L'Île Mystérieuse [ft Chimaera/ EXPLO ]

Il a beaucoup parlé Ariitaimai d'un coup. C'était bien la première fois, et cela le mettait dans un certains malaise. Il n'aimait pas dire ce qu'il ressentait, il n'aimait pas qu'on sache. Il c'était enfermé dans ce cocon secret, dont seul lui avait la clé. Chimaera ne dit rien, et en même temps que pouvait-il bien dire ? Il venait quand même de le blesser pour ensuite revenir un peu, la queue entre les jambes, et le voici qui le soigne. Du moins qui essaie, et sûrement s'arrêtera t-il là, parce que vraiment il était une loque pour les soins. Naïade s'en chargera, et déjà il attendait le courroux de la louve crocodile, mais qu'importe, il avait l'habitude sa aussi.

La voix du jeune loup verdâtre s'élève enfin, pour simplement lui dire, que son père lui disait que les Readers étaient une famille, si soutiens et besoin il voulait trouver et avoir, il trouvera quelqu'un pour ça. Le violacé ne dit rien, mais n'en pense pas moins. Lui n'avait pas de père, il ne l'avait vu qu'une fois, et sans s'en rendre compte à l'époque l'avait blessé en lui posant une question sans en être une. Mais sans doute ce souviendra t-il longtemps de ce poil gonflé par la colère et les yeux lançant des éclairs, petit prince qui ne comprenait pas cette émotion, la comprenait bien aujourd'hui.
Il soupire doucement, avant de prendre la proie, prenant le temps de la couper en deux. Avec tout ça, son appétit fût comme coupé. Le vert reprends de plus belle, en lui disant que ce lapin, même si il l'avait mangé, il aurait chassé à son tour pour le lui rendre en quelque sorte. Le Partage.

Ce mot lui était bien inconnu. Quand il pêchait et rapportait pour la meute, il ne voyait pas cela comme du partage, mais comme une nécessité, un devoir qu'il devait faire en temps que membre. Qu'est-ce que le vrai Partage en faite ? Prince qui pensait tout savoir, se heurte violemment devant la gentillesse. Et encore qu'est-ce que la gentillesse ? Lui, ne se voyait ni méchant ni gentil, juste lui. Une excuse tombe dans le creux de ses oreilles, pendant que la dernier os se brise entre ses crocs. Voilà qu'il prends une moitié et le pose aux pattes longiligne du Reader

« _ Je n'y connais rien à tout ça. Je le fais, car je pense que c'est un besoin, mais p'têt que je me trompe.» Dit-il doucement, avant de se redresser, regardant en coin « _ J'ai pris ça pour de la provoc'. Si tu m'avais dit que tu jouais, je ne pense pas que j'aurais réagis pareil.»

Enfin je pense. Pensa le jeune loup violet.

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Le jeune Prince écoute attentivement le raisonnement. C'était beaucoup d'information pour lui, qui suscitait réel curiosité. Le partage était d'offrir un bien qui nous était précieux ou non à autrui, par envie, sans rien attendre en retour, le plaisir de rendre quelqu'un heureux.
Était-il capable de rendre une personne heureuse Ariitaimai ? Là était une grande question existentiel, que seul lui pourrait y répondre. Le regard sur fond d'ébène dévie du loup verdâtre pour fixer un point invisible devant lui. Son cerveau tourne à pleins régime, il ne sait plus quoi penser de tout ça.

Chimaera parlait beaucoup de son père, bien plus que de sa mère. Certainement parce qu'ils se ressemblaient, ou parce qu'il passait plus de temps avec lui, ce domaine là lui restera pour toujours inconnu malheureusement et ne rajoutera donc rien à cela. Mais au moins, il était content de ne pas être le seul à penser que chez les Readers c'était du chacun pour sois ! Cela aussi avait forgé ce qu'il était, et peut-être n'était-ce pas une bonne si bonne idée que ça d'être ainsi...
Mais peut-être changera t-il avec le temps, il n'y avait plus qu'à espérer. Chimaera s'empara donc de la moitié de proie, ajoutant par la suite qu'il était fatigué et rentrerait donc sur l'Île de Morne œil.

Le regard suis la silhouette, voici la masse violette qui se lève à son tour

« _ D'accord, moi je vais rester ici encore un peu. Y'a forcément un endroit où je pourrais me reposer .» Et réfléchir.pensa t-il. Proie maintenant en gueule voici, qu'il fait le chemin inverse s'enfonçant dans la végétation dense, disparaissant petit à petit, jusqu'à complètement.

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