Ce lien qui nous relie [Ft Désastre]

Nouvelle vie.
Tawana ne saurait vous dire, combien de jours c'était écoulé exactement depuis la mort de sa mentor. Peut-être une semaine ? Un mois ou deux ? En tout cas, elle ne mangeait plus, et ne dormait pas plus, non plus, refusant de se drogué aux anti-dépresseurs, ou plantes qui permettait le sommeil facile. Alors, elle n'avait trouver le sommeil que deux heure avant son levé habituel. C'était si peu, mais elle s'en fichait, la voici dors et déjà loin du Castel, trottant sur les terres saintes Etelkrus, allant ici et là.

Elle avait maintenant, tendance à échouée à la Dent de Roc, se souvenant des entraînements qui avaient eu lieu. Ses oreilles se redressent doucement, elle sent l'odeur d'un cerf. Tiens, une petite course depuis le temps, ne lui ferait pas de mal ! Voici la lycaon qui suis l'odeur, véritable chien de chasse, là, à l'orée d'une prairie l'animal majestueux broute l'herbe d'or. La panseuse souffle, avant de s'élancer vers l'herbivore, qui détala comme un lapin ! Malheureusement pour lui, elle c'était entraîné tant de fois, que son endurance c'était considérablement amélioré. Le cerf distance à chaque fois, la louve le comble, courant de toute ses forces malgré la fatigue et la vision qui se troublait par moment.

Folle créature, continue sa course effréné jusqu'au prochain virage, qu'elle rate superbement. Elle dévale donc une pente, parsemé de bout de bois, poussières, rochers et tout ce qui pouvait y traîné ! C'est au pied d'un arbre que sa tête cogne. Elle grogne de douleur, avant de se relever avec difficulté, se secouant une fois sur ses quatre pattes, pour remettre son poil en place. Une douleur qui se propage au niveau de sa cuisse, l'odeur ferreuse lui parvint doucement à la narine, mais elle ne s'en occupe pas le moins du monde ! Une égratignure pensait-elle.

Passant devant un point d'eau, elle regarde son reflet. De quoi avait-elle l'air maintenant.

Les yeux orangé son cerné.
Le corps tremble doucement, sous l'effort qui venait d'être fait.
Ce surmenage servait-il à quelque chose finalement ?

Tawana n'avait pas de réponse à cette question, mais voilà qu'elle s'entraîne sur un bout de bois maintenant. Le besoin imminent de se vider la tête et se focalisé sur autre chose, lui était comme vitale. Ignorant la plaie faite, et le sang qui coulait, elle s'acharna sur le bois massif. Elle le contourne, cherche des failles de ses prunelles orangé. Quand elle en trouve une, elle attaque crocs dévoilé, arrachant d'un coup sec les fibres qui constituait la matière morte. Elle continue de faire cela, jusqu'à ce que ses oreilles entendent du bruit, la lycaon s'arrête, regardant dans la direction d'où provenait le bruit.

Étrange que sa puisse paraître, elle était très sereine, alors qu'elle pouvait très bien faire fasse à un prédateur. À croire que plus rien ne semblait la surprendre.

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▬ ft. Tawana

Été 2020.
1an et 8mois.

Il avait compris, Désastre.
Et depuis, il s'y était focalisé.
Sur ce qui rongeait Tawana.

Désastre avait toujours porté sur les autres un regard attentif.
Un regard incapable de saisir l'intégralité de leurs émotions, par l'incapacité à pleinement les éprouver tant elles lui furent mises en pack... Mais un regard qui s'efforçait de placer sur ce qu'il percevait des choses connues et déjà vues, par cette analyse permanente des autres qui avait constitué sa banque de données dans laquelle il ne cessait de piocher. Celle constituée de leurs attitudes, de leurs façon d’interagir avec autrui, de ce que dégageait la posture de leur corps venu s'accorder aux changements des traits de leur visages.
Il avait vu, tout ça.
Il avait enregistré.
De ce même regard qui trahissait son incapacité à comprendre pleinement les choses, voir même à ressentir, lui incapable d'empathie comme de pitié. Tout était pris de façon brute.
Parmi eux, ces vivants...

Il était une machine, se cherchant un peu de cœur.

Oh.
Chose qu'il avait abandonné, un temps, après l'origine du Mal. Chose qu'il reprenait, maintenant que le Mal lui fut expliquer. Par Dough, qu'il avait été voir, poussé par les conseils d'Alexandrine.
Il n'eut jamais autant échangé avec son oncle que ce jour là, et il n'aurait sans doute pu trouver interlocuteur plus stable et bienveillant à son égard, par l'amour qu'il lui portait malgré l'éloignement imposé par Pepper, par tous ses moments gâchés au profit d'un entrainement.
Il se savait désormais exempt de tout Mal, ce fut une pensée idiote de croire qu'il en aurait été capable par mégarde.
Et quand il eut éloigné ce problème, il y eu davantage de place dans les mécaniques de son esprit pour d'autres réflexions.

