Deux carottes et bave de crapaud dans le chaudron — Pierre

Ils ne l’oubliaient que trop cet instinct. Parce qu’ils n’avaient pas peur des bonnes choses les loups. Ils craignaient la mort, là où il fallait craindre la défaite. Ils craignaient de perdre leur honneur, là où l’honneur même se situe dans le fait de toujours se relever pour se battre.
Lewis sent l’agitation. Sa tête se redresse, la grandissant de quelques peu grâce aux plumes, mais elle restait toujours bien petite à côté de l’ailée, ou bien à côté même de ce nouveau prédateur.

Parce qu’un autre sanglier vient.
Peut-être que celui-ci aurait pu passer chemin… après tout, Lewis ne trouvait rien d’intéressant chez eux.

Pourtant celui-ci est plus gros.

La pirate laisse ses babines s’étirer en un sourire, alors qu’elle voit le sanglier charger avant de… se blesser seul ? Visiblement pas très doués ces cochons. La louvette oublie la douleur à ses côtes alors qu’une nouvelle fois l’excitation du combat l’envahit.

(Lancé de dé)

La louvette sautille autour du nouveau prédateur, ses crocs venant chiquer à plusieurs endroits. C'était plus un moyen de le fatiguer qu'autre chose. Un moyen de l'énerver aussi... parce qu'elle avait le goût du risque la pirate... Un éclat de rire lui échappe alors que ses crocs viennent se refermer sur la patte du porc.

Presque aussi irritable qu'un ours.

À trop vouloir jouer, Lewis en oubliait le danger, d’en écouter même son instinct. Que disait-il donc celui-ci ? Ah oui, que ça commençait à craindre grave. Le regard de la bête change, se fait plus féroce, alors que s’échappe un terrible mugissement de colère. Oups ? La mauve sautille d’avant en arrières, sans forcément se rendre compte du danger. Car l’attention de la bête était portée sur elle après tout maintenant. La pirate voit les muscles du sanglier se contracter avant qu'il ne se tourne vers elle, ses défenses vers l'avant.

(Lancé de dé)

Si Lewis évite le coup de tête qu'il tente de lui asséner, elle comprend vite que ce n'était qu'une manoeuvre, alors qu'une des défenses vient pénétrer sa chair avant de la plaquer contre un arbre. Les babine s'étirent en un sourire, alors que la mauve tente de ne pas penser à la douleur.

« — T'es peut-être assez costaud pour m'occuper en fin de compte... »

Au moins un minimum.

Ça brûlait. La Défense en sa chair, lui rappelait la mauvaise sensation du sel en son sang. C’était la même chose. Lewis observa sans haine le sanglier, alors qu’il relâche son emprise, pour se tourner vers Celle-Qui-Attira-Les-Oiseaux, venue porter une attaque. Moindre, mais suffisante pour détourner l’attention du prédateur. La pirate se laissa retomber sur ses pattes qui semblaient bien fragiles en cet instant, alors que du sang s’écoulait de sa blessure. Ce n’était, vraiment pas beau.

Mais elle ne pouvait se permettre de perdre.
Ou de laisser le sanglier s’en sortir ainsi.
Il jouait trop bien pour cela.

Alors la mauve releva la tête, toujours cet immense sourire étirant ses babines, prête à repartir à l’assaut.

(Lancé de dé)

Elle profite que l'attention soit portée sur Pierre, pour bondit sur le dos. Un éclat de rire s'échappe de sa gueule, alors que son sang vient se mêlé à celui de la proie. les crocs cherchent dans le pelage, pour s'enfoncer dans la chair. Fermement campé sur le dos de la bête, Lewis puise dans ses forces, use de sa vitalité pour ne pas lâcher prise, alors que soudain sa mâchoire se referme sur la nuque et qu'un craquement retentisse. Le corps s'effondre sous ses pattes, alors qu'elle cherche à se maintenir debout, quelque peu essoufflée.

La blessure la gêne, mais c'était bien inférieur à la satisfaction qu'elle ressentait d'avoir gagné.
Son regard glisse vers la Nakhus qui ne semblait pas avoir été victime de graves blessures. Hum... Cendres trouverait sûrement le moyen de râler si Lewis rentrait encore blessée. P'tit loup.

« — Il était plus drôle celui-ci ! »

Et ajouté au premier, cela leur faisait une bonne base de dîner.

Ça faisait mal, très mal. La respiration était douloureuse, Lewis sifflait. La brutasse de sanglier n’y avait pas été de main morte… un peu comme elle en fait. Au moins, les Nakhus auraient de quoi manger et elle tenait ses engagements, de chasser ses propres repas et pour les autres sans se reposer sur les autres. La voix de Celle-Qui-Attira-Les-Aviaires lui parvint. Toujours sur le dos du sanglier qu’elle venait d’abattre, l’ancienne pirate observa le nouveau venu. Jamais deux sans trois après tout. Mais celui-ci serait-il assez stupide pour tenté sa chance ?

La mauve soutient le regard de la bête, en pourléchant ses babines. Celui voudrait tenté sa chance ou bien… ? Finalement le sanglier renonce, disparaissant dans les broussailles en grommelant.

Hum… Rentrer ou continuer la visite ?

(Lancé de dé)

Un croassement se fait de nouveau entendre. Encore cette grenouille. Était-elle attirée par les sifflements qui s'échappaient de la gueule de Lewis ? Ou trouvait-elle cela divertissant de les observer ?

« — Rentrons. »

La plate-forme apparaît à ses côtés avec un petit "pouf" alors qu'elle dépose dessus son butin. Assez costaud pour porter deux loups adultes, assez pour porter Lewis et un sanglier. L'autre, elle le laissait à Pierre.

Ce fut une bonne journée.
De laquelle, Lewis ne garderait aucune séquelle.