› Saqqarah › Mâle › 3 ans›Panseur Etelkrus
Un soupir, long, et calme, alors que l’œil reptilien se balade sur la peau d’ours, sur le morceau de laine de mouton qui forme une couche de protection, et sur… les ustensiles. Il était temps maintenant pour lui de se mettre au travail. De faire sa cape pour partir sur le front au nord. Mais voilà, Saqqarah à une grosse panne d’idée. Il se leva étirant ses membres, faisant craquer son membre arrière gauche plus endoloris que les autres, et parcouru d’un regard peu intéressé la tanière des Panseurs.
Trouvé une idée… Quelque chose d’esthétiquement pas trop dégueulasse, mais qui protégerait bien du froid, et qui lui permettrait de faire son taf. Il se mordit l’intérieur de la joue un peu désabusé il ne trouvait rien là dedans qui puisse l’aider, c’était d’une monotonie et d’un lassant. Les panseurs n’ont donc rien qui puisse lui permettre de trouver une idée potentielle ? Il retourna vers ses peaux. Hum… Quoi que il n’allait pas attendre que ça lui tombe tout cuit dans le bec. Les Etelkrus ne sont pas connus pour leur talent de couture. Les Nakhus eux par contre… Il étira un vague sourire avant de retourner dans le fond de la tanière et de chercher un bouquin. Un vieux truc tout miteux que Reaper avant rangé tout au fond parce qu’inutile selon lui donc ça ne devait pas prendre la place de choses plus utiles voir vitales !
Enfin il mettait la patte dessus. Il étira un sourire en prenant le livre sur lequel il souffla avant de tousser. Oh purée ça faisait combien de siècle qu’il avait pas été touché ce bouquin ? Il retourna vers ses affaires de coutures, le posant entre l’aiguille et le crayon avant de l’ouvrir d’une patte précautionneuse de peur de le voir se détruire entre ses griffes. Il tourna la première page, puis la seconde. Sentant l’odeur du vieux papier et du vieux cuir de chèvre lui envahir la truffe. Il avait bien résisté mine de rien. Il retraçait convenablement l’histoire des meutes. Alors il passa le chapitre concernant son clan, zappant celui des Lazuli, et s’arrêta sur celui des Nakhus. La meute de la Corneille.
Eux ils avaient des capes, alors il alla directement sur le chapitre des couturiers. Il commença à lire comment ils travaillaient leur cape, avant d’arrive sur la page des Oracles. Tiens donc, et les guides comment ils sont habillés eux ? Il commença à lire les deux pages sur Volstein, hum, oui, non, sans plus. Pas de quoi inspiré le reptilien. Les pages suivantes par contre. Sarcan… Un loup connu pour avoir des paroles sages, et pour ne pas se battre, comme lui, quitte à fuir ! ça plaisait au reptilien qui étira un vague sourire avant de se mettre à la recherche d’une quelconque représentation du mâle qu’il trouva deux pages plus loin en face d’une page représentant Volstein. La queue de Saqqarah s’agita avec enthousiasme, il avait enfin trouvé ce qu’il lui fallait ! Oui oui oui oui !
Il attrapa le crayon noir et commença à dessiner son patron. S’arrêtant pour attraper une bande de peau qu’il s’enroula à l’encolure et nota d’un trait pour avoir sa mensuration qu’il reporta sur son patron. Ça commençait plutôt bien. Il mesura ensuite la taille de ses pattes, commençant à avoir un patron plutôt potable, il retourna à son livre sur la façon de faire des vêtements de peau. Maintenant que cela était tracé proprement du côté de la fleur du cuir sec, il sorti de la tanière avec ses affaires et l’étendit sur un roche bien plate et lisse avant d’attraper sa lame de fer pour découper son patron correctement sur les tracés. Il commença par découper le vêtement qui couvrirait son dos, puis ce qui couvrirais ses pattes avant et ses pattes arrière. Gardant toujours le cuir tendu pour éviter de mal faire, il prenait soin de couper à rythme régulier sans dépasser. Il tenait sa lame bien droite, et tirer vers lui à rythme régulier d’un geste clair, net, et précis. Très concentré sur sa tâche, ses oreilles plaquées contre son crâne et les yeux rivés sur son travail. Quand il arriva à la fin de la découpe, il en fut presque surpris. Il était pourtant sûr qu’il y avait plus de peau que ça.