Pour recommencer l'analyse.

Ce regard. On y revient. Désastre, a défaut d'être en mesure de lire convenablement les émotions sur les visages, ou de s'en inquiéter... Enregistrait leurs traits, dans un niveau de détail poussé à son paroxysme. Une photo, imprégnée dans l'hémisphère gauche de son cerveau.
Et de tous, il n'y aurait eu plus efficace pour détecter le changement. Le trait, sous les yeux d'un ersatz plus tombant, pour celui qui n'avait passé une bonne nuit, peut-être deux, peut-être plus. Le poil un peu plus terne. Le manque d'éclat, au fond de la pupille. Les oreilles molles. L'expression en berne. Des petits spasmes, sur un flanc, un sourcil, un cou. Un œil qui tressaille, ou bien une larme qui se cache sous le coin d'une mâchoire après avoir si légèrement mouillé les poils d'une joue.
Le visage initial était figé dans sa mémoire, rattaché au nom de l'individu. Et à chaque rencontre, il marquait les changements et réinitialisait ce visage, pour mieux le comparer avec la rencontre suivante.
C'était un système élaboré, le seul qui su prendre place dans son cerveau trop formaté.
Avec lui, de comprendre avant d'autres les problèmes qui sauraient saisir certains, et d'être le panseur qu'on attendait qu'il soit.
D'une efficacité redoutable.

Pour Tawana...
Il l'avait laissé trainé, ce problème.

Peut-être parce qu'il avait cru qu'elle s'en sortirait.
Peut-être parce, pour la hiérarchie qu'il s'était lui-même établi, il n'avait à lui donner d'ordre, il n'avait à lui imposer quoi que ce soit.
Même pour son bien.
Ça... jusqu'à aujourd'hui.

Où Désastre, en ce jour, avait décidé de renverser sa hiérarchie et de prendre une place supérieure à celle jusqu'à présent accordée à Tawana. De restreindre, par ce fait, ceux qui auraient eu un ordre sur lui.
A lui d'en donner, maintenant.

Dans cette brute volonté que de la faire bouger, elle fut traquée au travers des dents de roc, cette panseuse qui se déchoyait de son rang à force de ne prendre soin d'elle.
Suivie, observée.
Elle avait raison. Elle aurait bien pu être face à un prédateur.
Lui, impassible devant ses gestes.
Lui, le regard vrillé sur elle.
Il a désapprouvé ce qu'elle faisait d'elle.

Lorsqu'elle s'évertua, dans une folie qui le rendit désabusé, à frapper inlassablement sur un rondin, puisque la chasse du cerf ne fut concluante...
Lorsqu'il en eut mare, de sentir l'odeur du sang dans son museau, elle qui -bordel !- lui avait reproché de manière faussée le fait qu'il cherchait à se blesser, lorsque c'est exactement ce qu'elle faisait.
Il marcha sur une branche, venue craquer sous son poids, pour attirer son attention.
Une manière de s'annoncer, une manière de faire tourner ses yeux trop fatigués sur lui. Il sait qu'elle ne dort pas, car cela est flagrant. Il sait qu'elle a perdue du poids, car il suivit la courbe décroissante de son poids.
Sa sérénité n'est pas quelque chose qu'il remarque, dans toutes ces informations récoltées.
C'est seulement un mensonge de plus.
Du foutage de gueule.

Il ne retient que ce que les maux de l'esprit lui ont apprit.

Il ne retient que sa dépression, et le fait que chaque jour un peu plus elle se flingue sous ses yeux.

« Ça suffit. »

Il se tient bien droit, Désastre, la queue portée si basse qu'elle en frôle le sol. Il porte l'assurance de sa force et de sa jeunesse, il porte l'assurance de celui qui désormais se dirigeait un peu plus seul.
Les yeux dans les yeux, il n'y eu rien d'autre qu'une parfaite neutralité dans ces deux mots.

De sa dépression, il en fit son obsession.

La louve regardait toujours dans la direction du bruit. Quelques minutes de silence, et pourtant aucune ombre ne fit son apparition. Elle soupire doucement, peut-être était-ce la fatigue qui lui faisait, imaginer des choses ? Sûrement. Elle aurait pût reprendre cette séance inutile de s'acharner sur le bois mort, mais cela ne lui rapportait aucune satisfaction, bien au contraire. Un soupire lasse sortit du plus profond de son âme, quand un nouveau bruit lui parvint à l'oreille, elle redresse sa tête, une voix qu'elle connaissait si bien lui traversant les tympans

Ça suffit.

