Jour de malchance -Naiade-

(Malédiction du casino! Jour de malchance -Naiade- Ftxi

)

Eros avait bien commencé la journée ou presque. Sa mère le collait toujours un peu plus, mais Eros s'éloignait, ne comprenant pas. Comment Mary pouvait-elle le repousser et tout d'un coup tenter de se rapprocher? Surtout que quand elle le faisait, c'était de la pire des façons, très maladroit, provoquant l'incompréhension du gamin. Mary le prenait avec lui, mais l'étouffait avec des câlins, la seconde d'après, elle le repoussait et le regardait fixement. C'était à n'y rien comprendre. Le louveteau la regardait, perdu avant de s'éloigner la queue entre les pattes, ne comprenant pas l'action, ni le regard qu'elle lui lançait.

Eros s'était aventuré près de la mer, comme à son habitude, farfouillant, s'éloignant de cet être qu'il ne comprenait pas. Puis, le petit avait joué dans la mer avant de chercher des crabes ou d'autres créatures pour jouer avec. Après tout, sa fatrie était occupé et il n'avait pas vu Luidia. Peut-être qu'elle jouait à cache-cache? Le violet ne tenta pas de la chercher, préférant trouver des compagnons étrange. Le mousse en trouva un, plutôt étrange, il était drôle même, parce qu'il lui manquait une patte et qu'il avait un drôle de corps. Ça ressemblait à un drôle de crabe, vraiment, vraiment étrange et il ne bougeait pas. Eros le toucha du bout de la patte, tentant de le faire réagir, sans succès. Pourquoi il ne bougeait plus? C'était comme les poissons que les autres mangeait? Sans doute. La gueule du petit s'approcha et il croqua dedans avant de mâchouiller et d'avaler le morceau. Beurk! Ça goutait mauvais, très mauvais même.

Le fils de Mary abandonna la carcasse pour allez jouer un peu plus loin dans le sable. Ce ne fut qu'après un moment que le petit ne se sentit pas bien, son ventre lui faisant mal et sa gorge lui sembla plus douloureuse. La sensation continua jusqu'à temps que le petit vomisse et peu de temps après qu'une envie soudaine lui prenne. Le mousse s'éloigna très lentement de la plage, gémissant, pleurnichant, s'arrêtant régulièrement pour se vider un peu plus. Eros voulait aller se cacher, ayant peur que sa mère lui crie après, mais à la place, il fonça dans une patte, pile au moment ou un autre besoin de se vider lui vint.

Ah qu'il se sentait mal! Surtout que sa gorge lui faisait très mal. Est-ce que le vomit faisait si mal? Ah! Il ne fallait pas qu'on le voit comme ça. Ce n'était pas bien. Déjà que maman et Makuro ne l'aimait pas. Il se doutait fort bien que celles-ci aurait quelque chose à redire. Surtout Makuro. Des larmes s'échappent alors que son estomac lui rappelle qu'il a fait une connerie et le pousse de nouveau à vomir, brûlant un peu plus sa gorge. Eros se laissa rapidement tomber sur le sol, il a chaud, si chaud. Cette nuit aussi ça lui était arrivé et on l'avait repoussé. Le violacé n'avait pas compris pourquoi, mais il savait que ce n,était pas agréable.

Skavelden était parfois une vrai plaie. Naïade était agacée pour le moment. Le gredin avait laissé ses enfants à elle jouer avec des bouteilles d’alcool vide ! Il aurait dû les ranger, ou les éloigner des petits êtres qui étaient sien. Ah si elle lui mettait la patte dessus elle lui ferait ravaler sa bêtise. La mère de famille agitait vivement la queue, cherchant le jeune loup bleu dans le paysage vaste et pourtant étriqué de l’île. Avant d’entendre des petits couinements et des bruits distinctifs de vomissements. Poussé par son instinct maternelle rabiboché par la naissance de ses propres enfants, la louve s’élança à la recherche de l’individu ayant besoin d’elle.

Et elle ne tarda pas à le trouver. Le fils de Mary, petit loup déboussolé et mal qui se heurta à sa patte avant de vomir. Oh pauvre petit trésor de la mer. Le cœur de la louve se fendit de peine à voir tel spectacle. Elle approcha sa truffe de lui et lui donna un petit coup de langue tendre sur le front. Il était chaud, il avait donc de la fièvre. Hum il fallait y remédier rapidement.

« Eros, petit prince, tu peux encore marcher ? Tu veux que je te porte ? »

Lui demanda-t-elle tendrement tout en lui caressant les flancs d’une patte, tâtant sans force sur son petit estomac tout dur qui s’agitait sous sa patte. Une indigestion ou une intoxication alimentaire. Qu’avait-il mangé de pas bon ? Mary ne pouvait-elle pas surveiller correctement ses petits bébés ? Non bien sûr elle était encore trop jeune elle ne devait pas en espérer trop d’une si jeune mère, il fallait encore qu’elle apprenne.

Elle attendit une réponse du fils de Mary et Exxus. Remuant doucement la queue, veillant sur lui. Elle le ramena vers elle avec douceur pour le rassurer et le calmer. Pleurer et stresser ne l’aidera pas à faire partir la souffrance. Elle le savait bien. Et puis c’était un petit, un tout petit qu’il fallait protéger et aimer pour qu’il s’épanouisse. Et même si elle avait des enfants, le cœur de la louve était assez grand pour tout le monde.

