Soldat et Etelkrus à tout prix |Feat Pepper et Anette.

› Saqqarah
› Mâle
› 2 ans
›Panseur Etelkrus

Il commença par étirer ses pattes avant, puis se fut au tour de ses pattes arrière de glisser sur la dalle de pierre, tendant ainsi sa colonne. Il étira un sourire fugace, avant de se remettre dans une position dirait-on normal, puis de replacer convenablement son bandeau, cachant ainsi son trou. Le panseur agita les oreilles, aujourd’hui il avait une chose importante à faire. Dame Joy avait approuvé l’idée, avant sa fin tragique, il ne pouvait pas oublier et ne pas en parler à ses Alphas. Ce serait indigne, et surtout ça serait pour lui comme une trahison envers la défunte qui l’avait tant soutenue. Cela faisait déjà quelques semaines, qu’elle était disparue, mais dans le cœur du Panseur, la douleur était encore vive.

Joy était spéciale à ses yeux, comme Harlow, elles étaient des figures maternelles. Le fils de Reaper vérifia d’abord qu’il n’y eut pas travail plus urgent à remplir, avant de sortir de la tanière où il logeait et recevait ses patients, puis il déambula dans le château de pierre qu’était la montagne, et s’enfonça vers la salle des trônes. Il aimait entendre le tumulte de la vie des siens, ceux qui étaient encore de ce monde et qui promettaient un grand avenir à sa chère meute. Il aimait cette vie, il se souvenait des paroles d’Ao, il y réfléchissait chaque soir. Il prenait peu à peu conscience de ses capacités, de ses forces, mais aussi de ses lacunes qu’il ne voyait que trop bien.

Entrant dans la salle des trônes, le jeune Panseur y sentit l’odeur des deux chefs, il savait très bien qu’elles approchaient de leur retraite tant mérité. Il comprenait se désir de se reposer, elles avaient déjà si bien menée la meute, tant travaillé pour elle. Qui pourrait leur en vouloir de passer la patte à la génération qui vient ? Il étira un vague sourire en les voyants, les saluant d’un hochement de tête.

« Dame Anette, Dame Pepper. Je sais que vous allez bientôt passer la main à des loups de ma génération, mais j’aimerais vous parler d’une idée que j’ai eus en discuter avec feu dame Joy »

Lança-t-il au deux louves, il ne doutait plus du tout de plus, il savait qu’il avait le droit de parler. Que les deux louves se devaient d’être à l’écouter de leur meute. Que son idée n’était pas du tout idiote. Bien au contraire. Et que bien expliqué, celle-ci pourrait permettre de protéger d’avantage la meute et les loups qui y vivent. Et c’était son devoir de Panseur que de penser à la survie de tout le monde, comme il était leur devoir de protéger chaque loup qui vivaient sous leur régime.

Soldat et Etelkrus à tout prix

▬ ft. Anette & Saqqarah

Été 2020.
8ans.

On ne te fera quitter de force ton règne, Pepper.
Cette décision est tienne.

A nouveau elle était monté sur le sommet de leur Castel, se laisse frapper par une bourrasque au premier pas qu'elle y pose. Elle s'en va y trouver la fraicheur, lorsque la chaleur accablante de l'été se fait sentir dans la Rougelande. Ici le soleil tape mais le vent s'engouffre, lui apporte un peu d'air alors qu'elle redresse sa tête pour laisser ce dernier épouser son pelage, retournant chacune de ses mèches de poils d'une couleur que jamais elle n'aurait pu savoir teinte exacte.
Elle se savait couleur du ciel et de la mer, celle aussi d'une déesse loin des siens.
Bleu.

Blue.
L'appelait-elle, Anette.

Celle qu'elle s'en va maintenant retrouver, pour encore un peu de temps passer au pouvoir, l'une à côté de l'autre sur ce trône qu'elle aura côtoyé la quasi totalité de sa vie. En excluant son année de jeunesse, en excluant l'année de vieillesse qui succéderait à son héritage.
Elle profite de la brise, juste encore un peu, avant que la fournaise ne s'ouvre de nouveau sur elle.
Elle profite de la brise, pour laisser son visage douloureux se perdre un peu.
Juste avant que Pepper ne se relève, là, comme si rien de tout ça n'avait existé. Elle porte sa queue haute et sur son visage se lit désormais son usuelle sévérité.
Et plus aucune trace de la tristesse qu'elle ressent pourtant chaque jour dans son deuil pour l'amie précieuse et aujourd'hui perdue, cette tristesse qu'elle ne révèle qu'au fils qui jamais n'en parlerait.
Elle l'avait fait silence, toujours en avait saisi l'utilité.