Fut le seul mot qui rompu le silence environnemental. La louve était surprise au fond d'elle, même si extérieurement, c'était le parfais contraire. L'échine un peu abaissé, fixant de ses prunelles orangés si fatigué, elle ressemblait à un chiot laissé sur le bord d'une route, qui attendait patiemment que quelqu'un s'arrête pour le sauver. Le sauveur pour la panseuse était son ancien disciple. Qu'il était devenu Beau, cet enfant qui n'était pas le siens. Une force de caractère inégalable sous ses airs si neutre et calme, ce n'était pas l'élève qui parlait, ni le Panseur, mais le soldat. Un ordre donné, qui fit frémir les oreilles de la lycaon.

Par pur esprit de contradiction, elle aurait pût continuer, mais ce manège ne servait à rien. En plus qu'elle gardait le goût, si particulier de l'écorce mort, dont elle se retenait de cracher vulgairement sur le territoire d'Aka. La panseuse se redresse, se tenant droite à son tour, laissant le gris s'approcher d'elle, yeux dans les yeux.

Pouvait-il lire la peine qui traversait sans cesse son regard ?
Pouvait-il ressentir cette détresse, qui la m'était en danger de jour en jour ?
Pouvait-il ?

Malgré toute ces questions, la lycaon fit encore un effort. Elle ferme les yeux, faisant le vide en elle, avant qu'un sourire ne fleurisse sur son visage. Le sourire de la Mascarade. Sourire qui fonctionnait avec toute les personnes qui se présentaient à elle, mais quand était-il de Désastre ? Cette supercherie passerait-elle ? Tawana avait un gros doute. Il était certes calme, mais loin d'être un idiot, Saqqarah aussi l'aurait remarquer, si il l'avait vu.

« _ Bonjour Désastre. » La voix ici est calme et fatigué. Les mots sont lent, se détachent les uns après les autres, pourtant elle continue son récit « _ Comment vas-tu ? Tu sembles allez bien mieux, c'est bien. »

Oui Tawana, ton élève allait bien mieux, comparé à toi. Pourtant, tu ne ressens pas, une once de culpabilité à cela.

Elle soupire une énième fois, pour se lever complètement, serrant des crocs. Les yeux se posent, sur l'entaille faite, dont le sang coulait encore. Elle ne s'en occupe pas plus que cela, préférant étanché sa soif avant. Une fois chose faite, elle se rassoit, tendant sa jambe. Les pattes son tremblante, suite au manque de force, les actions son lente elles aussi, mais au moins se soignait-elle c'était déjà sa.

« _ Pas terrible le mentor n'est-ce pas ? » C'était une question rhétorique, qu'elle savait que son élève y répondrait. Sourire toujours inscrit sur les babines elle parle encore « _ Ce sont ici les contrefaits du métier, je ne te l'avais pas précisé. Ni à Saqqarah d'ailleurs. »

Dit-elle doucement. Certainement pensait-elle qu'ils ne tomberaient pas dans cette mélasse gluante, dans lequel, elle était embourbée ? Jamais, elle n'aurait penser que sa lui arriverait, mais comme quoi, tout pouvait arriver.

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▬ ft. Tawana

Été 2020.
1an et 8mois.

Désastre ne rend pas cette salutation faite sous couvert d'hypocrisie, n'apporte aucun intérêt à ce sourire qu'elle affiche sur ses babines et le conduit à rester impassible. Bien sûr qu'il sait, quand celui-ci est faux. Il l'a bien trop connu vrai, il l'a vu s'étendre, disparaitre pour revenir. Ou bien être déjà affiché quand il arrivait à elle (enfin, à lui, dans ces moments passés d'apprentissage).
Il le connait aussi bien que les battements de cœur de Pepper, dont il saurait jouer la parfaite mélodie et toutes ses fausses notes si de tambour on lui avait donné.
Elle ne peut pas lui mentir.
Elle ne doit pas lui mentir, aussi, sous peine de susciter l'agacement qui peut monter, il le lui fera comprendre bien vite.
Déjà sa gueule s'entrouvre, envoie une réponse presque piquante.

« Je fais toujours en sorte d'aller mieux. Pour être au mieux. »

Et mieux servir.
Pour quiconque ne le connaissait assez, les paroles auraient pu être accusatrices. Elles auraient pu appuyer sur l'état en détérioration de Tawana, souligner ce fait. Au lieu de ça, elles n'étaient que criante de sa vérité.
Le jeune panseur respectait scrupuleusement ses temps de repos. Dormait et mangeait à heures régulières, fixées pour laisser le pic d'énergie venir là où il en avait le plus besoin. Tout état pensé, pour rester fonctionnel.
Pour être efficace.
Pour toujours être au meilleur de sa forme.

