Tout n'est que décombre. La mousse reprend ses droits et s'immisce dans les aspérités rocheuses, derniers vestiges de l'existence du Terrier Lumineux. Quiconque en chercherait l'entrée ne trouverait qu'un vestige oublié.
Mais tout n'est pas fini.
Dans ce bois mort où les oiseaux ne chantent pas, dans ce bois mort où les squelettes sont seuls résidents, dans ce bois où la Mort seule est présente... Un souffle s'engouffre.
Les racines mille fois sur elles-mêmes repliées frissonnent. Ce frisson se fait tremblement, et le tremblement se fait gouffre. Du gouffre une forme émerge, elle s'ébroue et mille poussières de roche et de terre forment un cocon éphémère autour de sa silhouette. Ses yeux luisent d'un bleu cobalt merveilleux, son pelage n'est qu'ombres et suie.
Elle est réveillée.
Impossible de discerner la façon dont elle s'est extraite de ce souvenir. Si sur le sol ses pattes font naître champignons luminescents, ces derniers ont tôt fait de mourir et disparaître, masquant entièrement le creux de ses griffes et coussinets dans la terre humide.
Elle relève la tête et hume l'air. Des effluves, qu'elle seule perçoit dans l'air nocturne.
Elle se met en marche.
Sa traque commence.
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