Lumière l Libre

Elle avait trouvé plein de lumière, cette fois. Une lumière différente de celle qu'il y avait dans la grotte. Une lumière plus violente. Plus agressive. Et surtout... Plus chaude. Bien plus chaude. C'est une lumière qui s'accrochait dans les poils et dans les cheveux, et qui ne disparaissait pas complètement quand elle allait à l'ombre. Une lumière qui s'aggrippait, qui ne voulait pas laisser partir. Makuro passa une patte sur son ventre tout chaud. C'était. C'était bizarre, mais pas désagréable. Elle bailla. Ouh ! Elle était allée loin.

Elle avait trouvé la sortie. Elle ne devait pas être très pratique, pour un adulte, la sortie. Mais elle, avec sa toute petite taille, puceron parmi les pucerons, elle était parvenue sans mal à s'y insérer. Et maintenant elle avait le museau dans le soleil.

Et dans...

Elle lève la truffe. Elle hume. C'est. C'est quoi ? Ca pique le museau. C'est nouveau. Et ce son ? Ce roulement régulier suivi d'un glissement souple et délicat. Qui parfois se fait fracas. Entrecoupé de cris stridents, qu'elle ne sais pas identifier. Et... Et sous ses pattes. Ca n'est plus de la pierre.

C'est du sable. Ca chatouille ! Elle piaille. Elle rit. Enfant, parmi les enfants.

Elle plonge sa patte dedans, jusqu'au genoux. Oh la la. C'est tout chaud. Ca gratte.

Les yeux fermé, tentant d'échapper à l'agressante lumière, il émet un couinement et roule sur lui-même après qu'un léger coup de museau se fasse sentir. Il apprécie peu le traitement, couinant de nouveau, mais s'arrête aussitôt en sentant de nouvelle odeurs autour de lui. Des odeurs différentes lui parvenait et celle, rassurante de sa soeur. Il y avait aussi sa mère qui était proche. Très proche, sans qu'il puisse distinguer où. Le petit mâle tenta d'avancer vers l'odeur de sa soeur, voulant se coller contre elle, mais à la place, il sentit quelques choses de chaud, très chaud même et tout deux qui le chatouillait. Lentement, Eros plongea sa patte, tentant de ramener des grains de sable pour les renifler. Hm... Ça sentait sa patte. Ça a la même odeur que lui et sa soeur.

Le violacé avance de nouveau, lentement, très maladroitement, tombant presque aussitôt sur le côté contre sa soeur. Sa soeur qui porte une douce odeur apaisante. Il ouvre légèrement la gueule sur un sourire silencieux, couinant joyeusement cette fois alors qu'il se colle un peu plus contre sa soeur, baillant de bonheur.

Elle est beaucoup trop intéressée par le sable, et ne voit pas son frère arriver jusqu'à ce que ce dernier la bouscule et manque de la faire tomber. Elle se redresse et fronce les sourcils avant de piailler :

Tu pousses pas !

Non mais oh ! Pour qui il se prenait ! Elle était occupée là ! Il allait quand même pas la déranger alors qu'elle faisait des trouvailles ca-pi-tales ! Elle se redresse et sort les pattes du sables avant d'avancer de quelques pas, maladroite sur ses grandes perches surmontées d'un tonneau qu'elle est. C'est difficile, d'avancer. Oh la la ! Elle bondit, pour aller plus vite. Elle bondit, elle glisse dans le sable.

De plus en plus vite.

Elle roule sur elle-même, et éclate de rire alors que le sable se glisse partout et qu'elle abandonne mille araignées derrière elle. Oh non ! Les pauvres ! Enfin bon tant pis, fallait s'accrocher. Elle arrive en bas de la dune, se redresse. Se secoue. Met du sable et des araignées partout - ça ne fait pas bon ménage. Elle redresse le museau. Hume. Ca pique encore plus, ici. Ca sent.... Le sel. Elle s'avance vers la plage, où les vagues viennent lécher les grains pour en faire une pâté dans laquelle les pattes s'enfoncent. Elle observe, de loin, l'eau qui s'approche sans jamais la toucher.

Oups, une énorme vague et voilà qu'une gerbe la rattrape et lui mange les pattes, lui tire un piaillement. Ah ! C'est froid ! C'est bizarre !

Mais c'est rigolo ! Ca chatouille ! Et en voilà une nouvelle ! Makuro se jette en avant, les quatre pattes dedans cette fois. Elle fait claquer sa mâchoire dans les embruns.