Il n'aurait pu, se laisser aller autant qu'elle. Impossible.
C'est parce qu'il n'est concerné par un mal de l'esprit, il est conscient de ça, aussi.

Celui qu'évoque Tawana, il croit, quand elle boit puis tend sa patte, avec la maladresse de la faiblesse s'occupe de se soigner. Son échine se redresse un peu, il finit par se rapprocher d'elle.
Quelques pas rapides, pour briser la distance et venir au contact.
Qu'elle n'y touche pas, elle tremble trop.
Il peut le faire, les plaies sont sa spécialité.

Lui s'appliquerait.
Et en même temps qu'il soigne, il répond à ce qu'elle dit.

« Ce n'est pas un contrefait. »

Il ne comprend pas l'usage de ce mot dans sa phrase, Désastre. Le réemploi cependant puisqu'il semble avoir sens pour Tawana.

« J'ai appris ce que sont les maux de l’esprit. J'ai vu. J'ai lu. J'ai aidé.
Ce n'est pas un contrefait, car ça fait parti du métier. »

Il restait en constante formation, ne cessait de s'améliorer jour après jour. Il découvrait ses lacunes, cherchaient ensuite à en faire une force nouvelle en s'y investissant davantage. En apprenant, encore, encore. Les nuits à veiller les blessés servaient de moment de lecture, occupant ses temps creux par la lecture de page qu'il annotait au fur et à mesure.
Ses pattes passent autour de sa cuisse, y détend les bandages.

« Ce n'est pas non plus à cause du métier, que tu es comme ça.
C'est parce que tu accumules trop de choses noires et que tu n'en parles pas. Que tu ne sais plus comment résister.
Que tu t'épuises, que tu oublies de manger... Pour oublier.
Mais c'est faux. Parce que tu n'oublies pas. Le viol. La mort. Ton lendemain incertain. »

Dans sa voix il n'y ni pitié ni douceur, juste cette rigueur dans le ton toujours constant. Il lui balance la vérité à la gueule, parce qu'il n'est capable de prendre de détour.
Parce qu'il n'a jamais trouver d’intérêt à enjoliver les choses. Une merde, toujours, restera une merde.

Ses yeux reviennent dans les siens.
Une phrase. Une dernière, pour conclure.

« Laisse-moi t'aider. »

Je suis là, tu vois.
Et je ne suis pas seul, je le sais.

La voix rauque de l'ancienne élève, tranche l'air. Les mots qui s'échappent de ces babines son censé, et pourraient être presque piquante, mais même si elles l'étaient, Tawana n'aurait rien fait. Elle répondrait simplement d'une autre manière qui énerverait certainement son interlocuteur, mais ici, que pouvait-elle bien répondre ? Rien. Elle se contente de lui sourire simplement.

En faite, cette phrase réveillait en elle, le sentiment de devoir combattre. En tant que panseuse, elle ne pouvait se laisser aller comme ici,et pourtant, regardez là aujourd'hui. Quel pitoyable chose était-ce là. Les pattes ne cessent de tremblé, c'est chiant ! Les oreilles tiquent quand, dans la périphérie de son champs de vision, elle aperçoit les pattes du loup gris. Il n'aimait pas quand le travail n'était pas bien fait Désastre, alors c'est lui qui s'occupe de la plaie sanglante. La panseuse redevenait élève à ce moment là, elle écoute donc le Maître, regardant ses pattes aller et venir sur sa cuisse, étirant le bandage.

Ce n'était pas un contrefait, mais un risque du métier. Elle ne saurait vous dire pourquoi elle avait choisi ce mot, qui ne voulait en effet rien dire. Bien sûr qu'elle le savait Tawana que c'était un risque, personne n'est à l'abri de ce genre de chose, mais actuellement, elle était une enfant bête. Laissant les autres lui rappeler encore et encore, ce qu'elle savait déjà. Mais ce n'était pas une si mauvaise chose finalement ! Elle grince des crocs quand sa lui fait mal, mais ne pipe toujours mot.

Le vent souffle, elle éternue doucement, en prenant soin de mettre l'une de ses pattes devant sa gueule. Évitons de postillonner sur l'élève quand même.

Ce n'est pas non plus à cause du métier, que tu es comme ça.
C'est parce que tu accumules trop de choses noires et que tu n'en parles pas. Que tu ne sais plus comment résister.

Un « Mh » est seulement de mise.
Elle hausse les épaules, car les muscles endolorit la faisait un peu souffrir. Elle n'avait pas vraiment écouté Kiro sur ce sujet, elle l'avait fait concernant sa grossesse, mais les habitudes reprirent vite le dessus. Même si le changement il y a eu, la panseuse restait la même personne timide et discrète. Elle n'aimait pas raconter ses problèmes, mais voulait savoir celles des autres pour aider. Beaucoup diraient que c'était simplement un prétexte pour le commérage, pour Tawana cela dépassait ce « passe temps » inutile, et de loin. C'est aussi pour cela qu'elle avait fait ce choix de devenir Panseur, aidé autrement, pour mettre son Savoir au service de la meute. Se rendre utile.

