierres manquantes.

Puis il se lève, quitte le côté de son charnier pour étirer ses membres félins. Il a déjà suffisamment attrapés de proies, le temps passe et le devoir bientôt l’appellerait ailleurs.
Plus encore, ce temps de pause lui a laissé réflexion nécessaire pour se rendre compte qu'il faudrait un moment, pour une à une ramener les proies jusqu'au castel, dans le refus catégorique de laisser le fruit de son travail aux vautours ou aux solitaires.
Il faudrait de l'énergie à déployer, pour réaliser telle tâche.
Celle que maintenant il met en oeuvre.

D'un mouvement de la tête et sans un mot, il les salue.
Sur son dos se charge d'un premier gnou, qu'il ne savait pas encore il porterait bientôt en manteau, de cette peau qui alors serait mise à tannée par un tierce alors que lui se contenterait de la chair et du sang de l'animal.
Les muscles roulent.
Les efforts se font sentir.

Il s'en va et revient, se charge et repart, ramène au castel les proies tuées.
Jusqu'à ne plus revenir dans la savane.

[Désastre quitte le topic]

Narcisse

Relevant la tête, Narcisse le voit faire plusieurs allers-retours. Immobile, les yeux mauves se posent sur la silhouette grise qui finit par disparaître pour ne plus revenir, emportant avec lui ses dernières proies. Le loup tira sa dernière prise jusqu’à celles qu’il avait déjà abattu, chassant les vautours qui s’y intéressaient d’un peu trop près, avant de lui aussi entamer les longs voyages pour transporter ses proies. Le clan aurait de quoi bien manger pendant plusieurs jours. Peut-être même que la peau pourrait servir… Sheina était revenu du grand froid non couverte, la peau d’un de ces gnous lui serait sûrement utile.

Le pelage en sueur et essoufflé, Narcisse saisit entre ses crocs sa dernière proie, jetant un regard appuyé à Alexandrine. Ils se referaient plus tard, au moment du repas. En attendant, ils retournaient chacun à leurs occupations.

L’apprenti de Pepper disparut à son tour.

Tout le monde commençait à rentrer. Alexandrine piailla en direction de ses congénères et se hâta de les imiter, ramassant les proies pour les trainer sur le sol jusqu'au Castel : impossible de voler avec une telle prise. Un bout de zèbre, peut-être, mais les zébus c'était hors de question ! Cette tâche lui prit plusieurs heures, le Castel était loin et le soleil tapait fort, l'enjoignant à se reposer régulièrement.

Mais, enfin, ce fut fait. Et Alexandrine resta au Castel, une façon comme une autre que de clore son activité sur ce RP.

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