Une tiote fleur m'sieurs dames à votre bon coeur ! l Libre

(Je précise que de nouveau Asclepia est proche de la frontière sans la traverser ! :D)

Une tiote fleur m'sieurs dames à votre bon coeur ! l Libre Asclepia

Il avait mis un peu de temps, avant de revenir. Il y avait eu les mille activités du grand nord qui lui avaient pris beaucoup de temps - les blessures dont il avait écopé, aussi, à cette occasion. Les griffes des ours qui avaient largement creusé dans ses épaules fragiles. Les pinces du crabe qui avaient failli lui arracher une patte et laissé une cicatrice indélébile dans sa peau. Le loup-paon observait le résultat d'un air peiné.

Il ne s'en était pas inquiété, sur le moment. Ca n'était pas si grave, après tout, une fois passé la douleur infligée. C'était juste... Des traces. Et finalement. C'était si disharmonieux. Plus jamais plumes ou poils ne repousseraient à cet endroit et ne seraient à-même de camoufler ses erreurs. Il baissa le regard. Tritouilla son glowstick. Mmh. Bah, de toute façon il n'y avait rien à faire de plus, alors pourquoi s'inquiéter ? C'était sympa les cicatrices, non ? Lui il aimait bien en voir sur les autres, non ?

Toujours est-il qu'Asclepia regrettait légèrement ses folies, tout en brossant son poil pour lui donner l'air de la soie. Des reflets bleus violets, qu'il savait projeter plusieurs mètres à la ronde. Il gloussa. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas pris un peu de temps pour lui comme ça. Et surtout pas dans un but précis. Il avait un petit numéro à jouer, un numéro important, pour quelqu'un qui réclamait toute son attention. Il devait lui offrir la plus belle prestation possible.

Pour cela, il avait cueilli et dé-épépiné quelques roses de l'Île de Moiro. C'était les plus belles, à des kilomètres à la ronde. On en trouvait nulle part des aussi rondes, des aussi rouges. Sanglantes, aurait-on pu dire. Et il avait délicatement enlevé chaque épine qui aurait pu blesser sa gencive ou ses coussinets. Quelle idée, d'offrir ce qui peut faire du mal ! Et qu'elles étaient belles, ces roses !

Il les avait délicatement saisi entre ses crocs pour aller longer la frontière de ces guerriers si sombres et impressionnants. Les Dents de Roc des Etelkrus, séparées des terres Lazuli par le fleuve chantant. En cette saison, ce dernier était presque à sec par endroits. Là où Asclepia se trouvait, il se traversait à guet.

Le premier jour, il ne vit personne.

Le second non plus. Mais il n'abandonna pas - après tout il avait promis.

Il lui fallut revenir plusieurs fois, toujours avec des roses fraîches et sans épines, pour enfin apercevoir sa silhouette. Enfin.

(Je me permets de bump juste pour indiquer que ce rp passe libre ; pas vraiment d'indication temporelle, peut-être remis au présent. Et donc pour le contexte Asclepia cherche Kalashnikov !)

Une 'tiote fleur

▬ ft. Asclepia

Eté 2020.
9ans.

Ce n'est pas la silhouette escomptée, bien évidemment.
Elle est massive mais bien plus petite. Elle aspire au combat et à la violence, emploie dans le pelage des teintes de froid, mais elle n'est pas lui. Pas de rouge en lumière, mais un orange qui crépite à ses oreilles seulement, soulignant sa présence incendiaire comme pouvait l'être l'odeur de brûlé qui se dégageait de son corps. Elle a sur son visage l'air dur de la peine qui s'accumule mais dont on ne laisse rien paraître, dans cette promesse faite que de ne plus jamais faiblir.
Elle a l'air dur et sévère.
Comme d'habitude.