Mais ici, crois-tu que tu es utile Tawana, dans cet état ?
Non.

Que tu t'épuises, que tu oublies de manger... Pour oublier.
Mais c'est faux. Parce que tu n'oublies pas. Le viol. La mort. Ton lendemain incertain.

Un soupire cette fois-ci. Elle ne réponds toujours rien. En même temps que dire ?
Il n'y avait pas pire que la famine. Pourtant dans son organisme, l'option de manger devenait obsolète. Suite à cela, et aussi du cerveau qui tournait à pleins régime, Morphée était bien incapable de l'emporter, Tawana. La culpabilité la ronge, car elle n'a pas sût sauver son ancien maître, et ici le même schéma se redessine. Comment oublié pareille horreurs ?

Un qui vomit ces tripes.
Une qui est charcuté par des crocs et des griffes.
L'élève qui subit les conséquence d'acte vicieux et indélébile.

Comment oublié ? Impossible. Ces événements faisaient maintenant, partit intégrante du passé de la lycaon. Le plus dur était de l'accepter. La voix de Désastre n'est pas douce, ni ne porte la pitié, simple vérité qu'elle devait entendre. Qu'elle entendra encore et encore, pour qu'elle puisse avancer, le chemin sera dur et long, mais la panseuse remontra la pente. Elle avait vécu pire que cela. Les yeux carmin se plongent de nouveau dans les yeux de feu, qui sont encore bien endormis, où aucune chaleur n'émanait.

Laisse-moi t'aider.

Fut la simple phrase pour conclure tout cela.
Oui elle te voit Désastre. Ses yeux se perdent dans ton rouge carmin, elle ne sait quoi te répondre sur le moment. Le silence s'installe doucement, dans tes yeux, elle a l'impression que le temps c'est arrêté, encore une fois.

« _ Sauve moi, Désastre. »
Dit-elle simplement. Ici, il n'était plus question d'aide, mais d'un sauvetage.

Sauver celle qui sauve les autres.
Sauver ce qui lui reste de foi.
Sauver ce qui lui reste de dignité.

Les larmes débordent de ses yeux, et perlent sur ses joues, sans effort. Elle ne cherche pas à les retenir, Tawana, car elle sait que pleuré n'est pas signe de faiblesse, mais de force. Force d'avoir garder tout cela en elle trop longtemps, de faire comme si tout allait pour le mieux, alors qu'en elle, la foudre faisait rage.

« _ J'appréhende aussi, au sujet de la naissance de Te Hari. Je vais devoir lui dire tout sa, pourtant...pourtant j'ai peur de perdre cette enfant que j'ai fini par accepté. J'ai mentis en lui disant que son père était en mission, elle est si petite encore, je veux..je veux attendre le bon moment. »

Sa aussi, cela la mettait en stresse. Rien que d'en parler, elle avait une boule au ventre. Les tremblement son plus fort, les scénarios sont nombreux et bien sûr douloureux. Elle ne veut plus souffrir, juste trouver la paix.

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▬ ft. Tawana

Été 2020.
1an et 8mois.

Sauve-moi.
Ce sont des mots forts, encore une fois. Sauver. Ça voulait dire empêcher de se détruire, la faire s'échapper d'un grave danger. Sauver. C'est ce qu'il avait essayé de faire, Désastre. Lui et d'autres. Elle qui ne s'en était jamais rendu compte, finalement, presque dans un reproche viendrait à des oreilles appuyer ce fait.
Oui. Il avait fait plus qu'aider. Car aider, ça n'était qu'apporter un soutien, devenir un appui. Il avait essayé d'être plus. Et maintenant devrait faire plus. En espérant que cela fusse suffisant.

Un battement de paupière. Alors, que faire ?

Ne pas être qu'une simple présence qui se veut stable, alors qu'au fond se mesurait les doutes et la destruction de ce qu'il était. Quand l'origine du Mal avait dans un champ dévastateur fragilisé un adolescent qui à peine se découvrait, dans ces changements apportés par un corps qui grandit. Ne pas faire que lui accorder du temps, un créneau à part entière que tu avais parfois laissé débordé sur d'autre, à sa demande. La prioriser elle, plutôt que lui-même.
Surveiller du regard carmin l'état. Plus, encore plus. S'user les yeux, s'il le faut.
Il avait souvent été là. Même à la naissance de sa fille, comme à la mort d'un fils que du haut d'une jeunesse trop grande pour devoir être confronté à ça, il avait prit en charge avec le calme reptilien du Serpent à Plumes.
Il avait reprit ses posts, pour qu'elle se repose. Parfois, s'était occupée de l'enfant, celle qui le nommait Grand Frère. Présence aussi forte qui gravitait autour d'elles, pour qu'elle l'affuble d'un tel lien.
Il avait aussi regardé. Tous ceux autour d'elle. Aussi entouré que lui put l'être, même quand il cria la distance. Nombreux.
Un souffle.
Heureusement que tu ne le sais pas.
Car que quoi que tu eusses fait pour elle, jamais elle ne considéra ça comme étant suffisant.