Redresse la tête, crache un peu.

Baaaah.

Du sel.

Ah! Sa soeur n'était pas sympathique! Eros à l,honneur de lui faire des câlins et elle le repousse en lui disant de ne pas pousser. Pff! Si c'est comme ça! Il n'aura qu'à la bouder, parce que le mérite pas. Le violacé prend tout de même la peine de lui répondre.

-C'était un câlin! Je t'AIMEUH!

Eros tenta alors de poursuivre sa soeur, maladroit, tombant dans le sable, s'enfonçant. Il n'en avait pas fini avec les câlins. Tant pis pour bouder, ce serait plus tard. Tout ce qu'il voulait c'était des câlins maintenant et peut-être comprendre c'était quoi le chatouillis sur ses pattes ou... Ohhhhh! C'est dur! Très dur et ça bouge!

-Makuuuuuuuuuuu! Viens, y'a quelque chose sous ma patte qui bouuuuuuuuuuuge! C'est duuuuuuuurrrrr en plus et ... Aieeeeee! Ça fait malllllllllll!

Le bébé recula, secouant sa patte en même temps que son corps se renversa sur le côté, manquant de tonus musculaire pour le garder debout sur ses pattes. Il espérait qu'elle vienne voir, mais sa soeur, même si elle n'avait que quelques jours semblait vouloir n'en faire qu'à sa tête.

Elle ne se retourna pas, criant par dessus son épaule :

Fais des câlins AUX POISSONS-

Et puis, de toute façon elle était occupée. Si elle s'intéressait à Eros à chaque fois qu'il essayait de faire son intéressant, eh ben elle avait pas fini, vraiment. La mer, les embruns, la plage de sable mouillé, c'était tellement mieux ! Mais les cris de son frère la gênaient, et elle se retourna en claquant des mâchoires, tombant sur le flanc et finissant trempée :

ChUT !

Il allait rameuter tout le monde ! On les ramènerait dans la grotte ! Ils pourraient rien visiter ! Mais. Y'avait vraiment un truc qui bougeait sous ses pattes. Makuro revint en courant de toute la vitesse de ses petites papattes et poussa son frère pour mettre la truffe sur le drôle de truc.

Ca VIT !

Ô joie.

Skavelden

Quelle était cette sorcellerie ? Deux sœurs de cœurs, revenus donner naissance à des adorables boules de poils que Skavelden ne se laissait pas de regarder. Il c’était même endormit en les regardant jouer. Le loup bleu adorait les petits êtres, il adorait les bêtises, il y avait peu de chose qu’il n’aimait pas. Ce matin, dans la cale du navire, c’est l’absence du bruit qui le réveilla. Tient, pas de piaillement ou de petits cris. Il se redressa, et se mit en recherche, où était les petits poissons qui s’offriraient un jour à la déesse de toute chose ? Il secoua son pelage avant de sortir de là, dressa les oreilles en observant la plage, humant l’air et trouvant sans grand mal la trace des petits de Mary. Il remuait doucement la queue, avant de se demander si Mavis aussi allait pondre comme ses deux sœurs.

Horreurs et damnation ! Non pas sa douce Mavis ! Il ne le tolérerait pas ! N’arriverait pas à accepté qu’elle ai… Vu un autre mâle ! Il dévoila les crocs à cette pensée avant d’entendre un grand cri. Purée de merlan ! Il s’élança sans réfléchir pour trouver les deux boules de poils qui avait fuit la maison et étira un sourire en les voyant tout les deux à moitié dans les eaux du grand océan. Il s’approcha d’un pas calme derrière les deux sombres louveteaux avant de passer la tête par-dessus les gamins, voyant un pauvre crabe.

« Si tu l’écrases il va finir par disparaître dans le sable pour se cacher » Remarqua-t-il à l’intention de la louvette. « Votre nouvel ami est un crabe. Relâche le tu verras sa façon de marcher est fort burlesque »

Il faisait un effort pour parler correctement. On lui avait dit : Pas de gros mots devant les enfants. Puis : Pas de langues étrangères. Puis : Pas d’alcool. Tellement de règle, de toute façon ils finiront bien par en boire de l’alcool ! Et par en faire des conneries ! Autant qu’ils les fassent ! Qu’ils ne soient pas frustrés, qu’ils découvrent et qu’ils vivent à fond ce que le monde peut leur offrir. Bande de rabas-joie trop réglementé comme des bons petits soldats lassants !