La peau d’ours bien découpé comme il fallait, il attrapa la laine de mouton qu’il avait préalablement tricotée et commença à l’étendre sur les parties de peau d’ours qu’il allait utilisait. Après avoir vérifier qu’il en avait assez pour toute la surface, il replia bien convenablement la laine de mouton et commença à tracer au crayon noir les futurs endroits à plier où se trouveraient alors les futures coutures. Quand ce fut fait, il attrapa une pierre polie et se mit à marquer les pliures pour les faires convenablement lorsqu’il aurait besoin de coudre chaque partie ensembles. Propre, claire et bien nette, désormais, il pouvait coudre la laine de mouton qui se trouvera à l’intérieur de la peau d’ours. Il commença alors sa besogne. Calmement. Se piquant une ou deux fois les coussinets au début, avant d’y arriver comme il faut. Maintenant que sa peau d’ours était doublée de laine de mouton, il pouvait s’engager dans l’assemblage de chaque pièce ! La partie qu’il considérait comme étant la plus délicate.
Il commença par coudre les attaches. Il avait pensée à garder des bandes pour faire des attaches qui soient faciles à faire et à défaire. Il commença donc par là. Minutieusement mit chaque attache aux peaux qui devaient servir à le protéger du froid. Un fois que ce fut fait, il prépara les points de couture. Il enfonça sa griffe à intervalle régulier là où il devra passer l’aiguille. Puis, ce fut l’heure ! Après un long moment à faire tout les bords à coudre, il attrapa l’aiguille, et l’épais fils de cuir qu’il avait préparé, et le passa dans le chas de celle-ci. Son petit nœud bien fait, il commença par assembler les guêtres des pattes avant. Un trou après l’autre, bien resserrer, bien tenir. Il vérifia la première guêtre, l’essaya, fit quelques pas avec. C’était bon. Alors il fit la seconde aussi méticuleusement que la première. Une fois que ce fut fait. Il les enfila, elles lui arrivaient bien jusqu’au pli de l’épaule. Et il avait bien réussi à faire de manière à y mettre les doigts pour protéger un peu ses coussinets. Elles étaient parfaites pour lui. Et il pouvait bien bouger dedans. Satisfait, il les retira, et commença celle des pattes arrières, toujours avec calme et patience, il termina cette première besogne.
Ne restait plus que la veste, le plus gros du travail. Il prit de nouveaux fils, et entama avec lenteur et précaution les coutures de la veste qu’il mettra. Il entendait les loups entrer et sortir, voyait la lumière déclinée. Et quand il fit trop sombre il déposa son ouvrage, se leva, et alla chercher de quoi s’éclairer. Revenant, il déposa son glowstick à ses côtés, celui-ci l’éclairant par la même occasion. Il continua et quand la première couture fut faite. Il reprit les guêtres, et commença la terminaison de la couture en repiquant le fil dans les trous. Parfait ! Les quatre guêtres étaient alors officiellement terminées ! Il en fut très heureux et un sourire effleura ses babines. Il prit alors la peau d’ours qui couvrirait le reste de son corps, et commença à en faire de même. Il cru ne jamais finir, mais avait finalement réussit à terminer son ouvrage. Maintenant que tout était fait proprement, il retourna chaque vêtement, et vérifia les coutures. S’assurant qu’elles n’allaient ni se défaire ni se casser. Il étira un vaste sourire quand il constata que c’était bon.
Il emporta ses vêtements dans la tanière des panseurs, les déposants il alla récupérer ses outils, puis il se mit à la recherche de la graisse qui lui permettrait de rendre ses affaires étanches. Comme ça si il neige ou qu’il pleut, ce qui a de très fortes chances de se produire, il ne sera pas trempé. Il savait ce qu’il risquait si il devait sécher sous des vêtements mouillées qui ne retiennent pas l’eau. Il risquait d’être terriblement malade et peut être même de ne jamais revenir. Il trouva enfin la graisse, et à l’aide d’un pinceau il commença à rendre étanche les guêtres. Elles seront forcément en contactent avec la neige vu qu’il allait marcher avec. Donc qu’il neige ou pas, elles seront obligatoirement mouillées. Puis il les accrocha pour les faire sécher correctement avant de prendre la peau d’ours, et d’en faire de même. Quand il eut finit, il l’étendit bien convenablement et s’asseya devant son travail, les oreilles pointées vers l’avance. C’était parfait oui, c’était un excellent travail. Maintenant, il ne restait qu’à savoir si ça allait tenir contre le froid. Il fallait que ces vêtements fassent leurs preuves désormais. Mais au moins il partait protéger contre les basses températures. Il n’avait rien contre le blizzard histoire d’y voir quand même. Il ne trouvait pas l’idée de lunette très cohérentes car la neige risquait de se coller dessus alors il réfléchissait encore. Quand soudain il eut une idée.
Il alla chercher les restes de peaux d’ours, et se mit à les coudre ensembles, mettant le reste de laine dedans. Il enroula se grand morceaux à son encolure et le mit ensuite en capuche. Parfait, ça tenait, et c’était bien chaud. Il alla donc les protéger aussi contre l’eau, et se coucha devant son travail, histoire de dormir un peu…