Qu'importe. Ce n'est pas comme si de rancune tu possédais. Car tu aurais sans doute pu lui hurler, à quel point elle se foutait de ta gueule, quand elle reproduisait devant toi ce qu'elle t'avait faussement reproché de faire à ton retour des dragons noirs.
Quand elle t'avait reproché de te foutre en l'air, de te blesser volontairement. Qu'elle t'avait blessé, dans sa psychologique aussi fausse qu'abaissante.

Reptile au sang-froid. Heureusement que tu l'es.

Désastre marche autour d'elle, pas lent qui analyse.
Il a tout ressassé, ce qu'il a déjà fait, ce qui n'a pas marché. Ce qu'il doit trouver d'autre, maintenant.
Il a peu d'affection à offrir, on ne lui en a jamais trop témoigné et il ne sait rendre le peu qu'il possède. Il n'a de mots doux ou de compliment, il n'est ni menteur ni orateur.

Il choisi d'écouter, un peu plus.
De parler davantage.
De conseiller, lui qui n'en a pas l'habitude, pour soulager son esprit.
Il réfléchit sur ce que maintenant elle lui confie, quand devant elle il est retourné. Là où il se stoppe, agite une oreille.
Étire sur ses babines une moue qui se veut mitigée, parce ce qu'il entend ne lui plait pas.

« Tu la perdras pour le mensonge. Pas pour la vérité. C'est... Une question de confiance. »

Il faut lui montrer le bon exemple. Ne pas construire de relation avec elle sur un socle pourri qui un jour s'écroulera.
Il plisse les yeux, regarde avec une forme de sévérité qui lui est rare.
Parce qu'il se sent concerné.

« La vérité peut être dite en valorisant le côté positif au profit du négatif. C'est comme ça que fait Anette.
Tu sais, les enfants comprennent.
...
J'ai compris. »

Et qu'elle ne lui dise que de force, il possédait davantage que TeHari. Car c'était faux. Il n'y avait eu chez le louveteau qu'il fut autant d'énergie déployée, autant de lumière dans les yeux. Il n'y avait rien eu de tout ça, et un mensonge un peu plus n'aurait fait que l'éteindre.
Ses babines frémissent.
La voix se fait moins dure, elle murmure presque.

« N'oublie pas que si ce n'est pas toi, ce sera quelqu'un d'autre.
Mmh.
...
Si tu as peur de faire face à ses réactions, maintenant que le mensonge est resté si longtemps... Je pourrais faire en sorte d'être là.

Notre histoire est la même. A elle, à moi. »

Parce qu'il su vite, Désastre. Pourquoi il n'y avait pas de second parent, pour lui, quand d'autres en possédaient un. Dès lors qu'il le demanda... Elle tomba, cette vérité.
Le regard se plante dans le sien, d'une détermination qui brûle dans ce soutien qui plus fort, à chaque mot qu'il prononce...Se fait.

Sujet: Re: Ce lien qui nous relie [Ft Désastre] Lun 07 Sep 2020, 00:22

L'élève tourne autour du maître, et celle-ci le laisse faire. Elle n'y voit là aucun mal, et ne se sent pas prise de haut, ou proie à quelconque jugement. Quand il s'arrête et la fixe de nouveau, ces babines s'étirent dans une espèce de moue que la lycaon ne saurait décrire. Un sourire naît doucement sur les babines de la lycaon, elle qui savait que son élève avait un peu de mal avec les expressions, mais était toujours contente qu'il s'y essaie ! Les larmes son balayé d'un revers de patte, reniflant doucement, avant de se mettre debout. Le bandage lui sert la jambe, mais au moins la plaie sera vite cicatrisé, elle écoute l'élève attentivement, son regard de braise ne se détournant pas de ceux carmin.

