Visite incongrue | feat.Salazar

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Le plus clair de son temps servait à Saqqarah à dormir, profondément, ronflant presque. Il récupérait des forces qu’il avait vidé dans un combat qui, aujourd’hui, n’avait plus vraiment de sens à ses yeux. Sa mentor avait déjà été attaqué à son arrivée. Alors pourquoi avait-il laissé ce fou engager les hostilités ? Ah il voyait qu’il n’était pas encore capable de réfléchir en situation de stress. Et qu’il se laissait emporter par ses sentiments. Ce n’était pas bon. Pas bon du tout aux yeux de Saqqarah. Il rouvrit péniblement les yeux quand la lumière du jour chatouilla sa truffe.

La journée fut très longue, et offrit au mâle la possibilité de réfléchir à des choses auxquelles il n’avait jamais pensé avant. Comme le fait que son frère avait appelé Tawana : Maman. Ça lui restait en travers de la gorge tout de même. Tawana était un mâle à l’origine, il l’aurait appelé Papa quand même ? Et Ptah et Reaper alors ? Si le jeune reptilien ne portait pas ses pères dans son cœur, ça restait ses pères et il les respectait.

Il avait eut quelques visites aussi, principalement de Sushi qui venait régulièrement voir comment il allait. Saqqarah n’oubliait pas, il voulait que Sushi l’aide à avoir un peu plus d’allure dès qu’il serait capable. Parce que pour le moment il ne ressemblait pas à grand-chose avec ses bandages, ces points de sutures et son œil aveugle enfin son trou, vu qu’on le lui avait enlevé. Il le cachait avec ses cheveux, mais il ne savait pas si la longueur permettait de bien dissimuler l’horreur. Saqqarah avait du mal à s’accoutumer à ne rien faire et devoir dépendre des autres à ce point. Et surtout, il avait peur de faire honte à Salazar. A celui-ci voudrait-il le reprendre après une si piètre attitude et prestation ?

Les oreilles à l’horizontal, il avait posé sa tête entre ses pattes, les yeux mi clos. Il se sentait un peu misérable, beaucoup en fait. Il remuait doucement et nerveusement la queue. Il avait entendu des pas, et aussitôt releva les yeux. Sa..La…Zar ? ICI ? Qu’est ce qu’il faisait ici ? Il se releva pour l’accueillir avait de sentir la douleur l’envahir. Qu’importe, il ne la montra pas et s’inclina calmement devant le mâle avant de s’asseoir. Salazar n’apprécierait pas qu’il se couche devant lui. Il savait que Salazar n’aimait pas l’irrespect et qu’il voyait le fait de se coucher devant lui comme si on le défiait ou le prenait de haut. Il l’observa avant d’étirer un vaste et large sourire heureux.

Il était si content de voir son compatriote. Il sentait sa queue s’agiter dans son dos. Un sourire immense aux babines. La visite de Salazar était une visite tout à fait extraordinaire à ses yeux. Il n’aurait jamais imaginé que Salazar viendrait le voir ici, surtout pour lui rendre visite à lui dans un état pareil. Il n’était même pas présentable, alors que Salazar était toujours aussi classe, élégant, distingué et noble.

Salazar

L'histoire de la violation de l'intimité de Tawana fit rapidement le tour de la meute. Mais ce qui avait retenu l'attention du chevalier n'était pas tant cette histoire de viol, bien qu'impardonnable, mais bien la potentielle mort de son soldat. Des groupes de recherche furent déployés dans le but de retrouver Saqqarah et d'abattre le traître, ce qui permit au jeune hybride d'être retrouvé rapidement.
Son soldat fut soigné en urgence, et à présent il se reposait, au calme, dans la tanière des soigneurs. Salazar avait décidé de le laisser se reposer. Après tout, que pouvait-il lui dire ? Il n'était pas du genre à faire dans les sentiments.

Et pourtant.
Pourtant il avait ressenti quelque chose en apprenant la potentielle mort de l'hybride. Quelque chose qui lui avait serré les entrailles, quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti jusqu'ici. Et cette sensation l'avait particulièrement dérangé. Et quand il avait appris le retour de Saqqarah parmi les siens, il s'était senti soulagé, avec des picotements dans le ventre. Comme si la pression redescendait peu à peu.

Dans tous les cas, ce qu'il ressentait était anomal, et il n'appréciait guère.
Après de longues minutes d'hésitation, il décida de rendre visite à l'hybride. Lorsque son regard se posa sur lui, le mâle était déjà debout. Il s'inclina respectueusement avant de s'asseoir. Salazar agita les oreilles, ravi que son soldat soit aussi respectueux envers lui. Pourtant, son visage ne laissait rien transparaitre. Et tandis qu'il observait son congénère, un large sourire apparut sur les babines de celui-ci. Cela le déconcertait fortement. Pourquoi était-il si heureux de le voir ? Il glissa un regard sur le côté, signe de sa gêne même si cela pouvait être interprêté de bien des manières, avant de reposer son regard sur Saqqarah.