Lumière

« Le soleil brûle »

Quand il n'était pas devant la grande étendue d'eau, le violacé s'entraînait. Enfin c'était un bien grand mot ! Lui il réfléchissait plus à comment grimper sur une colline sans glisser et sans se fatiguer, allé voir de plus près une plante qui était soigneusement gardée par des épines qui n'attendaient que de piquer et tranchée si l'ont ne faisait pas attention. Bien que cela ne fasse pas peur à Ariitaimai, il voulait quand même évité de perdre son précieux liquide pourpre qui alimentait ses muscles !

Le vent marin souffle sur son pelage en bataille. Il regarde le monde de ses yeux sans pupille, assis sur un rocher. Il voyait quelque fois les membres qui constituait son clan, faire des aller et retour, les saluant silencieusement d'un hochement de tête. Inutile de se lancer dans du blablatage sans queue ni tête ! Il soupire, pour descendre de son rocher, tel un chat, ses pattes encore dodue retrouvant la texture sableuse, il passe dans une mini forêt, la traversant rapidement, il tique des oreilles et entends la mer. Elle l'appelle. Le petit accoure, en se rapprochant il entends des cries et des rires, des odeurs, il sent aussi. Sortant du fourré, il voit trois silhouettes et les reconnaît plutôt bien même.

La chevelure blanche de Makuro, le pelage violacé d'Eros et les ailes noir de la baleine. Oui, depuis le jour où Arii avait vu Skalvaden complètement torché, il le surnommait ainsi. Il hausse doucement des épaules et s'avance tranquillement. C'est fou comme ils criaient fort ces deux là ! Il n'entendait même plus les paroles douce et délicate de la mer (enfin si, mais il aime exagéré ). Il s'assoit à côté du loup ailé, ni trop proche, ni trop éloigné juste ce qu'il faut, pour avoir un point de vu d'ensemble. Il avait entendu les dires de la baleine. Un crabe visiblement.

« _Quel espèce ? » Demanda t-il de sa voix neutre. Simple question dû à sa curiosité, il devait bien appartenir à une famille non ? Ce n'était pas ceux des canidés en tout cas !

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Sa soeur adorait l'embêter décidément! Eros pleurnicha en l'entendant et se mit à pleurer un peu plus fort lorsqu'elle lui mit le museau sur le crabe et qu'il le pince. Elle était trop méchante! Le violacé se dégagea avant de s'écarter d'elle. Il ne lui répondit pas, ses oreilles se tournant vers un grand mâle qui leur parlait. Un crabe? Non! Eros ne voulait pas s'approcher, ni le regarder!

Le petit s'enfuya rapidement vers Skal, passant entre ses pattes pour s'y cacher avant de bondir vers son frère et de le serrer très fort entre ses pattes, cachant son museau dans sa fourrure.

-Maman et Maku m'aime pas, pleurnicha t'il en se collant un peu plus, les larmes coulant.

Le mousse resta ainsi, hoquetant, se fichant pas mal que son frère soit prisonnier de ses pattes. Après tout, Ariimaitai l'aimait bien, puisqu'Eros lui faisait régulièrement des câlins et qu'il se laissait faire. Son frère était très différent de sa soeur.

-Pourquoi elle me crie tout le temps après? Questionna t'il en reniflant.

Elle éclate de rire, ravie que son frère se soit fait pincer le nez. Bon, ça saigne un peu, mais ça n'est pas très grave donc c'est drôle ! Que les enfants sont méchant. La louvette bondit partout alors que Skaveltruc et Ari, son autre frère, arrivent. La louvette saisit le crabe entre ses pattes, délicatement, pour bondir vers Ari et lui jeter l'animal sur la truffe :

Attrape !! Attention ça pince !!

Et elle rit aux éclats. S'il ne l'attrapait pas, de toute façon, la bestiole tomberait sur lui quand même. Et sur Eros. Bim !

› Skavelden
› Mâle
› 2 ans
› Reader

Ce que c’est mignon des enfants, bruyants, drôles, souriant et pleins de vie. Skavelden aimait ça. Ça donnait un côté revigorant et joyeux à l’île de Morne l’œil. Les enfants de Mary étaient clairement des merveilles aux yeux du mâle. Il savait que l’un des enfants de son amie ne l’aimait pas particulièrement, mais il n’en avait pas grand-chose à faire. Au fond cela le rendait presque indifférent, il ne cherchait de toute façon pas à plaire mais à être lui-même avant tout.