Pas cette fois.
Elle soupire doucement, la queue en panache balançant dans le vide. Le vent souffle une nouvelle fois, elle prends une bonne bouffé d'air, levant la truffe au ciel pour y voir les oiseaux le traverser avec aisance et rapidité

« _ Je le sais Désastre. Même si sa m'effraie, elle doit le savoir. Il vaut mieux une douloureuse vérité qu'un mensonge bien tissé. »

Dit-elle simplement. La voix ici est douce, comme à l'accoutumé.
Le regard de l'élève est plus dur, la panseuse comprenait, car elle c'était douté de cela à l'époque, la première fois qu'elle l'avait vu. Mais jamais, elle n'aurait posé la question à son Alpha, car c'était bien trop délicat et surtout cela ne la regardait pas à l'époque, et même si elle l'avait su qu'aurait-elle pût faire hein ? Elle n'a jamais voté pour la violence, et la brutalité ne faisait pas partie de ses méthodes. Elle préférait être la plus pacifiste possible, car elle savait que tout problème avait une solution, et en discuter permettrait de la trouver.

« _ Je l'avais compris au moment même ou j'ai entendu ton nom. C'était d'ailleurs pour cela... que je t'avais appeler autrement. Je trouvais cela triste, et encore aujourd'hui je le pense. Mais finalement t'appeler autrement, c'était comme ne pas t'accepter. Je l'ai compris lors de ton mentorat. » Ici, étrangement elle retrouve toute sa sérénité d'antan. Du moins, en avait-elle l'impression et elle continua sur sa lancé « _ Oui les enfants comprennent, et Te Hari me pose bien plus de question. C'est bien normal, après tout. »

Elle souffle doucement, avant de tourné les talons, et s'avancer vers la petite rivière qui se trouvait là. Son reflet elle voit. Et quel reflet. C'était Lui et non Elle qui se présentait alors. Une mèche qui cachait toujours son œil, une chevelure longue presque en bataille et un sourire si éclatant, qu'Elle n'avait plus trop en ce moment.

En ce regardant elle même, l'image de sa fille lui vint comme un flash.
C'est fou comme elle lui ressemblait sur sur ce point !

Tawana porte toujours oreille attentif à son élève. Elle se rassoie même, posant de nouveau son regard de braise sur lui. La voix de celui-ci est moins dure, elle devint même murmure. Ses oreilles pivotent machinalement, un petit sourire orne toujours le visage de la panseuse

« _ Je ne laisserai personne lui dire quoi que se soit. C'est mon devoir en tant que Mère. J'ai déjà manqué à presque tout mes devoirs, certainement parce que je ne pensais pas avoir un enfant si tôt dans ma vie, alors au moins, puis-je faire cela. » Dit-elle d'une voix sincère. En entendant la suite, le sourire s'élargit, et la flamme perdu revint doucement dans ces prunelles de braise « _ Merci de ton aide Désastre. J'aurai aimé ne pas t'emmener de nouveau dans ce genre d'histoire, même si tu es plus à même de comprendre son ressenti. »

Elle n'aimait pas mêlé ses disciples dans ses problèmes. Même si ils étaient concernés. En soit elle voulait les préserver de cela, quand ils étaient en sa compagnie du moins. Dans ce silence, la lycaon se remémore les paroles de la louve Pie.

Finalement, elle n'avait pas changer, c'était juste son corps qui c'était transformer. C'est sûrement ce que voulait dire son reflet. Le sourire s'élargit et la flamme éteinte, reprends peu à peu ses droits

« _ Rien ne change, tout ce transforme. J'ai l'impression de me réveillée d'une trop longue léthargie.

Mh en vérité, je crois que c'est moi qui ne me faisait pas au changement si soudain de sexe. Le viol n'ayant rien arrangé, j'ai donc commencé à être en pleine crise identitaire, faisant bourbe sur bourbe... Je n'aurais jamais finit de m'étonner. » Dit-elle simplement.
C'était l'une des vérités qui entourait sa dépression actuelle. L'avoir dit à voix haute, lui faisait du bien. « _ Enfin cela me rends plus Loup, en tout cas pas fautive. »

Sujet: Re: Ce lien qui nous relie [Ft Désastre] Lun 07 Sep 2020, 21:56

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Été 2020.
1an et 8mois.

Elle dit qu'elle sait, mais Désastre n'en est pas sûr.
Il pense qu'elle ne sait pas, justement, sinon il n'aurait eu à lui tenir tel propos. Il ne parlait jamais pour rien, n'avait pas un mot en trop. Il resta sur cette pensée, sans rien ajouter, car se serait inutile.
Se contente de hocher la tête, en guise d'affirmation. Oui. Elle doit le savoir, de sa gueule à elle, de sa gueule de mère ; comme il avait su de celle de Pepper les conditions de sa naissance désastreuse. Il se souvient encore des mots qu'elle lui avait prononcés. Les prémices de son histoire, ses débuts dont il ne pouvait se souvenir.
Il en chasse le souvenir, parce que ce n'est pas moment pour s'y attarder. Il y pensait déjà bien trop, à ce qu'il n'avait jamais évoqué à quelqu'un, à défaut d'avoir trouvé à qui en parler.
Au fond, il n'y aurait eu que Pepper, pour qu'il le fasse.
Ou bien...

