La voix de l'espoir -Horus et Dairo-

L'Etelekrus avançait en silence, son regard explorant l'immensité qui se trouvait devant lui. Pendant une fraction de seconde, son regard se posa sur le temple qui se dressait majestueusement au loin, dans la crypte. Le mâle avait décidé, par une pulsion qui lui était inconnu de s'y rendre après avoir parlé du jardin des plantes avec l'une des alphas. Celui-ci avait prit le temps de réfléchir sans que rien ne lui vienne, aucune envie. Puis, ce matin, le bleu s'était levé et s'était précipité chez son cousin Horus, une requête sur les babines. Ça lui brûlait les lèvres, faisant danser un volcan joyeux en son sein. Harmakhis avait envie de faire une surprise à sa famille en leur montrant qu'il était utile, méritant et qu'il pouvait se débrouiller seul. Le bleu avait encore des choses à apprendre, mais il s'était améliorer et il sentait que c'était le moment. C'est donc avec une certaine joie et impatience que le fils de Ptah avait été formuler sa requête. Il désirait que le disciple de Kiro l'accompagne, requête qu'il accepta à la plus grande joie du plus jeune qui le remercia.

Harmakhis s'était arrêté un instant, sa queue fouettant l'air nerveusement. Une boule dansait en lui alors que son corps frémissait fasse à l'escalier qui devait les mener vers leur destination. L'Etelkrus jeta un oeil vers le beige, une lueur inquiète dans son regard avant de le reposer sur l'escalier. Les membres du clan accepterait-il qu'il ait un glowstick? Avait-il réussit à prouver que ce n'était pas un monstre? L'hybride secoua la tête, ce n'était pas le moment. Ses pattes devaient se poser sur les marches, il devait se concentrer!

-Merci de venir... Tu sais comment se passe l'épreuve? Demanda Harmakhis en pivotant ses oreilles vers lui. Il n'avait pas osé regarder avant, étant partit sur un coup de tête, comme à son habitude. Ce jeune loup avait tendance à suivre son instinc plus que sa raison.

Ce fut la seule chose qu'il demanda avant de poser une patte sur l'escalier. L'Etelkrus parla peu dans sa descente, faisant un ou deux commentaires pour dire que certanes marches étaient plus glissante que d'autres. Puis, après une longue descente prudente, ils arrivèrent devant le temple. Le coeur de l'hybride se mit à battre avec force dans son corps alors que ses yeux se posaient sur l'architecture qu'il voyait de proche pour la deuxième fois de sa vie. La première fois, le jeune ne s'y était pas trop attardé, préférant découvrir qu'elle Dieu lui conviendrait lemieux, sans succès. Cette fois, il s'y était attardé, regardant avec surpris et intérêt les différents détails. C'était magnifique et délicatement sculpté, lui faisant presque oublié sa mission. Celui-ci avait délicatement posé une patte dessus, l'avait caresser un moment avant d'entrer dans la bâtisse et de questionner son cousin.

-Tu sais qui a contruis les temples? Comment ils ont les magnifiques dessins sur le devant?

Sans le regarder, Harmakhis continuait doucement son chemin, avançant vers la fontaine tout en continuant de regarder l'architecture. La facade l'avait bien fasciné et maintenant qu'il était à l'intérieur, celui-ci voulait en savoir plus. Oh, il n'oubliait pas sa mission première, mais de prendre le temps de regarder l'endroit, lui permettait de voir de nouvelles choses, de se questionner aussi. Était-ce les Dieux qui avaient façonné cette endroit? Avait-il se pouvoir? Sans doute puisqu'ils pouvaient leur donner des dons tous plus différents les uns que les autres. Quel était leur limite alors?

-Comment ce temple à t'il été créée? Commença t'il en regardant le liquide de la fontaine brillant devant lui.

Il se tu un instant, ses prunelles reptilienne fixé sur le liquide orange avant de parler de nouveau.

-Je viens passer l'épreuve, dit-il doucement.