Il suivit rapidement des yeux Eros qui s’éloigna de sa sœur pour venir se blottir contre son frère qui semblait plus que stoïque, avant d’entendre les questionnement du fils de Mary, puis la question plus sérieuse du Prince. Son nom était dix fois trop long à retenir et Skavelden n’avait clairement pas envie de faire d’effort à ce sujet. De toute façon il avait surnommé Makuro, Kuro, c’était plus clair et ça lui allait bien vu son pelage. Et Eros c’était si court que ça avait réussi à rester dans sa mémoire, et ça, c’était plutôt cool.

« C’est un crustacé, un crabe plus exactement. »

Répondit-il au prince avant de s’approcher des deux jeunes et de baisser sa truffe vers Eros pour le rassurer.

« Mais si elle t’aime Kuro, elle veut seulement jouer, et elle crie parce qu’elle est d’excellente humeur, c’est sa manière de montrer sa joie. »

Expliqua-t-il à Eros avant d’entendre la jeune louve prévenir qu’elle avait lancé le crabe sur eux, pauvre petite créature marine malmenée par une Kuro sauvage. Skavelden se décala calmement, rabattant sa queue contre lui, évitant ainsi l’arrivée du crabe qui termina son baptême de l’air sur le Prince.

Lumière

« Le soleil brûle »

Le Prince des mers observe la scène qui se déroule devant ses yeux. Il attends sa réponse patiemment, fixant cette drôle de créature. La réponse ne tarde pas, c'était un crabe, de la famille des crustacés. Bien qu'il était de taille moyenne, Ariitaimai ne serait pas aussi fou, que d'oser enquiquiner un enfant de la mer, surtout que ces immenses pinces montrait une certaine puissance. Il soupire doucement, ses oreilles pivotant vers l'océan de tant à autre, quand il entendit les plaintes de son cadet.

Le violacé ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Mais ne rajouta rien à cela, il partait du principe qu'Eros savait que Makuro lui faisait du mal volontairement, mais qu'à chaque fois il s'approchait d'elle pour avoir des câlins. Eros ne semblait pas tiré des leçons à chaque mésaventure, et le Prince ne pouvait pas le faire à sa place ! Celui-ci se réfugie entre les pattes de la baleine, pleurnichant, comme toujours. Voilà qu'il parlait de ce qu'il ne connaissait pas. Ah, parce qu'aimer était de faire du mal volontairement ? Mouai. La non plus, Ariitaimai ne dirait rien à ce sujet, il avait pour habitude de ne prendre partit ni pour l'un, ni pour l'autre. Neutre il était, neutre il restera.

Il entends la voix criarde de la louvette araignée, et pourtant il ne bouge pas d'un poil. Le crustacé lui tombe dessus. La carapace est dur, sa lui fait mal. L'une des pinces lui ayant arracher un bout de peau au niveau de l'arcade, un jappement de douleur s'échappe de sa gorge. L'autre dont il ignorait le nom, c'était reculé exprès en voyant l'animal marin lui venir dessus. Tu parles d'un adulte qui est censé protéger plus jeune que lui. Visiblement ici, sur l'Île de Morne-oeil, chacun pour sois, et, le Prince en tiens compte.

Le crustacé s'en va, disparaissant dans le sable, regagnant d'autres contrée. Une douleur vive traverse l'oeil gauche, le liquide pourpre coule doucement, venant entachée son pelage. Il se lève tranquillement, et s'approche de la louve araignée, si stupide et puéril au possible. Stupide sœur qui aime faire du mal aux autres sans ce douter des conséquences. La distance entre les deux se réduit, il s'arrête et la fixe. Bien trop près pour faire quoi que se soit, il ne peut donc pas la blesser comme il le voudrait, mais il montre les crocs et les claquent brutalement en guise d'avertissement. Il ne se laisserait pas intimider par qui que se soit, Makuro verra de quel bois il se chauffe !

Il s'éloigne à reculons, la distance n'est pas si immense

« _ Je ne suis pas Eros.» Dit-il simplement. Un sourire sardonique apparut doucement sur son minois enfantin, tandis que la plaie rouge, brûle au soleil. Le vent marin souffle, la mer se fait un peu plus forte. Il se faisait enguirlander par celle-ci, mais actuellement il s'en fichait. Il calculait dans sa petite tête, et savait très bien que Makuro riposterait et que lui, lui rendrait chaque coups donnés. Si elle voulait ce battre, Ariitaimai était son loup.

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