Dans ces pensées redescend-elle vers la salle des trônes.

C'est avec sa façon de témoigner de l'affection qu'elle vient frôler de son museau celui de sa congénère. Elle laisse le Lien disposer, échange avec elle des brides de mots portant tant sur la meute que sur elles-même. Un moment de partage, jusqu'à ce qu'un membre de leur peuple ne leur vienne.

Elle se tait, Pepper. Redresse sa tête.
Bien entendu, il ne les dérange pas ; elles sont là pour être abordées et écouter les idées et demandes des loups qui leur seraient venus.
Ce qu'elle fait, maintenant. Ses oreilles dressées et son air grave.
Elle est alpha solennelle, d'une juste voix parle.

« Ne prononce pas trop tôt notre retraite, Sir Saqqarah, nous avons encore quelques mois devant nous, et deux années à composer à quatre tête en guise de formations. »

Elle ne fait pas allusion à Joy, car c'est d'un pincement au cœur qu'elle est alors saisit. Anette au travers du Lien saura, à quel point elle lui manquait.
Ses oreilles se tournent vers sa consoeur, elle se permet pour elles-deux de s'avancer, dans son choix qu'elles

« Nous te sommes toutes ouïe. »

Ainsi était leur devoir.

Anette partage le deuil.
Dans le lien, c'était le même sentiment qui hante.

Elle profite de ce contact de Pepper, du dialogue éparse mais de leur proximité physique et mentale pour panser un peu les plaies béantes en elles. C'est trouver un peu de réconfort, que de chuchoter auprès de la bleue. C'est continuer d'avancer, que de se trouver dans cette salle. C'est tenir, vaillantes, en attendant le futur qu'elles se sont imaginées.

Quand viens l'un des leurs, c'est de la normalité passé dont il est l'heure.

Même si elles leur ont déjà dis au revoir, à ce quotidien, il leur reste un peu de temps à l'opérer encore. Pepper l'exprime bien, alors Anette garde le silence. Elle, garde juste un contact appuyé sur sa partenaire, elle les tiens debout figurativement. Sa courgette est la parole, elle est le corps.
Le temps de la doléance.

Elle observe Saqqarah, et attends qu'il s'exprime.

› Saqqarah
› Mâle
› 2 ans
›Panseur Etelkrus

Il les observe calmement, ces deux reines qui ont voulu sa naissance il y a déjà deux ans de cela. Elles ont l’air toujours si fortes et fières qu’avant. Il aime les voir aussi unies, cela le rassure, leur unité doit sans doute inspirer pas mal de loups de la meute et permettre la grandeur de celle-ci. Il écoute Pepper, c’est vrai il ne devrait pas se prononcer sur leur départ, il va un peu vite en besogne le borgne. Il opina de la truffe, avant de s’asseoir calmement pour expliquer correctement l’idée qu’il avait énoncé à feu Joy.

« Mon idée serait de former les Panseurs aux combats, pour qu’ils puissent soutenir les Epées et les Boucliers lors des grands combats et donc intervenir directement sur le champ de bataille. Mais aussi pour qu’ils puissent se défendre contre les différents ennemis que la nature peut mettre sur leur chemin quand ils récoltent herbes et terres médicinales. Et qu’en retour, les soldats tels que les Boucliers et les Epées reçoivent un cours sur les premiers soins à apporter à un blessé dans le cas où il n’y aurait aucun Panseur dans le périmètre afin d’éviter les blessures graves ou handicapantes à cause des premiers soins apportés trop tard. »

Expliqua-t-il calmement, espérant avoir été clair dans son idée. Il se voulait concis également. Il pensait que cela pouvait être utile, que tout les Panseurs savent se battre comme Désastre ou Tawana qui apprenaient à se battre. Mais il trouvait aussi nécessaires que tout ceux qui n’étaient pas panseurs puissent aider leurs proches quand ils sont isolés à cause d’une aventure ou d’une expédition et que les secours tardent à arriver. Il souffla longuement avant de continuer.