• 4 ans et demi •
F A E I

L'entrain et la confiance d'Harmakhis avait rendu le Croquemort très heureux. Son cousin avait plutôt une tendance à voir les choses de manière assez négatives, par manque de foi en lui-même et par peur du jugement d'autrui, Horus le concevait fort bien. Au même âge, il avait été en proie à de similaires émotions. Puis il était tombé, avalé tout rond par un Monstre infâme, dans le monde rouge où il s'était découvert brutalement. Il en ressortait plus sûr de lui et surtout, pleinement conscient de ce qu'il voulait être. Bien sûr il souhaitait au fils de Ptah de connaître pareil affirmation de soi, dans des conditions moins dramatiques cependant ! Sachant la difficulté du jeune Etelkru à se lier aux autres, il se sentit à la fois fier et complice quand son cousin vint lui demander de l'accompagner. Une fois encore il remit à plus tard sa prière à Kiro. Il lui faudrait s'excuser d'ainsi faire passer les membres de sa meute avant sa foi. Enfin, pas tout à fait, car le beige priait l'Anaconda très souvent, simplement, voilà quelques temps qu'il ne s'était montré au temple de ce dernier... Et voilà qu'il accompagnait Harmakhis chez la Renarde !

Le long de la route, il n'avait eu de cesse de sourire pour réconforter le jeune mâle inquiet. Aujourd'hui était un jour particulier donc, puisque le loup bleu voulait passer son épreuve. En bon cousin et loup à l'écoute de ses congénères, il serait donc là en soutien !

« Il me semble que tu devras résoudre une situation complexe, ou t'en extirper ? »

Horus haussa les épaules, il était disciple de Kiro et non de Dairo, il n'avait donc pas vraiment cherché à savoir ce qu'il en était des épreuves des autres divinités. Il n'en savait que les on-dits... L'escalier pour atteindre le temple était long et épuisant. Il fallait vouloir y parvenir !! Heureusement pour lui, le Croquemort avait plus d'endurance que de force brute, et la régularité de l'effort ne lui était pas trop difficile.

« Ils ont été façonnés ainsi par les divinités, bien avant ma naissance. Certains dessins, là, sont d'Ely, je crois... On ne peut lui enlever ça : c'est un excellent artiste. Je crois que tu pourrais t'entendre avec lui. »

Horus évita de mentionner que l'autre porteur du liquide divin de la Renarde était également un asocial notoire... Il encouragea ensuite son cousin à entrer dans le temple et le suivit, en retrait. Le moment lui appartenait désormais, le beige ne serait qu'un spectateur, une lumière d'espoir dans les doutes d'Harmakhis pour qu'il se fasse confiance et revienne victorieux de cette journée.

« J'ai foi en toi, tu es capable de grande chose. »

Sourire. Bon courage !

La voix de l'Espoir

Deux Etelkrus chez elle. Un jeune cherchant sa faveur. Et un autre le soutenant. C'était adorable. Qu'elle aimait les voir ainsi, se soutenant, se réconfortant. Une force que seule une meute soudée pouvait connaître. Et elle allait en jouer. Oh, dans son invisibilité omnisciente, elle eut un sourire, narquois, comme un chat trouvant une proie parfaite non seulement pour son estomac mais aussi pour son divertissement personnel.

Elle apparut en marchant, tel Cheshire, jouant de son camouflage divin pour paraitre plus sournoise. Elle jaugea d'un regard son potentiel disciple ; puis, son accompagnateur. Et d'un claquement de langue, les portes du temple se refermèrent sur eux, les bloquant tout deux dans l'enceinte. Un gargouillis vint des ombres, derrière la statue désormais terne de la Renarde.

Et sans un mot, sans une explication, Dairo disparut, les laissant avec l'amas de chair et de visage qui s'avançait désormais vers eux.

Un babélien.
La même horreur qu'avait rencontré certains Nahkus. Mais ça, probablement ne le savaient ils pas. Quoiqu'il en soit, la chose, uniquement composé de bouches et d'yeux lupins, commença son charabia ; imitant les voix des victimes qu'elle avait absorbée, leurs dernières paroles. Pitié, non. Sauves toi. Fuyez. Ne l'attaquez pas, ne l'attaquez pas !

C'est un choix sordide d'opposant, et Dairo le sait. Mais c'est dans la peur qu'il faut savoir le mieux réfléchir et agir. Alors, petit, comment vas-tu faire pour t'opposer à cette immondice qui s'avance, très lentement vers toi ?

Car elle est lente. Très lente. Elle roule sur ses propres visages, tend vers toi un pseudopode de chair coulante et putréfiée, cherche a t'atteindre. Tu n'as aucun mal à l'esquiver. Mais tu sais, tu sens au fond de toi, qu'elle résistera à tes coups. Car de toute façon, tu n'as pas franchement envie de mordre là dedans. Et elle parle. Elle murmure, de ces dizaines, vingtaines de voix différentes.

Elle te rend complètement cinglé.