« Inutile de jouer les héros si c'est pour y laisser ta peau. »

Ses oreilles se mirent à l'horizontal sur ces paroles, comme pour appuyer la gravité de la situation. Et surtout, Salazar cherchait encore à comprendre pourquoi cela le travaillait tant.

Ses yeux se posèrent ensuite sur les cheveux de l'hybride. Quelque chose avait attiré son attention lors d'un bref mouvement de tête de celui-ci. Quelque chose d'étrange. Salazar fit un pas en avant et, d'un mouvement lent de la patte, il poussa les cheveux du mâle sombre jusqu'à découvrir un orbite, entièrement vide. Le mâle resta ainsi quelques secondes, son regard plongé dans le creux qui jadis comportait l'un des yeux de Saqqarah.

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Que pouvait-il faire d’autre pour traduire sa joie de voir Salazar si ce n’est de lui sourire. Ce sourire chaleureux qu’il sortait d’il ne savait où d’ailleurs. Mais Saqqarah avait cru mourir, ô il n’avait pas eut peur, il avait été impressionné par son propre désir de vivre. Envie puissante, instinct primaire qui l’avait sans doute sauvé d’ailleurs. Il avait de toute façon plus peur du jugement de Salazar que de la mort. Le loup brun l’impressionnait, tant par sa stature, que sa prestance et son charisme. Saqqarah ne voulait pas lui faire d’ombre, ni être un poids pour lui, et très étonnement il se sentait heureux de servir un loup de la meute, d’être utile à quelqu’un.

La visite du descendant d’Athelstan était incongrue, mais elle le raviait. Il était profondément touché de le voir ici. Il avait l’air inquiet cela dit. Avait-il peur que son soldat ne soit plus utile, ou plus efficace ? Les oreilles de Salazar à l’horizontal perturbèrent Saqqarah, mais ce qui le choqua plus fut sa remarque. Il se mordit la babine inférieure en détournant la tête, l’enfonçant légèrement entre ses épaules. Qu’aurait-il pu faire d’autre ? Regarder sans rien dire, sans broncher, laisser faire ? Jamais, ce n’était pas comme ça qu’il avait été élevé. Et puis même. Mais il n’y avait pas laissé sa peau, il était là bien vivant, pas très présentable, mais présent.

Il reposa ses yeux sur le loup ailé. S’inquiétait-il vraiment ? Non, c’était impossible, Saqqarah n’avait pas la grosse tête et ne se croyait pas capable d’inquiéter un loup de la trempe de Salazar. Il n’était que son outil, mais il se contentait de ce rôle. Il ouvrit la gueule, mais la referma à quoi bon, aucun son ne sortirait. En fixant Salazar de son œil unique, il songea que peut être celui-ci était jaloux… Jaloux que Saqqarah ai combattu pour un autre que lui. Enfin une autre dans le cas de Tawana.

« J’au…rais… été plus a… char…né… si ça a…vait été… vous »

Avait-il fini par lâcher en fixant Salazar de son œil unique. Il avait bien marqué d’articuler, et réalisa seulement quelques secondes après qu’il avait réussi à parler. Cela faisait plus d’une semaine qu’il n’avait plus de voix. Alors son immense sourire ne tarda pas à revenir. Oui il aurait été plus acharné pour Salazar, il aurait souhaité rendre fier le mâle, être digne de le servir, de servir les Etelkrus, d’être là.

Le mâle ne savait plus à quoi s’attendre avec Salazar dont la présence était une surprise qui faisait battre son cœur à toute vitesse tant il était touché par sa visite. Alors quand il vit le mâle s’approcher, il se raidit en voyant la patte approcher, allait-il le frapper ? Qu’importe il accepterait le coup. Il le méritait de toute façon, il avait défendu Tawana, il était dans un piètre état, n’avait pas réussi à sauver sa mentor, et en plus de ça il n’était plus en état de servir Salazar pour quelques jours. Alors oui le coup il le méritait. Mais il ne vint jamais, à la place le mâle souleva sa chevelure pour fixer l’absence de son œil. Nerveusement, le reptilien recula avant de remettre ses cheveux en place en de s’asseoir dans l’ombre.