Il se porte en son cœur le fléau d'un deuil nouveau, celui qu'on attendait pas. Petit à petit Pepper voit sa génération s'éteindre, et la plus jeune grandir. Après Joy, l'amie, la confidente, sa lumière... Voilà qu'avait périt son prêtre Rouge. Celui qui l'avait d'abord insultée et reniée, à sa montée soudaine en grande. Celui qui, pourtant, avait évolué à ses côtés. Il était devenu son protecteur, par la force des choses, plus par symbolique que par réelle nécessité. Il était, surtout, devenu son ami.
Kalashnikov.
Les sanglots sont morts quelque part en elle. Elle les garde pour les répandre contre le seul qu'elle autorise à les entendre, d'une seule oreille. Parce qu'il n'est pas à même d'empathie et qu'au fond c'est chose qu'elle apprécie, elle veut pleurer sans qu'on pleure avec elle et son silence lui est alors salvateur, au fils mi-renié mi-toléré. Mais il est au Nord, et elle là voici redescendue là. Peut-être l'appellerait-elle, du don du glowstick orange. En attendant... Elle doit bientôt croiser Anette, dans cet échange de post, pour le moment profite des frontières qu'elle marque, disperse son odeur et quelques griffures pour dissuader solitaires et autres clans de pénétrer sur les frontières trop protégées.
C'est arrivé pendant qu'elle était là, pourtant elle ne put surprendre son agonie, seulement sa mort.
Le cœur fragile se serre.
Aujourd'hui, les battements sont désordres.
Aussi, elle évacue sa peine, dans les marques profondes des griffes, qui s'enfoncent avec rage dans l'écorce tendre des pins, fait couler la sève. Barre celles déjà laissé par le prêtre, vouées à disparaître sous les siennes.

Pepper comprend, que bientôt c'est elle qui partirait. Que les doyens de la meute allaient sur le déclin, que bientôt elle en serait une elle aussi. De doyenne, ou plutôt de vieille carne amère et ascétique.
Et ça l'énerve.
Et ça ajoute un degré à sa tristesse, à tout ce qui la remue aujourd'hui alors que ses crocs se montrent quand au nez de l'aveugle il vient...

Une odeur de roses ?
Inhabituel, en ces lieux où l'odeur boisée est plus coutume que celle florale.
Elle surprend ensuite celle d'un solitaire, qui doit détenir ces fleurs en gueule ou sur lui, en couronne comme peut le faire l'une de ses anciennes apprenties peut-être.
Ses babines frémissent.

Et l'Alpha, aux abords de la frontière, en miroir avec lui...
S'arrête, là. Elle relève le museau, et si elle aurait été doté de capacité de vision sans doute l'aurait toisé. Au lieu de ça, les yeux fixent un vide dont elle seule semble avoir connaissance.
En ce matin, la Petite Reine n'est pas d'humeur. Elle prévient d'un grognement, et puis lâche austère :

« A qui viens-tu faire la cour. »

Plus qu'une question c'est un ordre qui tonne dans sa gueule. Elle se demande lequel des siens fricotent avec un solitaire, ne peut y émettre de jugements au vu des admissions récentes et du fait qu'elle même en possède deux.
Attend sa réponse, patiente, bien que de temps elle ne perdrait que peu avec celui qui ne mérite d'interêt.
Et que de pas sur la frontière, il ne valait mieux pas faire aujourd'hui.

Son coeur fait un bond, mais l'espoir se nécrose aussi vite qu'il a éclot. Ca n'est pas lui. Il accuse le coup d'un mouvement nerveux d'oreille. Encore cette fois, il ne le verra pas. Si les deux silhouettes ont en commun l'oeil dur et les cicatrices qui parsèment un corps puissant, la stature de la petite reine est à mille lieues de l'épais et imposant corps du loup forêt. Aussi guerrière qu'il était guerrier, aussi attentif qu'il était attentif.

Aussi Elle qu'Il était Lui, aussi loin de ce qu'Asclepia cherchait qu'elle pouvait l'être.

Il hésite. Elle ne l'encourage pas, au contraire ses grondements emplissent l'air, menace non dissimulée. Va t'en. Il pourrait revenir demain, ou après-demain, ou le jour d'après encore. Il pourrait laisser s'échapper cette occasion, attendre la prochaine. Mais il a déjà attendu, hier, avant-hier et le jour d'avant encore. Elle porte l'orange, une des couleurs de son clan, et c'est de l'autre côté de la frontière qu'elle se tient : elle le connaît forcément. Elle aura des réponses, à défaut de son approbation.

Alors Asclepia fait ce qu'il sait faire de mieux : il joue. Pour ses yeux morts, pour son museau attentif, pour ses oreilles qui bientôt regretteraient de fonctionner encore : il joue. Il s'assied à demi, tend les pattes vers l'avant dans cette posture suppliante qu'il sait si bien adopter. Il tend les fleurs, les agite devant le museau sévère de la louve, sans effleurer la frontière.