Et d'un regard, tu sens qu'Horus en est tout autant affecté que toi.

Tu peux faire ton épreuve en plusieurs petits posts, je réagirai à chacun, en expliquant ce que tes actions font au babélien. Ou bien, on peut faire ça en pv/fast, mais il faudra que tu expliques toutes les actions, même ratées, entreprises dans un seul post.

Le babélien ne fait aucun dégât physique, uniquement psychologique (je te laisse imaginer l'effroi que ça fait de voir une espèce de limace uniquement composé de visages humains, qui parlent et hurlent de terreur, tous à la fois, qui s'avance vers toi et semble vouloir t'assimiler aussi)

Horus est prit au piège avec toi ; tu vois un anneau orangé le bâillonnant : il peut agir et réagir (avec accord de Cro) à tes directives, mais ne pourra pas parler, ni t'indiquer ou te conseiller sur l'épreuve en soi. Si on fait ça en fast, j'autorise cro à réagir avec toi de manière concise.

Dairo ne t'as pas donné d'indice. Et elle ne t'en donnera aucun.

S'extirper du épreuve? En résoudre une? Comment allait-il faire? Était-ce très compliqué? Le bleu ne répondit rien, seul ses oreilles frémirent pour montrer qu'il avait entendu. Puis, à sa deuxième réponse, le bleu le regarda avec de grand yeux, surpris et impressionné par le pouvoir des Dieux! Harmakhis trouva aussi les dessins d'Ely joli et se fit mentalement une note d'aller le voir pour lui en parler.

La déesse n'apparut pas devant lui, faisant battre son coeur dans sa poitrine. Était-il digne de faire l'épreuve? Harmakhis se tourna vers Horus, bailloné, effrayé en même temps que des cris lui disant de fuir se faisait entendre. Le fils de Ptah se retourna lentement, regardant du coin de l'oeil la chose qui s'avançant lentement vers lui, semblant vouloir le dévorer. L'eltelkru frissonna de peur, se figeant, regardant la chose avant de se tourner, regardant la porte d'entré qui s'était refermé dans un claquement sourd. Ils étaient coincés ici avec cette chose! Paniqué, Harmakhis se retourna vers son cousin, l'appelant à quelques reprises pour le faire réagir, mais il lui semblait pétrifié. Était-ce une... hallucination? Faisait-il de la fièvre? L'hybride toucha Horus et sentit sa chaleur. Non, c'était autre chose. Le défi de la déesse?

La créature se rapprochait toujours, désemparé, le cadet ne savait pas trop quoi faire, la peur paralysant son cerveau. Ils ne pouvaient pas disparaitre ainsi! Puis les voix. Les voix! Elles lui faisaient courrir de long frisson sur son corps en entier. Son corps lui dictait de fuir, mais le bleu ne pouvait rien faire. Ils allaient mourir seuls dans cet endroit!

Les larmes aux yeux, Harmakhis poussa son cousin dans l'espoir de le sortir de sa peur, de le faire réagir, s'excusant au passage. Puis, celui-ci se mit à regarder les murs autour de lui, cherchant quelques choses qui pourrait ouvrir les portes ou faire apparaitre un piège. Rien. Toujours rien. Il osa alors faire quelques pas tremblant, au ralentit, incertain, ses yeux parcourant toujours nerveusement la pièce. Au bout d'un moment il comprit qu'il ne pourrait rien en tirer. La tâche ne serai pas aussi facile.

Était-ce son épreuve? Le cadet commençait doucement à le croire, mais comment se débarasser de cette chose effrayant qui l'empêchait de réfléchir. Les voix aussi lui faisait peur. Si... Est-ce que parler pourrait aider?

-Je... Je suis Harmakhis, commença t'il, sa voix tremblant. Je ne veux pas te déranger... Je... suis...

Il fit un pas en arrière, regardant le sol, évitant de regarder le babélien. Des larmes tombèrent au sol et l'hybride tenta une nouvelle fois de parler avec un peu plus de force, de conviction.

-Je... Je suis désolée, mais je ne suis pas venu pour me faire manger. Je... veux des amis. Je suis un... monstre moi aussi. Je ne ressemble pas aux autres.

La voix de l'Espoir

Tu lui parle. Mais il ne réagit pas. Probablement ne fait il que répéter, sans comprendre, ce qu'il a jadis entendu. Il s'avance toujours vers toi, vers vous, tendant ses pseudopodes pour vous attraper, vous engloutir. Il semble cependant agacé de ta voix. Des bruits que tu fais.