« Par… don… Je…ne…suis…pas…pré…sen…ta…ble »

Difficile d’articuler quand on avait pas réussi à parler pendant plusieurs jours. A voix était basse, cassée, mais il arrivait à articuler toutes les syllabes avec une lenteur extrême. Il n’était pas présentable et même plus digne d’être regardé. Il était foutu sans doute aux yeux de Salazar, non seulement hybride, espèce que le mâle détestait, mais en plus handicapé…

Salazar

La surprise du chevalier se traduisit par un mouvement rapide de l'oreille gauche. L'hybride, même dans son état, tenait à rappeler sa loyauté envers son maître. Sans qu'il ne rajoute quoi que ce soit, celui-ci se mit à sourire, comme si ses propres paroles étaient inattendues. A vif, il ne pouvait en tirer de conclusion, cependant il y reviendrait plus tard, pour comprendre pourquoi. Depuis cette histoire, il n'avait jamais été rendre visite à Saqqarah, il s'était contenté d'écouter d'une oreille les dires des soigneurs.

Tandis que sa patte approchait du visage de l'hybride, il le vit se raidir, comme s'il s'attendait à de la violence. Comme s'il attendait un coup qui, pourtant, ne viendra jamais. Son action le dérangea puisqu'en plus de reculer, il se mit dans une zone d'ombre, utilisant sa chevelure pour dissimuler cet oeil absent.

Le chevalier haussa un sourcil lorsque les paroles de son soldat lui parvinrent. Salazar se redressa, cherchant à croiser son regard.

« Si ma présence t'incommode, je peux m'en aller. »

Le fils d'Athelstan se tourna, dans le but de quitter la tanière afin que Saqqarah retrouve la tranquilité dont il avait besoin.

Au moins, il était en vie. Au moins, il était fonctionnel.
Il ne savait cependant pas laquelle de ces pensées était dominante.

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Avec Salazar, le jeune loup ne savait pas à quoi s’attendre. Il ne voulait pas lui faire honte. Il voulait être digne… Et Salazar avait le jugement difficile. Il agita doucement les oreilles aux paroles du loup. Avant de les pointées doucement vers lui, sortant de l’ombre avec lenteur avant de lever l’œil vers son supérieur. L’observant, le fixant avec une certaine insistance. Il secoua négativement la tête en le fixant.

« Non… Au contraire, elle me ravie »

Oui, elle le rendait tellement heureux, ça le flattait tellement. Il n’avait pas eus la visite de son frère, il avait eut une fois celle de son mentor mais ça c’était mal passé. Il se sentait seul et abandonné. Il avait la peine au cœur. En dehors de Joy et de Sushi, personne ne venait le voir et ça l’attristait beaucoup. Mais il se rendait compte au moins qu’il n’avait pas d’importance dans cette meute. Il ne cherchait pas particulièrement à l’être. Mais ça faisait bizarre de se sentir comme une goutte d’eau dans le flot infini de la rivière.

Intérieurement il se rabaissait, se disant qu’il était mauvais. Il était méchant, il avait mauvais caractère. Il avait toujours caché sa tendresse, et sa joie, il avait caché les sentiments qui lui semblaient inutiles. Mais il se sentait démunit. Il n’avait pas été capable de protéger Tawana comment pouvait-il prétendre protéger Salazar ? Il n’était pas gentil, il était égoïste… Il se sentait égoïste et sale. Il poussa un soupir en s’asseyant devant le fils d’Athelstan. Attendant de savoir si il voulait partir ou non…

Salazar

Salazar s'arrêta net lorsque les paroles de l'hybride parvinrent à ses oreilles. Le chevalier lâcha un sourire discret, satisfait de la réponse de son soldat. Tout d'abord, cela le confortait quant à la confiance qu'il devait lui porter. Ensuite, cela confirmait que son congénère lui était ou qu'il allait lui être véritablement fidèle dans un futur proche. Si Hollyhock venait à être nommée Alpha, il allait devoir s'assurer qu'il était bien entouré. Et si Saqqarah le prenait en affection, cela voulait dire qu'il serait prêt à mourir pour lui.
En dehors de l'aspect technique, on put apercevoir un petit frissonnement au niveau de la nuque du chevalier. Il ne savait ce à quoi cela rimait, même s'il aimait à penser qu'il s'agissait là tout simplement du fait qu'il appréciait gagner du pouvoir.

Il se tourna donc de nouveau vers lui, essayant de sonder son être.
Et finalement, et s'il avait dit cela à cause du peu de visites reçues ? Bien que cette pensée ne fut agréable, il ne put la taire. Et il put lire cette tristesse en Saqqarah, quelque chose qui lui rongeait le coeur sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit. Cependant, cela ne regardait pas le chevalier, alors il fit en sorte de contourner le problème.