Ah ! Qui, Ma Dame, qui peut ainsi mériter mon attention ? Qui ainsi m'amène à frôler votre domaine, vous puissant peuple Etelkru ?

Il sourit, un sourire sans âme ni chaleur qu'elle ne peut voir.

Mais il n'y en a qu'un, Ma Dame, pour m'attirer ici. Il n'y en a qu'un, qui me pousse à jouer sur vos frontières tendues ! Il est aussi grand que vous êtes petite, il est aussi beau que vous êtes, mmh, bleue-

Evitons le laide, mes amis.

, il est aussi fort que, euh-

Il la dévisage d'un savant arrêt.

... Que vous.

Il sourit.

Mais ça n'est pas vous, non ! De poudre et de forêt d'odeur et de couleur, son regard de braise étouffe mon coeur et le rouge lui sied à ravir.

Il se redresse, pousse les fleurs vers elle cette fois.

Oui, décidément ! Il n'y en a qu'un !

Il attend, sa description assez précise il espère pour arracher à la louve monochrome quelques informations.

Dans le même temps, le doute lui tord les boyaux. Pourquoi n'est-il jamais revenu ? Etait-ce sa seconde portée, avait-il trouvé, comment dire, chaussure à son pied ? Ses rougeurs et son attention mystifiée n'avait-elles été que mensonges ou passages d'indécision ? Peut-être, volage était le coeur des loups.

Mais s'il craignait de le revoir, peut-être avait-il toujours un espoir, ténu fut-il, que de le faire basculer entre ses pattes ?

Une 'tiote fleur

▬ ft. Asclepia

Eté 2020.
9ans.

Il joue et elle ne s'amuse pas.
Il se plie dans une posture qu'elle ne peut voir et qu'elle ignore, agite sous son nez des fleurs qui ne font qu'afficher davantage ses crocs et attisent le mépris que peut bien lui évoquer individu aux abords de ses frontières. Si de neutralité elle se gardait encore un peu, elle ne le prenait désormais plus que pour imbécile pour qui de cadeau il n'y aurait pas.
Il n'avait rien eu à y gagner, en agissant ainsi.
Avait surtout perdu, sans doute s'en douterait-il au vu de l'expression provoquée. De l'attaque, qui pour ce simple affront il aurait pu récolté. Elle n'avait jamais eu peur du sang, d'un ordre le ferait dévoré si c'est ce qu'il fallait pour le calmer.
Les muscles se tendent.
Le glowstick crépite et s'amorce en amont.
Putain d'idiot, petite merde trop prêt de chez elle qui bientôt gagnerait un coup de crocs s'il continuait ainsi.
Elle lui ferait passer l'envie de lui manquer de respect, s'il poursuivait ainsi. Se force à lui donner oreille attentive, curieuse peut-être de savoir lequel des siens s'était épris de pareil imbécile.

Il y avait une âme à recadrer, parmi les siens...

Il parle beaucoup, d'une façon qui rapidement la lasse et gonfle son échine. Acteur incompétent qui ne trouverait refuge auprès d'elle, face à l'aveugle du jeu et du pouvoir qu'elle ne connaissait pas s'en trouvait dépourvu.
Enfin, il cesse ses éloges agaçants, toujours de bruissements des mouvements se fait. Il pose le bouquet de fleurs et elle n'y touche pas, reste droite et le museau relevé.
Leur odeur l'insupporte.
Plus encore que de comprendre de qui il parle.

...Et elle n'était plus, cette âme.

Parce qu'elle aussi, connaissait loup aussi grand qu'elle n'était petite, aussi forte qu'elle ne pouvait l'être. D'odeur de pins et de suie, qui maintenant n'est plus que souvenir car cette dernière l'emporta et c'est dans le premier qu'il repose désormais.
De rouge abordant.
Elle comprend. Elle n'a pas besoin de plus, elle qui fait honneur au orange qui luit plus fort qu'avant, dispense une odeur d'agrume et apporte un crépitement semblable à un petit feu, s'accordant à cette odeur de brûlé qu'elle dégageait.