Tente encore Harmakhis. La supplication ou l'amitié ne te sauvera pas.

La créature n'apprécie pas ses paroles, Harmakhis le remarque bien. Puis, ses cris, ses paroles qui sortent en continue de la bête ne semble pas diminuer. Presque aussitôt, Harmakhis cesse de parler, ses oreilles se couchant contre son crâne. Il s'éloigne de la bête, tirant son cousin pour le garder près de lui. Il ne souhaite pas que son accompagnateur se fasse engloutir. Ça non. Le bleu jeta un oeil sur le temple, regardant la statue et la fontaine lumineuse. Son regard se porta alors sur la monstrueuse créature, le faisant trembler. Son regard se détourna rapidement, effrayé, les tremblements se faisant plus fort. L'hybride recommença, voulant observer la limace parlante. Des larmes de terreur perlèrent à ses yeux en le regardant et il dû se faire violence pour ne pas détourner le regard une nouvelle fois. Pourquoi Dairo lui faisait-elle ça? Horus lui avait mentionné un puzzle ou... Une situation dont il faut s'extirper, ce qui était le cas avec... ça. Le mâle le contempla un moment, ses yeux s'arrêtant tantôt sur ses bouches pointu, tantôt sur ses autres yeux. Il voulait les manger. Dans ce cas... il pourrait sans doute envoyer la créature dans un coin ou à la fontaine?

Le regard reptilien du cadet se posa sur Horus, plus précisément sur sa cape, puis sur un point lumineux, très faible, mais présent. Ah! Il pourrait bloquer ses bouches avec la cape et l'attirer, voire même l'aveugler avec son collier! Maintenant, restait à trouver une source du lumière suffisament forte. Son regard se posa instinctivement sur la fontaine. Oui, ça pourrait marcher. Il ne restait qu'à réussir à avancer cette fois! Comment allait faire le fils de Ptah et Reaper? Son corps lui semblait si lourd à l'instant! L'Etelkrus combattait même l'envie de reculer. Harmakhis inspira, gémissant légèrement avant de s'approcher du Croque-mort. Il s'excusa auprès d'Horus, lui disant qu'il en avait besoin et lui enleva la cape.

Gémissant, Harmakhis hésita pendant quelques secondes avant de lancer la cape sur le Babélien, recouvrant le plus de surface possible. Il ne restait que quelques paires d'yeux et les cris un peu plus étouffé des voix. Un bonheur pour ses oreilles sensible. Le bleu sentait même le courage venir en lui. Il allait réussir! Il le fallait! Ses griffes cliquetèrent sur le sol alors que l'hybride se dépêcha de se diriger vers la fontaine, enlevant son collier. Ensuite, il la placa au dessus du liquide et chercha le bon angle. Dès que l'Etelkrus eut trouvé, il jappa, grogna, parla avec la créature pour attirer son attention et lui mettre la lumière dans les yeux. Il voulait l'aveuglé le plus possible.

-J'ai peur, mais... je... je vais réussir. Je... ne te laisserai pas... faire du...du mal à Horus!

Espérons que ça marche.

La voix de l'Espoir

Tu le couvre de la cape de ton cousin, et aussitôt, il se tait, confus. Quelle idée as-tu eu ! Le voila complétement perdu. Tu en profites pour le sangler, et le mener de force à la fontaine, pour qu'il contemple cette lumière si vive. Dairo t'y aide, à sa manière, faisant de sa couleur orange une telle flamme que tout le temple est baigné de ce crépuscule divin. La créature hurle. Se débat.
Ouh, elle a mal, oui.

Et puis.

Le babélien se liquéfie. Ou plutôt, telle une limace, il s’amincit, sort de ta cape, pour glisser plus loin. Ses yeux sont fermés. Ses bouches muettes. Il tâtonne, avance lentement, plus encore qu'à l'ordinaire. Tu lui as retiré son arme -les cris- et son apparence si grotesque et immonde. Ce n'est plus qu'un tas de chair perdu. Tu n'as plus peur, et ton cousin ne se voit plus paralysé par l'effroi. Il est cependant toujours bâillonné, comme si l'épreuve n'était pas finie.

Car si la créature est incapacité, pour un temps, elle reste une menace. Que vas-tu donc faire, petit Etelkrus, de ce monstre dévoreur des tiens ? L'abattre ? Le laisser vivre ? Le capturer pour le plaisir de le voir se débattre et hurler ?