« Les Panseurs sont moins nombreux que les Epées et les Boucliers, nous ne pouvons donc parfois pas intervenir rapidement sur tout les blessés malgré la gravité des blessures. Et cela peut créer des situations dramatiques. Mais si les Boucliers et les Epées avaient les connaissances pour apporter les premiers secours, ça pourrait sans doute grandement réduire les risques pour tout le monde. Telle est mon idée, je peux me proposer pour former les loups aux premiers secours, je suis sûr que Tawana m’aiderait également, qu’en pensez vous ? »

Son explication était terminée, il attendait le jugement de ses deux Alphas. Il se ferait peut être rire au museau, peut être pas. Joy avait trouvé son idée plutôt bonne. Mais peut être que c’était juste Joy, et que ce n’était pas le cas. Mais lui la trouvait bien, cette idée, il y croyait, que ça pourrait réduire les risques pour tout le monde. Que ça pourrait peut être même sauver des vies, ou créer des vocations. Et il croyait en ce qu’il avait proposé, parce qu’il n’était pas aussi con qu’il le pensait parfois, et qu’il avait avancé, et bien réfléchit à tout ça.

Soldat et Etelkrus à tout prix

▬ ft. Anette & Saqqarah

Été 2020.
8ans.

Assise et en silence, Pepper attendit les premiers mots du jeune loup, qui lui tardait à venir. Elle resta concentrée jusqu'à la fin, malgré tous ce que ses propos soulevaient en elle.
Finit par baisser la tête, passant dans ses cheveux bleues une patte qui les emmena en arrière. Qu'avait-elle ? L'impression d'avoir perdu un peu de son temps, peut-être. Le besoin de rappeler quelques définitions, aussi.
Elle relâche sa chevelure et repose sa patte mitainée sur le trône, à nouveau dirige vers Saqqarah ses deux oreilles.
En soit, l'idée n'était pas mauvaise.
Seulement, elle n'était innovante. Car pour beaucoup, déjà mise en place.
Elle maugrée, un peu.

« Nous sommes une nation combattive, jeune Saqqarah. Il en est dans la définition même de panseur, que de savoir se débrouiller sur un champ de bataille, par l'agilité de leur esquive pour parvenir au plus près des blessés.
Sinon, l'on reste dans les Cœurs. Ainsi fut penser ce rang.

Vous êtes peu nombreux, certes. Mais vous disposez tous de notions, obtenues par fréquentations des Épées et Boucliers plus nombreux, je le sais. »

On l'oublie beaucoup, pense-t-elle. Peut-être que le peuple avait visiblement besoin d'une piqure de rappel. Elle ne sait pas, reste courtoise et diplomatique, parlant d'un ton égal.

« Quant aux premier secours, tu es libre d'en disposer. Certains ont demandés quelques cours particuliers, notamment Holly apprentie mienne. »
Et fierté sienne.
« Considère qu'il est dans ton rang, que d'être à l'écoute de ceux qui plus voudraient en savoir. N'oublie cependant qu'un soin mal exécuté peut être plus dangereux qu'un soin laissé en attente d'une personne compétente. Certains de nos guerriers sont des brutes impatientes, leur empressement et le stress d'un soin au profit de la protection est une chose qu'il ne faut oublier.
Ne leur apprend pas n'importe quoi, choisi tes enseignements. »

Ses épaules se haussent, elle consulte Anette pour conclure par cette réponse.

« Bref.
Comprend que tu es libre d'appliquer cette idée, jeune Sir. Tant que tu prends suffisamment garde, aux notions inculquées à tes pairs. »

Elle n'avait pour sa part plus rien à ajouter, d'un mouvement de tête l'inviterait à disposer s'il n'avait plus rien à leur ajouter.

Anette observe.
Elle toise.

C'est une audience vide de sens, elle ressent le léger dépit de sa consœur dans le Lien et le partage. Si Pepper parle, exprime avec justesse ce qui les désappointe dans cette entrevue, Anne elle sent pointer en elle un peu de faiblesse dans sa discipline. Avant qu'elle ne puisse le retenir, un soupir las passe ses crocs.

Elle se demande une seconde si c'est grave d'ainsi se comporter, mais... elle juge qu'elle a passé l'âge d'être parfaite. Bientôt viendra la relève, elle a un peu moins de scrupules. Elle s'en voit un peu désolé malgré tout quelque part, et pour compenser, retiens les mots qui auraient pu passer ses babines ensuite.

Elle garde, de là, un silence prudent.

› Saqqarah
› Mâle
› 2 ans
›Panseur Etelkrus

Saqqarah les écouta et mit les oreilles à l’horizontal. Il avait dû mal s’exprimer parce qu’elles n’avaient pas comprit du tout. Ce qui l’énervait un peu. Il soupira longuement à leurs paroles.