« C'est donc toi, Asclepia. »

Le nom est prononcé du bout de ses crocs, au deuil et à l'humeur massacrante s'ajoutait l'énervement qu'il lui avait provoqué.
Elle aurait pu lui dire, que c'est son nom qu'en dernier il évoqua. Elle fait parti des quelques rares qui le savent, pour sa toute proximité entretenue avec son prêtre.
Qui, pourtant, lui cachait bien quelques secrets.
...Mais elle ne le fit pas, Pepper. Parce que toute cette situation lui foutait bien la rage. Chaque perte des siens étaient une blessure profonde, plus encore quand c'est d'un ami qu'elle se trouvait séparé.
Elle n'avait pas besoin de ça en plus. D'un rigolo venu lui casser les couilles avec ses facéties.
Oh, peut-être changerait d'avis s'il cessait de faire l'imbécile avec elle, peut-être.
Et encore, hein ? Et encore.
Pepper n'avait jamais été adepte des grands sentiments.
Tu apprendras le respect, au lieu de t'amuser devant moi.
La langue claque, les traits se tire.

Le dire lui fait mal, ça se voit mais elle le fait quand même.

« Kalashnikov est mort. »

Il est mort.
Celui qui d'abord me décria puis devint protecteur.
Il est mort.
Mon prêtre...
Il est mort.
Mon ami...
Il est mort, oui.

Et tu n'étais pas là.
Et je n'étais pas là...

Il ne fait qu'attiser sa colère, elle qui de plus en plus se laisse consommer par cette dernière. Asclépia n'est pas aveugle au point de ne pas la voir, cette colère qui l'anime. Qui la consume. Par laquelle elle agite ses oreilles et dévoile ses crocs, affiche une attitude plus qu'agressive. Elle est prête à mordre, à deux doigts de patte de lui arracher la jugulaire si il n'est pas assez rapide pour s'enfuir.

Il le sent, il s'en délecte quelque part. C'est ce fil de rasoir avec lequel il aime jouer, sur lequel il aime danser et se couper les pattes de temps à autre. Il se sait en danger - il doute qu'elle l'égorge proprement et simplement. Peut-être le fera-t-elle prisonnier un instant ? Peut-être parviendrait-il à tirer d'Holly une défense en jouant de sa stupidité et de son incapacité à leur infliger le moindre mal ?

Toutes ces idées sont amusantes, elles changeraient un peu du quotidien. Et surtout, elles lui permettraient probablement de revoir Kalashnikov. Il pourrait le titiller à chaque fois qu'il passerait le voir à sa cellule - parce qu'il viendrait, il en était sûr. Il serait là, museau face au sien, à hésiter à faire un pas en avant ou un pas en arrière. Il serait là, peut-être même partageraient-ils ensemble un instant d'intimité loin des oreilles indiscrètes pendant lequel Asclépia pourrait de nouveau lui faire la cour. Qui sait ? Mille scénarios le titillaient et faisaient naître mille possibles dans son coeur.

La première phrase de la louve bleue lui tira un sourire plus grand que toute la terre. Elle n'était pas heureuse, à le prononcer. Que savait-elle ? Elle n'approuvait pas - évidemment, il ne s'était pas attendu à ce que quelqu'un approuve. Pas même Kalashnikov. Mais du coup, cela ne pouvait signifier qu'une chose : il avait parlé de lui. Il avait même évoqué son nom. Il y avait dont quelque chose, quoi que ce soit. Ca n'était pas de l'ignorance, il ne l'avait pas oublié. Tout, valait mieux que le vide.

La seconde phrase laisse place à un grand silence de sa part.

Kalashnikov est mort.

Ce n'est-

Pas possible.

Il interrompt sa phrase avant que l'ensemble ne sorte de sa gueule. Bien sûr que si, que c'était possible. Pourquoi ne pouvait-il pas être comme les autres, pourquoi lui ne pouvait-il pas mourir non pas ? Il n'était qu'un loup, un loup comme les autres.

Une lame glacée lui martelait le coeur. Il ne l'avait pas vu assez pour s'attacher tant que ça au grand loup couturé de cicatrices. Mais déjà pourtant la tristesse le ravageait comme une lame. Le paon détourna le regard pour scruter les hautes silhouettes des dents de roc qui s'élevaient tout le long du territoire. Un territoire sec, aride, agressif. Un territoire à l'image des disciples rouge, qui se dressaient dans l'adversité. Inébranlables. Asclepia n'était pas inébranlable. Il était un roseau qui ployait au moindre souffle, et qui toujours basait sa survie sur sa capacité à se redresser.