Et surtout, comment vas-tu faire, maintenant que tu sais que sa consistance est proche du blob ? Dairo est apparue, un sourire aux babines. Et elle te regarde dans cette ultime action, ultime décision.

Le babélien est insensible aux dégâts physique et tu ne peux l'attraper directement (l'utilisation d'un objet pour le contenir, comme ta cape ou une gourde est possible). Allez, c'est bientôt terminé !

Ce qui arriva au monstre le surprit. Il avait réussit à l'attirer vers la source de la fontaine et voila que la lumiere devint éclatante, brulant ses rétines qu'il s'empressa de fermer. Dès que l'intensité baisse, l'hybride rouvre les yeux et vit le Babélien se liquéfier. Les voix s'étaient tus, provoquant un grand soulagement chez l'hypersensible qui jeta un oeil vers son cousin, heureux, fier de lui. Son sourire disparut aussitôt en voyant qu'il y avait toujours le cerceau orangé autour de lui. Ce n'était pas fini, pas tout à fait.

Harmakhis regarda le sol autour de lui, cherchant avant de se tourner de nouveau vers la fontaine. Si la lumière lui avait fait ça, il pourrait peut-être la mettre dedans pour la détruire définitivement, car il n'oserait jamais poser ses crocs dessus. Que pourrait-il faire pour le prendre? Ses yeux se posèrent sur son collier qu'il avait échapper à ses pattes. Il avait juste besoin d'un objet solide. L'hybride ramassa son collier et s'approcha du monstre devenu minuscule. Celui-ci le ramassa avec le collier et se rendit compte qu'il glissait. Hum...

Son regard se posa sur la cape. Il ne pourrait pas s'échapper avec ça. Le collier fut rapidement déposer sur le bord de la fontaine et il s'empressa de prendre la cape, ramassa le Babélien devenu limace muette. Puis, sans attendre, celui-ci alla le porter dans la fontaine, secouant la cape pour le faire tomber. Concentré, il n'avait pas remarqué la déesse qui le regardait avec un sourire.

La voix de l'Espoir

Tu l'enmènes dans la cape, après avoir remarqué que le collier ne fonctionnait pas. Mais quand le lâche dedans, Dairo grimace. Elle regarde le monstre plonger dans l'eau colorée, avant de tenter d'en sortir de ses pseudopodes grotesques et collants. Et il y arriver.

Presque.

Car avant qu'il ne s'en extirpe totalement, elle l'écrase de sa patte. Il éclate alors en milliard de petites limaces de chair, qui se désagrège bien vite en sphères orangées.

« Bonne idée, la cape pour le saisir, étouffer ses cris et l'aveugler. Excellente aussi de tenter de noyer un ennemi insensible aux dégâts contondants, perforants ou coupants. Moins bonne de lui laisser une chance de s'en sortir. Avec ce genre d'adversaire, Harmakhis, il vaut mieux se donner toutes les chances. Enroule le dans ta cape, et laisse le se noyer la prochaine fois. Il sera incapable de se défaire du tissu, et donc, de se venger de toi. »

Elle lui sourit, et d'un geste de la patte, mit fin aux anneaux d'Horus. L'épreuve était terminée, il ne restait plus qu'à en faire le bilan. Et si quelques erreurs avaient été faites, elles étaient normales à ses yeux : c'est en tombant qu'on apprend à se relever. L'important, dans l'instant présent, avait été de tester, de chercher face à l'inconnu ; et de savoir s'il était possible, oui ou non, de l'abattre ; si la fuite ou la capture n'étaient pas des solutions face à un tel ennemi. En d'autres termes, d'analyser la situation. Et de s'y adapter.

« Tu as réussis à vaincre cet adversaire en réfléchissant avec ses points forts et ses faiblesses. Mais aussi avec les tiens. Tu n'es, ma foi, pas bien courageux ; mais ce n'est pas ce que je te demande. En fait, la peur qui t'anime et probablement ta meilleure arme : cela ne peut que te rendre plus vicieux, plus sournois. Plus malin, en somme. Utilise donc ce que tes adversaires prendront pour de la faiblesse, et brise les quand ils s'y attendront le moins. Ta force, petit Harmakhis, c'est ta créativité et ta capacité à t'adapter. »

Elle s'approcha de lui, s'asseyant finalement pour lui faire face. D'un souffle, elle créa une petite boule de lumière orangée, qui vint flotter aux abords des yeux du mortel.