Oh.
Elle parle de son nom et son regard se relève. Se pose sur elle. Non. Plutôt tombe, sur elle. Un peu lourdement, air las qu'accentue le noir qui cerne le dessous de ses yeux sans qu'il ne manque de sommeil. Il l'écoute et...
Ne comprend pas où elle veut en venir, Désastre.
Parce qu'il trouva meilleure acceptation auprès de ceux qui changèrent son prénom, pense-t-il, et qu'au fond, que tout au fond, il en résultait toujours un vague ersatz de sentiment positif, quand on l'appelait Daisy, Dez ou bien Astre. Parce qu'il aimait, tous ses surnoms.
Désastre, c'était accepter pleinement la condition de Pepper, que de le voir comme la ruine de son bonheur passée, quand elle était encore louve et non mère. Comme une catastrophe, une petite chose déplorable...
En changer, c'était lui montrer qu'il n'avait pas à être ce qu'elle avait décidé qu'il soit.
Et le laisser prétendre à un peu de lumière.
Pour le jeune loup qui doucement cherchait une évolution, ça avait toute son importance.
Il se demande maintenant, en note de fond...s'il fut insatisfaisant, durant son mentorat.
S'il pouvait décevoir plus qu'une mère.
Ça remonte à trop loin maintenant, il ne sait plus quel fut le nom que lui employa Tawana. Sa mémoire ne l'avait sélectionné.

Tant pis.
Il ne dit rien, il n'a rien à dire. Il se questionne, seulement, lui qui encore se cherche en silence.

Maintenant la regarde s'avancer vers la rivière, observant son reflet, il croit. Mmh. Autre chose, peut-être. Ses yeux semblent s'illuminer, peut-être a-t-elle vue un poisson et qu'appétit lui vint.
Elle lui revient au moins résolue.
Le remercie pour son aide. Petit solda haussa les épaules, bredouille une réponse. Le cerveau un peu échauffé, après toutes ses phrases analysées et pas toujours bien comprises.

« De rien. »
Mon devoir. Ca n'est que mon devoir.
« ...Et ce n'est pas grave. Ces histoires. J'en ai l'habitude. »

Avec les maux de l'esprit, il lui semble bon de préciser cela. Pour ne pas qu'elle alourdisse sa charge mentale en s'inquiétant pour lui. Non. On ne devait pas s'inquiéter, pour lui. Jamais. Il avait beaucoup vu, vécu beaucoup de choses. Il pouvait tolérer bien plus qu'avant, dans ce sang-froid grandissant, dans ce calme et cette patience rongeant ses nerfs. Entourant davantage la bombe fragmenté de son être d'une couche de glace, aussi solide que ridicule.

Puis vient la confidence ? Ça y ressemble.
Elle semble se raviver, la thérapie de la parole trouve enfin son sens. Il l'a lu. Ça lui semble fonctionner, il en vient enfin à bouger un peu, redressant son museau.
Regard toujours éteint, mais regagnant en attention pour celle qui se trouvait devant lui.

« L'important est de réaliser ses erreurs, de les reconnaitre comme telles. De ne plus les refaire, et de les rattraper.
Pour évoluer. »

C'est ainsi que lui-même fonctionnait, perpétuellement.
Ses paupières blanches tombent sur ses yeux rouges, il se lève dans un mouvement souple. Les rouvre, un peu plus proche de Tawana qui d'un pas il se sera approché.
Du museau, frôle sa joue puis la dépasse.

« Prend soin de toi, maintenant. »

C'est ça. Qu'elle devait retenir de ses erreurs.
Et maintenant...
Maintenant, il peut partir, il croit. Il a provoqué l'étincelle, n'a plus qu'à veiller à ce qu'elle devienne braser. Pour aujourd'hui, c'est suffisant ; il est mentalement fatigué, Désastre, de ses réflexions, de ses analyses, de ses incompréhensions.

« A demain. »

D'abord tous les jours, il viendrait la voir. Pour parler, encore. Peut-être des mêmes choses, ça n'a pas d'importance, il faut être patient lors de dépression. Le sujet est connu, il applique maintenant ses savoirs.
Ensuite, reprendrait ses habitudes, de ce créneau de soin en commun.
Il hoche la tête, vague ombre de sourire au coin de ses babines qui lui est adressé.

Et l'objectif rempli, s'éloigne d'elle pour retrouver chemin du Castel.

» "Ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort" (Mildred)
» Puissions nous nous retrouver [Ft Serket]
» Lien de Sang et d'Acier [PV Athelstan]
» nous nous connaissons, non ? [PV Samael]
» Un lien dans les lianes ? [feat. Tawana]