Des paroles douces, montrant l'inquiétude de l'adulte lui parvint. C'était la maman de Luidia. Le petit leva son regard vers elle, les larmes aux yeux à cause de l'effort qu'il venait de faire. Son ventre tout retourné lui donnait un peu de mal pour réfléchir, mais il tiens bon, arrivant à former une réponse entre deux quintes de toux et une envie de grimacer tant le goût dans sa gueule était dégoutant.

-Ça... va... Je peux... marcher.

Le petit manqua de tomber lorsque Naiade l'attira doucement à lui. Bien sûr, il disait ça, mais son corps avait du mal à rester debout et puis, Eros n'avait qu'une envie, se coucehr en boule et ne plus bouger, attendre que ça passe. Pourtant, le mousse se colla instinctivement contre la louve, la serrant fort de ses pattes de devant. Sa chaleur le rassurait un peu, lui apportait un peu de soulagement, mais son estomac continuait ses protestations et il s'écarta pour que son derrière puisse se vider. Après tout, maman n'aurait pas apprécier, alors ça devait être de même avec elle.

-Dé...solé..

Naïade l’observa, petit menteur, elle était médecin et savait bien qu’il n’était pas en état. Mais elle ne dit rien. Il avait le droit de vouloir se montrer fort et dur. Mais ce n’était pas ça être grand, et ça ne l’aiderait pas. Elle lui proposait de l’aide sans arrière pensée, il fallait qu’il en profite. Quand il se colla à elle et se serra contre son corps, la louve lui nettoya le pelage et les joues, avant de le voir reculer pour se vider à nouveau et l’entendre s’excuser.

« Ne t’inquiète pas ce n’est pas grave Eros, j’en ai vu pire en plus »

Surtout avec ce cher Skavelden qui lui avait vomis dessus pendant deux jours après sa première cuite. Elle observa le petit de Mary avant de le soulever par la peau du cou sans lui faire de mal pour le mettre sur son dos avant de tourner la tête par-dessus son épaule pour le voir.

« Je vais te soigner d’accord, mais d’abord je te ramène au navire, je veux que tu sois dans un lit bien douiller pour te reposer. Et tu peux me vomir dessus si tu as besoin de te vider, de toute façon je suis sale et je dois me laver. Donc ne t’inquiète pas »

Oui ne t’inquiète de rien petit être charmant, maman Naïade s’occupe de tout. La louve crocodile se mit en marche. Lentement d’un pas assuré et lent pour ne pas secouer le petit et qu’il n’est pas trop la nausée sur son dos et puisse aussi se reposer et profiter un peu du voyage pour être bien et ressentir l’affection qu’elle lui portait, à lui, comme à tout les autres petits de la meute.

Le nettoyage sur ses joues et son pelage le surprit, faisant lâcher un petit grognement de surprise au jeune mâle qui s'éloigna presque aussitôt pour se vider, s'excusant peu de temps après. Sa réponse le soulagea. Elle ne lui en voulait pas, en ayant vu des pires. Comment ça des pires? En tant normal, Eros l'aurait questionné, mais le mousse ne s'en sentait pas la force en ce moment. Ses yeux préférèrent se fermer, s'ouvrant une fraction de seconde plus tard en sentant le sol s'éloigner. Ses yeux s'ouvrirent en grand alors que son corps se tendait. Ah non! Elle n'allait pas le laisser tranquille. Le Raeder gémit, toussa avant de porter attention à la nouvelle maman. Elle allait le soigner? Pour de vrai? Eros allait être dans un lit confortable? Ça ne lui dérangeait pas qu'il soit malade sur elle? Ses yeux se mouillèrent et le cadet marmonna une réponse inintelligible.

Cette fois, ses yeux se fermèrent lorsque la louve se mit à marcher doucement, la chaleur, son odeur et la douceur de la femelle le rassurant. Doucement, le petit s'étira un peu, s'enfonçant un peu plus dans la fourrure de Naïade. C'était trop doux et ça faisait du bien à son ventre et à sa gorge.

-Ma...man... Doux...

Était-ce possible de pouvoir rentrer un peu plus et de s'entourer de cette délicieuse chaleur?

Naïade avait finit par rentré, calmement, l’entendant dire ce mot là, qui fit battre son cœur à toute allure. Ce simple mot que Luidia était la première a avoir utilisée. Sa petite princesse des mers. A seigneur que ce mot était agréable aux oreilles de la louve reptilienne. Mais pourtant un goût amer de tristesse s’empara d’elle et une larme roula sur sa joue. Sa mère lui manquait. Elle aurait aimé lui présenter sa famille, lui dire qu’elle était vivante, qu’elle se battait toujours, qu’elle ne lâchait rien. Qu’elle avançait envers et contre tout !

Elle remua la queue, entrant dans son antre, passant entre les filets et les hamacs, avant de poser le petit loup au cœur d’un cordage qu’elle avait recouvert de plume et de tissu, c’était doux et agréable. Elle commença alors ses soins, lui faisant respirer des algues qu’elle faisait brûler pour qu’il se détente et que sa digestion se fasse un peu mieux. Elle lui prépara une tisane avec les herbes qu’elle avait pu récupérer, et y mit du miel, denrée rare qu’elle passait un temps infinie à chercher et récolter. Le laissant se reposer pendant que sa refroidissait, elle lui donna un petit coup de museau tendre.

« Trésor, il faut que tu boives un peu, ça t’aidera à digérer à calmer tes douleurs. »

Lui dit-elle doucement, d’une voix douce et caressante. Naïade voulait son bien, elle voulait l’aider, et qu’il aille vite mieux. Qu’il puisse retourner jouer, vivre, et sourire.

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