Il tâta du bout des pattes les fleurs posées au sol. Pour la première fois depuis bien longtemps, il ne savait pas quoi dire.

Il ne restait rien, rien que le vide. Un vide qu'il n'avait pas contemplé en face depuis très longtemps, et qui le terrifiait. Il voyait le reflet de sa propre solitude, que ce soit dans sa difficulté à faire confiance aux autres... Ou leur disparition lorsqu'il s'y essayait. Il avait voulu... Il avait préparé tant de choses.

Sur une simple rencontre, sur quelques mots, quelques vibrations.

Il devait être plus prudent, à l'avenir. Plus prudent, pour ne pas avoir mal.

Il se contenta de se redresser.

Je suis désolé.

Désolée pour vous, désolé pour votre perte. Parce que si lui perdait une amourette qu'il comptait bien envers et contre tout concrétiser, eux perdaient un membre de leur meute. Probablement un membre éminent, vu la façon dont il fixait l'horizon et semblait prêt à lui arracher une patte s'il la glissait sur la frontière.

Un ami, peut-être.

Il ne pouvait pas se plaindre, malgré cette tristesse qui le secouait. Il n'avait pas le droit d'étaler toute cette faiblesse, cette peine, à ceux qui la subissaient aussi.

Il détourna le regard, sans faire mine de reprendre les fleurs. Elles auraient trouvé leur place sur une tombe, à défaut d'une encolure, mais il doutait y avoir accès. Dans le pire des cas, il pourrait toujours vérifier sa présence au cimetière, même s'il n'y croyait pas vraiment.

Ainsi s'achèverait probablement leur entrevue, car sans réponse de la part de la louve bleue il partirait.

Une 'tiote fleur

▬ ft. Asclepia

Eté 2020.
9ans.

Par chance, il n'attise davantage la rage venue au moins masquer la tristesse.
Car de prison, il n'y avait plus avec Pepper. Les opposants, ceux qui trop s'en prenait à sa meute ou à elle-même trouvait désormais mort immédiate. Dans la violence et l'agonie, dans le bain de sang que la guerrière bleue aimait déclencher. Dans ce en quoi elle revivait.
Elle n'avait jamais eu trop de cœur quant à la tenue d'une prison, et désormais que le cœur allait mal et que son règne allait sur sa fin, la liberté de ses actions et ce qu'elle avait entrepris par cette milice personnelle avait prit le pas sur la raison qu'avait tenue à avoir le Heaume. Ainsi avait finit le dernier criminel, ainsi finirait tout ceux qui seulement face à elle se trouverait.
Un appel. Deux assassins. Un serpent à plumes pour engloutir toute preuve en un ordre et digérer en paix une victoire supplémentaire.
Elle n'avait plus de pitié. Eux n'en avaient jamais eu.
Et comme pour le premier, le silence règnerait à la suite du massacre, se laissant accompagner de secrets bien gardés.

Il est presque dommage, qu'il n'eut pas été jusque là. Au moins aurait-il pu le rejoindre, Kalashnikov.
Un long souffle s'échappe de ses narines.
Paranoïa reviendra, l'odeur est mémorisée et la méfiance toujours sera de mise.

Au moins par les mots balancés avec froideur et douleur gagna-t-elle ce presque silence, et ce n'est qu'un las haussement des épaules qui accompagna ce qu'il prononça enfin.
Misérable amoureux, ayant perdu son cher.
Sans doute ce frivole trouvera-t-il quelqu'un d'autre. Ce n'est pas comme si elle en avait eu quelque chose à foutre.
Parce que déjà elle hausse les épaules en guise de réponse, juste avant qu'elle ne le laisse avec le bouquet pathétique. Celui qui jonche le sol et parsème l'odeur des fleurs au milieu des fleurs.
L'air est sévère quand elle se détourne. Elle n'a pas besoin de le prévenir, que se jouer maintenant des frontières seraient idée mauvaise.
L'orange crépitant le fait depuis un moment.

Aussi s'en va-t'elle, l'Alpha en chagrin.
Et le laisse au sien.

» Un p'tit piège m'sieur dames à votre bon coeur ! l P.V. Lei
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