« Non vous ne comprenez pas, je ne parle pas de ce qui existe déjà. »

Remarqua-t-il d’un ton calme mais clair, ayant l’impression qu’on le prenait pour un abruti fini alors que pas du tout. Il n’était pas totalement con. Il ne lui manquait pas une case, et il avait beau être borgne il n’en avait pas de problème mentaux pour autant. Il n’aurait pas perdu son temps à venir les voir si c’était pour parler d’une chose déjà existante. Il avait des baumes à faire, des pâtes à préparer, des plantes à aller chercher. Donc c’était une perte de temps s’il parlait de quelque chose qui se fait déjà.

« Je parle de former un groupe, une équipe de quelques loups, deux ou trois peut être, mais des loups qui sont plus semblables à Désastre qu’au commun des Panseurs ou des Combattants. Je propose de donner à quelques panseurs un entraînement de combattant renforcé. Ou de faire suivre à quelques combattants, un entraînement de panseur complet. »

Là c’est clair ? Ou c’est toujours pas clair. Il n’a pas envie de devoir recommencer encore et encore. Et qu’on lui dise pas que c’est déjà fait ou que tous les loups ont ce genre d’entraînement. Parce que sa mentor suit un entraînement de combat justement pour avancer dans cette direction. Lui-même s’entraîne à développer sa force pour se rapprocher d’un loup capable de se battre en première ligne tout en étant capable de soigné comme peut le faire Désastre.

Soldat et Etelkrus à tout prix

▬ ft. Anette & Saqqarah

Été 2020.
8ans.

Ses babines frémissent.
Et lorsqu'elles frémissent, c'est là le prémisse de son agacement. A l'encontre de ce jeune loup, qui bien que des idées pleins la tête et l'envie d'améliorer la meute, semble s'énerver de ne pas être compris. Les inculpe elles et ne se remet en question. Son menton se lève pour mieux le toiser, et si de regard elle avait pu avoir sans doute aurait-il été inquisiteur.
Sur l'échine, les poils se relèvent un peu. Et parce que des deux Alphas, se fut toujours elle la plus emportée, la plus explosive...
C'est elle, qui à nouveau, reprend en première la parole.

« Tu prends Désastre comme exemple. Mais plus qu'à un rang, c'est à une éducation à laquelle il fut soumis.
La mienne. »

Puisqu'il est nécessaire de le faire, voilà qu'elle explique davantage. Revient sans s'emporter sur les dires du loup, le replace face à la réalité.

« Il est bien entendu dans notre intérêt, que de former telle élite. Mais il y a une réalité à prendre en compte, jeune Sir Saqqarah.
La personnalité de l'individu, ses capacités innées, sa résilience face aux situations et le temps accordé aux maintiens et au perfectionnement de ses compétences. »

Elle serre un peu les crocs, replace son museau plus bas pour ne plus paraître aussi revêche. Elle expose son fils comme une machine dont elle a monté les rouages et entretenus les pièces, elle peut parler de lui car elle le connait par cœur tant c'est de ses pattes plus que de son libre-arbitre qu'il se sera façonné.
Sans doute au fond est-elle flattée, certes, qu'il soit ainsi vu comme figure d'exception, comme modèle. Elle n'en reste pas moins conscience, de ses différences avec les autres.

« Puisque mon fils suscite ton intérêt, laisse-moi t'expliquer. J'ai façonné Désastre pour que jamais il ne s'écroule face à une situation, pour qu'il n'ait de pitié dans ses attaques, pour qu'il ne panique devant le sang. Beaucoup ont déjà montrés des moments de faiblesses qui leur auront privés d'entrainements, des égarements de leurs esprits. Beaucoup ont déjà déprimés, pour une absence, pour un évènement, on cessé de s'alimenter ou de dormir et se sont un peu affaiblis.
Ça ne lui arrivera jamais.
Comme tu ne le verras jamais faire quelque chose qui n'améliore une de ses compétences, et ce depuis ses un mois et demi.

Et cette éducation... Nous ne pouvons l'imposer, au profit de la formation d'une supposée élite. »

Elle lâche ça sèchement. Elle ne lui parle pas qu'à ses un mois et demi, il apprit à marcher comme un soldat, et que dès qu'il sut marcher c'est à l'entrainement combattif qu'il fut offert. Elle ne lui parle pas de son absence d'amour à son encontre, de la froideur constants de ses mots, de son manque d'attention positive à son encontre pour mieux l'éteindre, pour mieux faire de lui un soldat formaté aux idées arrêtés.
Un individu au fond stupide, bon à répondre aux ordres, mauvais pour le reste.