« Te voila mien, Harmakhis. Ne cesse donc jamais t'apprendre et d'improviser. »

Une patte orangé apparait, écrasant le mini monstre qui tentait de s'en échapper. Harmakhis releva son regard vers la déesse, la regardant longuement. Maintenant qu'elle se trouvait devant lui, le bleu ne savait pas trop quoi dire aors il se contenta d'écouter, hochant la tête en écoutant son conseil. Harmakhis baissa légèrement la tête en entendant la deuxième partit. Non, il n'était pas très courageux. Il avait peur de plusieurs choses, mais il avait aussi apprit. Son nouveau conseil le surprit. Elle l'encourageait, lui disant que la peur peut le rendre plus vicieux, plus sournois, plus mâlin. Il était sans mot. Comment? Tout ce qu'il avait fait c'était... Confus, le cadet était confus. La peur avait quelque chose de bon, elle pouvait l'aider. C'était étrange, mais pourquoi pas? Tout ne devais pas être mauvais non?

Ses yeux brillèrent et il se redressa un peu, fier du compliment qu'elle venait de lui faire. Harmakhis sourit, hochant doucement la tête. Il continuerait en ce sens alors. Il surprendrait les autres avec ses capacités qu'il avait. Puis, la renarde s'approcha de lui, s'asseyant de lui. L'hybride ne dit rien, se contentant de l'observer, d'ouvrir grand les yeux lorsqu'une boule lumineuse apparut devant lui et qu'elle lui dit qu'il était sien, qu'il devait continuer d'apprendre et d'improviser. Cette fois, des larmes apparurent aux coins de ses yeux. L'Etelkrus ne s'attendait pas à réussir, il ne s'attendait à rien et voilà qu'on lui faisait ce cadeau, cet honneur purement divin. Il lui en était reconnaissant. Doucement, le fils de Ptah vint toucher la boule qui alla se loger dans le soleil de son collier. Voilà, maintenant il était un disciple de la renarde, comme son père.

-Merci. Je ferai ce qu'il faut et serai un excellent disciple, comme mon père Ptah. Je vous rendrai fière.

Harmakhis lui sourit doucement, restant fixé sur cette impressionnante divinité. Celui-ci avait encore un peu de mal à croire qu'il en faisait partie, mais son coeur, lui, se gonflait de joie.

• 4 ans et demi •
F A E I

Il n'avait pas pu dire grands chose, ni vraiment réagir, le monstre devant eux ne lui rappelait que trop l'horreur du monde rouge, ses cauchemars reprenaient soudain vie sous ses yeux et, ligoté, il n'avait pu qu'envoyer ses prières à Harmakhys. Et Kiro, quand même un peu... Il avait donc observer, la respiration haletante et tous les muscles crispés, son cousin s'évertuer à se débarrasser de la bestiole toute droit sortie d'un mauvais rêve. S'il avait douté du succès du loup gris, vert et bleu en voyant la créature revenir vers eux, il avait été soulagé et heureux que le jeune mâle les sauve enfin. Même s'il avait, pour cela, sali la vieille cape de Clou. Il lui faudrait sûrement de longues heures de nettoyage pour effacer toute trace gluantes, baveuses, écoeurantes de ce monstre. La Renarde était dingue. Comment sa mère avait pu en être disciple ?! La déesse venait d'ajouter à ses nuits, un ennemi rampant et sournois de plus... Il alla finalement, après s’être ébroué plusieurs fois, poser une patte sur l'épaule d'Harmakhys et le gratifia d'un grand sourire.

Une patte sur son épaule le fit sursauter et Harmakhis se retourna, regardant une fraction de seconde son cousin, figé avant de lui sourire. C'était fou! Il avait réussit! Son cerveau avait encore un peu de mal à y croire, mais la couleur orange et le sourire de son cousin lui confirmait ce qui venait de se passer.

-Merci Horus d'être venu! Le remercia t'il chaleureusement, la joie perçant dans sa voix. Tu m'as beaucoup aidé! Sans toi, je ne sais pas si j'allais avoir une chance de réussir. J'avais tellement peur! Cette... cette bestiole me terrifiais...

Harmakhis ferma ses yeux un instant avant de se dégager, prendre la cape et de le montrer à son cousin. Elle était toute sale, pleine de bave et d'une couleur qui fit grimacer l'hybride reptilien. Ses yeux fixèrent le sol alors que ses oreilles se couchèrent contre son crâne.

-Je suis désolé Horus. C'est la seule solution que j'ai trouvé. Je... Je vais te la nettoyer. C'est ma faute... Tu me... pardonne?

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