« Y-a-t-il un service que je pourrais te rendre ? »

Après tout, il n'était pas en très bon état, et pour ne pas être perçu comme un tyran, il devait aussi y mettre du sien.

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La visite de Salazar était déjà incongrue, mais alors la suite l’était tout autant. Saqqarah sentait dans ses tripes que son maître se souciait vraiment de lui. Allait-il un jour réussir à lui faire comprendre que loup de haut rang et métisse n’étaient rien de plus ou de moins que des loups qui doivent apprendre à vivre ensembles ? Est-ce qu’un jour son maître arrivera à voir au-delà des apparences et des ses idées arrêtées ? Il n’en était pas sûr, mais il n’abandonnait pas, il n’abandonnerait jamais. Il était une véritable mûle au fond, et il le savait. C’était peut être même pour ça qu’il avait réussi à se lier d’amitié avec Salazar. Si tant est que de leur relation on puisse tirer un peu d’amitié…

Il restait assit devant lui, loup borgne honteux de son état mais heureux de cette compagnie soudaine. Il se sentait flatté au possible par la présence du loup ailé. Son regard unique posé sur lui, il l’observait, cherchait à le comprendre. Avant d’entendre sa question, encore plus flatteuse. Presque choquée par celle-ci. Salazar voulait faire quelque chose pour lui ? Mais qu’était-il arrivé à Salazar ? Enfin, cela réchauffa le cœur du loup au fond. Il avait peut être quelque part réussi à ouvrir un peu la carapace du grand loup. Il hésita une seconde, un peu nerveux, et préféra ne pas demander histoire d’être sûr de ne pas avoir de refus.

Il s’approcha alors du mâle revenant dans la lumière, avant de se blottir contre lui dans une étrange étreinte. Sushi avait raison, un calin et toute la peine disparaissait. Il ferma les yeux une seconde, profitant de sa proximité avec Salazar, son pelage mêlé au sien, son corps fatigué et blessé collé à celui du loup mince et élégant qu’est son maître. Il finit par se décoller quelques secondes plus tard, un sourire franc et doux aux babines.

« Je désirais seulement un peu d’affection. »

Lui dit-il calmement son regard plein de douceur avant de se rasseoir devant lui. Rabattant sa queue contre son corps. Il avait réussi à faire une phrase complètement même si elle était étouffée dans sa voix basse et cassée. Mais c’était suffisant. Il observa son maître avant de s’incliner calmement.

« Hormis… votre présence… il n’y a aucun autre service… Que vous auriez pu me rendre. »

Il était déjà comblé et ravi de le voir. Mais il bailla, détournant la tête pour cacher un peu cela à Salazar, avant de se recoucher. Il était épuisé et avait à nouveau besoin de sommeil. Il ne voulait pas s’endormir mais il sentait le sommeil grimper et poser sur lui ses pattes pleines de douceur.

« Pardon sire… Mais je crois que je vais sombrer… »

Il croyait seulement ? Non il ne tarda pas à fermer la paupière et à s’endormir.

Salazar

Lorsqu'il vit son congénère se lever, le mâle plaqua instantanément ses oreilles sur son crâne, cherchant à comprendre ce qu'il s'apprêtait à faire. Néanmoins, il s'était attendu à tout, sauf à cela. Saqqarah se blottit contre lui. Le regard du chevalier chercha la sortie la plus proche tandis que du dégoût se dessinait sur son visage. Etre aussi proche d'un individu tel que lui, quelle idée ! Il se décida cependant à serrer les crocs et à encaisser cette étreinte forcée. Figé, il comptait les secondes jusqu'à ce que son congénère se décide enfin à mettre un terme à ce moment gênant. En cet instant, il en était convaincu : il ne ressentait rien de particulier pour Saqqarah, ce contact fut la preuve dont il avait besoin. Il le voyait toujours comme un sale hybride devant travailler plus que les autres pour trouver sa place.
Comment avait-il pu douter après tout ?

Salazar effaça cette expression qui s'était gravée sur son visage, reprenant un visage neutre bien que ses oreilles, elles, aient conservées leur position. Saqqarah reprit la parole, et le chevalier ne fit qu'écouter.
La fatigue l'emporta sur l'hybride puisque finalement, il lui succomba peu de temps après s'être couché.

Le mâle se redressa lentement, son regard planté sur le corps de son soldat. Il resta ainsi quelques secondes sans le réaliser, avant de prendre le chemin de la sortie.
Saqqarah était étrange, mais il savait se montrer utile. Mais jusqu'où irait sa loyauté ? Un frisson parcourut son corps tandis qu'il rejoignait sa propre tanière. Il ne pouvait définir l'origine de ce frisson, si c'était le contact, ou le doute. Il n'était plus sûr de rien concernant l'hybride.

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