« Il faut aussi savoir que quiconque s'éparpille dans ses apprentissages possèdent ses faiblesses, car plus l'on s'éparpille moins l'on possède du temps pour approfondir ses sujets. Désastre ne soigne peu voir pas les maladies, tu as peut-être dû le voir ; il a fait le choix de sacrifier ce temps d'apprentissage au profit de celui combattif. Il est un soigneur incomplet.
Excellent, en ce qui concerne ce qu'il a fait le choix d'apprendre ! ...Incapable, pour le reste.
De l'art combattif, il en est de même. Pour les stratégies de groupe, il ne possède pas grand chose, et une Épée bien entrainée aurait raison de lui. Contre Holly ou Narcisse, je ne le donnerais pas gagnant. »

Comprennait-il maintenant ?
La Petite Reine l'espérait.

« Il est important que les soigneurs sachent se protéger pour devenir Panseur, sinon c'est du Cœur qu'ils tiennent. Comme il est en effet important qu’Épées et Boucliers possèdent l'art des premiers secours.
N'en reste que des soins mal exécutés, par la précipitation de quelqu'un soumis au stress légitime, peut entrainer mort de l'individu. Comme la panique peut faire perdre raison à un soigneur et attaquer à déraison. »

C'est ainsi qu'elle choisie de conclure. Sa voix monte d'une intonation et son buste ce gonfle sous l'inspiration profonde qu'elle prend, comme une fierté qui l'envahit alors.

« Plus que de vouloir tout savoir faire, il est important d'apprendre à collaborer, à façonner des équipes. A savoir travailler avec les autres, pour compenser ses faiblesses et glorifier ses avantages.
C'est pour cela, que nous sommes en meute. »

Un sourire vint étirer ses babines, rendant mon dur son visage mutilé.

La conversation prends un tournant inattendu.
La mélodie désaccordée d'un malentendu se joue sous les yeux obsidienne d'Anette.
Les fausses notes du ton blasé du loup au rang inférieur, l'agacement qui s'étouffe de la petite Reine. Ils ne suivent pas la même partition. Elle, dans son silence, n'a pas même pris d'instruments, elle s'est exclue de cette cacophonie qui pourrait très vite tournée en scène de musique brisée. Mais plus que les notes, ce serait des os ou des crocs qui le seraient plutôt. Pepper est une Alpha brillante, mais la patience n'est pas son fort, et l'entêtement de l'enfant crocodile est palpable. Elle passe sur ses babines une langue cherchant l'apaisement.
Mais il faut prendre la corde, et jouer de mots doux et pourtant fermes pour conclure cet instant.

"Ce ne serait tous qui seraient formés comme Désastre, si je comprends bien ton idée de former un petit groupe." Souligne Anette.

Tout cela est pour sa consœur, qui parle d'éparpillement et d'éducation au profit de formation collective. Pourtant, elle passe immédiatement après à l'argument de la bleue, pour réunir leurs accords et faire comprendre au jeune avec de la chance, ce que Pepper a voulu dire. Car elle la rejoint.

"Cela reste néanmoins, je le crois, Saqqarah, peu envisageable. Il nous faut des as, excellents dans leurs domaines, à associer à d'autres cartes ; pas un petit groupe à double casquette mais moins forts dans ces deux catégories."

Jack of all trade, master of none.
Homme à tout faire, maître d'aucun. Une figure de style qu'elle ne délivra pas dans sa voix chantante, mais qu'elle suggéra en expliquant plus limpidement les mots de Blue. Ce fut l'occasion d'ensuite rendre un verdict, donner son avis pour rejoindre toutes les voix de ce trio bien étrange. Elle énonça donc le tout.

"L'idée était louable, mais peut-être pas tout à fait en accord avec la vision de fonctionnement de la meute. Merci d'être venu la proposer." Elle abaissa les paupières. "Mais je la réfute donc. Bonne journée à toi, Saqqarah."

Elle congédia ainsi avec un ton résolu l'assemblée.

› Saqqarah
› Mâle
› 2 ans
›Panseur Etelkrus

Saqqarah les écouta, les oreilles pointées, son regard observant les deux femelles qui lui faisait face. Sa queue se mouvant lentement dans son dos. Quand Anette termina, il hocha calmement la tête, recula de quelques pas en restant incliné, puis se retourna dans le calme en leur souhaitant une bonne journée. Il n'avait pas le droit de chercher à insister, ce n'était ni dans sa nature, ni autorisé à ses yeux. Alors il disparu dans les ombres du Castle sans un mot de plus, réfléchissant encore quand même. Peut être un jour parviendra-t-il a trouver une idée qui convienne pour soutenir correctement sa meute qu'il chérissait.

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